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selenie
6 256 abonnés
6 184 critiques
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2,5
Publiée le 3 octobre 2009
Un bon Chabrol mais loin de ses meilleures films... Il est exact qu'on ne peut que penser à Simenon tant l'ambiance et les personnages collent à ses oeuvres. Les acteurs sont la grande force du film avec un Depardieu tout en sobriété ça change et un Clovis Cornillac excellent. L'intrigue policière n'est en fait qu'accessoire puisqu'on comprend très vite que le but de Chabrol est le paralèlle entre l'enquête et lien lien fraternel entre Bellamy et son frère. Le début et la fin du film sont en cela très réussis mais l'entre deux reste inintéressant. Jamais nous ne sommes vraiment pris par l'enjeu de l'enquête. Les liens entre Bellamy et son frère sont un poil plus poussé mais il est dommage que Mme Bellamy n'ait pas eu un rôle plus important. Le film est donc assez bancal ; 35mn à 2 étoiles + 35mn à 1 voir 0 étoiles pour terminer par un 35mn à 3 étoiles... C'est moyen mais Chabrol réussi son étude de moeurs par un final très réussi.
Chabrol et Depardieu n'avaient jamais travaillé ensemble, avec Bellamy c'est chose de faite. Et le résultat est sans appel, c'est un petit bijoux d'efficacité sur le plan dramatique, ou la sensation du thriller est aussi bien gérer et enfin l'atmosphère policier ou Depardieu mène son enquête avec poids. Belle prestation de Clovis Cornillac, mais je retiens surtout la magnifique actrice Vahina Giocante, tout simplement captivante, la rencontre entre Depardieu et elle donne une intrigue rarement vu à l'écran depuis pas mal d'années. Bellamy est un des plus beau film français que j'ai pu voir.
Gérard Depardieu dans un film de Claude Chabrol, c'est la rencontre de deux monstres sacrés et l'on en vient même à se demander pourquoi il aura fallu attendre autant d'années que cela arrive. Dernier film de Chabrol, "Bellamy" n'est pas un grand film mais il est tout de même très agréable à regarder. Dans une intrigue à la Simenon où la vie privée de Bellamy et sa relation avec sa femme et son frère sont d'une plus grande importance que l'enquête qu'il mène, Gérard Depardieu promène sa bonhomie et sa force tranquille, très touchant lorsqu'il est avec sa femme, plus facilement irritable au contact de son frère et toujours aimable dans son enquête. Depardieu trimballe avec lui son charisme naturel au service d'un film un peu lent certes mais qui ne manque pas d'intérêt même si l'on a connu Chabrol plus inspiré. Cependant, on retrouve certains de ses thèmes (les apparences sont trompeuses) et l'hommage à Georges Brassens est sympathique. Et puis dans les seconds rôles, Marie Bunel, Clovis Cornillac et Jacques Gamblin sont très bons.
Un Chabrol pépère… ni franchement mauvais ni vraiment bon… Un mélange de polar et d’histoire familiale racontée sur un rythme tranquille, avec des acteurs convaincants qui jouent sans cabotinage et une caméra qui s’attarde en flânant. Le scénario est un peu confus par moments mais le propos est tout de même assez clair puisqu’il est globalement question de la difficulté des relations entre frères, cette « frérocité » qui peut être dévorante. Gérard Depardieu est énorme (à tous les sens du terme) et Jacques Gamblin égal à lui-même, c’est-à-dire très bon dans un rôle « chabrolien », équivoque à souhait. Au total, un film honnête, qui ronronne un peu, qui ne décolle vraiment jamais, mais qui se laisse regarder sans problème.
