D'un côté, nous avons un jeu télévisé devenu populaire dans le monde entier, à savoir "Qui veut gagner des millions ?". En sachant qu'une personne lambda peut y participer dès lors qu'elle possède un minimum de culture générale avec un soupçon de jugeotte, qui n'a pas rêvé d'y participer ? En cela, aucun pays ni aucune culture n'y a échappé. Ainsi nous nous retrouvons embarqués au fin fonds de l'Asie, dans un pays aussi connu pour le Taj Mahal que pour la misère qui y règne (je veux bien sûr parler de l'Inde vous l'aurez compris), pour suivre la fabuleuse aventure d’un indien malchanceux qui devient millionnaire.
Telle est l’affiche du film, un long métrage qui reçut pas moins de 26 prix, dont 8 aux Oscars en 2009, une œuvre prenant un air de fresque à la fois magnifique et naïve, voire même dure et cruelle en traitant de la pauvreté en Inde.
Les moments heureux et durs sont alternés avec une grande habileté, ce qui me permet de dire que Danny Boyle a parfaitement maîtrisé son sujet, tout en maîtrisant à la perfection sa technique, offrant du même coup l'opportunité de soigner la photographie. D'ailleurs, elle est superbe.
Avec une prestation époustouflante de tous les acteurs (oui j'ai bien dit tous), nous sommes invités à partager la vie de ce pauvre serveur de thé qui se retrouve sous le feu des projecteurs, qui se voit contraint de conter aux policiers suite à une fâcheuse accusation de tricherie. L'entame nous captive d'entrée, et je vous défie de ne pas être envahis par l'émotion, la compassion, le rire, la pitié, la tristesse et la joie.
Pour autant, on ne s'enlise jamais dans les sables mouvants que pourraient former une sensiblerie démesurée et du larmoyant insupportable. Non, ces notions sont utilisées à bon escient, ce qui fait que cette œuvre... que dis-je ? ce chef-d’œuvre vous laissera un souvenir inoubliable, comme il m'en a laissé un à moi, renforcé par le fait que nous avons droit à un générique de fin incroyable par le biais d'une chorégraphie réunissant tout le casting, laissant transparaître la bonne humeur qui a dû régner sur le tournage.
On saluera le courage de Danny Boyle pour un sujet aussi délicat que réaliste, et pour avoir donné la part belle aux Indiens lors de la distribution des rôles. En bref, un grand moment de cinéma, qui plus est quand il respire l'authenticité. Merci à Danny Boyle, merci à tout le staff, merci aux comédiens, oui merci de nous offrir tant de sentiments en si peu de temps. Personnellement, j'en redemande !!!