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    Les Sept de Chicago
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    Charlotte28
    Charlotte28

    90 abonnés 1 734 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2020
    D'emblée la mise en scène donne le rythme du tourbillon historique et émotionnel auquel les personnages ont été confrontés lors des événements narrés dans ce pamphlet parfois trop didactique même si les motivations voire les agissements des accusés demeurent parfois flous voire discutables: innocents sans être déchargés de toute responsabilité. Néanmoins la corruption flagrante du système judiciaire américain demeure assurément le principal objet de blâme de l'intrigue tout en questionnant l'évolution réelle du rapport entre les citoyens et leur gouvernement depuis lors. Outre sa dynamique et son appel à la réflexion, le film vaut par ses dialogues que le démentiel casting sert avec brio, chacun conférant du relief à son personnage, même si ceux d'Eddie Redmayne et de Sacha Baron Cohen sont logiquement mis en avant, deux faces d'une même pièce contestataire. Une riche mise en images d'un révélateur fait divers. Percutant.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    474 abonnés 920 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 octobre 2020
    Il fallait qu'il sorte. Déstabilisé comme tout le monde par l'apparition d'un certain virus qui paralyse l'industrie, notamment les exploitants de salles, le nouveau film de Aaron Sorkin devait être vu cet automne. Quoiqu'il arrive. Rappel des troupes : Aaron Sorkin, l'un des grands scénaristes contemporains : The Social Network, Steve Jobs, la série À la maison-blanche (Merci, bisous). Il noircit les pages du script et fait chauffer la caméra ici. Derrière la caméra, c'est un festival de talents. Sacha Baron Cohen, Mark Rylance, Jeremy Strong, Joseph Gardon-Levitt, Frank Langella, Michael Keaton, Eddie Redmayne,...Et là je ne parle que des premiers noms sur l'affiche.
    Avouez qu'il y a déjà bien assez pour préparer la saison des Oscars. Histoire d'appuyer bien comme il faut, le film s'attaquera au procès historique de plusieurs figures contestataires à la fin des 60's, alors que l'intervention miliaire au Vietnam déchire l'Amérique. Soit la période où le pays fut le plus déchiré...ex æquo avec l'actuelle. Besoin de vous faire un dessin ? Les Sept de Chicago a donc une signification particulière, d'autant plus que le scrutin présidentiel s'ouvre dans quinze jours. Et que son réalisateur n'a jamais caché ses prises de positions pro-démocrates.
    Comme aujourd'hui, les motifs de contestation regroupent plusieurs courants : anti-guerre, hippies, progressistes, mouvements des droits civiques. Comme aujourd'hui, les institutions sont le terrain d'un conflit sur les fondements même des États-Unis. Et sur ce point, le brûlot de Sorkin rappelle un peu le documentaire tricolore Un pays qui se tient sage (réalisé par David Dufresne) sorti fin septembre. Car il ne suffit pas de réfléchir aux conflits politiques fissurant le pays de part en part, mais d'en saisir les dérives systémiques qui les perpétuent. À ce titre, on rit autant qu'on hallucine devant les scènes de prétoires (qui composent le cœur du film, évidemment), durant lesquelles on assiste aux viols répétés des droits constitutionnels par ceux-là même qui devraient les protéger. Sorkin se garde bien de généraliser cette corruption à tous les niveaux, mais le constat atteint comme une décharge en plein cœur : 5 décennies plus tard, même combat.
    Le tout est emballé avec la ferveur qu'on attendait, même si le scénariste/metteur en scène n'a ni la maestria d'un David Fincher ni l'effervescence d'un Danny Boyle. Le choix d'un montage alternant les temporalités ou les tribunes populaires manque parfois d'harmonie et on peut également s'interroger sur la partie consacrée au Bobby Seale, qui est curieusement énucléée du film dans son dernier tiers, alors qu'elle fournit l'une des séquences les plus fortes. Il y avait beaucoup à dire, et manifestement Aaron Sorkin aurait peut-être dû recourir à certains infidélités historiques pour développer une narration plus eurythmique.
    Rassurez-vous, les interprètes pallient cette faiblesse à merveille. Je vous le disais en intro et je confirme : des premiers rôles aux derniers figurants, ils sont merveilleux. C'est un pur délice de les voir railler, invectiver, et s'élever parmi les leurs. S'ils sont tous à féliciter pour ces joutes (la valeur ajoutée de Sorkin), Sacha Baron Cohen et Mark Rylance sont à mes yeux les plus impressionnants du lot. Difficile d'ailleurs de ne pas voir les rapprochements entre Baron Cohen et feu Abbie Hoffman, qui ont l'un comme l'autre choisi de provoquer pour réveiller les consciences. Espérons qu'un film comme Les Sept de Chicago parvienne au moins à remettre en lumière ces symboles qui ont fait de leur contestation un acte patriotique par excellence.
    Victor A.
    Victor A.

