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Luc V
5 abonnés
7 critiques
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4,0
Publiée le 22 juin 2024
"Les 7 de Chicago", réalisé par Aaron Sorkin en 2020, est un drame judiciaire puissant qui revisite l'un des procès les plus célèbres de l'histoire américaine avec une écriture incisive et des performances d'acteurs remarquables, notamment celles de Sacha Baron Cohen et Eddie Redmayne. Le film réussit à capturer l'intensité des événements de 1968 tout en offrant une réflexion pertinente sur la justice et la protestation sociale, grâce au talent de Sorkin pour les dialogues percutants et la narration rythmée. Bien que certaines scènes dramatiques soient un peu romancées pour l'effet cinématographique, l'ensemble reste fidèle à l'esprit de l'époque et à l'importance des enjeux abordés. "Les 7 de Chicago" est un film engagé et captivant,.
Aaron Sorkin nous entraîne dans une histoire folle de procès et de conspiration qui se sont déroulés aux Etats-Unis il y a cinquante ans. Toute résonance avec des faits actuel n’est absolument pas fortuite. , Bien au contraire, on se demande surtout ce qu’il s’est passé pendant ces 50 dernières années et un frisson parcourt notre échine. Le film est admirable de par son rythme, sa direction d’acteurs et ses dialogues. On retrouve la patte de Aaron Sorkin dans l’écriture nerveuse de ses scènes de procès et chaque mot dit par ses acteurs a son importance. On imagine bien les séances de préparation et de répétition entre Sorkin et sa troupe de comédiens. Car ils sont tous impeccables : de Sacha Baron Cohen en leader hippie à Eddie Redmayne en étudiant utopiste, en passant par Mark Rylance, Yahya Abdul-Mateen II, Joseph Gordon-Levitt... Quel casting! Chaque rôle compte, chaque personnage est porté par un acteur convaincu qu’il contribue à une œuvre importante. Michael Keaton, John Carroll Lynch, Frank Langella... Ce dernier joue le juge avec une interprétation qui fera date pour ce type de rôle. Chacune de ses interventions est tellement hallucinante qu’on se demande si tout cela est bien réel. C’est malheureusement la triste vérité. On ajoutera que la reconstitution des événements est toute aussi remarquable. Le mélange des images s’archive avec les scènes filmées, le tout bien soutenu par la musique « électrique » de Daniel Pemberton, illustre bien l’effroyable vérité présentée dans le film. On pensait s’ennuyer un peu face à un nouveau film de procès typiquement américain. Mais c’était sans compter sur les convictions portées par Sorkin. Son intelligence scénaristique nous pousse à nous interroger sur notre propre situation. Où en sommes nous quant à la liberté d’expression ? Qu’en est-il des minorités et de leurs droits ? L’eceryde la démocratie dans les pays de l’Occident n’est-il pas à bout de souffle ? Le film pose ces questions sans nous offrir de solution certes, mais il montre que notre système est loin d’être parfait et qu’on ne pourra compter que sur ce dernier pour éviter de sombrer dans la barbarie. Car c’est aussi à chaque individu, chacun d’entre nous, de prendre et assumer ses responsabilités. Pour finir, Aaron Sorkin semble nous dire « Ne nous endormons pas, restons alertes et soyons prêts à exprimer nos convictions. » On croirait entendre « Wake up » des Rage Against The Machine. Plutôt rock’n’roll pour un film de procès.
Si l'on peut douter de la justesse historique et d'une potentielle partisannerie de la part du film, sorti dans les temps pour trouver écho à la situation politique actuelle juste avant les élections américaines, Les Sept de Chicago reste admirable par de nombreux points. Le montage d'introduction est intense et immersif (quoiqu'un peu déroutant pour quelqu'un n'ayant pas les balises historiques nécessaires), l'intrigue est intéressante, le rythme est soutenu, mais la grande force du long-métrage, c'est sans aucun doute son casting. Mark Rylance et Sacha Baron Cohen en tête, épaulés par Eddie Redmayne et Joseph Gordon-Levitt un peu effacés et un Michael Keaton toute en retenue mais qui offre les séquences du film les plus flamboyantes. Le reste de la troupe n'est pas en reste mais plus oubliables comme Jeremy Strong, appuyant d'un ton calme SBC, et Yahya Abdul-Mateen II, spoiler: nous offrant une des scènes les plus intenses et déchirantes , arrivent à se faire une place et Frank Lagella aborde très bien le rôle du juge détestable. Les Sept de Chicago est pour moi un des grands films de l'année, sa direction n'est pas des plus originales, mais grande chance qu'on retrouve l'un ou l'autre acteur en lice pour une récompense en fin d'année.
Les sept de Chicago, de Aaron Sorkin, était prévu pour être vu au cinéma, mais Covid oblige, c'est sur Netflix que je l'ai vu. Mais que ça soit au cinéma ou chez soi, ça reste un très bon film porté par un casting excellent et talentueux : Sacha Baron Cohen, Eddy Redmayne, Mark Rylance, Mikeal Keaton... Tout ces acteurs vont parfaitement incarné leurs personnages. Je me suis sentit transporté au sein de cette époque, notamment avec la scène d'introduction qui nous présente le contexte politique et social. Le récit est va alterner entre moments présents et flashbacks, ce qui va fluidifier le scénario et rendre le rythme plus supportable. J'ai ressenti de l'empathie pour les protagonistes, ressentant leur indignité quand il savent tous condamné par ce jugement politique. Le film va savoir parfaitement et judicieusement alterner entre ton sérieux et dramatique et touche d'humour très efficace. La mise en scène est efficace sans être incroyable, en revanche le montage est rythmé et nerveux, collant donc à l'atmosphère du film et de sa situation. Enfin, la scène de fin, est plus que jouissive, et laisse apparaître chez le spectateur un sourire de satisfaction.
