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Fritz L
187 abonnés
767 critiques
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5,0
Publiée le 17 décembre 2007
Pour apprécier le film, il faut oublier la personnalité charismatique de Park Chan-Wook, ses films précédents, et de manière générale ce qui fait le cinéma aujourd’hui. La clé de cette œuvre profondément décalée est de se laisser surprendre. Surprendre par une charte graphique et visuelle foisonnante et irréelle, par un discours résolument anti conformiste et délirant, par une histoire d’amour ô combien attendrissante et divinement délicieuse. Park Chan-Wook vous embarque dans une dimension à des années lumières de ce que l’on connaît, son film est un beau poème surréaliste dédié à la vie, plus exactement à ce qui fait son sens. Le lieu clos qu’est l’hôpital psychiatrique est le théâtre où se joue la représentation de nos peurs, de nos questionnements, de notre place dans une société qui se veut qualibrée, aseptisée, homogénéisée dont la différence est rejetée, déconsidérée. La jeune Cha Young Goon est emblématique à ce sujet, elle confronte sa personnalité à des règles édictées par une voix (la raison sociétale) qui lui interdit entre l’attendrissement, l’imaginaire, la compassion, elle se doit d’être cruelle et sans état d’âme. Elle est interprétée par Lim Shoo-Yung, saisissante de réalisme. Sa rencontre avec Park II Soon (joué par l’étonnant Jung Ji-Hoon/Rain) cleptomane de la vie va bouleverser ses croyances. Ensemble ils mettent au point une lutte organisée qui les amènera à la délivrance, qui n’est autre que l’amour. Tout tient du fabuleux au sens propre (car la fable est géniale) comme au figuré. La mise en scène explose en délires de tous genres. Forcément burlesque au début (la meilleure partie), plus profonde par la suite. L’inspiration intentionnelle de Chan-Wook se trouve du côté de Burton on le sent jusque dans la musique suggérée par Elfman. On peut y retrouver aussi une atmosphère à la « Vol au dessus d’un nid de coucou » de Milos Forman ou encore au « Roi de Cœur » de Philippe de Broca, dont le sujet est assez similaire. Mais le réalisateur reste bi
Je suis un cyborg est un film dans lequel par amour un homme va rentré dans la folie de celle qu'il aime. Park Chan-wook fait un film visuellement beau comme l’âme folle de ses personnages qui vivent dans leur propre monde.
Park Chan-wook tourne sa nouvelle folie qui m'a laissé hors-service pour cette comédie dramatique qui raconte l'histoire d'une fille que l'on va dire clairement folle qui pense être un cyborg. Elle se retrouvera dans un institut psychiatrique. J'ai plutôt bien tenu une bonne demi-heure car le coté fou fou et décalé me plaisait, cela me rappelais de très loin Vol au-dessus d'un nid de coucou. Puis, cette fille s'adresse au néon, à un distributeur, bref. Autre personnage fort sympa, un gars qui porte un masque représentant un lapin, qui marche (sautille même !... ), comme un lapin et vole des partielles d'âmes par transfert de la main. Vous avez d'autres personnages tout aussi farfelus. Seulement, au bout d'un moment on décroche, trop d'insipidités et le charme n'opère plus pour ce long-métrage qui manquait d'originalité. Grosse déception donc.
« Elle est folle…Il est fou d’elle », telle est l’accroche du film. Effectivement, c’est bien de la folie dont il est question dans le film. D’ailleurs, le cadre n’est autre qu’un hôpital psychiatrique où une jeune femme, Young-goon, est internée car persuadée d’être un cyborg. Elle en est certaine, au point de dialoguer avec les distributeurs de boissons et les néons…Le problème est (principalement) qu’elle refuse de s’alimenter autrement qu’avec des piles…Alors en danger de mort, Il-Soon, un autre jeune homme interné, va tenter de l’aider. Commence ainsi « une folle histoire d’amour ».