    52 abonnés 388 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2020
    Ce genre de film, il en existe des dizaines chaque année, mais de ce niveau-là ils sont très rares. Aaron Sorkin offre des dialogues d'un rythme et d'une justesse folle. Du début à la fin j'ai été plongé, avec les personnages du film, dans cette injustice. Sans que la mise en scène soit folle ou exceptionnelle, Sorkin m'a permis de ressentir ce que vivaient les 8 de Chicago durant un peu plus de 2h.
    mazou31
    mazou31

    80 abonnés 1 263 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 octobre 2020
    Un uppercut. Un film d'autant plus génial dans sa réalisation qu'il consiste essentiellement en un huis clos de prétoire ! Sale époque (Nixon, guerre du Vietnam) où les institutions américaines sont respectables mais les gouvernants pas du tout ! Et aujourd'hui c'est pire ! Mise en scène, dialogues, interprétations, tout est au top !
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    385 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2020
    Aidé par un casting exceptionnel, et ayant certainement appris de ses erreurs depuis Le Grand jeu (voir notre critique), le réalisateur ne fait pas dans la surenchère, offrant alors un récit relativement sobre et vraisemblable. Dans ce film historique, l’utilisation des images d’archive est d’ailleurs très importante. Celles-ci entremêlées ingénieusement et naturellement au récit font du long-métrage d’Aaron Sorkin une œuvre rythmée, puissante et percutante que l’on prend très rapidement au sérieux.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 809 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 novembre 2020
    J'aime bien Sorkin comme scénariste, mais alors ce film là qu'il réaliste lui-même, c'est vraiment pas bon... Bon déjà j'ai un problème avec la distribution avec deux acteurs que je déteste le plus actuellement à savoir Joseph Gordon-Levitt et Eddie Redmayne qui sont assez insupportables à jouer les gens "propres sur eux".

    D'ailleurs dès le début Gordon-Levitt bien que procureur (et donc du côté de l'état dans le procès qui vise à condamner des manifestants contre la guerre du Vietnam) est montré comme un bon gars qui fait son devoir mais qui croit en l'innocence des gens qu'il doit condamner. Alors je ne connais pas la vraie histoire, mais j'ai trouvé ça d'une paresse terrible. Il n'a aucune ambigüité, il ne change pas, c'est un bon gars, il a le sens du devoir, mais on n'explore même pas le dilemme... Il est juste transparent.

    Et sa tête de jeune premier n'aide vraiment pas à le considérer comme autre chose qu'une sorte de scout.

    Malheureusement cet exemple est reproductible pour tous les personnages (enfin ceux qui existent, il y en a qui sont justes inexistants, on voit de temps en temps leurs têtes mais c'est tout), ils sont monomaniaques. Ainsi on se retrouve avec Sacha Baron Cohen en hippie excentrique qui provoque le juge (et qui n'apporte quasiment rien de plus)... Il vient faire le clown quoi.

    Et que dire du juge est une caricature de juge malveillant.

