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Redzing
1 115 abonnés
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3,5
Publiée le 6 novembre 2024
Sur le papier, l’intrigue de « Un Baiser s’il vous plaît » est assez banale. Une histoire d’adultère, celle de deux amis respectivement en couple qui tombent amoureux l’un de l’autre. Qui plus est, au sein de l’éternelle bourgeoisie parisienne chère au cinéma d’auteur français. Néanmoins, le film bénéficie de l’écriture d’Emmanuel Mouret. Certes, la mise en scène est simple, et le parlé parfois trop lustré pour être crédible (s’apparentant davantage à du théâtre intellectualisé qu’à de vraies relations). Mais le réalisateur aborde son sujet sans prétention, avec beaucoup de malice innocente. Tant dans les personnages que le récit, qui se permet quelques emboîtements. Amenant des réflexions pertinentes sur l’adultère et le souhait de ne pas fait souffrir son conjoint. La notion d’amour qui apparait progressivement et peut être cultivé. Emmanuel Mouret fait son numéro de candide hésitant, ce qui ici le met dans des situations romantiques très amusantes. A ses côtés, la part belle est donnée aux actrices. Virginie Ledoyen en meilleure amie dévouée, incapable de reconnaître une passion pourtant évidente, qui va fait chavirer sa vie. Frédérique Bel en petite amie à bon fond. Ou Julie Gayet en inconnue qui réfrène son désir d’un soir. En résulte une comédie romantique intelligente et agréable à regarder.
Un délicieux marivaudage, plein de charme et de subtilité. Il faut se laisser immerger dans cet univers précieux et aux dialogues joliment désuets afin d'apprécier ce film. Il y a du Rohmer, un peu de Truffaut, un peu de Woody Allen et beaucoup de talent et de singularité chez Emmanuel Mouret.
Une excellente surprise : toujours passionnant, tour à tour léger, subtil et émouvant. Les comédiens sont absolument parfaits et semblent avoir pris un plaisir immense à jouer ce très beau texte.
Fan de Mouret et de son univers, très léger, presque sans y toucher. Une sorte de Léaud moins perché et plus drôle (et meilleur comédien). Des films assez légers, rappelant les années 60. C'est généralement fin et spirtiuel, extrêmement bien écrit et ciselé.
Je ne concassais de Mouret que l'exécrable "Mademoiselle de la Jonquière", c'est vous dire si j'entamais ce film a reculons. Et surprise j'ai tout de suite été subjugué, d'abord ce casting où brillent Virginie Ledoyen, Julie Gayet et Frédérique Bel, mais aussi Emmanuel Mouret himself font la façon de jouer constitue un spectacle à lui tout seul. On se régale d'autant que le film est intelligent, ça nous parle d'amour et de tromperie mais avec infiniment de respect. Les rapports entre les protagonistes peuvent paraître parfois complétement décalés mais ils font plaisir à voir. J'ai pris beaucoup de plaisir à la vision de ce film
Julie Gayet fait le récit à un inconnu charmant rencontré dans la rue d'une histoire sentimentale dont elle a eue connaissance, et suivant les enseignements de laquelle elle se refuse à céder à la tentation d'une aventure d'un soir. Passé ce préambule, on entre dans l'univers confiné et rohmérien d'Emmanuel Mouret, rempli de personnages bien éduqués, gentils et timides jusqu'à la gaucherie, et incidemment de jolies et gracieuses jeune femmes.
L'histoire sentimentale en question est celle de de Nicolas et Judith (Mouret et Virginie Ledoyen), amis très intimes -et mariés chacun de son côté- qui contre toute attente (y compris de leur part) tombent amoureux l'un de l'autre, suivant des circonstances cocasses qui constituent dans cette partie de la comédie toute sa saveur. Le marivaudage est léger et saugrenu, à la façon désormais reconnaissable de son auteur. Toutefois, ce traité ingénu de l'amour et du désir glisse insensiblement -de façon un peu conventionelle d'ailleurs- vers l'amertume, parce que l'amour, lorqu'il est adultère, s'accompagne de sentiments désagréables. Cette partie du film semble à cet égard moins réussie, moins singulière. D'une façon générale, si le film est plaisant, on a parfois l'impression, surtout si on reste dans le souvenir charmant du petit chef-d'oeuvre de Mouret "Changement d'adresse", d'une écriture par instants plus forcée, plus artificielle, dans la candeur et l'innocence propres au cinéaste.
Un Baiser, S'il Vous Plait ! est un film réalisé par Emmanuel Mouret et sorti en 2007. Ce long métrage est tout à fait charmant, totalement dans la lignée du cinéma développé par le réalisateur. Le thème du baiser qui entraîne des conséquences inattendues est joliment traité avec des dialogues surannés et quelque peu loufoques qui donnent des situations cocasses et délicieuses bien que certaines scènes tirent un peu en longueur (le film aurait gagné en efficacité en coupant une dizaine de minutes). Celui-ci est porté par un casting convaincant, allant du réalisateur lui-même à Julie Gayet et Michaël Cohen en passant par Virginie Ledoyen et Frédérique Bel. Tous sont très justes et portent ce film avec délicatesse. Peut être pas un grand film d'Emmanuel Mouret mais un très joli moment à passer pour qui apprécie les petites comédies romantiques. Fort agréable.