N’étant pas vraiment fou du cinéma Asiatique, je me suis tout de même laissé convaincre par ce petit film sortant tout droit de l’imaginaire déjanté de Park Chan-Wook. Il est vrai que ce genre de cinéma débarque à grand coup de pompe sur le territoire Français, mais à part quelques productions, telles que « Ring », « La mort sur la ligne », « Dark Water », « Ju-On », « Histoires de fantômes chinois », « Nouvelle Cuisine »…J’adhère très peu à leur univers barré. Il faut dire que « The host » m’a profondément freiné dans ma démarche de découvrir ce cinéma. On peut même dire que j’étais fou de rage à la sortie de la projection.
Bref, « Je suis un Cyborg » est un film particulièrement original. Très inspiré de l’univers de Tim Burton, nous explique le réalisateur, il séduit, étonne, divertis, nous touche…
Il devrait enthousiasmer, autant qu’il pourrait agacer. C’est sur que les personnes totalement hermétiques au délire, à l’excentricité…ne peuvent adhérer à cette œuvre totalement folle.
Si vous êtes prêt à passer un moment de pur divertissement, ce film de taré est pour vous.
Il mérite une bonne petite carrière…Même s’il est un peu condamné par ces 8 copies en France !
Un petit rayon de fraîcheur dans une année cinématographique bien triste…
Film d'une niaiserie abyssale dont le scénario tient sur une ligne et demie. Niveau humour c'est une catastrophe : une suite de sketches sur la folie qui atteignent à peine le premier degré. Bon allez, une étoile pour la réalisation et la musique.
Park Chan-wook signe là encore un film superbe. Techniquement et esthétiquement, c'est parfait. Une image super belle, des plans séquences et des mouvements de caméras à couper le souffle... Ajoutez à ça, un pitch très original, très bien construit. Des scènes excellentes, toute meilleurs les unes que les autres, de l'amour, de l'humour et de la folie. Du grand Park Chan-wook, d'ailleurs peut-être que ce dernier va un peu trop loin dans la folie, mais c'est tout bonnement génial. Les personnages sont hyper bien travaillés, même les plus secondaires, un sens du détails hors norme. Les acteurs sont tout aussi bon, mention spéciale à Limm Soo-Jung, Jung Ji-Hoon qui font tout deux une prestation remarquable, il faut bien le dire c'est vrai qu'ils sont bien aidés par leurs personnages. A sa manière le réalisateur critique la société actuelle, ou du moins ce que la modernité à comme effet sur nous. A certains moment on se demande aussi si Park Chan-wook ne nous parodie pas les mangas, tant certaines scènes paraissent complètement... Comment dire ? Complètement ( plus qu'absurde, enfin il faut voir pour comprendre ) Que dire de plus ? Un film Sud-Coréen à voir à tout prix ( enfin presque ) Park-Chan Wook, réussit à mélanger folie, humour et amour en un film, et c'est remarquablement réussit.
Après les films de vengeance, Park Chan Wook s'essaye à la comédie romantique farfelue entre deux pensionnaires d'un asile. Avec un second degré de tous les instants et une mise en scène colorée et ingénieuse, le film nous fait fait vivre une idylle pas comme les autres, du moins si on arrive à accrocher ce qui n'a pas du tout été mon cas. Dommage car l'ambiance de "Vol au dessus d'un nid de coucou" régnait dans ce film.
Branlette formelle clipesque chère à Park et thème de la folie uniquement utilisé à des fins comiques ou branchées (genre faire courir un gars avec entonnoir sur la tête en arrière plan pour pouvoir dire : "regarde comme mon film est barré!"), film sans propos ni finalité, Je suis un Cyborg est vraiment mauvais. Il passe à côté d'un sujet qui aurait pu être intéressant, en ne nuançant jamais la folie ni l'évolution du patient, en bâclant le processus qui a déclenché cette folie, et en exploitant qu'en de rares occasions la relation ambigüe de la fille avec son corps. Une étoile pour ce raté qui a au moins le mérite d'être original.
