Avec "Slumdog millionaire", Danny Boyle empoche le jackpot. Bingo Dan ! Encore un chef-d'oeuvre. Incroyable, non ?
En 2009, pour son huitième long-métrage, le réalisateur de "Trainspotting" et de "Millions" s'attèle à la dure tâche d'adapter le roman à nouvelles de Vikas Swarup. D'où le scénario riche, almbiqué et détonnant de réalisme : Jamal Malik est sur le point de remporter une grosse somme d'argent pour sa participation au jeu indien de Qui veut gagner des millions. Accusé de tricherie avant la dernière réponse, il va devoir répondre sous la torture et évoque sa vie... .
A des lieux des sentiers battus (encore une fois !), Dan l'anglais s'immerge dans le pays hindou avec tact, fermeté et réalisme. Avec des moyens impromptus et donc forcément revigorants, Danny Boyle retransmet avec délicatesse un rendu photogénique de l'Inde dans toute sa splendeur, sa décadence, sa violence..., bref dans sa réalité.
Toujours avec son style mirobolant, il fait des flashbacks un élément clé de l'histoire : son fil conducteur. La romance qu'il va en tirer (entre les deux protagonistes) va se tisser en lien indéfectible et incassable. De fait, Dan s'accroche et nous fait briller et pleurer de milles feux (toujours le sentimentalisme de Boyle que l'on ressent dans la présence chavirante du couple Dev Patel/Freida Pinto).
Avec un casting (toujours lui-aussi hétéroclite !) formidable, Dan nous emmène au-delà de nos espérances. Dev Patel (Jamal Malik) est rayonnant et apporte à son personnage une dose d'absurdité complétement explosive, jouissïve. Un rôle marquant, et à ce jour je pense, son meilleur. Suit la non moins excellente Freida Pinto, elle-aussi dans son tout premier rôle !, qui apporte une féminité naïve mais resplendissante qui se traduit en émerveillement dans un final en champ d'étoiles. Avec aussi la très belle performance de Anil Kapoor, vu dans "1942, a love story" à Bollywood et "Mission impossible 4" du côté américain.
La musique et la bande-son collent agréablement à l'esthétique du film, ne se prend jamais au sérieux (tout comme Danny !) pour pnous permettre de suivre l'épopée de Jamal. Lorsque le silence se fait sentir, Dan nous oppresse, et c'est surtout lors des séquences du fameux Qui veut gagner des millions, sur ou derrière les plateaux télés. Brrr...
Pour terminer, "Slumdog millionaire" a reçu une pluie de récompenses bien méritée. Tous mes chapeaux, Dan, et à la prochaine fois !
Interdit aux moins de 15 ans.
A noter : c'est grâce à Loveleen Tandan (conseillère, assistante réalisateur, directrice de casting, imprésariste...) que le film s'est vraiment monté et réalisé. Merci encore !