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inspecteur morvandieu
37 abonnés
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3,5
Publiée le 29 décembre 2023
En vacances dans le sud de la France avec sa femme, le commissaire Bellamy est contacté par un homme, un peu dérangé semble-t-il, qui s'accuse d'un crime. Bellamy, interprété par un Depardieu énorme, au sens physique du terme, est un avatar évident de Maigret (et un hommage de Chabrol à Simenon), en regard de sa célébrité et de sa bonhomie. Inspirée d'une réelle et récente affaire d'escroquerie à l'assurance aux proportions criminelles, l'intrigue s'avère cependant vite secondaire aux yeux du metteur en scène. L'énigme à laquelle Bellamy s'intéresse officieusement, en dillettante si on peut dire, et les protagonistes du fait divers sont relégués au second plan. Comme l'annonce le titre du film de Chabrol (son dernier, en même temps que le premier tourné avec Depardieu), c'est le commissaire qui est le coeur du sujet. Il l'est encore davantage lorsque son jeune demi-frère, du genre parasite (Clovis Cornillac, très bien en looser velléitaire) s'invite à la maison. La relation entre les deux hommes, mélange très ambigü de paternalisme et de rancoeur, s'impose comme l'intrigue essentielle du film, une intrigue domestique que Chabrol met en perspective, ou en parallèle, avec l'affaire policière en cours. Pour en tirer un enseignement moral explicité à la fin du film.
Ce faux polar comme les affectionne Chabrol est surtout l'occasion de parler du mensonge, de la confiance, du doute. L'humour est souvent facile mais voila un film dont le profilique Jean Pierre n'aura pas à rougir.
On reconnait bien la touche de Chabrol qui de film en film utilise l’éternel recommencement, le film creuse ainsi le même sillon et expose avec l’humour habituel de ce réalisateur (humour cynique) le mal qui puisse titiller les petites familles bourgeoises. La force du film repose donc essentiellement sur le commissaire Bellamy interprété de façon magistral par un Depardieu parfait et jouant (est ce fait exprès ?) un personnage fragile et vieillissant, dont sa performance aussi belle soit elle nous rappelle en quelque sorte celle qu’il avait offert dans Les temps qui changent de Téchiné, faut dire qu’il y avait longtemps que l’on ne l’avait pas vu aussi touchant. Amateur de ce genre de film, dont il arrive à en tirer le meilleur à chaque fois, Claude Chabrol réussit donc toujours à concocter d’une main de maitre des films n’étant certes pas toujours aussi égaux qu’il n’y parait mais tout aussi appréciable, tant le scénario (ce qui est le cas de Bellamy) est bien ficelé, ce qui permet de nous maintenir en haleine toute le long du film mais aussi avec un casting haut de gamme, en bref un genre de film dont le cinéma français n’avait pas trop l’habitude ces derniers mois de nous offrir, surtout quand on sait que Claude Chabrol attendait depuis des lustre de tourner avec Depardieu, seul grand acteur à n’avoir jamais tourné avec lui (il a tourné avec Brialy, Serrault, Poiret, Belmondo…) dont il arrive à utiliser tout le potentiel de la star, les deux arrivant donc à donner leur meilleur de leur savoir-faire sans le moindre relâchement, Depardieu étant donc filmé sans que le réalisateur ne le quitte du regard, souhaitant ainsi tirer au mieux la présence de ce géant du cinéma français. Il arrive à filmer avec magnificence la carrure de Depardieu qui devient de plus en plus imposant (avis personnel) et donc impressionnante encore plus. Surtout que Chabrol n’a pas choisit un film assez simple pour sa première participation ... critique sur:cthiboy.blogs.allocine.fr
Je n'ai vu de Chabrol que son dernier film que j'avais beaucoup aimé… ici Bellamy n'est pas mauvais mais m'a un peu moins marqué… intrigue policière très bien menée et puis cette atmosphère planante où l'on ne sait quel rebondissement peut arriver. On suit vraiment Depardieu (génial) dans tout ses déplacements, on essaye de comprendre avec lui… cette histoire dont au final l'on ne comprendra pas tout… et devant ce final…
Un Chabrol en petite forme, comme cela semble être le cas depuis quelques années. La faute en est à une intrigue bancale et banale, un ton pépère et faussement hitchcockien qui tient lieu de style, des dialogues ampoulés et verbeux et un Depardieu qui assure le minimum syndical. Le percutant auteur de la Nouvelle vague semble se mouler dans l'académisme d'un Delannoy. Où est passé le cinéaste du "Boucher" et de "La Cérémonie" ?
Pour faire court Bellamy est un honnête telefilm sorti sur grand écran parce que c'est un Chabrol. L'histoire est un fait divers largement connu et réécrit. Elle se double d'une histoire elle ausi vieille comme le monde de rivalités entre deux frères et de psychanalyse de Prisunic sur ce sujet. Depardieu y est plutot bon, Gamblin carrément bon, et Cornillac qui s'enfonce de film en film dans des rôles sans intérêt,a dû oublier ce que interpréter veut dire. On passe un moment pas déplaisant. Comme on peut en passer sur son canapé quand le programme n'est pas mauvais.