A chaque film de Mouret que je vois, une question me taraude... A t'il seulement passé une nuit avec une femme? Ses "marivaudages" improbables et eculés sentent le pucelage qui sublime des relations fantasmées mais jamais vecues.
Comédie romantique pour le coup très française, dans sa volonté d'explorer avec finesse et psychologie les conséquences de l'exploration de l'intimité, ou comment se nouent les relations importantes. Emmanuel Mouret n'est pas maladroit derrière la caméra ou sur le papier, jouant de manière très feutrée avec un sujet sur lequel d'autres auraient construit une pochade facile. Dans une construction à étages, le scénario permet aux comédiens de dérouler une partition sans hurlements ou singeries, pour un film sincère même si un peu trop cérébral par moments.
Un film autour des dangers du flirt et du jeu qui peuvent glisser vers l’adultère, qui oscille entre la comédie, le ton majoritaire, et des moments plus graves d’émotion sentimentale. Qui fait parfois penser à Woody Allen, par le type d’humour attaché au personnage masculin de Nicolas interprété par Emmanuel Mouret lui-même, ou à Éric Rohmer, par le côté « conte moral » de l’histoire racontée. Plutôt des histoires racontées car le réalisateur nous raconte une rencontre au cours de laquelle ses deux protagonistes racontent chacun une histoire, l’une d’entre elle occupant l’essentiel du film, et dans laquelle un autre personnage, le Nicolas précité, fait de même. Ce parti pris d’ouvrir des parenthèses dans la narration, qui est de nature différente du flash-back, débouche sur une construction du film aiguisant en permanence l’intérêt et la curiosité du spectateur. Un film très bien écrit, comme les dialogues, intelligents et savoureux. Du très bon cinéma Français.
L’amour, l’amitié, l’attirance, la complicité… thèmes chers à Mouret qui les traite avec finesse, élégance, humour et une once de loufoquerie. C’est doux, les acteurs sont classe et la musique (Schubert surtout, Tchaikovski…) excellemment choisie.
Vu via Arte, après 17 ans ce film garde toute sa qualité et pour cause : c'est un film parfait. C'est très impressionnant de concevoir cela mais il n'y a rien à dire de négatif, je ne perçois aucune critique même malhonnête à trouver. L'expression à retenir "une grande finesse" caractérise l'entièreté de ces cent minutes. À redécouvrir.
À l'exception de son "Mademoiselle de Jonquières" tourné en costume d'époque et qui offre une pertinence à la vision qu'a Mouret de la relation amoureuse, le reste est mièvre et soporifique... " Un baiser, s'il vous plaît " n'échappe pas à la règle et se perd en digressions indigestes, situations ubuesques et maladresses qui confinent "l'homme" à un rôle de benêt de première classe... Un véritable "tue-l'amour" !
Fallait me prévenir que Emmanuel Mouret faisait toujours et encore le même film... Cette itération est pas mal, mais m'a moins marquée que les précédentes que j'ai pu voir. Elle en reste néanmoins bien sympathique et plaisante.
Ce que j'apprécie c'est le changement de ton. En fait j'aime bien la narration en récits enchâssés (comme dans Les Choses qu'on dit, les choses qu'on fait), surtout qu'ils n'ont pas la même tonalité. Le récit encadrant est assez grave, Julie Gayet lorsqu'elle raconte cette histoire semble raconter une tragédie et donne finalement beaucoup d'importance à un "simple" baiser. Alors qu'au contraire, l'histoire racontée semble beaucoup plus légère et commence comme une vraie comédie romantique, avant de perdre petit à petit l'aspect comédie et se teinter de drame elle aussi.
Si je ne dirais pas que je suis surpris, car c'est le même procédé que dans Caprice que j'ai vu hier, je trouve ça rafraîchissant comme procédé et j'aime assez l'idée que même les choses qu'on pense légères et inconséquentes finissent par avoir parfois de grandes conséquences sur la vie des gens.
En ça, le film me rappelle un peu le Bonheur d'Agnès Varda, un homme trompe sa femme sans penser à mal et croit que le Bonheur ça s'additionne, qu'il peut aimer pleinement deux femmes... Et dans les deux films, ce bonheur n'est pas si léger et doit se payer.
Et donc cette comédie romantique légère finit par raconter quelque chose sur le couple, elles ont un coût et le bonheur qui en résulte aussi. (Sans parler de tout le côté imprévisible d'un baiser)
Il faut également dire que lorsqu'il s'adonne à la comédie, Mouret est vraiment pas mal. La séquence qui mène au premier coït du film est vraiment bonne, toute en longueur, faisant sortir toute la gêne de la situation et la pudeur des personnages.
Les Choses qu'on dit, les choses qu'on fait m'a, néanmoins, semblé plus abouti.