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    Les Sept de Chicago
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    Chris58640
    Chris58640

    210 abonnés 757 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 avril 2021
    Quand on voit le film d’Aaron Sorkin sur Netflix, on se prend à vraiment regretter qu’il ne puisse pas être diffusé en salle, quel dommage de priver l’amateur de ce style de cinéma d’un grand film de ce calibre ! Aaron Sorkin, le show-runner de « the West Wing » et de « The Newsroom », le scénariste de « The Social Network » fait avec « Les 7 de Chicago » ce qu’il sait faire du mieux, un film très dialogué sans être bavard, engagé sans être caricatural, militant sans être manichéen, faisant la part belle aux idées, aux idéaux, quitte à être taxé d’idéaliste part les amateurs de cynisme. Sorkin déroule un film de presque 2h10 qui passe tout seul, on est même surpris de voir arriver si vite le générique de fin. Il prend le parti de ne monter les évènements de mai 1968 qu’au travers des flash back, le film commence directement en 1969 après juste quelques éléments de contextes (les images d’archives, ce n’est pas original mais ça fonctionne toujours). Ces flash back, justement, sont disséminés tout au long du procès pour juxtaposer les témoignages avec la réalité des faits, exposant donc clairement spoiler: les mensonges sous serment de la police de Chicago, les mensonges de la municipalité de la Ville, dont la responsabilité dans les évènements est lourde.
    Peu de musique, juste à quelques moments dramatiques ou particulièrement édifiants, une réalisation volontairement très sobre, ce qui normal pour un « court movie » (film de tribunal en bon français). Mais quand même, il y a quelques scènes fortes qui interpellent (celle du bâillon, ou le témoignage de l’ancien ministre de la Justice) qui donne immédiatement envie d’aller sur internet vérifier que ce qu’on a vu à l’écran, de complètement fou, a bien eu lieu et que Sorkin n’en rajoute pas ! Vérifications faites, il n’en rajoute pas, il tord juste un peu la chronologie pour faire tenir son propos en 2h10 (le procès à duré plus de 150 jours quand même !). On peut peut-être, en pinaillant un peu, lui reprocher une scène finale un peu grandiloquente avec la musique et tout, mais allez savoir, il est peut-être là aussi tout près de la réalité. Le film a un casting assez pléthorique, dont on peut malgré tout tirer quelques jolies performances, celle de Jack Rylance surtout, en avocat pugnace, mordant, qui fait l’impossible devant une cour spoiler: volontairement et ouvertement hostil
    e. Il y a aussi celle de Sacha Baron Cohen en hippie, spoiler: en apparence dilettante, en réalité bien plus pointu et intelligent qu’on ne l’imagine (son témoignage à la barre est un moment clef du procès)
    , ou encore celle de Eddie Redmayne en militant démocrate désemparé par un procès qui ne correspond en rien aux valeurs du pays qu’il croyait connaitre. Le Black Panther incarné par Yayha Abdul-Mateen II est également un rôle fort, spoiler: mais il sort de scène au milieu du procès
    . Joseph Gordon Levitt, un acteur que j’affectionne particulièrement, a le rôle difficile du procureur. Un petit regret, son rôle aurait pu être plus écrit, parce qu’on a du mal à la cerner. Il est jeune, peut-être a-t-il des idées peu éloignées des accusés, mais il est contraint par son travail à faire le sale boulot de l’administration Nixon. Si c’est un problème de conscience pour lui, cela aurait pu être montré de façon un tout petit peu moins ambigüe. Scénariste de son propre film, Sorkin sort en la matière l’artillerie lourde pour montrer par A+B combien ce procès est emblématique d’une époque. 1969, les sixties sont terminées, la toute nouvelle administration Nixon vient de se manger 10 ans de présidence démocrate et elle a le couteau entre les dents. Elle veut faire la peau à la contestation de gauche, toute la contestation et ce procès est une sorte de compilation de tout ce qu’elle exècre, les hippies chevelus, les militants démocrates idéalistes, et bien entendu, les Black Panther. La présence de Bobby Seale, alors qu’il ne participait que de façon très marginale aux évènements, est clairement là pour « donner au jury un noir à condamner » spoiler: et ce qui va lui arriver lors du procès prouvera que dans les têtes de l’Amérique Blanche Républicaine, la ségrégation est encore bien ancrée
    . Le Président du Tribunal, incarné par Franck Langella, est soit partial, soit incompétent, soit au début d’une dégénérescence sénile, soit les trois en même temps. Sa conduite des débats parait parfois surréaliste à tout le monde (y compris au procureur !), il est celui par qui l’ambiguïté sera levée, ce procès n’est rien d’autre qu’un procès politique, en 1969, dans la démocratie qui se targue d’être le plus grande du monde. Si certains croyaient au début être jugés normalement, pouvoir honnêtement se défendre, et faire établir la réalité des faits, ils perdent leurs illusions de minutes en minutes. spoiler: Le spectateur, qui ne connait pas l’histoire, attend un coup de théâtre qui ne vient jamais
    . Le film de Sorkin traite d’une époque, 1969, mais son propos est sacrément moderne : la doctrine du maintient de l’ordre, la liberté de manifester, la justice aux ordres, les violences policières, tout ça résonne en 2021 de façon assourdissante ! « Les 7 de Chicago » est un film de cinéma qui n’a pas la chance de connaitre la grande salle obscure, mais c’est malgré tout un bon film, un très bon film un peu « à l’ancienne », comme « Spotlight » l’était dans son genre. On voit trop peu à mon gout du cinéma de ce calibre depuis quelques années.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    155 abonnés 1 196 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 août 2022
    J'aime les films bavards dans lesquels on croise le verbe plutôt que les coups. J'aime quand un film documente un événement historique et j'aime m'indigner face à l'injustice.
    J'étais un client parfait pour "The Trial of the Chicago 7" et n'ai pas été déçu.

