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Aulanius
199 abonnés
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4,0
Publiée le 19 décembre 2011
Moi, qui d'ordinaire, n'aime pas Pedro Almodovar, je dois bien avouer que sur ce coup là, j'ai été surpris. Tout d'abord le scénario est un peu tiré par les cheveux et je trouve ça original et on accroche directement même si, au départ, on se pose quelques questions. Le duo Anaya-Banderas est exceptionnel et je pèse mes mots. La première est sublime et joue très bien, qualités assez difficiles à regrouper, de nombreux autres se sont cassés la figure. Le second est à la fois très clin sur lui mais dérange dans son fort intérieur et cela en fait un personnage carrément hors du commun. J'ai également beaucoup apprécié cette ambiance pesante et ce style si particulier. Ne parlons même pas de la bande originales qui est en accord parfait avec l'ensemble des scènes. Puis, on doit aussi tiré un coup de chapeau à ceux qui se sont occupés des décors car on n'est vraiment immergé dans cette maison avec cette chambre et cette salle d'opération ... tout cela est si particulier. Je n'ai pas trop de défaut majeur, juste quelques petits détails. La durée est parfaite, ni trop longue, ni trop courte. Pour être honnête, je n'aurai jamais pensé être autant emballé et au final, c'est une très belle découverte personnelle. 14/20.
A la vision de "La piel que habito" on mesure tout le chemin parcouru par l'enfant terrible de la Movieda. Le savoureux mélange de couleurs vives au service d'une joyeuse transgression de tous les tabous engendrés par la longue frustration d'une société enfermé pendant plus de quarante dans la gangue du franquisme a laissé la place depuis quinze ans à un cinéma plus sombre et pessimiste. "La piel que habito" exercice de style glacial sur le transformisme confirme cette tendance. Almodovar adapte "Mygale" de Thierry Jonquet auteur français de romans noirs trop tôt disparu. Il marche ainsi sur les traces des grands cinéastes du genre fantastiques que furent James Whale ("Frankenstein",1931) et Georges Franju ("Les yeux sans visages", 1959). Encore une fois l'homme essaie de s'affranchir des lois de la nature en accomplissant le fantasme éternel de redonner vie à l'être chéri, disparu. Robert Ledgard, docteur Frankenstein des temps modernes utilise les toutes dernières technologies pour créer le parfait sosie de sa femme disparue tragiquement. Là où la tentative de Frankenstein pouvait prêter à sourire au regard des moyens employés, complètement fantaisistes et uniquement prétexte à bâtir un décor à la démesure de l'entreprise, les travaux de Ledgard beaucoup plus réalistes en apparence font froid dans le dos. Il s'agit ici non pas de recréer la vie à partir d'un cadavre mais de voler une vie pour se l'approprier, démarche déjà entreprise par le docteur Généssier (Pierre Brasseur) dans "Les yeux sans visage". Mais Almodovar ajoute à cette quête de l'impossible une vengeance qui fait brutalement passer Ledgard de l'habituel savant trop en avance sur son temps à un être machiavélique à l'esprit dérangé. Les décennies passant, la soif de découverte s'estompe devant la névrose envahissante du savant, rendant clairement le propos du réalisateur plus noir. On y perd fatalement la naïveté et le sens du merveilleux qui habitaient les films de la grande période fantastique de la Universal. C'est sans doute un peu dommage. Almodovar faisant preuve d'une grande maîtrise dans le déroulement du scénario qu'il a lui-même écrit, nous emmenant habilement sur quelques fausses pistes, on prend malgré tout un certain plaisir devant cet objet froid comme la mort où Antonio Banderas apporte une distance qui hérisse le poil. L'appréciation du film dépendra donc de la capacité du spectateur à supporter cette ambiance où la matière humaine n'a pas beaucoup sa place malgré le titre y faisant référence
"La Piel que Habito" (La peau que j'habite) : Un Thriller noir de grande intensité, adapté et parfaitement mis en scène par Pedro Almodóvar. Comme tous les films du réalisateur espagnol, le casting et la BO sont superbes et la direction d'acteurs magistrale. Le scénario machiavélique nous conte une intrigue bien menée avec un montage habile. Le cinéaste madrilène nous offre des scènes violentes sur des images d'une précision "chirurgicale". L'affiche, nous offre la belle présence de Marisa Paredes. Si Antonio Banderas se révèle fantastique dans un rôle difficile, Elena Anaya porte le film avec une excellente prestation d'actrice dans le rôle principal de la belle Vera.
Pedro Almodovar est un réalisateur qui se balade un peu de manière sinusoïdal dans mon cerveau ; tantôt, je trouve qu’il fait de super film, tantôt beaucoup moins. En l’occurrence, j’ai trouvé ce film vraiment pas terrible. Je n’ai ni accroché à l’histoire, ni à la façon dont elle est réalisée.
Je ne remets absolument pas en cause le travail de mise en scène de Pedro Almodovar dans ce film, je trouve juste que le cadrage et les effets visuels inspirés des giallos donnent un aspect cheap à l’ensemble. Je trouve que c’est un genre d’un temps révolu. Sinon, la musique est légèrement trop présente bien que très belle et la photographie n’est pas vraiment marquante. Malheureusement, tout se rapporte au giallo et je n’affectionne pas vraiment ce genre ; par conséquent, j’ai eu un léger blocage quant à la réalisation.
En ce qui concerne le scénario, j’aurais les mêmes réflexions ; le giallo comporte trop de clichés pour que je rentre dans l’histoire. La narration est quand même très chouette mais l’histoire ne me surprend pas et m’a terriblement ennuyée. Quant aux protagonistes, je trouve qu’ils sont un peu trop inhumains et peu attachants. En fait, Almodovar me garde dans le film mais la culture du genre italien me repousse, et ce, malgré la qualité de la narration et sans doute une histoire qui pourrait être intéressante.
