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ChroniqueMécanique
313 abonnés
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5,0
Publiée le 17 décembre 2011
Cela fait toujours un petit quelque chose de voir un cinéaste mythique revenir en force sur le devant de la scène après des années d'errance. En effet, avec "Tetro" Francis Ford Coppola met fin à une période de disette si longue que l'on croyait le réalisateur du Parrain et d'Apocalypse now appartenir désormais au rayon souvenirs du cinéma. Et il ne nous revient pas avec un cadeau empoisonné, mais avec un film d'une puissance folle, magnifique sur la forme et fascinant sur le fond, avec ses images en noir et blanc sublimant la grosse part d'ombre que le scénario va astucieusement nous révéler au compte-goutte. Un retour encore plus fort et symptomatique lorsque l'on s'aperçoit qu'il s'agit ici d'une œuvre très personnelle, teintée d'éléments autobiographiques, ressemblant à une tentative de la part de son auteur, alors âgé de 70 ans et dont le meilleur était loin derrière lui, de se remettre totalement en question, et de nous offrir un regard empli d'une fougue romanesque sur la création artistique et la filiation. Porté par des acteurs électrisant leurs rôles, le dernier Coppola en date (en attendant "Twixt", prévu pour courant 2012), tragédie poétique et fantasmagorique, est un véritable coup de maître appelé à devenir un classique. "Tetro", c'est trop ! Retrouvez ma critique complète de "Tetro", avec photos et anecdotes, ainsi que celles de films divers et variés, en ligne sur mon blog : http://soldatguignol.blogs.allocine.fr/ N'hésitez pas, merci !
Un drame étrange qui laisse place à beaucoup d’ennui. Francis Ford Coppola se perd ici dans un film sans profondeur, âme, ni intérêt, et presque maladroit dans sa réalisation, malgré le jeu tout en finesse d'Alden Ehrenreich. Une chronique familiale qui manque singulièrement d'émotion, l'ensemble se révélant vite froid et artificiel. Trop lent, personnel, intimiste et inégal !
Angello quitte sa famille ; il fuit son père qu'il hait au plus haut degré et écrit une lettre à son frère Benjamin, lui promettant de revenir le chercher. Déprimé, Angello a changé d'identité et s'appelle désormais Tetro. Quelques années plus tard, Benjamin, qui a déserté de la marine, débarque chez son frère.
Un film Noir & Blanc ou la couleur ne manque absolument pas. La BOF est sublime, nous livrant, entre autres, quelques délicieux tangos argentins. Une photographie magnifique également, nous donne d'admirables images de ballets (en couleurs). Les comédiens jouant les deux frères sont excellents : Vincent Gallo dans le rôle de Tetro et Alden Ehrenreich dans celui de Bennie. Maribel Verdú très émouvante est Miranda, la femme de Tetro.
Très bon scénario original et excellente réalisation de Francis Ford Coppola qui nous livre avec Tetro, un film intense sur la famille, les sentiments et les dangers de la célébrité.
Film magnifique, objet de génie du Maître Coppola! Une histoire envoûtante, une image particulièrement fignolée, des éclairages sublimes, des acteurs très bien dirigés, un montage intelligent. Et oui, on est en présence d'un chef d'oeuvre comme on n'en voit qu'un par an. Courez le voir sur un grand écran.
Nul doute qu'il ne faut aller bien loin pour lui trouver quelques défauts à ce "Tetro". Quelques nettes baisses de régime parfois, un discours ayant une légère tendance à tourner autour du pot... Pourtant, et même si ces quelques failles laissent au final un goût légèrement amer, il serait bien dommage de limiter le film à ces simples aspects. En effet, que ce soit par ses incroyables qualités visuelles (superbe noir et blanc, émaillé par quelques séquences en couleurs tout aussi remarquables) ou une interprétation proprement splendide, il nous est bien difficile de rester insensible à cette histoire de famille se reposant sur un scénario développé de manière intelligente et sensible, Coppola ne sacrifiant jamais la dimension humaine au profit d'un quelconque exercice de style. Bref, c'est du beau cinéma, intense et dramatique, brillant sans jamais être larmoyant... Merci, monsieur Coppola.
Le grand Francis Ford Coppola est de retour (enfin !) après le décevant "L'homme sans âge"... Ici le maestro fouille sa vie passé intime pour nous peindre une fresque intimiste de toute beauté ; peindre est bien le mot tant le noir et blanc est sublime, chaque plan est une oeuvre d'art parfaite. Le casting est plein de charme... Le scénario ets bien écrit, le début nous envoûte on ne sait pas où on va avant, il est vrai de s'éventer un peu mais la force dramatique s'accroit dans le même temps. C'est un film splendide à chaque plan, sans aucun doute l'un des plus beaux noir et blanc vu depuis très longtemps.
