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tixou0
692 abonnés
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4,0
Publiée le 7 août 2019
Un célèbre policier vieillissant, en vacances avec son épouse, et qui ne peut s'empêcher de s'intéresser à une enquête en panne : on songe bien sûr à Simenon. Mais le commissaire Bellamy n'est pas Jules Maigret, et, plus encore, Françoise sa femme n'a rien d'une Mme Maigret reine du boeuf Miroton, et plutôt effacée.... L'intrigue policière est très ténue (histoire d'escroquerie à l'assurance-vie - librement inspirée de l'affaire Yves Dandonneau), mais bien sûr l'ambition de Chabrol n'est pas de faire un thriller ! Avec une anecdote de départ aussi mince il réussit pourtant à tricoter avec une jubilation communicative, sous le sceau de l'ambigüité, une de ces passionnantes études de moeurs dont il a le secret. La délicieuse Marie Bunel (déjà présente dans "La fille coupée en deux") et Jacques Gamblin, ("Au coeur du mensonge") dans un subtil triple rôle, sont rejoints par deux nouveaux venus : Gérard Depardieu, grandiose, (si fort et si meurtri à la fois), et Clovis Cornillac, en loser magnifique, deux frères unis par un secret douloureux livré à la toute fin du film. Ces quatre superbes comédiens concourent avec de nombreux rôles secondaires, "croqués" avec bonheur et tous bien exécutés, à la mise en place de l'impeccable "petite musique" d'un grand cru "Chabrol". Haro sur la critique blasée qui résiste à ce moment parfaitement délectable.
J'aime Claude Chabrol en tant que personne. Il fait partie de ces gens avec qui il doit être très agréable d'aller manger une tête de veau en discutant de la dernière intégrale présentée à la cinémathèque française. Son immense érudition, son sens de la répartie, son expérience en font un passionnant chroniqueur de l'actualité cinéphilique.
C'est parce que je l'aime que cela m'embête de ne pas avoir aimé Bellamy. J'aimerais pouvoir dire que son travail s'apparente à celui d'Hitchcock, par la façon qu'il a d'attacher plus d'importance aux relations entre les personnages qu'à l'évolution psychologique de chacun d'eux. Ce serait vrai, sauf que le suspense n'est pas au rendez-vous. La machine se grippe, peut-être dans les invraisemblances ehontées du scénario (tomber sur une vendeuse qui est la petite amie du cadavre en allant acheter des étagères : incroyable, non ?). Ou alors dans le jeu artificiel de la plupart des acteurs (Gamblin remportant la palme du tout et n'importe quoi). Ou dans les répliques paresseuses ("C'est mal de tuer" dit Bellamy). Ou dans le suspense avorté (ridicule séance de la chanson au tribunal, fin prévisible). Ou dans les clichés rebattus (la bimbo est une salope qui couche avec le commissaire Leblanc). Bon j'arrête là, cela me rend triste. Chabrol semble s'amuser en dilettante, alors que la matière du film méritait mieux. Le plus triste est que par moment, on peut sentir la patte d'un grand réalisateur, dans le tout début par exemple où par la simple grâce du montage (lent au cimetière marin, puis saccadé pour approcher de Bellamy) Chabrol arrive à exprimer tout un contexte. A la prochaine, cher Claude.
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Ni fan invétéré ni détracteur obsessionnel de Claude Chabrol, je dois avouer que ce "Bellamy" est une bien belle surprise en ce début d'année 2009. Loin de vouloir se limiter à un simple exercice de style, Chabrol reprend au contraire tous les codes du polar pour mieux les modifier, mieux les détourner. Ainsi, et ce alors qu'on aurait pu assister à une enquête au fond bien banale et peu digne d'intérêt, cette dernière est au contraire fort originale et particulièrement savoureuse par son réalisateur, qui n'en oublie pas pour autant ses personnages, dans l'ensemble particulièrement savoureux et bien écrits. Nous avons ainsi droit à quelques scènes particulièrement savoureuses, soutenus par des dialogues eux aussi fort inspirés, oscillant habilement entre tragédie et comédie. Gérard Depardieu s'avère ainsi formidable dans le rôle titre, n'écrasant par ailleurs jamais d'excellents seconds rôles, de Clovis Cornillace à Marie Bunel. En somme, voila une oeuvre assez étrange, atypique, mais qui n'en demeure pas moins fort séduisante à bien des aspects, n'oubliant qui plus est jamais notre plaisir de spectateur. Un excellent cru.
