Une oeuvre d'art signé le maître Coppola. Ce film explore la rivalité et le danger du succès, lorsque les projecteurs deviennent des phares de voitures, il ne faut pas regarder la lumière. Une photographie digne des plus grands films noirs, un scénario très bien approfondi, une réalisation magistrale et une musique splendide. Du très bon Coppola.
Quand Monsieur Coppola ( réalisateur du Parrain pour les incultes ) réalise un nouveau film c'est un évènement. C'est d'ailleurs le bon moment d'aller au cinéma sans prendre de risque, car quant il est à la baguette vous avez peu de chance de voir un navet. Au pire des cas se serait un film moyen ! Tetro est bien plus que ça, c'est un des meilleurs films du réalisateur, c'est un chef d'œuvre... Déjà techniquement c'est parfait. Le noir et blanc est extra, la photographie est très soigné et vraiment belle... Tetro est un film complètement aboutie sur le plan technique. Des plans inventifs, des mouvements de caméra qui se démarquent de se que l'on a l'habitude de voir. Visuellement c'est un long métrage époustouflant. Les jeux de miroir ( qui n'est d'ailleurs présent ou que l'on ne voit dans le salon que quand le grand frère est là ) sont franchement très très bons... Coppola a beaucoup de choses à dire. Trop peu être. C'est un film très personnel qui veut faire passer beaucoup de messages, en plus des clins d'œil et autres au cinéma. Du coup le spectateur s'étouffe un peu. Le rythme est haletant, je n'ai que rarement autant vibré devant un film, j'ai sentis mon cœur battre dans tout mon corps lors de certaines scènes très intense, celle dans la chambre d'hôpital est une des meilleurs scène au cinéma on atteint le summum de l'intensité. le scénario un brin étrange est très bon, original même, nous avançons en même temps que le jeune Bennie allant de surprises en surprises. Une chose est en revanche regrettable ( de mon point de vue ) la présence de flash-back en couleur. C'est trop tranchant avec le noir et blanc présent tout au long du film, c'est fait exprès mais j'ai eu énormément de mal à m'y faire. Pareillement pour les ballets qui même étant très représentatifs sont peut-être en trop. Peut-être que leur absence aurait allégé le film. La direction d'acteur est également à souligner. Que du très bons. la suite ici http://photo-cineaste.over-blog.com/
Le film construit et nous expose sa propre ambiance. Un balancement entre des scènes chaudes, joviales qui nous donnent envie d'aller vivre avec les personnages et entre de scènes tendue qui nous rappellent qu'il y a une intrigue mystérieuse derrière ces belles images. J'ai par contre été extrêmement déçu par le dénouement et par toute la dernière partie du film qui change totalement de ton et qui remballe le mystère en deux temps trois mouvements, alors qu'on a quand même poireauté 1h40 pour comprendre ce qu'on avait déjà deviné depuis longtemps.
Chapeau maestro ! Une telle qualité visuelle et sonore, on en voit rarement ! Comme quoi deux dimensions et quelques nuances de gris peuvent suffire... Mais on est loin du déluge de bombes lâchées sous les walkyries, Coppola nous livre ici un film intimiste et nous présente les blessures de ses personnages avec une grande pudeur, n'hésitant pas à les exprimer à travers le théâtre, la musique, l'opéra... Il nous gratifie même de quelques incartades de folie, creusant la richesse des personnages, pour nous mener vers une oeuvre poétique, un peu lente, mais tellement ennivrante.
Francis Ford Coppola est toujours un cinéaste actif, et nous livre deux ans après le raté « L'homme sans âge », un nouveau long-métrage: « Tetro ». Si ce film se veut de la puissance narrative et scénaristique des chefs d'oeuvre de Coppola, il n'a que la forme de ces derniers. Certes le film est beau d'un point de vue esthétique avec un noir et blanc photographique impeccable ponctué de touches colorés montrant les couleurs fanés des souvenirs d'une Amérique des Trente Glorieuses et d'une Argentine du spectacle et de l'opéra. La forme est grande mais le fond assez vain. Le scénario pourrait se couper en trois partie, une première partie sur la recherche d'identité, de paternité, de réponse d'une jeune homme (Alden Ehrenreich, incandescent) mais le scénario n'avance pas, le rythme s'essouffle par lui même, et le seul intérêt est les flashbacks lumineux, solaires et touchant. La deuxième partie permet au film une envolée vers une rivalité fratricide, un amour et la recherche de ce dernier, mais dès que le film commence à captiver son spectateur, c'est pour retomber avec force dans un scénario complètement barré, peu crédible, confus et c'est ce dernier retournement de situation, inattendu mais qu'on voit arriver de loin tout de même, qui ne permet pas au film de continuer son envolée et le fait battre de l'aile en créant sa propre chute. Francis Ford Coppola est un très grand réalisateur, il n'y a aucun doute là dessus, mais ses dernières créations montrent une énorme baisse de régime de l'auteur, et une volonté de personnalité retrouvé dans ces films entraînant un plat, une sorte de voile entre le spectateur et les sujets. On espère que le prochain film sera à la hauteur des meilleurs de maestro.
