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    La Piel que Habito
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    836 critiques spectateurs

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    pitch22
    pitch22

    170 abonnés 682 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 septembre 2011
    Mise en scène, décors, lumière, montage, rythme: voilà un bijou de cinéma très maîtrisé ; cependant, ce film présente le fâcheux inconvénient d'égrener assez maladroitement les éléments d'une histoire à la base tirée par les cheveux, ce qui lui confère un aspect boiteux. En effet, les scènes qui visent à représenter l'évolution du projet dément du docteur psychopathe manquent de cohérence ; la faute provient en grande partie de l'énorme "chute" de crédibilité inaugurée par le piètre traitement de la
    "transition". Non seulement Elena Anaya ne semble pas parvenir à transmettre le trouble qui sied au personnage séquestré, mais encore le choix d'un traitement de l'image extrêmement clinique tue la dimension surréaliste qu'exigeait une telle fable, à l'instar du chef-d'œuvre de G. Franju (LES YEUX SANS VISAGE). Paradoxalement l'ensemble manque de soufre et de folie, en raison d'une insistance à livrer les éléments, aussi déments soient-ils, de manière trop propre : on nous conte l'histoire en restant à la surface, à distance. De fait, faute d'immersion dans les profondeurs des caractères, la projection échoue, au premier chef avec le personnage de Vicente. En revanche, l'effacement temporaire de la tête (scène de transition achevée), vient très à propos, faisant à la fois écho à l'histoire "sans queue ni tête" (sin pies ni cabeza) et à la méprise première du savant-fou (oublier l'âme et le désir de son objet). De même, les contrastes en éclats-ténèbres et minéral-organique nourrissent l'ambivalence fondamentale du jeu pervers. Cependant, le personnage du docteur Ledgard ne satisfait pas: on peut regretter l'erreur de casting, Antonio Banderas peinant à faire peur malgré sa prestance, mais aussi et surtout le traitement du caractère, marqué par une débilité particulièrement mal rendue. Le chirurgien prend en effet ses rêves pour la réalité et croit que la chirurgie, avec traitement hormonal associé (qu'il est d'ailleurs dommage d'avoir gommé!), suffit à mener au transgenderisme (modification du sentiment d'identité de soi). Or toute réassignation sexuelle doit découler d'une démarche personnelle qui correspond à l'identité intérieure réelle de l'être humain... Le docteur choisit l'auteur d'un faux viol sur la personne de sa fille tarée pour opérer sur lui un viol énorme et irréversible: réaction sans commune mesure avec ce qu'il pense condamner et qui fait de lui un monstre, un handicapé de l'empathie. On pourrait en appeler à la schizophrénie si le docteur ne faisait preuve d'une telle concentration ; en réalité, sa démence est tout simplement la PERVERSION (narcissique). L'autre est utilisé comme un phantasme, un outil, ses sentiments sont niés. Le chirurgien construit SA chose et s'en repaît. C'est un monstre fabricant l'extension de sa monstruosité, un PERVERS au sens propre, pour qui l'instrumentalisation de l'autre passe par ses INSTRUMENTS de technologie. Malheureusement, l'effroi n'est pas au rendez-vous, pas plus que l'aspect sado-masochiste bien présent dans le roman "Mygale" de Thierry Jonquet, livre qui a inspiré ce film. La psychologie du personnage de Vicente n'est pas assez fouillée ; l'ambiguïté supposée de son identité sexuée ne nous est indiquée qu'à travers quelques vagues réparties initiales. On transite d'un genre à l'autre bien trop
    rapidement, sans images de traitement hormonal, pour aboutir à une Elena Anaya qui se montre trop vite femme: malgré une réalisation excellente, un champ graphique top, ça sonne toc, on capte très peu les tourments de la "femme-objet" et, de plus, le film s'alourdit de longueurs évitables. Les ellipses rendent l'ensemble trop lisse: on a peine à saisir les souffrances de la chair mutante. Les choix visuels opérés jurent un peu trop par leur artificialité, par leur fait-exprès. Quant à Marisa Parades, va-t-elle passer par la chirurgie esthétique? Bien qu'un certain mystère accompagne l'exposition de la démence, Almodovar ne nous embarque pas dans un vrai sentiment de malaise, mais plutôt dans une démonstration de virtuosité. Malgré les qualités de la réalisation (rendu, graphisme...), je n'ai pas été happé par cette histoire mal fagotée, peu crédible et à l'issue un peu vite expédiée. Pour incarner docteur Maboule, Antonio Banderas ne sied guère au rôle, et le fait que son personnage soit raté n'arrange rien. Tout comme apparaît raté le récit de l'histoire, empêtré dans des allers-retours factices, dans des scènes éreintantes, au lieu de donner lieu à des scènes plus fidèle à ce que proposait la fiction écrite. L'énorme travail technico-artistique, indéniable (on se dit "ah le beau tableau que voilà!"), ne suffit pas à rendre l'ensemble du film réussi. On aurait préféré une histoire plus intense, des confrontations psychologiques plus troublantes, plus remuantes, que ce qu'Almodovar nous pond ici : un beau produit bourgeois, médiocrement subversif, léché mais manquant de force, au propos limité, d'une portée insuffisante. Une belle déception.
    benoitG80
    benoitG80