    Le film est terriblement rythmé (trop?) et son crescendo vers une issue inattendue est parfaitement maitrisé. Il a déclenché chez moi une réaction lacrymale révoltée. C'est notamment grâce à un scénario qui parvient à donner suffisamment de chair à chacun des dix(!) protagonistes (les accusés, le juge et le procureur) pour qu'on s'investisse en eux, comprenne leur motivation et points de vu et soit touché par leurs destins. Si j'ai trouvé étrange d'avoir autant humanisé le procureur, le rôle du juge est à l'inverse tellement caricatural que j'ai regretté que Sorkin force autant le trait, jusqu'à ce que je lise que son comportement n'a... en rien été exagéré. spoiler: Il a d'ailleurs été sanctionné par cet avis de la cour d'appel "the judge had demonstrated a "deprecatory and often antagonistic attitude toward the defense"". D'ailleurs l'ahurissante scène où Seale est bailloné n'est pas exagérée, elle a même durée plusieurs jours.


    J'ai été surpris de voir à quel point des déclarations qui dans le film me paraissaient trop cinématographiques pour être vraies ont réellement été prononcées. spoiler: Ainsi à la question "Would you have taken the 100k€ to call off the revolution ?" Abbie a vraiment répondu : "I would have taken the 100K€, as to call the revolution off...". Et à la question "What's your price ?", il répondit "My life". Même l'Histoire peut parfois sonner "cheesy".


    J'ai tout de même été peu convaincu par quelques scènes : spoiler: le moment où les policiers enlèvent leurs insignes n'est pas l'acmé que laissait entrevoir les flashforwards et "l'histoire d'amour" de Rubin (outre qu'elle n'a aucune réalité historique) n'a aucun intérêt. L'entame du film est tellement dense que j'ai eu du mal à suivre. Et je n'ai ensuite pas bien compris les nuances dans l'opposition dans l'opposition que propose les Hippies vs le SDS vs l'ancien boy scout. Enfin le final m'a paru inutilement arrosé de pathos.

