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    La Vie moderne
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    99 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 janvier 2009
    Un témoignage contemplatif et interrogateur sur un monde oublié et en déclin, humain, précis qui comporte des plans qu'on ne peut oublier. Mais le propos pourrait être encore élargi.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    155 abonnés 1 196 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 avril 2012
    Une intrusion bucolique délicate et monotone. La vie Moderne n'a pas une vocation pédagogique affirmée, peu de faits, de chiffres de statistiques ou d'analyse. Au lieu de ça Raymond Depardon se concentre sur l'atmosphère, la manière de vivre de ces paysans dont la vie peut nous paraitre très étrangère. Difficile de reprocher au réalisateur de prendre son temps tant le sujet s'y prête mais la lenteur et le manque de consistant nous mène régulièrement à l'ennui. Je ne suis pas encore sûr de ce que je vais garder avec moi de cette immersion. Probablement trop peu.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 novembre 2008
    La voix de Raymond Depardon nous guide dans ce paysage de campagne que nous sillonnons afin d’en savoir davantage sur le mode de vie, l’état d’esprit des autochtones, de ces agriculteurs condamnés à la solitude éternelle dans ces quatre coins de la France.
    Ces gens de la terre qui apparaissent aussi forts que fragiles, conscients du devenir désastreux de leur métier, de leur passion plutôt puisque comme le dit cet agriculteur « On ne dit pas que l’on aime ce métier, on dit que l’on est passionné. »
    C’est donc un constat très dur, mélancolique d’une culture sans avenir. Puisqu’il n’y a pas de relais. Entre crise de générations, problèmes financiers, problèmes divers liés aux troupeaux, à la terre, aux mauvaises retraites, c’est un peuple touché économiquement mais que la politique a laissé tomber. Réflexion aussi sur la mort, la succession, le désir de faire autre chose, les projets inaboutis… Quant aux personnages, Marcel, Raymond et consorts, même si l’on ne comprend pas toujours ce qu’ils disent, leur regard, leur tristesse, leur joie sont très touchantes et on prend plaisir d’être Depardon le temps d’un film car toutes ces questions nous aurions aussi aimés les poser. On approche tout cela en musique, sous le requiem de Fauré ou tout simplement avec la voix du cinéaste, des paysages magnifiquement filmés ; c’est un vrai caviar pour nos yeux ébahis de spectateur.
    C’est un film sensible, bouleversant par sa simplicité, son honnêteté, et qui évite toute mièvrerie et misérabilisme qui nuiraient à l’œuvre. Un documentaire photographique, parce que les images sont sublimes, les cadrages très travaillés, qui aurait sans doute gagné (je parle pour moi là !) à être vu après les deux premiers, ce qui doit renforcer l’émotion, car les documentaires précédents sont partiellement évoqués. La fin est une des plus belle de l’année : poétique, grave et lumineuse.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 067 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 novembre 2008
    J'ai vraiment aimé ce film, j'en attendais pas forcément grand chose, mais une émotion passe, quelque chose de très fort, c'est plus qu'un simple regard sur l'agriculture, les fermes… c'est quelque chose de fort et magique
    Aymeric Defosse
    Aymeric Defosse

    9 abonnés 138 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 juillet 2015
    La force du cinéma de Raymond Depardon, profondément humaniste, tient précisément dans la qualité du regard et de l'écoute qu'il porte sur ses personnages.
    Degrace
    Degrace