    En fait aucun des personnages n'existe vraiment, ils ont beau se chamailler un peu sur les différents types de révolution ça reste tous des patriotes américains qui ne proposent aucune réflexion vraiment profonde sur la société américaine et sur le pouvoir en place. J'ai l'impression que Sorkin a limité la critique politique a une forme de répression qui se fait par le truchement de la violence policière et d'un procès politique.

    Mais c'est terrible parce que ça ne dit finalement rien, ça prend juste vainement position contre la guerre du Vietnam et les violences policières, rien de bien folichon ou qui ne fasse pas consensus. C'est un film sage et gentil comme les personnages de Remayne et Gordon-Levitt et donc insupportable.

    Le problème c'est que le film a été tellement dépolitisé avec aucune critique réelle des institutions, du système politique tout traitant vite fait de sujets d'actualité (Black Panther, violences policières) qu'il en devient juste vain. On a à un moment donné un militant des BP qui se fait assassiner violemment, mais dans le récit de Sorkin c'est juste une péripétie, on ne s'y attarde, on ne s'y arrête pas, c'est rien, ça sert juste à entraîner plus tard un vice de procédure.

    Ce n'est pas sérieux. Vraiment pas !

    Sorkin voulait tellement faire un film dans l'air du temps qu'il en a juste oublié qu'il fallait un réel traitement politique et pas juste une suite de péripéties...

    Quant aux dialogues, normalement point fort de Sorkin, je ne sais pas si c'est sa pauvre mise en scène qui n'arrive pas à suivre ou s'ils sont juste moins bons que d'habitude, mais clairement ils n'ont aucune profondeur, aucune puissance. Lorsque les accusés se retrouvent à dire "rejetée" à chaque fois que quelqu'un émet une objection car on sait par avance que le juge va rejeter l'objection, il n'y a rien qui se passe parce que la scène sert juste à faire cette blague.

    Sorkin n'ose pas faire durer ses séquences, tout va très vite (et tout se ressemble un peu), alors qu'une construction plus audacieuse aurait été d'axer vraiment le film sur des moments précis du procès. Là il n'y a aucun suspens, on sait qu'ils vont perdre. Il n'y a aucune tension dans les échanges, ce ne sont même pas des joutes verbales. C'est juste rien.

    Et le pire reste je pense la construction du film avec trois temporalités différentes avec le procès, Sacha Baron Cohen qui raconte le procès et des analepses racontant pourquoi ils sont jugés.

    Mais en tombant dans le piège de l'analepse Sorkin enlève toute puissance au film. Tu prends un bon acteur et tu le fais raconter comment les policiers ont caché leur nom, leur insigne pour pouvoir les frapper sans avoir de répercution, tu prends un bon acteur (pas Redmayne donc), la salle (de cinéma et du tribunal) a le sang glacé. Tout ça grâce à la mise en scène et au pouvoir de la suggestion. Ici non, on a une pauvre séquence avec un filtre dégueu sur l'image qui dure 20s et c'est fini.

    Sorkin n'a même pas repéré les grands moments forts de son récit, c'est une tragédie de voir ce film.

    En fait au lieu de faire un vrai film de procès axé sur l'intelligence des dialogues, sur la tension avec un huis clos oppressant à cause d'un juge au jugement erratique on a juste une série de clins d’œils à la politique actuelle qui s'étale peu subtilement sur 2h10 (dieu que c'est long) sans aucun réel traitement politique, sans aucune remise en question des États-Unis...

    Un film poli et chargé à blanc.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 183 abonnés 7 233 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 octobre 2020
    Second long-métrage pour Aaron Sorkin, si son nom ne vous dit rien, on lui doit (entres-autres), le scénario de The Social Network (2010) & Steve Jobs (2015).

    Le réalisateur nous replonge en plein cœur des années 60 aux Etats-Unis. Le pays est à fleur de peau, entre l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy (en 63), celui de Martin Luther King (en 68) & Bobby Kennedy (quelques mois plus tard), ajoutez à cela, la guerre du Vietnam qui divise de plus en plus le pays, entre ceux qui sont appelés au front et ceux qui y échappent (les privilégiés). Les jeunes se rebellent contre les institutions et le gouvernement, un climat insurrectionnel se fait ressentir et c’est clairement cela que nous fait ressentir le film (d’ailleurs, ce contexte si particulier est aussi palpable à l’étranger, pour preuve, le mouvement de Mai 68 en France).