    La critique de Sorkin se concentre sur l'institution judiciaire, son patriotisme, son racisme et son manque d'indépendance avec le pouvoir politique ainsi que la répression policière toujours d'actualité aussi bien chez eux que chez nous mais paradoxalement n'aborde jamais le pourquoi de l'opposition de nos héros à la guerre du Vietnam.
    Une scène : le moment où les militants s'élancent pour conquérir la colline ou celle où le papa boy scout fini par frapper un officier : comment rendre dingue un homme puis le juger pour les actions que l'institution a elle-même provoquée.
    tupper
    tupper

    132 abonnés 1 378 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2020
    Pas de doute la patte Sorkin est bien la. C’est bavard, lent, besogneux. Dit comme ça ce n’est pas flatteur. Et pourtant c’est bien cette touche Sorkin qui confère au film sa précision et son pouvoir d’accroche. La mise en scène n’a rien de très fouillée mais le jeu des acteurs, la réelle profondeur des personnages et les dialogues ciselés font la beauté de chaque scène.
    Jonathan P
    Jonathan P

    67 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 avril 2021
    Politiquement très fort et comme toujours admirablement bien écrit par l’homme à qui l’on doit l’inoubliable série « The West Wing », Aaron Sorkin qui prouve encore ici à quel point l’homme derrière le script de « Jobs » est bien l’un des plus brillants scénaristes qui existent de nos jours. Le film passionne m’étant en lumière l’incompétence du juge Julius Hoffman. Cependant, du côté de la mise en scène il manque toujours un je ne sais quoi, même s’il y a un léger mieux par rapport à « Molly’s Game » en particulier pour les scènes du tribunal qui n’ont pas la même virtuosité que par exemple la série HBO du nom de « Perry Mason », mise en scène par Tim Van Patten et de Deniz Gamze Ergüven. C’est étonnamment un grand film sur la justice américaine. Mais pas un grand film du côté de la mise en scène. Sacha Baron Cohen est impeccable tout comme le toujours excellent Mark Rylance. Encore une B.O magnifique de l’immense Daniel Pemberton. Boulevardducinema.com
    Inglorious_Ben
    Inglorious_Ben

    60 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 avril 2024
    Une chronique judiciaire qui, si elle n'évite pas certains bavardages nécessaires, a le mérite de proposer un casting hétéroclite et un rythme efficace. Le système politico-juridique américain en prend pour son grade!
    gizmo129
    gizmo129

    96 abonnés 1 519 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mai 2021
    Inconnu en France, l'histoire des 7 de Chicago a pourtant fait grand bruit outre Atlantique à la fin des années 60. Quand en France les jeunes descendait dans la rue en cette année 68, les américains, jeunes, vieux, anarchistes ou hippie s'alliaient contre le pouvoir en place pour revendiquer pacifiquement leur opposition à la guerre du bout du monde menée au Vietnam. Le film survole très rapidement les évènements qui se sont produits dans la rue pour se consacrer au cirque judiciaire qui a durée 151 jours. Ce procès politique est savamment mis en image afin de confronter un juge véreux et dépassé à des accusés aux fortes personnalités dans un simulacre de jugement. Les acteurs sont tous très bons dans ce film, Eddie Redmayne est étonnamment sobre, l'avocat Mark Rylance est parfait et Sacha Baron Cohen excelle dans un rôle moins déluré qu'à l'accoutumée. Le film est nommé aux oscars, il est peu probable que la statuette dorée lui soit destinée, ce n'est pas un grand film, mais assurément l'un des meilleurs films se passant dans un tribunal.
    Yves G.
    Yves G.

    1 460 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2021
    Sept activistes ont été jugés à Chicago en 1969. Ils étaient accusés d'avoir provoqué de violents affrontements avec la police, un an plus tôt, en marge de la Convention démocrate réunie dans cette ville pour désigner le candidat du parti qui allait affronter Richard Nixon aux élections présidentielles.