    31 abonnés 419 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 novembre 2009
    Même si elles recèlent quelque pertinence, je trouve l'ensemble des critiques "zéro étoile" trop sévères. Certes, Depardon mène ses entretiens avec peu d'entrain. Mais il ne s'agit pas ici de maïeutique. L'objectif n'était-il pas simplement de laisser parler ces gens tels qu'ils sont, tels qu'ils ressentent les choses? Une approche plus inquisitoriale n'aurait-elle pas éloigné davantage de la réalité? Je ne suis pas convaincu une seule seconde qu'il s'agisse ici de voyeurisme bobo urbain. Pis, je crois que ceux qui affirment cela le font parce qu'ils ignorent précisément certains aspects de la ruralité. J'ai ressenti un profond respect du documentariste pour ceux qui étaient l'objet de son travail. C'est épuré, le rythme est lent. La contre-plongée entrecoupe à peine ces longs plans fixes, il est vrai. Mais Depardon dénote, avec ces derniers, la tristesse qu'il éprouve à filmer ce monde auquel il se sent appartenir par ses anciens. Sincère compassion. N'avez vous pas vu de la beauté? Dans les regards, dans les illusions perdues, dans l'absence de suite donnée aux idées, dans les atavismes intellectuels? Quant à savoir si ceux qui ont été choisis sont représentatifs de l'ensemble du milieu qui constitue le substrat de l'oeuvre - les paysans de la moyenne montage cévenole - je l'ignore. Qu'importe. Ces gens existent, et même s'ils ne représentaient qu'eux-mêmes, c'est un formidable témoignage d'une époque, d'un milieu, d'un langage. Le temps saura gré à Depardon d'avoir figé ça sur une pellicule. Quid de la prétendue gêne des personnages? Personne n'a l'habitude de voir une caméra plantée devant son nez. La gêne très relative des protagonistes ne suscite pas ma gêne de spectateur. Les silences sont pleins de sens. D'aucuns reprochent à Depardon de montrer des "débiles". De quel droit? Au prétexte de donner une bonne image de l'agriculture, faudrait-il montrer autre chose que la réalité? Une triste, mais respectable réalité. Ces gens sont tous beaux à leur façon.
    officiel76
    officiel76

    46 abonnés 411 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 décembre 2008
    venant d'une famille d'origine paysanne, mais n'ayant pas vu les deux premiers opus, voilà l'état d'esprit dans lequel j'étais pour aller voir ce film...j'y ai trouvé les cas extrèmes, donc pas très révélateurs d'une société qui a beaucoup changé, mais dont les cas exposés sont quand même dignes de la paysannerie des années 50. j'ai trouvé que l'ensemble suintait un pe l'image d'Epinal trouvée au fond du grenier, attendrissante pour les gens nés dans le confort et en ville, mais un peu loin de la réalité d'aujourd'hui...le regard d'un citadin sur le monde agricole...c'est un peu Martine à la ferme, inscrit dans une éternité qui n'est plus, ou presque plus. Un peu trop manichéen pour moi.
    Uchroniqueur
    Uchroniqueur