Un film extrêmement convaincant dont l'essence du scénario est formidable. La manière dont s'imbriquent le passé et le présent est construit de manière à rendre le tout impactant, également accompagné d'une mise en scène de qualité. Les dialogues sont bons et les acteurs les jouent et interprètent parfaitement bien. Comme dans un tribunal, vous aurez envie de vous lever de votre siège, plein d'indignité et de frustration, une expérience prenante. Endin, il s'agit d'un film se déroulant dans les années 60 mais dont l'un des sujets est toujours d'actualité, les violences policières. Une œuvre à caractère intemporel qui n'a malheureusement pas eu sa place dans les salles obscures.
Il faut vraiment que j'arrête de regarder les soit disant "chef d'œuvre" de Netflix. Ce film n'a absolument aucun intérêt ! En dehors de l'histoire de Bobby Seale qui assiste à son pseudo procès mais sans avocat et sans pouvoir se défendre, le reste est d'un ennuie ! Faire un film sur un procès pour des manifestation qui ont dégénéré, quelle est l'intérêt ? Se rendre compte que le procès est faussé par les politiciens en place, wouahhhhh incroyable. Et la dernière scène est d'un ridicule avec la salle qui applaudit à l'annonce des morts pendant la guerre du Vietnam. Je le répète souvent mais il faut que les plateforme se contente de réaliser uniquement des séries et quelles abandonnent les films définitivement.
saisissant ! un début plutôt léger et une montée en tension progressive et incessantes. cette œuvre brasse des thématiques intemporelles et très questionnantes. l'interprétation est sans faille. une claque !
Rien de tel qu’un ping-pong verbale lors d’un procès pour les férus de joute élocutoire. Nul doute sur le domaine de prédilection d’Aaron Sorkin, l’écriture est bien son atout premier. Toutefois, le scénariste oscarisé nous prouve qu'il a plus d'une corde à son arc et qu'il s'est aussi s'entourer. Outre la performance notable de l'avocat engagé, celle de l'humoriste loufoque qui aime rappeler qu'il peut être plus qu'un Kazakh éxubérant, le casting cinq étoile campe avec justesse des rôles divers et variés. À l'exception, peut-être, d'Eddie Redmayne que l'on retrouve encore et toujours dans sa fragilité perpetuelle, à l'inverse de Joseph Gordon-Levitt qui sait souvent se renouveler.
Le cinéma dans tout son art, qui permet au spectateur d'acquérir un savoir politique essentiel au travers d'un long métrage de grande qualité. 50 ans après ces événements, ils résonnent avec notre actualité, celle où justice et police sont encore à ce jour instrumentalisés par les pouvoirs en place afin de servir leurs intérêts plutôt que ceux du peuple. Élément essentiel à une construction politique équilibré. A recommander à tous.
Ca démarre plutôt comme un film "militant". C'est bien plus que cela. Faits décortiqués sans pesanteur, multiplicité de points de vue, même si ce film dénonce un révoltant scandale politico-judiciaire des années soixante, son principal objet reste de faire comprendre les idées bouillonnantes, protéiformes et passionnées de cette époque charnière. La réalisation classique permet une clarté bienvenue sur un sujet complexe, servie par une belle brochette de comédiens impeccablement crédibles. Les allers-retours du tribunal aux scènes vécues donnent de l'air et un rythme quasi documentaire à ce "film de procès".
Film superbement réalisé, et très largement aidé par le casting 4 étoiles ! En effet, les acteurs, qui jouent avec brio, mettent parfaitement en avant le scénario.
Film magnifique, que j'ai découvert tout à fait par hasard, en parcourant des critiques sur "allociné". Un spectateur citait le titre dans une de ses critiques. Vu le sujet, la moyenne des notes, le fait qu'il s'agissait d'un procès politique ayant eu lieu au pays de l'Oncle Sam, pays se targuant aux yeux du monde entier, être parangon de vertu, "défenseur des libertés" dans le monde, je me suis dit "pourquoi pas" ? Je dois avouer avoir pris une sacrée claque en le regardant, les deux heures passant beaucoup trop vite à mon goût (Chose étonnante pour un sujet se déroulant principalement à huis clos, dans l'enceinte d'un tribunal). Droits de la Défense bafoués; témoins à décharge déboutés (y compris un ancien Ministre de la Justice des États Unis), mauvaise foi du Parquet, un accusé privé d'avocat bâillonné en pleine salle d'audience, un Juge sénile... Ce film, toutes proportions gardées, me fait penser à l'époque des gilets jaunes, quelque part dans une "démocratie" similaire, qui ont été jugés à la va-vite, pour l'exemple, devant des tribunaux correctionnels par milliers pour "Entrave à la circulation" ou "Troubles à l'ordre public" alors qu'ils ne faisaient que manifester pour la plupart pacifiquement, en Province. C'est là, que l'on se rend compte que tout pays, aussi démocratique soit-il, peut basculer dans l'excès pour des raisons purement politiques. A voir et à méditer. La séquence finale est sublime...