Coppola voulait refaire son premier film, il adopte un style très maîtrisé en apparence, très belle photographie, presque irréelle, mais fait des erreurs de débutants, un comble pour monsieur "parrain, appocalypse now, conversation secrète, dracula…", n'en reste pas moins un excellent film, des acteurs sublimes, vincent Gallo en tête.
A plus de 70 ans Francis Ford Coppola retrouve la créativité d'un jeune homme contrairement à ses collègues générationnels comme Woody Allen, Martin Scorsese ou Brian De Palma qui au même moment sont en panne d'inspiration depuis plus d'une décennie. Il faut dire que des quatre, Coppola est sans conteste celui qui aura le moins tourné sur les 40 dernières années (de 1970 à 2010). Dès qu'il a senti l'entame d'un possible déclin à l'orée des années 1990 il a préféré laissé passer les occasions plutôt que d'entacher sa filmographie avec des productions de commande où il aurait perdu son âme. Scorsese aurait bien fait de s'en inspirer (avant le génial "Le loup de Wall Street" en 2013). Il faut dire que très jeune Coppola, pourtant éclos dans la pouponnière de Roger Corman, a été confronté à des budgets colossaux ce qui n'a pas été pas le cas de Scorsese qui n'a pas pu résister quand les dollars ont frappé à sa porte pour lui proposer de faire un cinéma qui n'était pas le sien. Il aurait d'ailleurs été intéressant de voir ce qu'aurait fait Coppola des "Infiltrés", d' "Aviator" ou de " Shutter Island". Les deux hommes suivent bel et bien des trajectoires opposées car c'est parvenu à l'âge de la sagesse que Coppola se régale de sujets intimistes qu'il n'avait qu'effleuré au tout début de sa carrière avec les "Gens de la pluie" ou "Big Boy". Une vaste question qui mériterait peut-être un plus long développement. Si le style change, les thématiques restent les mêmes et ce sont toujours les méandres de la sacrosainte famille qui taraudent le réalisateur. Comme Michael Corleone (Al Pacino), le jeune Bennie (Aiden Ehrenreich) est en quête de son identité . Le combat des deux hommes est cependant un peu différent. Là où Corleone doit s'affirmer au sein d'une famille trop pesante, Bennie lui, doit reconstituer le puzzle de la sienne. Le contexte et l'époque sont aussi complètement différents. De la Little Italy des années 1920 on bascule dans l'Argentine contemporaine. Il faut y voir un signe de la part de Coppola, qui nous signifie qu'en ces temps de mondialisation ,le cinéma n'a désormais plus de frontières. Aussi peut-être, l'aveu implicite que le Nouvel Hollywood qu'il a bâti avec Scorsese et les autres n'était qu'un mirage. Son précédent métrage "Un homme sans âge" était déjà situé hors des USA. Le père de Coppola étant lui-même chef d'orchestre, on peut donc voir dans "Tetro" un retour introspectif romancé du metteur en scène sur sa propre histoire familiale. Se dégage de son film une étrangeté et une poésie à laquelle Coppola ne nous avait pas toujours habitué. Un film salvateur qui nous montre que l'on peut faire encore des grands films à un âge avancé comme Sidney Lumet l'a démontré à 80 ans avec "Ce samedi-là à 7h58" sans parler de Clint Eastwood toujours aussi créatif. Bravo aussi à Monsieur Coppola pour avoir sorti de l'ombre le ténébreux Vincent Gallo.
C'est loin des studios hollywoodiens et en donnant beaucoup de lui-même que Coppola a réalisé ce film saupoudré d'autobiographisme. La première partie, qui laissait présager une suite bien meilleure, sur la confrontation entre les deux frères, même si l'acteur Vincent Gallo vole totalement la vedette à son partenaire fade, est pas mal. Mais le meilleur réside certainement dans les flashbacks en couleurs avec la figure du paternel trop écrasante et dans les hommages, superbes, à Michael Powell. Par contre, et malgré une révélation fracassante, la seconde partie qui se noie dans la grandiloquence et dans de trop nombreuses longueurs est franchement ennuyeuse à mourir. Donc résultat mitigé pour ce Coppola très personnel mais inégal.
Je n 'ai pas du tout accroché à ce film, où il ne se passe quasiment rien d'intéressant, je n'ai même pas pu aller jusqu'à la moitié, la scène du théâtre m'ayant achevé. Certes les images sont belles, mais le scénario et le jeu des acteurs sont très moyens, et quel ennui. J'ai du mal à comprendre les bonnes critiques générales, surement parce que celui-ci est signé Francis Ford Coppola, pas suffisant pour moi en tous cas. Une énorme déception.