Coppola nous signe là un excellent film ! Le scénario est bien ficelé, on ne décroche à aucun moment, et on ne voit pas venir la fin, plutôt surprenante. Vincent Gallo est époustoufflant, le caractère de Tetro donne une force non négligeable au film. Le noir et blanc est vraiment bien maitrisé, beaucoup de jeux sur la lumière, du début à la fin et c'est sublime ! Un incontournable, pour tous ceux qui aime les belles images, les vraies.
C'est un beau film certe (la photograpie, les musiques, le jeu d'acteurs très juste...) Mais je n'ai pas accroché, c'est très lent et puis l'histoire ne m'a pas intéressé du coup a part deux ou trois scènes qui étaient prenante, je n'ai pas été convaincu.
Chronique familiale intime un peu abstraite. Mais qu'importe, le fond du sujet n'est rien, car le fond ici c'est la forme. Toutes les possibilités du numérique sont mobilisées au service de l'image. Coppola, l'un des noms dont s'honore l'histoire du cinéma, s'émerveille, comme un enfant, de découvrir les nouvelles ressources laissées à sa portée : un clavier complet et tout neuf de moyens expressifs, sur quoi il tapote, pour se faire la main, quelques gammes.
Trop arty, trop artificiel ? Tetro, c'est vraiment trop ! Très classe, le noir et blanc du film de Coppola, mais pourquoi faire, au juste ? Est-ce une tragédie grecque déguisée en tango ou bien l'inverse ? Dans un Buenos Aires très stylisé, le dernier Coppola raconte une histoire de famille fort personnelle, sans doute douloureuse, mais qui a tendance à laisser le spectateur béotien sur le quai, admiratif de la manière du maître, certes, qui a plus que de beaux restes, mais passablement circonspect devant un récit au faux rythme languissant qui s'emballe dans un final pompier. A se demander si le réalisateur de la trilogie du Parrain ne se fiche pas du monde. Autre hypothèse : ce film est une oeuvre testamentaire volontairement mystérieuse et baroque, ultime pied de nez de cet immense cinéaste qui aura marqué de son empreinte le "nouvel" Hollywood, sans jamais se plier véritablement à ses contraintes.
Tetro a rompu depuis 10 ans avec sa famille en partant s’exiler en Argentine. Son jeune frère le retrouve et essaie de renouer et surtout d’en connaître plus sur leur histoire familiale. A 18 ans, les secrets familiaux le hantent. Que cache ce père, illustre chef d’orchestre despote, que ses 2 enfants traînent comme un boulet ? Coppola se passionne pour les sagas familiales ; avec ce film, il renoue avec succès avec ce genre délaissé depuis la saga des « parrain ». Son film est très travaillé et d’un esthétisme époustoufflant ; c’est là sa grande réussite. Son noir et blanc et son travail avec la lumière est magnifique et truffé de messages : le frère aîné reste dans l’ombre d’un père despote hyper star cannibalisant à lui seul toute la lunière. L’ombre le rassure, c’est la place qu’on lui a laissé. Son noir et blanc est aussi à la hauteur des plus grands réalisateurs. Sa mise en scène est millémétrée. Et puis avec sa construction du film, il renoue aussi avec le lyrisme d’ « Apocalypse Now » ; de nombreuses transitions, où réapparaît la couleur, sont de véritables sénettes d’Opéra ou de Danse. Visuellement impressionant avant tout, car niveau scénario, cette histoire de secret de famille est quelque peu faible et met surtout trop longtemps à avancer… pour un finish trop accéléré. Coppola ne fait naître l’émotion que par l’esthétisme de son œuvre, c’est bien malheureux ; car le sujet se prêtait à faire un nouveau chef d’œuvre. A voir pour les amateurs de belles photos…
C'est génial ce mec fait des films de plus en plus rafraichissant, une carrière de réal à l'envers. Ici un film en noir et blanc qui raconte l'histoire de deux demi-frères qui se retrouvent à Bueno Aires. Il y quelques scènes en couleurs, Coppola fait des films de fins d'études, sans trop de moyen mais avec des idées, des bons scènarios, des acteurs géniaux et des plans innovants.