    3 428 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 septembre 2011
    "La Piel que Habito" est sans doute un des meilleurs Almodovar qui soit !
    Cette réalisation fait frémir par les thèmes abordés : La folie délirante de l'homme, les expériences chirurgicales, la domination, la manipulation,..
    Beaucoup de noirceur se dégage de la quête obsessionnelle que mène cet homme à travers son projet de recréer l'être perdu !
    De plus l'intrigue, l'ambiance générale et cet univers qui rappelle certains films d'anticipation nous font passer un très bon moment avec des images et des plans très soignés.
    Almodovar nous baigne dans un monde étrange et dérangeant qui soulèvent de nombreuses questions.
    Un très grand film à ne pas rater !
    MC4815162342
    MC4815162342

    402 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mai 2014
    La piel que habito est un magnifique film du grand Almodóvar avec à son casting l'exceptionnel Antonio Banderas, le film est doté d'un scénario très bien travaillé et surtout très bien construit, le casting est formidable, la mise en scène est fabuleuse, la réalisation est grandiose, j'en passe évidemment mais on est sur du lourd, du très lourd !
    landofshit0
    landofshit0

    278 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 décembre 2011
    Une mise scène manquant cruellement d’efficacitée,rend la piel que habito aussi artificielle que le nouveau lifting de Cher.Il manque aux scènes toute la dimension qu'aurai du avoir cette histoire de séquestration,c'est a dire la folle obsession du docteur,a la façon des yeux sans visages de Franju.Mais surtout le malaise que devrait provoquer le cheminement et la conclusion de l'histoire.Dont le twist final n'ayant rien de surprenant,car mal amené et bien trop prévisible n'atteins pas son objectif.Le film sans flashback et déroulé dans son ordre chronologique,sans ce twist raté aurait put être bien plus dérangeant,si il avait été traité a la façon de l’obsédé de William Wyler,mais Almodovar déroule une version esthétique mais depourvu d'âme de son film.
    gregoire s.
    gregoire s.

    34 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 août 2022
    La Piel que Habito de Pedro Almodóvar suit l'histoire d'un chirurgien esthétique accablé par les horreurs de la vie.
    Surprenant au lancement, avec des visuels colorés, de la danse et un homme-tigre. Les bases de l'histoire s'installent, le contexte se pose, l'histoire suit son cours. Et puis d'un coup, on comprend ce qui est en train de se passer, et on tombe des nues. On est surpris, puis choqué, parfois même dégoûté. Le film prend une toute autre dimension, et c'est ce qui en fait son originalité. A partir de là, on subit la suite qui nous procure gêne et malaise, parfois même l'envie que cela s'arrête. Et puis l'histoire se finit, et on reste un temps devant son écran, à réfléchir à ce qui vient de se passer. Et c'est ce qui fait toute la beauté du film. Plus le temps passe, et plus on l'aime.
    Les acteurs portent tous l'histoire magnifiquement bien, notamment Antonio Banderas, au cœur de ce récit. La vie ne l'a pas épargné alors il décide de prendre les choses en main.
    Le film prend son temps, il nous laisse lentement s'imprégner de son contexte dans le seul but de nous marquer plus en profondeur par la suite.
    Maîtrise totale tant au niveau des visuels que dans la direction d'acting, en passant bien sûr par son scénario transpirant d'originalité et de surprise, chef d'œuvre : 5/5.
    ChroniqueMécanique
    ChroniqueMécanique