Dernier film de Claude Chabrol, snif, premier film du réalisateur avec Gérard Depardieu mais aussi bien évidemment hélàs le dernier, snif,... et c'est mauvais, snif encore. Claude Chabrol voulait certainement un film policier d'apparence pantouflarde, c'est réussi de ce point de vue. C'est même tellement pantouflard que ça finit très vite par être plus derrickien que chabrolien. Bref s'inspirant timidement pour le fond d'intrigue, dont on finit très vite par se désintéresser, de l'affaire Yves Dandonneau, Chabrol se contente autrement (et la très très grande majorité du temps!!!) de faire discuter et bouffer ses personnages. Côté interprétation, c'est une catastrophe. Jacques Gamblin a un parapluie dans le cul quand il fait celui qui se croit coupable, et imite Elie Semoun faisant Julien dans le sketche "Kevina" lorsqu'il est clodo. Clovis Cornillac (un des "grands acteurs de sa génération" qui a un talent plus que contestable et qui n'a même pas le mérite de rapporter un radis!!!) fait juste dès qu'il le peut son regard de désabusé alcoolique à la caméra. Gérard Depardieu se contente de se promener nonchalemment avec sa silhouette imposante au milieu de tout cela. Bref, cela sonne jamais vrai pendant toute la durée. Habitué à nous servir assez souvent des grands crus, Chabrol nous laisse de manière regrettable sur cette piquette vraiment indigeste.
Mou, pépère, dispersé et décevant puisque le dénouement n'en est pas un. Depardieu paraît fatigué mais ça passe, Cornillac est saoulant mais la palme du ridicule revient à Gamblin d'une nullité assez incroyable. N'oubliant pas non plus l'avocat et sa plaidoirie qui crève le plafond du ridicule. On a un casting féminin plutôt sympathique dominé de la tête et des épaules par la flamboyante Marie Bunel, c'est un vrai bonheur de la regarder jouer et sourire. Les dialogues sont chabrolesques alliant le meilleur et le pire, "Tuer c'est pas bien ! " affirmera sans rigoler Depardieu. Non, sans blague ?
Un dernier Chabrol fort ennuyeux, au rythme trés lent et a l'intrigue sans intéret et peu crédible. Ajouté une interprétation trés faible, mis à part Depardieu qui sauve l'ensemble puis une musique lassante voire inexistante et vous obtenez un sacré "navet".
Pas le meilleur Chabrol, mais un Chabrol qui surprend en marchant ici dans les pas de Simenon. Depardieu, aux accents de Maigret, dresse le portrait d'un policier au caractère fort, tantôt ombrageux, tantôt cabotin, et permet à l'histoire, sans jamais y toucher, de prendre une tournure des plus dramatiques. Chabrol, derrière sa caméra, jubile et imprègne au film un ton doux-amer des plus réussis. A souligner la belle performance de Clovis Cornillac, impeccable en "mauvais frère".
Le nouveau film de Claude Chabrol fausse les pistes et détourne les codes du polar. Mais est-ce réellement un polar ? Car Claude Chabrol utilise pour trame principal, l’histoire d’un arnaqueur mais en réalité, le film se concentre uniquement sur ses personnages ! Tant au premier plan (un couple qui perdure et un frère collant & looser), qu’au second plan (un couple homosexuel et une podologue à la sexualité débridée). La mise en scène est volontairement déstabilisante et lente et la composition des acteurs riche et pas avare en surprise. Bellamy nous offre un très beau trio d’acteurs (Gérard Depardieu, Marie Bunel & Clovis Cornillac), où le rire est au rendez-vous et on en perd pas une miette !
