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Henrico
167 abonnés
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2,5
Publiée le 6 septembre 2011
Toujours parfait d'un point de vue plastique, musical, ainsi que dans son choix et utilisation d’acteurs, le Pedro a acquis une telle notoriété (le générique du film n'indique aujourd'hui que Almodovar, non plus Pedro Almodovar) qu'il ne se souci plus de nous servir un scénario tout le temps crédible. La première partie de l’intrigue est certes rocambolesque, mais le Pedro nous y avait habitué. Mais alors, la deuxième phase de l’intrigue, cette transformation par vengeance qui devient surprotection par amour, cela est bien trop grossier pour le cinéphile éveillé! Et puis Pedro, adopte un rythme d’une lenteur exagérée auquel il ne nous avait pas habitués. En fait, les honnêtes cinéphiles souhaitent voir le retour de Pedro Almodovar, pas de Almodovar
Une histoire dont les tenants et aboutissants sont dévoilés au bout de grosso modo 40 minutes mais qui continue sont petit bonhomme de chemin pendant encore 1h10, s’enfonçant toujours plus loin dans le grotesque et la caricature. Et en plus d'être ridicule, c'est ennuyeux et moche.
Déroutant, dérangeant, surprenant... Les mots ne manquent pas pour décrire cet OVNI dans la filmographie d'Almodovar. La Piel que Habito, c'est un film qui a du mal à démarrer (j'ai vraiment mis du temps avant d'entrer dans le film), d'autant plus que les flashbacks n'aident pas réellement dans la compréhension de l'histoire. Puis vient la seconde partie du film, durant laquelle on comprend enfin tous les tenants et aboutissants du scénario, seconde partie parfaitement maîtrisée et vraiment réussie. On pourra toujours pester sur le manque de rythme de la réalisation, ou sur certaines scènes pas forcément utiles, il n'empêche que La Piel que Habito ne peut laisser indifférent.
Le maître espagnol resuce tous les thèmes qui lui sont chers pour créer une sorte de film hybride, à l'image de son héroïne, et complètement foutraque qui prend la forme d'un thriller psychologique autour de la très particulière relation que finissent par nouer un grand chirurgien et son cobaye. Encore plus que d'habitude, Almodovar cherche à choquer en resortant ce qu'il y a de plus malsain dans l'être humain. Toute l'idéologie du film est torop confuse et dérangée pour qu'on finisse vraiment pas s'intéresser au film. Je passais donc péniblement la dernière demi-heure du film à me demander comment le cinéaste espagnol aller en finir avec ses marionnettes, avant qu'une certaine morale vienne un peu remettre les choses à leur place (enfin, pas toutes...).
Je ne peux pas dire que je sois un grand fan de sa filmographie en règle générale, mais avec Piel que Habito ( qui est une adaptation du roman Mygale de Thierry Joncquet ) je dois reconnaître que Pedro Almodovar m’a agréablement surpris. L’histoire, qui s’incrit clairement comme un mélange de Frankenstein et des Yeux sans visages, est assez fascinante et la mise en scène du réalisateur espagnol n’est pas exempt de qualités. On notera aussi la solide performance d’Antonio Banderas dans le rôle d’un chirurgien esthétique qui n’est évidemment pas sans rappeler le personnage du docteur dans le roman de Mary Shelley.
LE FOU DU LABO. Le créateur ibérique nous sert sa version imaginative et troublante de Frankenstein. Une Palme d'Or n'aurait pas fait désordre pour récompenser le génie Almodovar.
Ca change vraiment de ce que Almodovar fait d'habitude! J'ai vraiment trouvé le film original mais c'est quelque peut effrayant! Comment peut-on en venir à faire une chose pareil??
Un Almodovar bien almodovarien avec les sujets de prédilection du monsieur : le sexe, les transsexuels, l'homosexualité (là sous une forme nettement plus couverte !!!), etc... C'est dommage qu'il tient trop à respecter son cahier des charges en incluant par exemple une séquence de viol qui n'en est pas entièrement pas un inutile avec un personnage inutile celui du fils voleur. Mise à part ça c'est pas trop mal, il y a une véritable atmosphère très proche du thriller, des personnages tortueux et un scénario qui se fait souvent surprenant. Je suis loin d'être un amateur du cinéaste mais là il a peut-être réalisé son meilleur film après "Tout sur ma mère".
Vu lors du Festival Lumière 2014. La Piel que Habito a été mon premier film pendant le festival et mon 2ème après Tout sur ma Mère que j'ai vu il y a 15 jours. J'avais un peu d’appréhension car Tout sur ma Mère ne m'avait vraiment pas emballé et je n'avais pas vu le côté dérangeant d'Almodovar. J'ai été très agréablement surpris par ce film, même si le visionnage ne peut pas être qualifié d'agréable vu le sujet ! La 1ère chose qui frappe c'est la maîtrise de la narration, la façon de proposer un récit entremêlé de flashbacks et surtout d'inclure le twist du film à sa moitié. L'effet de surprise est total et surtout ne gâche pas le reste du film, tant ce twist reste dans la tête et imprègne la vision de la 2ème partie. Almodovar présente des choses très crues dans ce film, aborde des thèmes perturbants, le transgenre, la biologie génétique, tout ça mêlé au désir, à l'attraction et au syndrome de Stockholm. Rien que d'y repenser, d'oser imaginer pareille chose dans la réalité fait froid dans le dos. Mais en plus il arrive à introduire ça avec pas mal d'humour, alors que ce que l'on voit à l'écran est horrible, façon d'alléger un peu le ton du film, de jouer avec le spectateur. La prestation des acteurs est géniale, Banderas fait froid dans le dos et Elena Anaya a pas mal donné de sa personne ! Une grande violence, tant physique que psychologique émane de ce film, qui tranche avec la réalisation assez sobre et le rythme assez lent. D'ailleurs, beaucoup de personnes n'ont pas supporté le visionnage et sont parties. Vraiment un film qui prend aux tripes et qui ne laisse pas indifférent !