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Pierre E
212 abonnés
665 critiques
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5,0
Publiée le 19 novembre 2007
Si le thème des premiers désirs/émois adolescents a déjà été vu maintes et maintes fois, NAISSANCE DES PIEUVRES se montre iconoclaste en se détachant des œuvres traditionnelles, par une sincérité rare et par l’éviction quasi-totale de toute présence masculine, laissant la sexualité féminine s’exprimer librement, à travers ses nuances, sa pudeur, ses mystères,... Une œuvre délicate et intimiste, portée par trois jeunes actrices étonnantes, qui laisse envoûté et déconcerté.
Mouais mouais film lent longuet peu passionnant mal joué et scénar peu interessant et l'ambiance lourde mais je ne veux pas etre trop dure je mets donc 2 c'est deja pas mal
Il arrive que le cinéma nous réserve des surprises là où on ne les attend pas. C’est le cas de ‘Naissance des Pieuvres’, premier film virtuose de Céline Sciamma, dans lequel la jeune réalisatrice impose un style singulier, un univers personnel. On sait le thème de l’adolescence rebattu, mais pourtant on semble le redécouvrir avec ces pieuvres. Loin des clichés traditionnels sur le sujet, la réalisatrice pose un regard subtil et étonnant de justesse. Ne cédant jamais à la facilité, elle cherche à capter les sentiments qui habitent ses héroïnes, cela le plus naturellement possible, sans jamais se montrer démonstrative.. Pas d’analyse précise des sentiments, juste un regard sur la complexité d’un âge où l’on est en quête de sa propre personnalité et que l’on éprouve les premiers désirs amoureux et sexuels. C’est là le thème du film : la naissance du désir. Un désir trouble, inexplicable, mais qui anime les héroïnes. Sans trop de pudeur ni trop de voyeurisme, le film se focalise sur trois adolescentes, chacune confrontée à ses problèmes liées à la découverte du corps, de la sexualité. Même sur un sujet scabreux comme l’homosexualité, Céline Sciamma le filme avec un naturel et un détachement troublants. L’atout majeur du film, c’est la vraie alchimie entre la forme et le fond. Les choix dans la réalisation sont réfléchis et cohérents. Le film est volontairement intemporel, centré uniquement sur les trois filles comme pour mieux pénétrer dans leur monde, et se situe dans un lieu tout à fait anonyme : ce qui les entoure n’a pas d’importance car tout se passe en elles. Avec une mise en scène audacieuse, C. Sciamma trouve la métaphore pour illustrer l’adolescence : la natation synchronisée. A la surface, l’apparence. Sous l’eau, l’agitation. Jamais caricatural, toujours nuancé, le film révèle trois talents : les actrices sont toutes remarquables. La musique, signée Para One, parachève la réussite du film, et prend toute son intensité dans un final magnifique.
Rien à voir dans ce film. Absolument rien. C'est vide. Donc c'est très long. Pas d'intrigue, pas d'interrogation, pas vraiment d'histoire, aucun intérêt. J'ai tenu 40 minutes. Il y a des jours où j'ai vraiment du temps à perdre. Même Arte devrait s'abstenir de diffuser cette chose.
on s'ennuie ferme pendant ce film qui resasse une fois de plus le problème de la differenciation sexuée à l'adolescence; pas grand chose à dire de cette lointaine et pâle copie de l'effrontée où Charlotte Gainsbourg tenait son rôle et s'exprimait de manière untelligible.
Film très intéressant sur l’éveil du désir chez les adolescents. Le point de vue féminin apporte évidemment quelque chose de différent de ce que l’on a l’habitude de voir sur le sujet. C’est bien filmé, bien interprété, réaliste et efficace.
Film d'auteur qui se remarque par la simplicité de la réalisation, le peu de dialogues qui néanmoins ne perdent pas leur sens ( malgré une B.O ringarde et très pauvre ). Céline Sciamma traite de l'éveil des adolescentes et ne se concentre uniquement sur le point de vue féminin, pas celui des parents ou des garçons ( qui malheureusement ont conversé leurs fichus stéréotypes ), tout en gardant une manière pudique et délicate de montrer les sentiments. La découverte de soi se fait toujours avec lenteur, sans brutalité, et n'empêche pas les malaises psychologiques d'intervenir dans les relations Anne / Marie / Floriane. La piscine symbolise le baptême, l'entrée dans l'âge pré-adulte, et les pieuvres sont les fausses sirènes qui attirent Marie. Les actrices n'en font pas trop. On est loin des éveils sexuels chez les ados d'American Pie ! Leur jeu est truffé de timidité, de manque de confiance en soi qui ne font que renforcer une interprétation positive, le rendant finalement très naturel. Sciamma a crée le petit monde de l'adolescence féminine à sa naissance, concocté dans un très beau film mignon et plein de personnalité.
