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Jérémie
148 abonnés
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3,5
Publiée le 21 mars 2014
Un film que je ne m'attendais pas à voir, qui passait à la télé en deuxième partie. Et bizarrement, j'ai plutôt accroché. Le film est prenant, réaliste, très bien filmé.
J'admire la performance des 3 actrices qui osent et qui percent l'écran. Une histoire plutôt simple mais qui fait mouche.
A 15 ans, durant les vacances d’été, 3 jeunes filles n’ont rien d’autre à faire que d’explorer les sentiments et d’aller vers « les premières fois ». Séance de rattrapage après « Tom Boy » sorti au printemps 2011. Au cours de ce film, j’avais découvert Céline Sciamma et son talent pour filmer avec distance l’éveil à la sexualité d’enfants. Avec une caméra toujours distante, à hauteur d’enfant et des plans excluant le plus possible l’adulte. Ebloui par son côté novateur pour rendre avec pudeur les sentiments, voir son premier film célébré de nombreux prix était une évidence… Donc visionnage de « Naissance des pieuvres ». Là, Céline Sciamma déconstruit totalement le teen movie traditionnel souvent truffé de clichés pour nous faire plonger dans toute la complexité de l’âge ingrat avec une caméra très distante. La trame narrative est très fine, quasi inexistante. L’objectif est, par touches successives, de nous plonger dans toute la complexité du monde des ados. Son parti pris, audacieux, est d’exclure l’adulte et de ce concentrer sur ces 3 jeunes filles : aucun adulte présent à l’écran, peu de garçon,... Le postulat de départ est donc l’adolescence chez les jeunes filles d’aujourd’hui. Et là, elle fait un film référence comme « L’argent de poche » ou « Les 400 coups » de Truffaut en leur temps. Ce film est une grande réussite comme le « Et toi t’es sur qui ? » de Lou Douillon. L’essence des sentiments restituée sans artifice : aucune musique racoleuse, aucun trait prononcé, l’angoisse de la norme chez les ados,… tout y est. Un regard, un ton, un univers : Céline Sciamma, en deux films, figure déjà parmi les grands réalisateurs de son temps. Pour son 3ème film, elle va tout de même devoir changer de sujet ; le tour de la question a été joliment réalisé.
Remake officieux de L'Effrontée de Claude Miller ( impossible de ne pas penser à Charlotte Gainsbourg en contemplant la bouille de l'actrice principale ), Naissance des Pieuvres n'est pas la réussite tant attendue. Certes, il y a des qualités d'interprétation et le film possède son unité... Malgré tout, c'est un peu maigrichon sur le plan scénaristique et la bande son s'avère assez décevante. D'autres cinéastes ont filmé le mal-être adolescent avec bien plus d'élégance : Gus Van Sant, Abdellatif Kechiche ou encore Larry Clark en sont les meilleurs exemples... Ici, la réalisatrice ne parvient pas à éviter le piège du stéréotype. En revanche, le trio d'actrices est remarquable et joue beaucoup la carte de l'intériorisation. Naissance des Pieuvres est donc loin d'être totalement mauvais, mais il lui manque la grâce et la singularité des plus grands. Il n'en demeure pas moins intéressant à regarder, ne serait-ce que pour mieux redécouvrir l'excellent film de Claude Miller. C'est donc plutôt sympathique...
Digne d'un bon téléfilm français ! pas + ! à voir par curiosité et pour la découverte de nouveaux talents ! surtout la nageuse qui est promis à un bel avenir
Beau film. Captivant. Erotique et délicieusement poétique. La musique, signée Para One est sublime et enveloppe le film d'une langueur douce et juvénile. Un grand bravo à l'héroïne, dont le regard, malgré son très jeune âge, est bouleversant de sagesse et de mélancolie.
J'ai vu ce film il y a un bon moment déjà (peut-être 1 voir 2 ans) mais avec la sortie de Bande de Filles je me suis aperçu que j'avais oublié de le critiquer. Bon forcément je ne me rappelle plus du film en détails mais je me souviens encore assez bien du rendu global et de l'impression laissée. J'avais vu ce film à une époque où je commençais à peine à m'intéresser au cinéma d'auteur et je serai plus à même de l'apprécier aujourd'hui. Pourtant il m'avait laisser une très bonne impression, très réaliste sur l'adolescence, avec une réalisation d'une grande tendresse, où la légèreté des corps dans l'eau rejoignait la douceur des plans et du jeu. Cette douceur induisait un rythme assez lent, parfois trop et le film n'était pas assez verbal à mon goût. Disons qu'il faut être bien réveillé pour le voir car beaucoup de choses passent par les regards, les plans etc. La justesse sur l'adolescence fait plaisir à voir, la recherche de son identité, le désir, le tabou. C'est pas un film facile, on sent que la réalisatrice se cherche et manque parfois un peu de matière mais pour un coup d'essai c'est un beau film. Et même si le visionnage n'est pas forcément un grand moment de divertissement en raison du rythme lent, il reste gravé dans la mémoire, ce qui a surement plus d'importance !
Pour un coup d'essai c'est un coup de maître, à par quelques scènes de nudité qui auraient pu être coupée, le film est vraiment bon, les deux actrices principales sont justes et arrivent à nous toucher, franchement un si grand film mériterai un césar ! L'adolescence est filmée d'une manière montrant bien que c'est une période de la vie où l'on se forme, on l'on se créé et où on peut se détruire ! La fin est belle, douce, apaisante, calme !