    Avec Les Sept de Chicago (2020), on se retrouve donc en 1968, lorsque la convention nationale démocrate doit se tenir à Chicago. Le maire sait ce qu’il l’attend et se prépare à faire face aux manifestants en y déployant près de 12000 officiers, plus de 5000 membres de la garde nationale & 5000 soldats. Toutes les différentes gauches de l’Amérique se sont donné rendez-vous (les Black Panther, la "coalition nationale anti-guerre", le "Youth International Party" un parti politique anti-autoritaire & libertaire et même les hippies !). Tous se réunissent pour un même combat, une même idéologie, mais clairement pas la même organisation, ni approche contestataire.

    Parmi les activistes arrêtés (accusés de conspiration & d’incitation à la révolte), sept se retrouveront devant le juge (John Froines, Lee Weiner, David Dellinger, Rennie Davis, Tom Hayden, Abbie Hoffman & Jerry Rubin). Seul Bobby Seale sera "absent" du procès (membre des Black Panthers, il dénoncera le racisme du juge, puisque ce dernier se retrouvera privé d’avocat, mais bel et bien présent aux audiences).

    Le film dénonce les agissements du gouvernement en place à cette époque, y compris ceux du juge Julius Hoffman, un homme de loi totalement abjecte et qui ne cherchera jamais à mettre en place un procès équitable. En dépeignant ce procès hors norme de l’intérieur, on y découvre les rouages du système et les inégalités qui émaillent cette justice à deux vitesses.

    Un simulacre de procès superbement mis en scène et porté par une brochette d’acteurs tous plus brillants les uns que les autres. A commencer par Frank Langella, incroyablement nauséeux dans la peau du juge Hoffman. Avec à ses côtés, on retrouve Joseph Gordon-Levitt (procureur fédéral), Mark Rylance (avocat de la défense), Michael Keaton (ancien ministre) et les activistes de gauche : Eddie Redmayne, John Carroll Lynch ou encore Sacha Baron Cohen (hilarant en hippie). Aaron Sorkin nous tient en haleine avec une certaine aisance, en grande partie grâce à cette histoire aussi vraie qu’effarante, avec des images d’archive qu’il égrène ici et là et un casting qui invite au voyage.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    265 abonnés 2 796 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 octobre 2020
    Depuis quelques années, la condition des afro-américains est largement évoquée au cinéma. plongé dans le chaos de la fin des années 60, de la guerre du vietnam, des émeutes et du mouvement black panthers, ce procès montre un système politique et juridique gangrené et dominé par la classe blanche. Complexe, lourdement dialogué, sobre dans la forme et émaillé d'images d'archives, le résultat choque encore 50 ans aprés, à défaut de passionner et de faire vibrer. Le temps paraît long parfois...
    Jorik V
    Jorik V

    1 196 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 octobre 2020
    Aaron Sorkin est surtout connu pour ses scénarios malins et excellemment dialogués comme celui du biopic sur le créateur d’Apple, « Steve Jobs », mais surtout celui en or massif de « The Social Network », chef-d’œuvre incontestable de David Fincher. Il est passé à la réalisation avec le thriller réussi et de grande classe sur l’univers du poker intitulé « Le grand jeu » avec Jessica Chastain. Pour son second essai derrière la caméra (et bien sûr il signe aussi lui-même le scénario), il s’intéresse au procès très médiatique des émeutiers de Chicago en 1968. Des hommes de différents horizons et de formations politiques diverses (souvent assimilées à la gauche radicale) qui protestaient contre la guerre du Vietnam. Bizarrement et alors que le film a été tourné avant la pandémie, on peut trouver des similitudes intéressantes avec ce que l’on vit actuellement entre liberté d’expression bafouée et résurgence de régimes autoritaires. Le film pointe aussi les dysfonctionnements de la justice américaine de l’époque qui existent encore aujourd’hui. C’est donc assez intéressant sur le fond et on peut faire d’intéressants parallèles contemporains.