Pour la première fois de leurs carrières respectives Chabrol et Depardieu sur croisent sur grand écran. Pour ses cinquante ans de métier, le metteur en scène nous offre un film un peu bizarre. D'une part une mise en scène semblant très vieillotte qui fait surtout penser à un bon vieux Maigret de derrière les fagots. C'est plutôt lent et très pépère. On se dit qu'on va s'ennuyer ferme et quelques bâillements apparaissent même assez vite, mais l'ambiance se révèle assez particulière avoir spéciale. D'autre part il y a une histoire somme toute assez banale et une intrigue policière assez simple mais qui, comme souvent chez Chabrol amène son lot de bons mots et de dialogues savoureux. Enfin une interprétation sans faille. Depardieu s'en sort très bien, je trouve que le personnage lui va bien. Jacques Gamblin est très ambigu dans un rôle à plusieurs visages, mais encore une fois convaincant. Clovis Cornillac joue, comme bien souvent, une brute épaisse mais il le fait bien cette fois. Marie Bunel est, quant à elle, tout en nuances et en douceur, personnage peut être plus trouble qu'il n'y parait. Une très bonne actrice qui mériterait d'apparaitre plus souvent au cinéma. En résumé, pas le meilleur Chabrol mais un film tout de même assez prenant, évoluant sur un faux rythme, voir pas de rythme du tout. Une mise en scène minimaliste et des personnages bien troussés qui prennent vie et intérêt grâce à une très belle distribution. Cela peut paraître ultra classique et un peu fatigué mais au final pas si anodin que cela. Pas mal. A voir pour ceux qui ne cherchent pas de l'action échevelée et des rebondissements tous les cinq minutes...
Un polar complètement dingue, fascinant, impressionnant et tranquille à la fois. Voilà un type, Chabrol, qui sait révéler la vérité profonde d’une intrigue apparemment conventionnelle, de décors apparemment sans vie, de personnages apparemment sans surprise. Voilà aussi un type qui sait diriger ses acteurs. Tous sont impressionnants, et tout à fait surprenants. Et Depardieu fascine dans son incroyable personnage, orte de Maigret remixé par la poésie cynique et charnelle de Brassens (le film est dédié à lui et à Simenon). Chabrol joue de l’énormité de l’acteur (au sens propre comme au figuré : ce monstre de cinéma envahit littéralement l’écran) avec génie. Et Depardieu malgré son charisme ne monopolise pas sans cesse l'attention et sait aussi jouer avec ses partenaires. Malicieux, tourmenté, imposant, surprenant, Depardieu est magistral dans un film qui ne l’est pas moins.
Un grand film, d'une richesse considérable et d'une surprenante générosité. A la fois polar pépère et drame familial d'une noirceur tragique, Bellamy détient l'immense mérite de ne jamais sombrer dans le film à thèse : Claude Chabrol éveille notre curiosité jusqu'au magnifique dénouement, qui laisse libre cours à notre émotion et qui sollicite notre imaginaire. Gérard Depardieu retrouve enfin un rôle à sa hauteur ; Clovis Cornillac possède là l'intensité des plus grands... Bellamy est un film si trouble et d'une apparence si incongrue qu'il n'en demeure que plus juste : si la double prestation décalée de Jacques Gamblin risque d'en affliger plus d'un, elle sème le mystère et la subtilité avec un charme indicible. On pourra toujours reprocher à Chabrol d'avoir signé une oeuvre trop scénarisée, mais on ne peut lui enlever ses qualités d'écritures ( le poids des dialogues et leur valeur parfois symbolique participent à la richesse du film ). Un très bon film dont il serait dommage de se priver. A voir absolument.