    320 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2011
    Plus de 20 ans après leur dernière collaboration, Pedro Almodovar retrouve son acteur fétiche Antonio Banderas pour un étrange objet marquant une brutale rupture de ton dans la filmographie du célèbre réalisateur. La piel que habito ("La peau que j'habite" en français) est en effet une œuvre à lisière du thriller métaphysique, du drame psychologique, et du film fantastique, une peau sur laquelle les étiquettes ne collent pas, et c'est tant mieux. A travers une mise en scène d'une chirurgicale précision au montage tranchant comme un scalpel, Almodovar signe là son film le plus sombre, sûrement le plus abouti visuellement aussi, distillant au compte-goutte un poison déstabilisant. Et à l'image du dernier interprète de Zorro au cinéma, ses acteurs prennent leur pied devant sa caméra. Si la complexité et l'air spartiate de cette histoire créative entre un créateur et sa créature en désarçonneront probablement plus d'un, en premier lieu chez ses fans de la première heure, l'espagnol prouve ici qu'il est bien l'un des Maîtres du cinéma contemporain, capable de toutes les folies. Almodovar, on l'a dans la peau.
    Retrouvez ma critique complète de "La piel que habito", avec photos et anecdotes autour du film, ainsi que celles de films nombreux et variés, en ligne sur mon blog : http://soldatguignol.blogs.allocine.fr/ Merci !
    NewBoorn
    NewBoorn

    61 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 octobre 2011
    On ressort complètement sonné par ce que l'on vient de voir. Tout ce que l'on demande au cinéma, en quelque sorte.
    septembergirl
    septembergirl

    607 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 janvier 2014
    Un thriller prenant, au scénario déroutant et immoral. Le film est original et dérangeant, et nous rappelle l'ultra-violence d' "Orange Mécanique". L'étrangeté de l'histoire et son esthétisme nous marquent et en font un film à part entière. Pedro Almodóvar nous livre une réalisation noire efficace et réussie !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 avril 2014
    Thriller métaphysique ? Drame ? Film noir ? Ce film est un peu les trois à fois, maîtrisé de bout en bout tant par la richesse de son scénario que par l'excellence de sa réalisation. L'histoire est riche, ultra inventive, malsaine mais fascinante. Le montage non linéaire permet de découvrir les éléments petit à petit, ce qui laisse le spectateur constamment sans voix.
    A souligner aussi la précision d'Almodovar dans les quelques scènes d'action, révélant un talent qu'on ne lui connaissait pas. De même le jeu de Banderas qui est hallucinant, en psychopate effrayant.
    La Piel que Habito est dérangeant, fascinant, étouffant, mais offre une leçon autant visuelle que spirituelle sur le cinéma, la vengeance, l'amour et le folie ; la vie en somme.
    Que d'idées, que de talent !
    Magnifique.
    conrad7893
    conrad7893