    Aaron Sorkin, l'un des plus grands scénaristes contemporains, est de retour. Sa spécialité depuis bientôt trente ans : le politique au sens noble du terme. C'est lui qui a écrit le scénario des 155 épisodes de "The West Wing" ("À la Maison-Blanche"), de Des hommes d'honneur, de "The Social Network", de "Steve Jobs". En 2017, pour la première fois, il est passé à la réalisation avec "Le Grand Jeu". "Les Sept de Chicago" est son second film comme réalisateur et c'est une réussite totale.

    "Les Sept de Chicago" est un film de procès. Sitôt achevé le pré-générique qui, à tambours battants, nous introduit à ses sept protagonistes, Sorkin plante sa caméra dans un tribunal et n'en sortira quasiment jamais jusqu'au plan final délicieusement euphorisant. Les seules dérogations à cette règle sont les flashbacks qui reviennent sur ces affrontements d'août 1968 entre policiers et manifestants.

    "Les Sept de Chicago" soulève des questions politiques et éthiques d'une brûlante actualité. Il résonne avec les débats en France sur les violences policières et avec des œuvres telles que Un pays qui se tient sage. Aux Etats-Unis, l'hostilité à Donald Trump a emprunté d'autres voies que celles en France de l'hostilité à Emmanuel Macron. Elle a fait un détour par l'histoire, rappelant le racisme des années soixante ("Detroit"), la misogynie des années soixante-dix ("Mrs. America") que Trump était accusé de remettre au goût du jour. C'est le même procédé qu'utilise Aaron Sorkin en dépoussiérant une page oubliée de l'histoire récente américaine.

    Comme ces autres films, "Les Sept de Chicago" est bavard. On y parle beaucoup, à un rythme de mitraillette. C'est parce qu'il y a beaucoup à dire, sur l'oppression d'État, sur l'injustice, bien sûr, mais aussi sur les moyens d'y répondre, l'usage ou non de la violence, le respect ou pas des règles de la démocratie, autant d'options qu'incarne à leur façon chacun des sept accusés.

    "Les Sept de Chicago" est servi par une interprétation impeccable. On trouve au casting beaucoup de ces seconds rôles dont on peine à se souvenir du nom, à commencer par Frank Langella dans le rôle du juge scandaleusement partial qui présida l'audience. Mention spéciale à Mark Rylance pour son interprétation de l'avocat de la défense et à Joseph Gordon-Levitt pour un procureur écartelé entre ses principes moraux et sa hiérarchie. Mais la vedette va aux deux personnages principaux : Eddie Redmayne (Oscar 2015 du meilleur acteur pour "Une merveilleuse histoire du temps"), sans doute l'un des acteurs les plus incandescents de sa génération, et Sacha Baron Cohen qu'on n'imaginait pas capable d'une telle sobriété dans le rôle du plus provocateur des sept activistes.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2021
    Aaron Sorkin filme le procès de sept leaders des manifestations ayant eu lieu en marge de la convention démocrate de 1968. Dans un genre balisé, le cinéaste évite plusieurs écueils, d'abord en mettant en scène un nombre important de prévenus, puis en divisant ceux-ci à cause de leurs diverses sensibilités politiques, enfin en ne créant aucun suspense puisque le procès en question est joué d'avance. Ce qui intéresse Sorkin, c'est de filmer la batailles des égos, de rendre progressivement compte de la nature des différences entre les personnages qui, s'ils ne sont pas jugés pour ce qu'ils sont vraiment, ne sont pas exempts de reproches. Si le personnage de Tom Hayden se dit pacifique, il incite tout de même ses partisans à affronter les policiers et souhaite prendre tôt ou tard le pouvoir ; en revanche, Abbie Hoffman n'associe pas la politique aux mesures prises par un gouvernement, mais la considère avant tout comme un acte révolutionnaire. Quant au personnage de Bobby Seale, leader des Black Panther, son cas est isolé et donne lieu à un procès dans le procès : la volonté de le juger avec les autres prévenus est donc tout à fait arbitraire, fondée dans le seul but de condamner des modèles contestataires violents qui s'attaqueraient aux droits civiques. Ces tensions politiques sont représentées avec une mise en scène sobre et limpide, qui procure au spectateur une jubilation aussi inhérente à la virtuosité de l'écriture que du rythme. En somme, c'est du très beau travail d'artisan, prenant et attaché à retranscrire avec justesse un contexte politique électrique. Servi par une bande d'acteurs exceptionnels, "Les sept de Chicago" propose le trajet de personnages qui passent le temps du procès à se demander ce qui les différencie, avant de comprendre au final que ce qui compte est ce qui les rassemble : mettre fin à la guerre du Vietnam, et se souvenir de tous ces hommes sacrifiés, c'est le projet commun de ces manifestants.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    692 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 octobre 2020
    Grosse réussite Les Sept de Chicago. Un film brillamment rythmé, qui revient sans pathos et avec une maîtrise impressionnante sur ce procès à sens unique. Le métrage reprend tous les codes du genre, et leur donne une portée poignante, a travers un montage simple mais intelligent.