Un superbe film d'une authenticité et d'une justesse déconcertantes! Céline sciamma, grâce à un subtil scénario et un soin particulier de l'image, parvient à capter et décrire le trouble du désir, aussi impulsif qu'intense. Le décor choisi, une piscine municipale, en est d'ailleurs une parfaite métaphore. On sort complètement du sentier battu du film pour ados classique pour pénéter dans un monde sans concession où désillusion et souffrance sont le lot quotidien. L'impact du film sur le spectateur est immédiat et n'aurait pas pu être aussi fort sans ses 3 merveilleuses actrices, qui épousent à la perfection leur rôle respectif. Accompagné par une envoutante BO, naissance des pieuvres marquera à coup sûr le cinéma français en espérant qu'il permettra à sa réalisatrice et ses comédiennes de s'installer durablement dans le paysage cinématographique hexagonal.
Un excellent film! Pauline Acquart (Marie) joue merveilleusement bien, ce film est à la fois beau et émouvant! Les actrices sont très douées et transmettent parfaitement l'émotion au spectateur. Un magnifique film sur l'adolescence et sur la découverte de soi-même et de ses désirs.
Quatre ans avant le sublime "Tomboy", Céline Sciamma traite déjà de désir et de la question de l'identité dans "Naissance des pieuvres", son premier long-métrage. Et s'il y a bien une poignée de scènes qui nous font ressentir le trouble qui agit entre les deux jeunes filles (Pauline Acquart et Adèle Haenel le plus souvent inexpressives), l'ensemble est d'une frilosité désarmante. La mise en scène est d'une froideur extrême et empêche ainsi l'apparition d'une émotion. Le film, d'une lenteur exaspérante, est superficiel et reste en permanence à la surface de son sujet. Là où le naturalisme vivant de Kechiche montre la vérité des corps et des sentiments, la réalisation de Sciamma est trop sage, superficielle et n'agit que par petites touches beaucoup trop délicates pour espérer faire vibrer le spectateur. On suit les mêmes regards faussement provocants pendant 80 minutes, au bout desquelles la question principale est évacuée de façon lâche et simpliste. "Naissance des pieuvres"est donc le petit film d'auteur français par excellence, faussement original et en rien audacieux.
Attention film trompe l’œil ! Sous des allures de chronique doucereuse sur l’éveil du désir adolescent, se cache une démonstration indigente du sujet. La réalisatrice prend parti de nous montrer trois jeunes filles qui gravitent dans le milieu très fermé (ouah !!! la métaphore !!!) de la natation synchronisée. Aucun adulte à l’écran (ou presque), elle veut démontrer l’intériorité et la complexité de cette période difficile. Se succèdent des scènes d’une platitude irritante où les dialogues sont peu diserts et d’une navrante banalité. Pour agrémenter le tout, Céline Sciamma se fait plaisir en ajoutant des scènes bien léchées, véritable exercice de style d’école, jouant des perspectives, filmant sous l’eau, usant et abusant de champs et de contrechamps… Ouah quel talent ! Même les jeunes actrices, qui essaient de faire pourtant le maximum, n’arrivent jamais à provoquer l’empathie, ce qui est un comble. Là où l’on se devait d’être touché par la grâce, on nous sert un film surfait et creux dont l’ennui qu’il provoque n’a d’égal que les hésitations de sa réalisatrice sur ses intentions.
Un film où il ne se passe pas grand chose avec une intrique assez pauvre et un rythme lent; voilà comment on pourrait caractériser ce film à première vue. C'est en faite bien plus subtil que ça tout d'abord par cette réalisation maîtrisée, une mise en scène soignée et aussi une bande son parfaite. A noter la prestation excellente des actrices. Un film qui se veut au final ambigu et surtout touchant!!
Véritable produit de son époque, Céline Sciamma appartient à cette nouvelle génération de réalisatrices insignifiantes, dont la carrière n'aurait certainement jamais décollé s'il elle n'avait pas à ce point servit la soupe à l'idéologie bobo décadente, telle qu'elle se décline désormais depuis un peu plus d'une dizaine d'années. Car ne cherchez pas dans cette naissance des pieuvres autre chose qu'un plaidoyer sournois pour l'homosexualité féminine. Sournois car non contente de présenter les choses sous une forme particulièrement malsaine (la fausse communion des sentiments que simule la réalisatrice envers le jeune public), c'est toute la structure narrative qui tronque d'emblée le débat, feignant de voir dans ce qui relève pourtant d'une particularité individuelle, une constante générale inhérente au développement psychologico-affectif (comme si tout le monde passait obligatoirement par la case homo) Car malgré la pseudo objectivité de la démarche ( l'orientation sexuelle des protagonistes n'est jamais véritablement définie) la réalisatrice occulte délibérément tout ce qui pourrait amoindrir son discours, supprimant au possible toute forme de repères sociaux, idéologiques et parentaux, au profit d'une imagerie strictement axée autour de la piscine et des antagonismes hormonaux entre filles et garçons.
Mais la véritable infamie n'est pourtant pas là.
Qu'une réalisatrice majeure et vaccinée se plaise à filmer de l'absurde pour justifier son orientation sexuelle soit. Mais comment ne pas s'interroger sur les intentions réelles de cette dernière quand celle ci se complait bien commodément à filmer ses personnages s'embrasser à pleine bouche (en réalité deux gamines à peine pubères mortes de trouille !!) pour un gain cinématographique parfaitement dispensable.
Une question qui visiblement n'embarrasse pas vraiment le réseau des amis journalistes militants au vu de l'accueil réservé à cette immondice, dont l'objectivité est à mettre au même niveau que les plans subaquatique de cette naissance des moules!
Et à considérer le fait que la réalisatrice soit aujourd'hui la compagne de son actrice principal (mineure au moment du tournage), on peut légitimement se demander quelle réalité cette ode au saphisme militant peut bien dissimuler...