    La force première de « Les Sept de Chicago » demeure en toute logique les dialogues ciselés et impeccablement mis en bouche de Sorkin notamment lors des joutes verbales au sein du tribunal. Il confirme qu’il est l’un des dialoguistes les plus doués de sa génération, les répliques fusant comme lors d’un match de ping-pong, délectables pour nos oreilles du début à la fin. A contrario, ce second long-métrage est très académique dans sa mise en scène, c’est un film de procès assez basique entrecoupés de quelques images d’archives pas toujours mises de manière adéquate. De plus, il y a beaucoup de personnages et les deux heures du film ne permettent pas de bien les cerner tous comme il le faudrait pour qu’on s’y attache. Il y a les accusés, leurs avocats, les politiques et les juges qui jouent tous un rôle plus ou moins pivot mais auxquels le peu de temps imparti leur confère parfois juste un emploi fonctionnel. Peut-être qu’une mini-série aurait été plus opportune. On a même du mal à bien retenir tous les prénoms des protagonistes.



    Mais au-delà de ces quelques défauts qui sautent aux yeux, c’est le sujet du film en lui-même qui ne semble pas forcément traité de la bonne manière. Peut-être qu’un montage chronologique et des retours en arrière auraient été plus indiqués ? Ou peut-être que de mettre le procès au centre du film n’était pas une bonne idée ? Difficile à dire mais quelque chose cloche et tout n’est pas fluide narrativement. Et sur la durée du film, sans s’ennuyer pour autant, difficile d’être totalement captivé et de trouver « Les Sept de Chicago » très palpitant. Les acteurs sont bons mais sans qu’il y ait de prestation mémorable. C’est Michael Keaton qui en quelques scènes salvatrices remporte le morceau mais surtout Franck Langella en juge désagréable et sensiblement corrompu qui nous marque le plus. Il y a aussi des scènes inutiles comme celles de stand-up avec Sacha Baron Cohen et un final pas aussi émouvant qu’il aurait voulu être. Pas inoubliable donc et un peu décevant mais cela reste du cinéma qualitatif et important pour ce qu’il raconte et le devoir de mémoire qui va avec en ces temps troubles.



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    orlandolove
    orlandolove

    113 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 octobre 2020
    Aaron Sorkin signe un manifeste politique brûlant et brillant, grâce à des dialogues acérés, un montage astucieux et un humour bienvenu. Énorme casting, d'où ressortent peut-être Franck Langella en juge rétrograde et Marc Rylance en avocat sur la corde. Dommage toutefois que le personnage du procureur interprété par Joseph Gordon-Levitt (et dont on saisit pourtant des contradictions très intéressantes), demeure au second plan.
    Santu2b
    Santu2b

    215 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 décembre 2020
    On connaissait depuis longtemps Aaron Sorkin en tant que virtuose de l'écriture. Il y a fort à parier qu'on le connaisse désormais en tant que grand réalisateur. Sorti en 2020, "Les Sept de Chicago" revient sur le retentissant procès des sept prévenus suite à la manifestation de 1968 lors de la convention démocrate. On retrouve dans ce film tout ce qui fait la réussite des oeuvres de son auteur : des dialogues en rafale, un rythme mené tambour-battant ainsi qu'un propos pertinent. Le cinéaste mène son procès sans aucun temps mort, tout en restant extrêmement minutieux sur les faits. La maîtrise et le talent de Sorkin demeurent déconcertants. Avec sa distribution de haut vol, rarement on aura vu un long-métrage dont le découpage scénaristique et visuel frôlent la perfection. Brillant et percutant.
    Nicolas S.
    Nicolas S.

    77 abonnés 1 521 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 novembre 2020
    Sur un scénario écrit en 2007 par Aaron Sorkin, le formidable scénariste de "The Social Network" et "Le Stratège", ce film devait avoir à l'origine un tout autre visage.