    https://www.cineserie.com/tv-vod/les-sept-de-chicago-sur-netflix-decouvrez-les-differences-marquantes-entre-le-film-et-le-veritable-proces-3805542/?fbclid=IwAR0NIei_Md4Vpt6GEVbHszYCI3CR73oNFQCcwU70GVbjaQ9yi4pjD_JPs6E
    Ufuk K
    Ufuk K

    518 abonnés 1 473 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 novembre 2020
    " Les Sept De Chicago" acclamé par la critique, diffusé sur Netflix est un drame judiciaire utile mais anecdotique selon moi. En effet cette histoire tiré de fait réel qui se sont passé en 1968 est un pamphlet pour la démocratie et dénoncer les injustices auxquels 7 prévenus ont été condamné d'une manière révoltante car il voulait simplement exprimer leur liberté d'expression qui fait écho à une certaine Amérique aujourd'hui ( celle de Trump) avec un casting 5 étoiles ( Eddie Reymane,Sacha Baron Cohen, Mark Rylance, Michael Keaton….) cependant j'ai trouvé l'histoire bavarde, les films judiciaires ne sont pas forcément mon style de film et l'histoire tourne en rond, vite oublié à la fin du visionnage .
    Cinememories
    Cinememories

    482 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 novembre 2020
    Sont-ils finalement sept, huit ou un millier ? Ce n’est pas tant leur nombre qui compte, mais leur nom, leur voix et leurs actions. Les Chicago Seven ont finalement trouvé un scénariste, prêt à plaider en faveur de la justice ou peut-être tout simplement de la vérité. Et bien qu’Aaron Sorkin ne soit pas le premier à s’y baigner, rappelons toutefois qu’un certain Jean-Luc Godard (Vladimir et Rosa) est passé par là et que d’autres se sont bien inspirés des conséquences (Peter Watkins et Woody Allen notamment). Celui qui a surligné quelques épisodes rebondissant sur une Amérique en transition et en constante opposition avec son patrimoine et son héritage, il revient avec un procès dont la complexité se gagne d’abord par la narration.

    Sur ce point, il témoigne d’une efficacité et on lui reconnaît un peu plus de justesse dans ce second long-métrage. Sans briller par sa mise en scène, trop académique, plate et parfois insipide, les interprétations redressent tout de même la barre. Il est évident que l’amorce, grossièrement investie pour nous replonger dans les sixties, nous rappelle également que nous ne sommes pas si loi des mêmes fléaux, des mêmes mœurs et des mêmes indignations. On adopte l’unique point de vue morale de personnages afin de promouvoir un emblème de résistant tout à fait justifié, mais qui promet des nuances, dont celle qui différencie tout être humain. Il ne s’agit ni de la couleur de peau, ni du rang social ou de son affiliation avec la violence. Notre libre arbitre et notre libre-pensée nous définissent tôt ou tard. Mais ce qui n’est pas définitif réclame une attention particulière, car elles se reportent à des actes, que l’on a commis ou non. C’est d’ailleurs ce qui a souvent intéressé le cinéaste dans le passé (The Social Network, Steve Jobs).