Depardieu est un ogre c’est bien connu. Il était étonnant que sa route n’est pas encore croisé celle de Chabrol après plus de 140 films. On pouvait craindre le pire, Depardieu ne semblant pas toujours concerné par ses rôles et Chabrol n’ayant plus l’alacrité de ses débuts. La rencontre a permis aux deux hommes de donner le meilleur d’eux-mêmes. Bellamy est ce qu’on pourrait appeler un Maigret en vacances. Une vague intrigue policière vient distraire le commissaire de la douce torpeur qui enveloppe ses rapports conjugaux empreints de sensualité. L’angle d’attaque de Chabrol est ailleurs, dans les rapports que Depardieu entretient avec son jeune frère. Comment cet homme chargé de dénouer toutes les intrigues familiales au centre de la plupart des affaires criminelles se révèle incapable de se libérer de l’emprise de ce jeune frère encombrant qui lui jette à la figure sa déchéance dont on se dit que Bellamy doit bien y être pour quelque chose. Comme Haneke avec « Caché », Chabrol semble fasciné par le poids des histoires de l’enfance qui parfois hantent toute la vie des adultes. Depardieu amène toute sa sensibilité à cet homme rongé par le remords retrouvant à 60 ans le fil d’une carrière souvent laissée en jachère depuis 18 ans ( le début de son sacre international avec « 1492, Christophe Colomb ») . Marie Bunel et Clovis Cornillac sont les compléments parfaits du trio. Quant à Jacques Gamblin il semble un peu à côté de la plaque avec son personnage iconoclaste d’escroc à l’assurance. C’est la faiblesse du film de n’avoir pas su marier les deux intrigues pour qu’elle se nourrissent l’une de l’autre. Ne soyons pas trop sévères quand même.
Un très bon Chabrol, sans pour autant être son meilleur. Depardieu, Cornillac et Gamblin sont tout simplement époustouflans (Depardieu et Cornillac surtout), et l'ambiance 'à la Simenon' (on pense pas mal à "Maigret") est réussie. Ce n'est pas grandiose, mais c'est cependant très bon. A voir !
le film le plus soporifique que j'aie jamais vu..d'un ennui tout sonne faux, des dialogues aux acteurs aux situations à la mise en scène. la critique a été gentille parce que c'est Chabro, parce que vraiment c'est NULLISSIME
Ce film est d'un ennui mortel, fastidieux, mou, à la limite incompréhensible, en tout cas sans aucun intérêt. Le scénario est emberlificoter. Gérard Dapardieu y traîne sa grosse carcasse en ayant l'air de vraiment être ailleurs. Cornillac, dont je n'ai encore pas compris la présence dans l'histoire, nous fait un numéro d'alcoolo un peu risible. J'ai trouvé ce film trop long, poussif, un peu pitoyable. Bref, j'ai tenu jusqu'au bout parce que je ne pouvais pas faire autrement, seul, je partais très vite ! A fuir !
Il est regrettable que le tout dernier film de Chabrol soit un petit Chabrol certes il y avait le squelette d'un bon polar mais ce film s'égare trop souvent et ne reste pas assez collé à l'intrigue ; le personnage du frère de Bellamy est d'un intérêt limité de plus moyennement joué par Cornillac par contre Depardieu est bon dans la peau de l'attachant commissaire Bellamy. Un film assez long ou il se passe peu de chose, Chabrol a tenu à tourner ce film à Nîmes mais finalement il exploite très peu l'atmosphère de ce grand village (heu je voulais dire ville). PS : L'îlot Littré n'est pas un coin ou on laisse traîner les clodos.
Il s'agit d'un film lourd et souvent lent; Les images ne répondent à aucun critère esthétique et c'est dommage car Nîmes est une belle ville. Les dialogues sont aussi lourds sans aucune nuance. Un seul élément positif: Il n' y a pas de violence