C’est difficile de faire une suite à un film pareil. Bon, il l’a quand même fait, et ça commence bien. Gordon Gekko sort de prison. Le monde ne l’a pas attendu, car le business n’attend pas. Ça se gâte vite, car tout de suite après, on a le clone de Bud Fox de Wall Street 1, qui s’amène, réincarné en un jeune trader le talentueux Shia LaBoeuf, (il a un nom à coucher dehors, quand même !), et on se demande si il n’essaie pas de nous faire du réchauffé. Le même film, Wall Street 1, qui ressemble à une suite qui n’en ait pas une, Wall Street 2. Et je ne sais pas si c’était une bonne idée de faire revenir Gekko, qui avait tout dit dans le film précédent, mais sans lui, sans Michael Douglas dans le rôle titre, je pense qu’il n’aurait jamais pût financer le film, Oliver, donc il était bien obligé. C’est visuellement beau, très clinquant, avec pleins d’effets, des surimpressions, images de synthèse, des écrans séparés, des dialogues fait sur mesure, on en a plein la vue, c’est séduisant comme une pub pour une voiture de luxe. Et le fait que Gekko cherche à retrouver l’affection de sa fille, nous fait chuter brutalement dans le mélo, je t’aime moi non plus, Où t’es, papa, où t’es ? Ça n’a rien à faire là, on est à Wall Street pas à Nothing Hill ! Le scénario est taillé sur mesure pour faire blockbuster, pseudo critique du monde de l’argent, une démonstration de mise en scène, mais il a perdu la force de conviction et les enjeux. Par contre, pour le spectacle de l’argent qui se regarde, dans un écrin de luxe, c’est top. Il me fait l’impression qu’il ne savait plus sur quel pied danser : Faire l’éloge ou la critique du système ? Il fait les deux en même temps. Bizarre.