Claude Chabrol/Gérard Dépardieu.50 ans de réalisation d'un côté,40 ans d'interprétation de l'autre.Et pourtant,ces 2 monstres sacrés du cinéma français ne s'étaient jamais rencontrés auparavant!Amusante anecdote.Le film,lui,l'est beaucoup moins,pâtissant d'une mise en scène mollassonne et d'une intrigue policière invraisemblable."Bellamy" ressemble tout d'abord à un épisode pépère de Maigret(hommage à Georges Simenon),puis bifurque vers le drame familial.Porté par le jeu d'un Depardieu en pleine conviction,cet inspecteur capé et curieux apparait bien vite porteur de lourds secrets.Ce n'est pas un hasard s'il cherche à s'évader de ses vacances nîmoises,ou qu'il est fasciné par une sorte d'arnaqueur louche(Jacques Gamblin,insaisissable).Avant d'en arriver à un dénouement sur la culpabilité du passé,on doit tout de même se coltiner quelques situations plates et autres incohérences.Mais malgré tous ses défauts,"Bellamy" m'a quand même intéressé,distillant une ambiance trop feutrée pour être honnête.Il y a un parallèle évident entre les soucis du commissaire Bellamy avec son frère(Clovis Cornillac,bestial)et son enquête d'un fait divers bien mystérieus.Mine de rien,Chabrol livre un film subtil,qui sous les airs enjoués de Georges Brassens,montre le besoin de pouvoir des hommes.Pas si mal.
Si les détracteurs de Bellamy le comparent à un petit téléfilm du fait du rythme lent et de l'intrigue creuse (ce en quoi ils n’ont pas tord), il ne faut cependant pas oublier que les polars se font si rares en France qu'il est devenu impossible de le comparer à d'autres, d’autant que le scénario de celui-ci fait passer la situation familiale avant l'enquête. De plus, un splendide hommage rendu à Brassens fait toujours plaisir et un aussi bon rôle n’avait plus été donné à Depardieu depuis bien longtemps.
Un bon petit polar tranquille signé Chabrol. Trop tranquille peut-être. Le rythme est donc très lent, les enjeux dramatiques manquant cruellement de souffle. Le personnage incarné par Clovis Cornillac apporte heureusement une énergie louable au film, et la relation complexe que les deux demi-frères entretiennent est une idée intéressante. Plus en tout cas que l'enquête, qui est somme toute assez banale, et qui aurait pui servir de base à un épisode de Navarro.
La rencontre Chabrol/Depardieu a dû être mémorable, à la cantine du tournage, certainement, mais elle ne l'est pas sur l'écran, tant leur Bellamy invite à une douce somnolence. On imagine Chabrol paresser derrière sa caméra, aussi peu concerné par son intrigue (quelle intrigue ?) que le spectateur, qui en est réduit à chercher un quelconque intérêt à ce sous-Maigret en se fixant sur quelques personnages de second plan, sous exploités hélas (Vahina Giocante). L'épouse du commissaire, excellente Marie Bunel, est bien la seule à éveiller notre curiosité par son ambigüité et sa sensualité. On sait que Chabrol attache moins d'importance au scénario qu'à la description d'un milieu et aux zones d'ombre de ses personnages, mais dans dans Bellamy, la sauce ne prend vraiment pas. Il aurait mieux valu diffuser en salles le making of du tournage, avec ses à côtés culinaires et les conversations entre Chabrol et Depardieu, au moins, on se serait amusé.
Film assez ennuyeux et lent.Intrigue policière digne d'un Derrick à l'heure de la sieste... D'habitude j'aime bien les films de Chabrol, mais il semble que Depardieu ne l'inspire pas vraiment, il est plus à l'aise avec les personnages féminins et les actrices comme Huppert avec laquelle il a fait ses plus beaux films.
Lent. Pas d'action. Heureusement, Depardieu, Cornillac et Gamblin sauvent la mise par leur bon jeu d'acteur chacun. Tourné à Nîmes, ce film a le mérite de s'intéresser à cette partie de la France, pas assez montrée. Mais d'autres décors auraient pu être évités, comme le magasin de bricolage, l'hôtel low cost ou le cabinet de podologie. Je n'aime pas cette "normalitude" bien française, cette banalité ringarde qui a tendance à souiller le cinéma national. Aussi, ces silences dans des plans fixes... j'estime que c'est une tare majeure dans notre cinéma hexagonal. C'est le deuxième Chabrol que je vois, j'ai aussi vu Les Biches, que j'ai trouvé largement mieux que ça.
Comme enquête policière, je préfère largement des cinéastes comme David Fincher, Bryan Singer, Paul Verhoeven ou même Guillaume Canet.