...Pour ses débuts derrière la caméra la jeune cinéaste fait preuve d'une grande maîtrise. Dans le scénario d'abord. Parfaitement écrit, il nous plonge dans l'univers de trois jeunes adolescentes de Cergy au cours de vacances d'été où leurs vies vont prendre un nouveau tournant. L'histoire suit ces trois héroïnes au plus près de leurs sentiments en évolution et rien que elles trois. Les garçons ont un rôle très secondaires, les parents et familles sont absents, d'ailleurs on ne les voit jamais. De plus on ne sait rien de leurs vies, de leurs histoires et de ce qui s'est passé avant. C'est juste un moment suspendu au milieu de l'été et dans leurs adolescences. Malgré quelques longueurs sans conséquence, on suit avec intérêt leur parcours dans une ambiance très particulière. Les décors un peu déshumanisés de la ville nouvelle et de la piscine contribuent à un léger sentiment de décalage par rapport à la réalité, mais sans doute pour mieux coller à l'histoire et se focaliser sur les personnages. Tout comme la volonté du scénario de ne donner aucun repère temporel : pas de téléphones portables, pas d'indications d'années... Les images sont belles mais plutôt sombres et la musique, magnifique, colle parfaitement au propos. Leurs destinées vont donc se croiser et s'entre-mêler un moment. La caméra les suit sans voyeurisme, sans jugement et sans clichés. Elles vont découvrir l'amitié, le désir, l'amour, le sexe, l'homosexualité, tout cela avec moult émotions et remises en questions, avec un sentiment de ne pas être dans la norme mais où le frisson de l'inconnu va être plus fort que tout. Les trois héroines sont jouées par trois jeunes actrices vraiment formidables. Toutes les trois dans des styles différents, incarnent à merveille les sentiments et les états d'âmes de leurs personnages avec sensibilité et fraîcheur. Totalement inconnue, et pour cause, Naissance des pieuvres est leur premier film, elles sont à suivre toutes les trois...Suite sur mon blog...
Dialogues indigents. Quelques scènes et situations finalement assez vulgaires. Bande son pénible, voire inexistante. Visages tristes et allongés chez les trois protagonistes. Joli plagiat au passage (Les Filles du Botaniste). Film sans rythme précis (c'est bien un comble pour le thème sur la gymnastique) ; c'est interminable. Quel gâchis.
De jeunes femmes en quète d'identité dans la société et d'identité sexuelle avec leur dote, le passage à l'âge adulte, les amitiés sacrifiées... PLV : les débuts de plusieurs actrices
2007 déjà ? un film qui ne vieillit pas je trouve ! Sur de belles photos et une belle musique, on assiste aux premiers amours d'adolescent(e)s, mais pas façon cliché ou gnangnan, ici façon réaliste, timide, délicate, pure et presque poétique. Adèle Haenel en sulfureuse, troublante et hypnotique héroïne vaut à elle seule le détour.
Comme toujours, Céline Sciamma démontre toute sa sensibilité avec ce premier long-métrage dans lequel elle insufflait déjà sa patte, faisant la part belle aux regards et aux silences. Malheureusement l'intrigue ne prend pas et on se retrouve à subir un scénario finalement très haché, une histoire d'amour à la progression dramatique trop laborieuse pour espérer emporter l'adhésion.
Éveil. Marie, Anne et Floriane sont trois adolescentes. Chacune vit différemment la naissance du désir et l’interrogation par rapport à sa propre sexualité. Le point de vue est exclusivement féminin et exclusivement adolescent. Les garçons sont dans le décor et les adultes sont absents. Le style est froid et empreint d’un réalisme qui fait la nique au glamour facile. Ici, on explore et montre, on dissèque. Si les personnages parlent peu, c’est parce que l’expression passe par le corps, cet étrange objet de désir et d’embarras. L’ensemble est très finement représenté, à la fois cru et extrêmement travaillé et stylisé. Une vraie découverte et un délice visuel à conseiller très fortement.
Quel coup de maître! Pour son premier film, Céline Sciamma signe avec « Naissance des pieuvres » une oeuvre passionnante, sensuelle et incroyablement riche, le tout sans jamais être démonstrative. Il est d'ailleurs rare qu'en moins d'une heure et demie on se régale autant d'un point de vue visuel que sensoriel, la réalisatrice sachant y faire pour nous offrir une expérience saisissante dont on sort subjugué. Quelle intensité dans la relation étrange qui unit ses deux héroïnes, les sentiments complexes qu'elles ont l'une pour l'autre, la manière dont Sciamma les montre à la fois très éloignées et très proches... Vue dans des conditions loin d'être optimales, « Naissance des pieuvres » ne m'a pas empêché de tomber sous le charme d'une cinéaste aussi créative qu'intelligente, parfait croisement entre une incroyable beauté formelle et un discours d'une infinie subtilité : vivement la suite.