    305 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 novembre 2012
    excusez moi mais je ne suis pas trop habitué à l'univers de ALMODOVAR
    Peut être fallait il commencer par un autre film
    thriller avec une atmosphère pesante
    les acteurs sont très bons
    Banderas que je ne connais pas vraiment est à l'aise dans le rôle de ce chirurgien , méticuleux, froid et inquiétant
    L'actrice Elena Anaya grande inconnue pour moi également est très jolie
    belle photo belle luminosité
    par contre film peu commun, inquiétant, déroutant
    je n'ai pas adhéré
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 354 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 mai 2015
    Marrant, il a fallu qu’on me parle récemment de ce film pour me rendre compte que finalement, je n’avais encore rien écrit dessus. Et c’est un exercice intéressant que d’écrire sur un film qu’on a vu depuis un petit moment. Parce que l’air de rien, à décanter mon sentiment avec autant de recul, je me rends compte que je garde quand-même plein de souvenirs positifs à l’égard de ce film. C’est malsain à souhait ; ça triture vraiment un aspect de notre rapport au corps sur lequel nous, individus, société, ne sommes clairement pas encore à l’aise. Et pourtant, malgré le souvenir d’une bonne introduction, très accrocheuse, et celui d’un ressort d'intrigue qui sait prendre aux tripes, je me rappelle bien être resté la plupart du temps bien dubitatif face au film, et l’avoir quitté sur un bilan plutôt morne. D’où venait le problème ? En y repensant bien, je me suis souvenu que le véritable problème venait d’une intrigue trop décousue, pas assez vraisemblable lors de sa première moitié et, qui plus est, sans véritable finalité à laquelle s’accrocher. Alors on me traitera peut-être de béotien ; de gars qui a besoin de son rail bien défini pour cheminer dans un film, mais je pense que pour le coup ce serait là se tromper sur mon compte. J’adore Lynch, quand au cinéma non-narratif en général, il ne me dérange pas. Par contre, pour ce film là, je dois quand même bien reconnaître qu’une logique m’a manqué. J’ai l’impression qu’Almodovar s’est trop rapidement lâché ; qu’au bout de dix minutes il s’est cru autorisé à faire un peu tout ce qu’il voulait, laissant libre court à son imagination, en se disant intérieurement que, de toute façon, le spectateur allait forcément le suivre dans son cheminement. Et cette impression là, je la forge sur le fait qu’en définitive, le film pose ses événements les uns à la suite des autres, sans forcément nous annoncer où il va, ni pourquoi il y va, si bien qu’au final on se retrouve face au fait accompli, sans qu’on sache vraiment quoi faire de tout ça… Alors après, quand je dis ça, je ne demandais pas à ce que l’ami Pedro nous tienne par la main et nous dise quoi penser et quoi comprendre. Seulement, je trouve dommage que l’expérience de ce film semble se limiter à un simple « c’est dérangeant hein ? » Pour moi le boulot n’est vraiment fait qu’à moitié. Ce genre de postulat très déstabilisant méritait qu’on en joue sur le spectateur, qu’on s’amuse avec sa logique en l’emmenant dans des cheminements qui nous auraient surpris. C’était l’occasion de nous explorer avec une histoire pareille. Almodovar ne le fait pas. Alors certes, il pose déjà son film là comme une vraie expérience sensorielle. Mais à mon sens, il aurait pu tellement mieux exploiter les temps que j’ai passé à rester dubitatif ou passif que je ne peux m’empêcher de rester sur ma faim. Rah ! Mais que c’est frustrant...
    beautifulfreak
    beautifulfreak