    Mais revenons au procès qui nous intéresse, en réalité celui d’une nation qui ne parvient toujours pas à assumer son autorité. Ce rapport de forces apparaît justement dans les images d’archives et cette idée oppressante que chacun souhaite monopoliser le tribunal pour sa survie. L’équité ou la victoire est une affaire mise sous scellée, comme cette profonde amertume qu’à un juge en déformant les noms ou en prenant le temps de surligner sa position morale et sénile. C’est d’ailleurs l’un des grands catalyseurs de ce spectacle de foire, qui donne lieu à des échanges enrichissants, mais sans doute peu modérés pour étouffer le caractère gauchiste radical dans ce récit mi-fantaisiste. C’est ce qui dérange constamment la continuité du récit, notamment dans les premiers jours du procès, alignant à la suite provocation, incivilité et indignation.

    La présence de Bobby Seale (Yahya Abdul-Mateen II) est traitée avec une telle ironie que l’on se tient là, crispé devant une privation d’avocat, de défense et de parole. Le sujet tourne pourtant autour de cet outil moderne, détourné en une violence physique, car plus accessible, plus pratique et plus irréversible. Elle encourage, tout autant qu’elle incite à agir. La question est donc d’évaluer jusqu’où la portée symbolique de la parole nous protège ou nous condamne. Bien sûr, certaines gestuelles viennent compléter cette observation, notamment autour de Tom Heyden (Eddie Redmayne), qui ne sait plus à qui obéir entre l’institution gouvernementale et la foi des « Sept de Chicago » (The Trial of the Chicago 7). Les minuscules interactions entre Heyden et Seale suffisent ainsi à synthétiser tout un débat médiatisé et inévitablement politisé. Et malgré le génie déconcertant d’Abbie Hoffman (Sacha Baron Cohen) ou l’assurance pénale de William Kuntsler (Mark Rylance), ce que l’on retiendra, c’est bien la mise à nu des prévenus, contraint à servir une autorité qu’ils reconnaissent comme le paternel malade d’une société à la fois ultra-progressiste et incompétente.
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    207 abonnés 2 855 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 janvier 2021
    Sans rien connaître de cette affaire, il est bien regrettable que malgré les images d'archives on ne comprenne strictement rien de ce qu'il se passe dès l'amorce. Pourtant, le revirement est énorme. Un casting de dingue et un récit qu'on ne pouvait que mettre en scène pour révéler l'injustice et le crime d'État. Un très sérieux projet, une habile contestation bien que tardive.
    Stéphane D
    Stéphane D

    119 abonnés 2 118 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 janvier 2021
    Un vrai film de cinéma...qui ne profitera pas des salles obscures faute de Covid19.
    Il y a un très beau casting, une photographie travaillée, c'est du travail sérieux...un peu trop sérieux en fin de compte. Inspirébde faits réel n'implique pas histoire passionnante.
    Agnes L.
    Agnes L.

    166 abonnés 1 629 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 janvier 2021
    Je me suis accrochée tout le film sans réussir à me passionner. Sentiment de superficialité, de mise en scène trop complaisante.
    S5Clem
    S5Clem

    82 abonnés 435 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2020
    Excellent biopic sur les 7 de Chicago. Ces 7 têtes d'affiche des partis contestataires de l'époque 68tarde. Leur combat judiciaire contre le nouveau système politique de l'époque qui voulait les faire emprisonner suite aux émeutes de Chicago lors de la convention démocrate de 1968. Le casting est exceptionnel et incarne excellement les personnalités de ces chefs de meute aux particularités propres. Les nombreuses images d'époque et flash back permettent une véritable immersion dans l'époque et dans l'affaire. Les dialogues sont finement écrits et le jeu des acteurs qui tend autant du thriller que du théâtre donne du souffle et du fun à l'ensemble. Un film bien construit, assez lent, pas trop long, particulièrement efficace. Une réussite
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