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vinetodelveccio
68 abonnés
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4,5
Publiée le 19 septembre 2015
Un film drôle, fin et assez génial, pour tout amateur de l'univers d'Emmanuel Mouret. C'est toujours très décalé, mais sans se prendre au sérieux. On est là dans une fable truculente, mais à l'émotion constante. Les acteurs sont au poil, les situations s'enchaînent avec beaucoup de délicatesse et de douceur. Excellent !!
Variations et développements autour de l'amour. C'est léger, futile, charmant et charmeur. C'est le Rohmer des temps modernes. Dialogues élégants et ciselés et très fins. Petites scènes érotico-comiques assez drôles où ceux qui s'aiment se séparent par amour.......
C'est le troisième film d'E.Mouret que je vois et à chaque fois sa petite musique si particulière m'enchante littéralement,comme un accord parfait entre le marivaudage à la Rohmer et un humour qui rappellerait un W.Allen au meilleur de sa forme mais à la française,ce mélange parfait entre profondeur et légèreté toute en élégance qui mine de rien en dit long sur l'incompréhension réciproque(ou en tout cas le mystère)qui existe entre les hommes et les femmes.
Il y a des films qui sont bavards et qui parlent pour ne rien dire, puis il y a des films dont les mots sonnent bien, participent au rythme du film. Ce sont des films bien dialogués tout simplement. Certes, je ne suis pas objectif et pourtant « Un baiser s’il vous plaît » a des conséquences puisqu’il m’a séduit. D’aucuns diront que c’est trop littéraire, trop théâtral, peu importe, ce livre, ce théâtre « pélicullé » est charmant. Au-delà même du ton de la comédie douce, Emmanuelle Mouret y insuffle un souffle de thriller. spoiler: Câline envoyée pour dévoyer Claudio n’est rien d’autre qu’une machination élaborée maladroitement par Judith et Nicolas. Je me suis laissé prendre, captivé. Je languissais la scène suivante, je languissais de savoir comment Claudio allait réagir. Et combien j’étais mal pour Caline. Autre scène savoureuse : le plan où Judith et Nicolas sont de dos, l’opposé de l’affiche du film est une trouvaille de mise en scène. Où Nicolas demande la permission de poser sa main sur un sein de Judith. spoiler: Où Judith accepte de faire l’amour par amitié pour Nicolas. spoiler: Plus loin, Nicolas qui demande à Judith de le repousser pour être sûr que leurs baisers n’ont pas de conséquence sur leur vie de couple, déjà effritée. Ce qui pourrait être nunuche, ennuyeux, poussif est ravissant de naïveté, grâce aux dialogues captivants et à une mise en scène simple mais efficace. « Un baiser, s’il vous plaît », j’en veux bien un autre…
J'ai aimé Un baiser s'il vous plaît mais je peux comprendre qu'on puisse être réfractaire à ce cinéma très littéraire, un brin théâtral. Mais, il a l'avantage de poser plusieurs bonnes questions : les conséquences que peuvent avoir un baiser et le désir qu'il peut engendrer mais au delà de ça : est-il possible qu'un homme et une femme soit les meilleurs amis du monde sans que le sexe n'intervienne à un moment ou à un autre ? Je n'ai pas la réponse personnellement et le film n'en apporte pas non plus. Mais ça reste tout de même intéressant de voir ces deux amis d'enfance perdre peu à peu le contrôle d'eux-mêmes. Surtout Judith. On le voit à son regard, lorsqu'elle fume une cigarette à sa fenêtre, qu'elle n'est pas heureuse dans son couple. Qu'à tous ces personnages, il manque quelque chose. De l'amour, de l'affection, de la tendresse. Le stratagème final qu'elle met en place avec Nicolas peut même paraître cruel mais comme ils le disent, ils ne pensaient pas à mal. C'est mon premier Mouret et il m'a donné envie de découvrir les autres. C'est bon signe.
J'avais vu "L'art d'aimer" d'Emmanuel Mouret, et si son style ne m'avait pas complètement rebuté, j'en avais surtout retenu le sentimentalisme maladroit et la masturbation intellectuelle. Et puis, étonnamment, dans "Un baiser s'il vous plaît", cet élitisme bobo devient non seulement moins agaçant, mais il ouvre la porte à une narration originale et à des problématiques passionnantes finalement peu abordées dans le cinéma contemporain. Mouret le candide, avec son phrasé si particulier, parvient à nous confronter à nos contradictions amoureuses, amicales, morales... Sans doute la présence conjuguée des ravissantes Virginie Ledoyen, adorable, Julie Gayet, touchante, et même Mélanie Maudran, dans une brève apparition, ont fortement contribué à susciter mon intérêt pour le film. Néanmoins, Mouret possède un réel talent pour le marivaudage haut de gamme fondé sur des dialogues ciselés.
