Bizarre, vous avez dit bizarre.... fan de Chabrol, je me faisais un plaisir d'aller voir ce film d'autant que les derniers étaient plutôt réussis. Que dire, Bof, c'est long, c'est lent, la mayonnaise a du mal à prendre... bref on reste un peu sur sa faim à la fin de ce film....
Certains y voient là un chef d'oeuvre. Personnellement, je ne suis pas rentré dans le "délire" de Chabrol sur ce coup. Bien que les acteurs y soient tous excellents (avec un très grand Depardieu), j'ai d'abord perçu Bellamy comme un simple thriller sans rythme, sans intrigue passionnante, et qui traine en longueur. Mais Bellamy est le genre de film qui vous y fait repenser plusieurs jours plus tard.
Voir Depardieu traîner son corps et dire un texte ciselé sous la caméra de Chabrol suscite curiosité voire émoi pendant un petit quart d'heure... Puis vient l'ennui. Le cinéaste ne sait que faire de son histoire, tourne autour sans jamais la saisir. Les seconds rôles sont, au mieux, insignifiants (ex: Vahina Giocante, sous-exploitée) ; au pire, horripilants. Le personnage de Jacques Gamblin n'éveille jamais la curiosité sur laquelle est censée reposée "l'intrigue", cette grande absente. Apogée de l'irritation avec Clovis Cornillac, qui campe le frère de Depardieu : non seulement on n'y croit pas mais en plus il nous agace. Le seul bon moment survient quand Bellamy/"Gégé" lui file une gifle qui le met à terre : on se dit que quelqu'un a entendu nos prières. J'adule Chabrol et son œil mordant sur la bourgeoisie de province, sur humour pince-sans-rire, son goût des histoires qui défient les bons principes. La déception n'en aura été que plus grande.
Autant le dire d'emblée, "Bellamy" est ennuyeux. L'action - si l'on ose dire - se déroule pour l'essentiel en vase clos: une chambre d'hôtel, une cuisine, une chambre à coucher... Quelques flash-back essaient de rompre la monotonie du récit. Depardieu soufflant et reniflant se déplace avec lenteur. Son penchant pour l'alcool ("J'ai trop envie d'aimer, c'est plus facile avec du rouge", a-t-il confié à "Ici Paris" du 24 fev) trouve ici un rôle à sa (dé)mesure. Les autres acteurs jouent sans grande conviction. La peinture au vitriol de la bourgeoisie qui fait le sel de nombreux films de Chabrol est absente de "Bellamy". La mise en scène est un peu amorphe. Par exemple, l'épisode avec le chauffeur de taxi mélomane est amusant, il aurait gagné à être développé. Par contre, l'avocat qui chante (faux), s'il est censé faire rire, m'a laissé une impression pénible. Celle d'un metteur en scène à court d'idées. Le dénouement laisse sans réponse bon nombre de questions, mais cela n'a pas plus d'importance que le film lui-même.
Je n'en reviens pas que ce film ait été autant loué par les critiques professionnels. Le scénario est totalement invraisemblable et l'interprétation plus que médiocre.
CHABROL, où es-tu ????? Film ennuyeux, confus, où même d' excellents acteurs jouent complètement faux, certainement à cause de l'inanité du propos. On ne croit pas un instant aux personnages, à l'intrigue complètement artificielle...Fatigué, Chabrol... moi aussi après ce pensum
Je ne suis pas un grand fan de Chabrol dont je trouve les films assez ennuyeux. L'enquête ici n'a pas grande importance et ne passionne pas. Ce qui importe surtout ce sont les relations entre Bellamy sa femme et son frère. Tous très bien interprétés par les interprètes principaux. Cette relation amour haine est très bien rendue et donne tout son intérêt au film qui, du coup se laisse suivre avec plaisir.
Un film que j'ai trouvé lent, trop lent au niveau rythme (je me suis même un peu endormi) mais remarquablement bien servi par Depardieu qui est (encore une fois) d'un naturel déconcertant. Sa relation avec sa femme (Marie Bunel, parfaite dans son rôle) est un modèle du genre. Rien que pour ça, je trouve que le film vaut le coup.
Aller voir un Chabrol, c'est comme aller à un de ces diners trop rares entre gens qu'on aime et auxquels on assiste toujours avec plaisir. On se doute que ce ne sera peut-être pas le dîner de l'année, mais qu'il sera dans la continuité des précédents : agréable, préparé avec soin et très digeste. Les saveurs et l'ambiance restent les mêmes, seul le menu change. Bellamy donc s'apprécie comme un bon Chabrol, le piment Depardieu délectable et une fin particulièrement maîtrisée. Bref, un "vrai" bon moment de cinéma...
Ce n'est pas "un des meilleurs Chabrol" ; ce film ne repose que sur les seules épaules d'un Depardieu (au demeurant excellent), car Cornillac effectue "le "minimunm syndical"; et puis ce rythme, lent, beaucoup trop lent, alors que cette oeuvre dure tout de même 1H50 !! Quant au scénario, cohérent,mais sans aucune surprise. Dommage.
Bon vous le savez sans doute, XIV est inconditionnel de Chabrol, alors évidemment c'est pas facile d'être objectif. Sur tout qu'un Objectif au cinéma çà sert pour faire le film et pour le projeter. Très bonne distribution des rôles, qui occupent super bien cet espace temps de 90 minutes, et ramène du coup l'histoire en elle même au second plan. Au fait , c'était quoi déja l'histoire ? De par Dieu quatre ? Cornillac la niaque ? Gamblin gamin ? Et si c'était un beau role surtout pour Marie Bunel?