Son segment de 3 extrêmes pouvait passer pour une petite erreur de parcours, mais avec Je suis un cyborg, Park Chan-Wook se plante en beauté. En voulant aborder un registre plus léger - en même temps, difficile de faire autrement après sa trilogie de la vengeance ! - le réalisateur part en free-style total et livre une comédie dramatique fourre-tout pas drôle sur la folie, en suivant une héroïne persuadée d'être une machine (elle parle aux néons, ce qui est très passionnant) et son soupirant, apparament capable de voler les lubies de son prochain. Souffrant d'un rythme traînard, ce catalogue de bizarreries se voulant plus ou moins charmantes passe à côté de son objectif et ne réussit qu'à récolter l'ennui quand ce n'est pas l'agacement, et ce ne sont pas les quelques scènes de défouraillage fantasmés qui vont rattraper le coup. Attristant.
Le réal. change enfin de registre pour nous donner un objet tout et tendre, maladroit parfois, mais tellement différent et sincère que le ne peut qu'adorer ou du moins suivre ce nouvel opus de Wook... Sans doute plus sincère en lui mm, le film pas son honnêteté de réalisation et ses codes visuels fait ressentir de jolies choses, à l'intérieur...Sublime séquence finale...Seulement, sans doute plus destiné aux "fans" du réal.
L'interprétation est parfaite, pourtant le thème abordé (la folie) est complexe. Réaisation tres convaincante qui porte le scénario dans un concert impeccable. Mais plusieurs passages sont longuets, voire ennuyeux, à se demander pourquoi ils ont été conservés tant ils alourdissent le film. Néanmoins, une très bonne comédie romantique sud-coréenne orchestrée par le réalisateur de Old Boy.
D’abord, on ne sait trop quoi penser de ce nouvel ovni de Park Chan-Wook. Film bien trop surchargé d’un point de vue image, son et intrigue, ce "I’m a cyborg" ne nous laisse pas le temps de pénétrer son univers ce qui pourrait laisser un bon nombre de spectateurs sur le trottoir. Pour les courageux pourtant, ceux qui feront l’effort de mettre de côté leur bon goût, l’accès à une loufoquerie riche et originale leur sera possible. L’effet patchwork s’estompera même progressivement grâce à une mise en cohérence astucieuse, à laquelle vient s’ajouter de grands moments qui tiennent de l’art. On peut donc prendre un véritable plaisir à ce nouveau Park Chan-Wook, film riche et atypique qui, avec le temps, finit par laisser sa marque dans notre esprit, et une marque relativement positive. On peut ne pas aimer, mais le lassé du cinéma aura du mal à regretter le déplacement pour un film si inventif.
Je suis un Cyborg est probablement le film le plus inventif et le plus déjanté de 2007. Park Chan Wook confirme son talent et son imagination foisonnante avec ce film léger, loin de la noirceur d'Old Boy. Si l'on est attentif au film du cinéaste coréen, on trouvera une idée visuelle par plan. La mise en scène est virtuose, elle tient du génie ( je me suis surpris à penser à David Lynch et à son film Wild at Heart ) : baroque et décalée, elle possède un charme inneffable, ponctuée de situations euphorisantes ( la séquence entre les deux amoureux avec pour toile de fond une partie de ping-pong végétative évoque le cinéma burlesque des années 1920 ). Le scénario est original, léger sans demeurer pour autant superficiel. On ressent à chaque instant la boulimie cinématographique du génial Park Chan Wook qui nous livre ici un formidable exercice de style ( et du style il en a, c'est le moins que l'on puisse dire ), un superbe concert d'images éblouissantes. Un film brillant qui, je l'espère, trouvera son public. Mention particulière au compositeur de la BO.