De mon point de vu, je ne recommande pas ce film n’étant pas fan de l’inspiration de base. Mais ce faire son propre avis est nettement mieux que de me lire. ;).
"La Piel que habito" est certainement l'œuvre la plus sombre et dérangeante d'Almodóvar, réalisateur à l'univers atypique qui nous a pourtant habitué au fil des ans à un cinéma sans concessions et unique en son genre. C'est donc une surprise de découvrir que "La Piel que habito" est l'adaptation d'un roman français, "Mygale" de Thierry Jonquet, tant l'histoire et les thèmes brassés semblent purement almodovardiens. Au point qu'on se demande comment un autre esprit que le sien a pu inventer cette histoire totalement tordue. "La Piel que habito" est tout entier construit autour du twist présent à la moitié du film et qui bouleverse totalement notre perception de l'histoire et des personnages, donnant au film plusieurs niveaux de lecture. Or, on retrouve cette idée de niveaux multiples non seulement dans la structure du film mais également dans le récit. Différents espaces temps s'entre-mêlent (le temps du présent, le flash-back issu de l'esprit de Robert, celui venant de Véra et enfin les deux mêlés), de multiples peaux sont successivement greffées sur Véra, spoiler: qui a également subit de multiples opérations chirurgicales visant à la transformer en femme , les nombreuses portes que tous les personnages doivent passer pour atteindre Véra spoiler: (métaphore de l'homme profondément enfoui sous la femme) ... Réécriture du mythe de Frankenstein, le film doit également beaucoup aux personnages et notamment à celui du Dr Robert Ledgard (Antonio Banderas), spoiler: mégalomane qui se prend pour Dieu en manipulant à sa guise ses semblables et qui pousse le vice jusqu'à coucher avec sa créature . Probablement l'un des films les plus intrigants et dérangeants de Pedro Almodóvar.
Il faut s'accrocher sur la première partie du film où on ne comprends rien il faut bien le dire. Cependant à mi parcours, l'intrigue se dévoile et on plonge alors dans cette histoire fascinante et déroutante.
La Piel Que Habito est un film dont on sort le souffle coupé, un film que l'on veut partager.. Almodovar nous sort une œuvre torturée (une sorte de Thriller Fantastique)où l'on est pas au bout de ses surprises. (Un suspense digne des plus grand films noirs) Les Acteurs (Banderas de retour, Marisa Paredès toujours brillante et Elena Anaya..tellement belle), la Mise en scène, la Musique les Lumière sont parfaites. Un bijou.
J'ai l'impression que je suis un peu allergique au style d'Almodovar, avec ses films très terre à terre, bavard et au rythme assez lent (j'avais déjà peu apprécié parallellas madre), mais ici, même si j'ai mis du temps à entrer dans le film, je trouve qu'il vaut vraiment le détour. Si au début ça ressemble plus à une pâle copie des Yeux Sans Visages, La Piel Que Habito prend une toute autre tournure à partir du flashback, qui donne une toute autre dimension à l'intrigue et au personnage flippant qu'est Robert, brillamment interprété par Antonio Banderas. Bref, un film qui met du temps à démarrer mais qui nous emmène toujours plus loin dans la folie de son intrigue, avec un dénouement incroyable. Une belle découverte, je recommande.
Muy bien !!!!!! Une bonne surprise, je suis allé voir ce film en trainant les pieds à cause d'une bande-annonce qui me laissait présager le pire. Je me suis bien fait avoir car la bande-annonce ne révèle à peu près rien du film (ce qui est fort inusité) . Tres bon scénario, esthétique almodovarienne au rendez-vous, allez le voir !
Ce film est une catastrophe! Librement mais alors très librement inspiré du livre de Thierry Jonquet " mygale". Je vous conseille de lire le livre qui lui est magnifique. POur revenir au film, très mauvaise utilisation des flash-backs, les liens entres les principaux personnages sont très peu expliqué, personnage secondaires ridicules(le fils costumé en panthère). La fin...du grand n'importe quoi. Pour voir comment raté un film, malheureusement, vous pouvez y allez.
Pedro Almodovar m’a rarement déçu mais les premières minutes de « la Piel que Habito » m’ont laissé quelque peu perplexe, au point que j’ai hésité à passer à autre chose. Puis, l’intrigue a pris le dessus, se dévoilant petit à petit, devenant plus troublante, plus captivante, pour finalement ne plus me lâcher jusqu’à la fin. Son ambiance sinistre et perverse est accentuée par l’interprétation glaçante d’Antonio Banderas, à laquelle il faut associer celles de la très belle Elena Anaya et de Marisa Paredes. Oscillant entre le thriller psychologique, le fantastique et le drame, ce film singulier bénéficie d’une excellente mise en scène. Une bonne surprise finalement.
Un Bon Film assurément . Très bien filmé . Très bien joué avec un A Banderas froid Obsessionnel à souhait . On retrouve les passions d'Almodovar . Pour autant le film reste convenu dans sa façon de traiter le Transgenre . Trop politiquement correct avec de plus un esthétisme limite kitch et froid . Si l'histoire fait froid dans le dos et si le personnage de Robert est certe horrible ... Il y manque la passion que le coté Obssessionnel aurait du développer Comme dans le film de 1959 de G Franju où un chirurgien essaie de reconstituer la peau et le visage de sa fille victime d'un accident ! C'est dommage .
Encore un chef d’œuvre signé Almodovar. Le scénario, à rebondissements, et le jeu des acteurs sont excellents. J'adore Elena Anaya, toujours superbe dans ses rôles. A voir absolument.