    Réalisé par Spielberg, il aurait eu Seth Rogen, Heath Ledger et Will Smith dans son casting. Finalement, après moult péripéties, on en est arrivé à nommer le scénariste réalisateur du film et à caster d'autres acteurs, pour un film plus ambitieux.

    Malheureusement, la pandémie est passée par là et la sortie en salles ne verra jamais le jour. Le film est passé directement sur Netflix.

    Pourtant "Les Sept de Chicago" est le genre de grand drame judiciaire, capable de faire vibrer une salle et de concourir aux Oscars.

    Tant pis. Cela ne doit pas empêcher de regarder ce pan de l'histoire américaine assez méconnu en France. Un procès gigantesque (plus de 150 jours !), qui a réuni de grandes figures de la contestation contre la guerre au Vietnam et les discriminations et qui s'est révélé être un désastre.

    Un procès transformé en arêne politique, où l'éloquence a toute sa place et les coups donnés sont rudes.

    Le film est ciselé pour nous faire sentir cela : un montage dynamique, une pression constante, des répliques au cordeau et des acteurs vraiment impliqués. Que dire de Sacha Baron Cohen qui incarne à la perfection Abbie Hoffman ?

    Je n'ai littéralement pas vu passer les 2 heures tellement j'ai été embarqué par le scénario et les dialogues. L'un des meilleurs films de 2020 ? Assurément !
    T-Tiff
    T-Tiff

    71 abonnés 1 163 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 décembre 2020
    Aaron Sorkin, le brillant scénariste ayant notamment écrit "The Social Network", réalise "Les Sept de Chicago" pour Netflix, film racontant le procès de sept personnages ayant participé à des émeutes contre la guerre du Vietnam en 1968 à Chicago. Porté par un casting cinq étoiles, où on retrouve notamment Eddie Redmayne, Mark Rylance, Joseph Gordon-Levitt, Sacha Baron Cohen et Michael Keaton pour un petit rôle. Le récit est plutôt bien construit, centré sur le procès avec quelques flash-backs sur les émeutes. Quelques scènes sont fortes en émotions, notamment la séquence finale, particulièrement bien écrite, mais qui n'est malheureusement pas exactement conforme à ce qui s'est réellement passé. On pourra donc reprocher au film de prendre quelques libertés avec les faits, rendant quelques personnages un peu caricaturaux. Aaron Sorkin, probablement meilleur scénariste que réalisateur, propose un film souffrant un peu du classicisme de sa réalisation. "Les Sept de Chicago" reste un film très intéressant, qui réussit à interpeller le spectateur.
    nokidoki
    nokidoki

    65 abonnés 549 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 octobre 2020
    a la limite du chef d'œuvre.
    je ne connaissais pas cette histoire avant de voir ce film. bien sûr je suis choqué par ce qui s'est passé dans ce tribunal.
    l'histoire est parfaitement bien narrée et mise en scène. les acteurs aussi parfaits les uns que les autres même si j'ai eu une préférence pour Frank Langella qui campe magnifiquement le juge Hoffman.
    je croyais que j'allais m'ennuyer en regardant un film politique, mais c'est bien plus que cela. il y a de la dramaturgie, de l'humour, de l'action, du suspens etc...
    les deux heures sont passées comme une lettre à la poste. merci à Netflix d'avoir acheté ce film à dreamworks et nous permettre de le voir en toute sécurité à la maison.
    brunocinoche
    brunocinoche

    69 abonnés 1 072 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 octobre 2020
    Aaron Sankin s'empare d'un sujet réel ppour dénoncer dans un quasi huis clos judiciaire les procès politiques. Remarquablement écrit formidablement construit , doté d'un casting irréprochable, le cinéaste, jusqu'alors peu convaincant, signe pour le support Netflix un deuxième long métrage plus convaincant. Les evenements se sont déroulés aux Etats Unis il y a de celà 50 ans mais le sujet (notamment manipulation des faits, intimidation des suspects) reste malheureusement toujours d'actualité.
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