Ça démarrait tambour battant, le tango en musique exotique de l’Argentine, le noir et blanc, le passé et sa contemplation, on attentant le nirvâna du hors d’œuvre puis le néant. Un soupçon pèse sur cette réalisation qui fait douter, le grand cinéma jadis d « Apocalypse now » se dégonfle tel un ballon de baudruche. L’accumulation de grossièreté furtive en cliché roman photo, la familia Italiano du parrain 2008-2009 perd sa saveur dans une mise en scène faute de goût, en cause, la politique de l’auteur du « Dracula » 1993 comme reflet miroir. Je ne dirais pas escroquerie mais l’inspiration personnelle de l’inspiration d’un lointain original, pas moyen de pleurer cette histoire de famille brisée au secret léger. Le père Tetro est à l'image de Vador, le retour en arrière pour monsieur cinéma à l'école du septième art, une leçon de novice scolaire sans âme et fin de parcours pour la vielle carrière qui a fait son temps.
Voir un grand cinéaste comme Coppola revenir aux affaires et offrir un film aussi dense que Tetro est un grand, grand plaisir. Bennie, employé sur un bateau de croisière, arrive à Buenos Aires. Il rend visite à son frère, Angelo, qui se fait appeler Tetro désormais. Celui-ci a quitté la maison familiale il y a longtemps et a rompu avec sa famille. Il a écrit un manuscrit s'inspirant de sa vie.
Quel(s) secret(s) cache Tetro ? Bennie va t'il réussir à renouer le lien avec son frère, ostensiblement distant ? Tetro ménage une avancée dramatique de l'intrigue tout à fait maîtrisée, utilisant une alternance de présent tourné dans un noir et blanc sublime (qui rappelle le Kazan de America, America) et des flash-backs en couleurs, un peu dans le style film de famille en super 8. Tant qu'on ne connaît pas le dénouement final, l'intensité du jeu de Vincent Gallo peut dérouter, voire déranger. A la fin, on reconsidère évidemment tout le début du film, et certaines répliques s'éclairent d'un tout autre sens. Les acteurs sont magnifiques : Vincent Gallo est magnétique, son frère Alden Ehrenreich a le visage classique d'un acteur du noir et blanc, les personnages secondaires sont tous très bons, il faut dire que Coppola n'a pas lésiné sur la qualité (Carmen Maura et Klaus Maria Brandauer entre autres !). La thématique de la famille d'artiste renvoie évidemment à Coppola lui-même : son père était musicien, sa fille est cinéaste. Le film évoque aussi en écho l'oeuvre passée du cinéaste : on pense évidemment au Parrain (la scène des obsèques), et au noir et blanc de Rusty James. Le point faible à mes yeux est la partie représentation théâtrale, totalement improbable, et son extension, le festival Patagonia chez la critique Alone, elle-même peu crédible. A part ces points et quelques longueurs, l'ensemble est excellent, la mise en scène racée et Tetro est un des tout meilleurs films de l'année. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
J'ai bien aimé la première heure (l'ambiance, l'intrigue, etc), mais je trouve que le film se perd un peu en seconde partie : il manque quelque chose et le dénouement n'est pas retentissant, où, en tout cas, devrait l'être davantage.
Coppola revient avec un très beau film, un film d'ambiance, avec des acteurs comme seul FFC peut en trouver. Vincent Gallo est parfait, tout comme Verdú. Le film passe comme une fable, c'est du vrai cinéma.
Je suis sorti de ce film ébloui, chamboulé, ému, enthousiaste. C'est du vrai 7ème art, pas une ratatouillle psy filmée à la va comme je te pousse. Splendide noir et blanc contrasté avec d'étonnants retours en arrière en couleurs (et si nos cicatrises familiales était plus saignantes que la fade grisaille quotidienne ?), mise en scène inventive et nerveuse, décors qui vivent jusque dans les arrières-plans, musique adéquate, interprétation magnifique, frémissante, tendue. Dès la première image, le jeune Alden Ehrenreich - l'âge du rôle, presque un sosie de Di Caprio - illumine cette oeuvre toute en clair-obscur (transfigurée un instant par les montagnes de Patagonie qui brillent comme des diamants). Quelle fraîcheur chez ce gosse, quel talent ! Bravissimo pour toute l'équipe, pour Coppola. Décidément, loin des studios hollywoodiens, nos grands "anciens" ont un talent fou. Mon année cinématographique se termine par un éblouissement qui va des yeux jusqu'au tréfonds.