Beaucoup de finesse et de sensibilité. Emmanuel Mouret en fait un peu trop dans le genre "gentil niais". Julie GAYET est remarquable : c'est la meilleure actrice du film, elle est 110% convaincante et touchante dans sa narration.
Un baiser s'il vous plaît, où les tribulations d'un coup de foudre. Emmanuel Mouret, emporté par une plume gourmande, étaye ce que devrait être une histoire d'amour tout droit sortie de notre imaginaire. Il évoque l'infime barrière qui sépare l'amitié homme/femme de l'amour. De nos jours, un homme se confiant à une femme est, soit épris de cette dernière, soit totalement gay. C'est binaire, mais pas totalement faux. Le metteur en scène opère un savant mélange entre maladresse et grâce, ses acteurs (et lui-même), évolue dans un cocon de romantisme. L'esprit prude et délicat du cinéaste est omniprésent, et ici il se lâche beaucoup plus que dans ces précédents longs. Les dialogues sont sciemment récités, avec interdiction formelle de se couper la parole autrement que par un baîser. L'histoire d'amour dans l'histoire d'amour, une sorte de millefeuille de sentiment qui met en lumière l'insurmontable désir de l'autre et ses conséquences malsaines. Brillamment interprété oui, mais un peu comme au théâtre, une distribution totalement différente aurait pu avoir une autre saveur, sans que cela impact, à coup sur, la nature du film. Lumineux.
Un film savoureux sur les sentiments et leur fragilité à la sauce Mouret qui sait faire partager avec ingéniosité les incertitudes de ses personnages face à des dilemmes moraux ou sentimentaux. On y retrouve comme à l'habitude des dialogues ciselées parfaitement retranscrits, un jeu utilisant à merveille la force des regards et des expressions, un rythme doux et subtil ne brusquant jamais le spectateur et des situations basées sur différents registres (tension dramatique, absurde, romantisme,…) mais toutes d’une force indéniable. Et puis il y a aussi ces personnages légers, tendres, attentionnés, sensuels et d’une incroyable authenticité. Un véritable conte à la philosophie hautement humaniste qui donne chair à des personnages aussi subtils que maladroits, aussi dévoués qu’hédonistes mais avant tout remplis d’amour et de candeur. Un régal !
Deux amis proches se découvrent sur le plan amoureux. Le film étonne et enchante. Evidemment ce qui saute aux yeux c'est le côté très écrit des dialogues. Le jeu des acteurs principaux (Ledoyen et Mouret) peut sembler distant et peu incarné. C'est pourtant ce qui donne au film un charme irréel. On pense à Eric Rohmer ou à Woody Allen, il y a pire comme références. L'air de rien cela parle d'amour, d'amitié, de morale, de l'essentiel quoi.
Film raté. Les deux personnages centraux ne sont pas crédibles et présentent l'amour comme un divertissement sans plus. Leurs conjoints sont plus crédibles, surtout l'homme car il souffre. Emmanuel Mouret est souvent ridicule et apparaît comme un grand dadais. On a envie de le bousculer tellement il est irrésolu. A un moment il faut prendre des risques dans la vie et se lancer au lieu de demander toujours la permission. Film pénible. Reste la lumineuse Julie Gayet, excellente, et qui a bien du mérite à essayer de nous vendre un truc invendable. A fuir.
Un œuvre atypique, qui en rebutera probablement pas mal mais charmera les autres. Pas tant une histoire d'amour qu'une réflexion sur l'amour et sur les sentiments. Étrangement maniéré, presque irréel, le film et le jeu des acteurs déroutent au premier abord, mais deviennent de plus en plus justes au fil du récit (malgré quelques longueurs). Globalement c'est un film bien ficelé et bien maitrisé. La fin, si elle n'a rien d'originale, est cependant très plaisante et fait preuve d'une simplicité sensible qui bonifie le métrage. Bref, j'ai été plutôt emballé dans l'ensemble, mais je pense que c'est un film qui ne peut pas faire l'unanimité. Il en irritera certains par son côté pédant et passablement grotesque parfois.
Ce filme me fait penser à "la Délicatesse" de Foenkinos. Il y a une scène d'un baiser imprévu, bouleversant et merveilleux qui va complètement changer le rapport de Markus aux femme (et à lui-même). J'en parle davantage dans un de mes articles : toiemois.fr
Emmanuel Mouret est un acteur et réalisateur remarquable et hors du commun. Le film est original, et plaisant du début à la fin. On y retrouve en effet un peu de Woody Allen. Un veaudeville de haute classe :)