Au 18ème siècle, Barnabas Collins, victime de la jalousie d'une sorcière, a été enterré vivant par les habitants d'une petite ville du Maine (USA) fondée par ses parents.
Son cercueil est réouvert en 1972. Mais la sorcière est aussi immortelle et règne à présent sur la ville. Elle n'a pas renoncé à son ancien amour, qui pour cause de non partage lui avait valu ce sortilège.
La présentation de l'origine de la malédiction durant la scène d'ouverture permet à Tim Burton de poser le décor et d'introduire ses personnages. L'utilisation de couleur sombres évoque alors un monde ghotique disparu où les forces du mal s'affrontent (belle scène au sommet d'une falaise).
Par la suite le film oscille entre film d'épouvante ne faisant pas peur et pastiche de comédie d'horreur ne faisant pas beaucoup rire.
TB utilise la jeunesse et les couleurs vives des seventies pour illustrer le choc des cultures.
Le vampire est perdu devant ces couleurs chatoyantes et ces nouveaux modes d'expression (tv, radio, enseigne lumineuse, voiture). Mais ce qui intéresse Tim Burton ce sont les être hors normes, c'est à dire ceux qui habitent à présent l'ancienne demeure du vampire. Comment sont-ils ? et bien, on les dirait tout droit sortis de la famille Adams.
Dommage que les scènes gore ne soient pas assez effrayantes. Elles sont carrément occultées, sans doute car le film est destiné à un public américain très large. Par contre la poésie reste bien présente au mileu de ce monde obscur. On a également droit à un bref aperçu sur le revival du flower power et ses clichés (le combi VW, les hippies, music psychédélique).
L'utilisation d' effets spéciaux permet l'apparitions de créatures maléfiques et fantastiques.
De même une guest star de la pop music, Alice Cooper, vient apporter la touche musicale de ce melting pot cinématographique. Ce n'est pas mal réalisé mais celà n'a rien de très intéressant, manquant de magie, ou de violence pour nous faire vraiment peur.
Mais ce n'est pas le but de l'auteur qui détourne lui même sa filmographie pour se moquer de cet univers fantasmé. Impression bizarre au final d'être resté assis entre deux chaises mais cela n'est pas surprenant de la part de Tim.