    114 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2011
    Dans "La piel que habito" ("La peau que j'habite", mais qui ne m'appartient pas), nous avons droit à un condensé d'obsessions propres au cinéaste ibérique, telles que l'identité (tous les personnages du film ont un problème d'identité et de rapport à l'autre) , le genre sexuel, le lien familial, la dissimulation, la drogue, filmées avec une certaine pudeur, alors qu'avec un tel sujet on pourrait s'attendre à des débordements visuels de perversité dignes d'une série B horrifique. La première partie du récit est intrigante et soulève des questions, alors que la seconde est plus explicative. C'est un scénario tarabiscoté comme je les aime, une sombre histoire de séquestration et de vengeance tordue qui débouche sur une romance glauque et impossible, dans laquelle Almodovar souffle le chaud ( la passion, le feu intérieur, la peau qui brûle, le style coloré habituel) et le froid ( la peau carapace, l'isolement, ou bien l'aspect clinique et la distance émotionnelle, proches de Cronenberg), avec un côté mélo moins appuyé, moins démonstratif et plus subtil. Un bon cru , cet Almodovar 2011.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 mai 2014
    "La piel que habito" est le genre de film qui ne laisse pas indifférent... On aime ou on ne l'aime pas, tout l'un ou tout l'autre en somme. Pour ma part, cette sorte de thriller fantastique à l'histoire complexe et angoissante est une grande réussite. La mise en scène est toute en sobriété, impeccable. Le scénario, certes original, est bien écrit et parfaitement maîtrisé. Le début est peut-être un peu lent mais c'est vraiment minime comme détail. Ce film comporte des flash-backs qui nous permettent de mieux connaître les protagonistes, leur passé et ce qui les a amené à être ce qu'ils sont désormais. Ils sont utiles, ainsi le spectateur ne perd pas le fil de l'histoire, c'est une façon de rester connecté. La photographie est magnifique, très soignée. Les acteurs sont épatants de justesse, Banderas en tête. La musique de Alberto Iglesias, belle et dramatique à la fois, souligne le climat noir et glacial qui plane sur ce film. Inquiétant et intriguant en même temps, du grand art signé Almodovar.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 095 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 août 2011
    Pour les quelques films d'Almodovar que j'ai pu voir, je ne crois pas avoir été une fois déçu. C'est donc très serein que je vais à l'avant première de la Piel que habito. Les thèmes qu'Almodovar peut aborder, toujours très sensuels, sur le désir charnel, malgré la violence de ses films. Je ne crois pas avoir vu une fois un Almodovar serein, à chaque fois les personnages sont torturés par le passé, par le désir, par leur folie. Et dans la loi du désir et atame où Banderas jouait déjà, son personnage c'était un peu ça, un fou du désir et de chaire. Là c'est encore pareil, sauf que ça va plus loin, beaucoup plus loin. Des films aussi malsain et étranges (sur ce thème) je ne vois que Tiresia, et encore, Almodovar va beaucoup plus loin.
    Je me suis demandé vers la moitié du film où il voulait en venir, je me disais c'est très bien tout ça, mais j'en vois pas la fin, et puis tout commence à se dessiner, c'est absolument monstrueux, immoral, choquant. Sur le coup ça peut prêter à sourire, mais c'est d'une horreur.
    Je pense qu'on peut ressortir du film assez perturbé. Almodovar pousse le thème de la bioéthique bien plus loin, sur le terrain de l'éthique pure.
    C'est un vrai bon film avec pleins de sous entendus qui vont prendre forme plus tard. Je pense à un raccord en fondu enchaîné, je me demande, ce que ça peut bien faire là, pourquoi raccorder ces deux images ensembles, puis idem, on commence à comprendre.
    Et puis ce désir de la chaire, de la chaire qu'on peut modeler, ce Almodovar, si ce n'est quand même pas Parle avec Elle ou bien Volver est un vrai régal, peut-être plus viscéral et moins sensuel que ces autres films, car il décortique, au sens propre, l'être humain, ce qui fait sa sensualité.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 27 août 2011
    La peau, la chair, l'être physique détient-il en lui un symbole de reconnaissance
    et de vérité ? Ou est-ce seulement l'esprit et les suites d'idées, l'habitude de se
    reconnaitre qui insuffle à ce que nous sommes un caractère authentique ?
    Prétentieux, incohérent, stupide, lent, ennuyeux, portés par des acteurs médiocres
    alignant des plans/séquences qui se veulent poétiques et visuellement attrayantes,
    le tout accompagné très souvent d'un fond sonore piano/violon, 'La Piel que Habito'
    est le stéréotype du film qui se veut beaucoup de choses ( à l'heure où l'on
    catalogue n'importe quoi de chef d’œuvre ) et qui finalement n'est quasiment rien,
    un vide énorme poursuivi par un autre vide lui ressemblant.. Pour l'histoire et le scénario,
    a savoir que l'originalité n'est pas l'incohérence et la médiocrité répétée et qu'elle n'est
    point non plus un gage de génie ou de réussite.. Almodovar peut se targuer d'une grande réputation
    ce spectacle insipide n'est en rien excusable, à aucun moment le film ne décolle, se contentant
    d'osciller entre thriller psychologique et drame pseudo larmoyant/identitaire ; vas-y que je brasse
    mes obsessions encore une fois et que je crois poser de grandes questions. Pour finir, faisons comme
    le film est parvenu à le faire ; bâclons .... ....
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