Je n'étais pas chaud pour regarder ce film et puis je me suis dit Chabrol-Depardieu, ça devrait le faire, eh bien finalement non, j'aurais dû rester sur ma première impression qui était la bonne, c'est un bon vieux film français durant lequel on s'ennuie et dont l'histoire ne vaut rien.
Le dernier film de Chabrol ne restera pas dans les annales. L’ambition initiale du réalisateur est d’entremêler une enquête policière avec une intrigue familiale vécue par l’inspecteur Bellamy. Malheureusement, le résultat est artificiel et amorphe. Pour Couronner le tout, Gamblin et Cornillac jouent comme des pieds. On aurait aimé un bouquet final pour consacrer une belle carrière, ce ne sera qu’un pétard mouillé.
Techniquement, le film est de très bonne facture, les plans sont biens, classiques, la musique d'orchestre qui accompagne le film fait penser aux petites séries policière du dimanche sur la 3. On pense un peu à Barnaby dans les lenteurs calculées du film. Sauf qu'ici le commissaire Depardieu "qui souffle comme un boeuf" dixit Cornillac est nettement meilleur quand il s'agit d'aider à résoudre une enigme que lorsqu'il faut aider son propre frère. Et le frère, on aurait du mal à se convaincre de l'aider tant il en fait, certes on dira que ses actes sont autant d'appels au secour non entendu ou laisser vain(au choix) par Bellamy. Le film porte en grande partie sur l'enquête hors au final l'enjeu réel était le lien avec son frère. La citation de fin le laisse à penser. On sort bernés par nos yeux, ce n'était pas du Barnaby c'était bel et bien un Chabrol qui nous a mystifié ! Bravo M. Chabrol, vous m'avez bien eu.
Le dernier Chabrol est un film plein de mystères, le principal tenant non pas à l'intrigue policière dont Chabrol se désintéresse, mais aux relations étranges entre Bellamy et son frère (Depardieu et Corvillac sont très bons). A voir. Voir ma critique complète sur mon site :
Une intrigue policière assez moyenne , embêtant pour la base du film ... heureusement tout le reste est a la hauteur . Car Bellamy est un film bavard , mais quand c'est fait avec autant de talent que celui de Chabrol on prend , ce film mise pas mal sur le trés bon jeu de Depardieu mais aussi Cornillac et Gamblin les rôles feminins étant un ton en dessous a mon gout .
En vacances à Nimes, le commissaire Bellamy (Gérard Depardieu) est contacté par un individu étrange (Jacques Gamblin), alors qu’on recherche un escroc ayant fait croire à sa mort dans un accident de voiture. Le commissaire s’intéresse à cet individu, au moment où débarque son demi-frère (Clovis Cornillac), au comportement peu recommandable. Chabrol veut tisser un parallèle entre l’enquête policière et les rapports entre les deux frères, ces rapports ayant modelé la personnalité de Bellamy dans le passé. Malheureusement, le parallèle est artificiel. On suit donc deux sujets à la fois, sans grand lien entre eux, et, plus grave, sans que ces sujets se développent beaucoup. S’ajoutent la présence de personnages inutiles (le dentiste et le chirurgien esthétique), et des scènes de flash-back parfois très jolies (concours de danse), mais superfétatoires, rompant le peu de climat créé. La référence à Simenon n’est que partiellement judicieuse, car si Bellamy s’intéresse au personnage multiforme joué par Gamblin à la manière de Maigret, Simenon, lui, ne créait que des intrigues linéaires, jamais alambiquées de cette manière. Les acteurs ne peuvent être critiqués, et Gamblin est remarquable : inquiétant, plongé dans son monde, manipulateur, il parvient à tout jouer à la fois. Technique classique sans reproche, toujours des vues d’arbres et de route qui défilent de nuit, prises d’une voiture, pas de scène sanguinolente finale. Mais pas un grand cru de Chabrol non plus.
Je reste décidément rétive et perplexe quant aux qualités que l’on peut trouver à Chabrol : ce petit polard mou et sans fantaisie, dans lequel les acteurs se trainent est plus du niveau d’un Derrick que d’un grand film de cinéma. Mais qu’est-ce que les critiques trouvent donc à Chabrol ???
Le film part plutôt bien Depardieu remplissant l'écran naturellement, heureusement car le scénario et les personnages ne sont pas du tout exploité par Cabrol du coup on reste indifférent à toutes ces histoires.
Claude Chabrol livre un film très ennuyant à la réalisation vieillotte qui peut fait dire que le temps de la retraite a sonné pour lui(alors que dans le même temps Clint Eastwood au même âge à près de 80 ans vient de nous sortir 2 chefs-d'oeuvre de suite). Les personnages sont inintéressants(à l'image du personnage principal de Gérard Depardieu qui accumule ces derniers temps dans des films français pas mal de rôles indignes de son talent) à l'exception de Jacques bien joué dans son excentricité par Clovis Cornillac qui parvient à distraire un peu mais c'est insuffisant d'autant plus que la triple indentité du personnage de Jacques Gamblin n'est guère marquante tout comme son inteprétation. L'histoire et donc l'intrigue du film est développée de façon tellement molle et fade voire ridicule parfois que la fin qui est sensée nous surprendre a principalement la qualité de mettre un terme à ce film policier raté.