    155 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 novembre 2020
    Comme toujours, les films de Raymond Depardon sont magnifiques, La vie Moderne, réalisée en 2008, s'inscrit dans la démarche de Depardon, un cinéma de portraits populaires, en sillonnant la France, tout en simplicité, en humanité.
    Raymond Depardon part à la rencontre des français, ceux que nous ne verrons nul part ailleurs sur aucun écran.
    Dans ce troisième volet de la série "Profils Paysans", Depardon revient avec sa caméra 35mm Aaton (merci à l'ingénieur Jean-Pierre Beauviala pour sa conception) dans les fermes de Lozère, Ardèche et Haute-Loire pour revoir les familles de paysans.
    La caméra est ici parfois malaisante, face à des hommes qui ne veulent pas trop en dire, qui n'aiment pas les questions, ne les entendent parfois pas du fait de la surdité de leur âge et ne s'étendent pas sur les réponses.
    Dans la lignée de Farrebique et Biquefarre de Georges Rouquier, un portrait de la France, celle du quotidien, celle d'en bas, celle qu'il ne faut jamais oubliée.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 août 2012
    La vie moderne, dernier volet d’une trilogie consacrée au monde paysan, peut être vue indépendamment des deux autres films et être appréciée par le spectateur même si ce dernier n’a pas de lien personnel ou de centre d’intérêt particulier envers la vie des agriculteurs de la France profonde. Me positionnant dans ces deux cas, j’ai beaucoup aimé ce film, un des plus brillants de l’œuvre de Raymond Depardon, aussi à son aise pour filmer les paysans, les juges, les procureurs, les psychiatres, policiers ou autres journalistes. Le film baigne dans une poignante mélancolie aux allures de requiem (bonne utilisation de celui de Fauré) qui touche l’humanité du spectateur pris plus par une vraie empathie que par un pathos malvenu. Certes, le film est très pessimiste mais l’éclair de sens professionnel chez ces agriculteurs ajouté à un espoir très bien feint rend La vie moderne palpitant. Depardon a vraiment le sens du plan, ce qui donne à sa mise en scène une certaine beauté. Le réalisateur abuse de longs plans fixes mais ils s’avèrent payants et donne une force surnaturelle à tous ces personnages. Depardon a toujours su filmer ses « acteurs » ; il les transcende, leur fait sortir quelque chose d’unique, une humanité supplémentaire. Le déclin de la profession semble inexorable et symboliquement l’agonie de la vache, immobile au milieu de son écurie en est une métaphore puissante. Comme les paysans des Cévennes, elle mourra sur place, dans son cadre de vie. Depardon met aussi très joliment en image les lieux à travers les routes sèches ou enneigées faisant le lien entre les différents plans séquences. A noter l’excellente qualité de la photographie du film où le réalisateur (un ancien photographe) capte au mieux la lumière du paysage. Depardon ne verse jamais dans les détails d’un entomologiste et privilégie l’étude de ses personnages (véritables archétypes du monde paysan). Les paysans du film, dans leur diversité, sont tous généreux, drôles et tendres dans un film où la mort rôde en permanence.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 juin 2010
    Tout commence le long de cette route, un chemin vers un autre monde, celui du passé, un monde d'où la vie disparait années après années. Raymond Depardon, réalisateur entre autre de "Délits flagrants" offre un film coup de poing sous forme de requiem cinématographique sur le monde paysan français. Armé d'une équipe réduite et de son amour pour le monde agricole, Depardon s'enfonce dans une France profonde qui meurt, une France oubliée et raillée et qui témoigne du chemin parcouru par la société. Construit comme un puzzle où chaque témoignage est une pièce apportée à l'édifice du constat édifiant d'une époque sur le point de mourir, ce film est teinté d'une douce et à la fois amer mélancolie accompagnant sur les routes d'un désert d'humanité le spectateur. L'on rit parfois de bon coeur devant la simplicité de ces gens comme avec cette vieille dame qui parle à l'ingénieur du son pendant que la caméra tourne, mais on est surtout bouleversé par ces hommes qui à l'image de leur monde croulent sous le poids de la vie moderne. Ces esprits qui, encore plein de vie se battent contre leur chair pour défendre leur mode de vie, ils n'ont pas peur de mourir mais ils semblent craindre la mort de leur Histoire. Depardon manie ici sa caméra avec une grande pudeur et un grand respect comme il le fait avec le verbe; les témoignages des jeunes, des vieux, des femmes ou encore des hommes n'ont de sens que par le lien qu'ils tissent entre eux, livrant un message que l'excellent montage révèle simplement, la campagne meurt. Le cinéma est compliqué, mais si comme le réalisateur vous vous armez de sincérité et d'altruisme vous capterez l'essence de cet art qu'est la rencontre de l'Autre. Nous revoilà sur cette route, cette fois ci elle se dérobe sous nos pieds, la voix de Depardon est là pour nous rappeler que cet homme au loin est bel et bien en train de disparaitre, du "champ",du film, de nos mémoires et on s'éloigne en ayant pris conscience que notre vie n'a de moderne que le nom.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    205 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mai 2010
    On peut voir "La Vie Moderne" comme un témoignage indispensable sur la fin d'une certaine France, celle des paysans, filmée avec une empathie et une justesse exemplaire par Depardon (envers et contre tout notre meilleur documentariste, toujours juste, se posant toujours les questions pertinentes d'inscription de sa propre présence ou de sa propre perspective dans la réalité). On peut aussi se délecter de la beauté d'un filmage, d'une mise en scène (oui, il y en a ici, et beaucoup plus que dans la plupart des films de consommation standard) qui réussit régulièrement à nous bouleverser avec la beauté simple de paysages filmés à l'Aaton en un scope magnifique qui les "idéalise" littéralement, ou à nous faire rire et pleurer à la fois devant la détresse taiseuse, voire butée de ces "acteurs" d'un monde en voie de disparition devant la "modernité". Les dernières minutes, le départ, la voix off et sa promesse de retour, la silhouette acharnée du berger vieillissant au sommet du col, sont éblouissantes...
    Nelly M.
    Nelly M.

    94 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 décembre 2008
    La désertion des zones rurales est un fait dans notre beau pays, encore plus en territoire accidenté comme les Cévennes : prendre la suite de la ferme parentale devient un sacerdoce et s'imposer quand on vient d'ailleurs, quel cran ! Raymond Depardon, occitan d'origine, invite à l'accompagner dans sa "croisée des chemins". Comme à bord d'une quelconque charrette n'en croisant aucune autre, partons voir où en est "son coin"... Il avait en germe, dans son désir d'évasion adolescent, cette capacité de savoir immortaliser un moment, aurait certainement dépéri recroquevillé sur son lopin... Chemins vicinaux menant à des demeures silencieuses, quelle que soit la saison, à chaque arrêt, suspense... Les paysans très près de leur nature aiment avoir la paix, cette caméra est bien troublante. Ont parfois un fort accent et l'air de vivre sans la civilisation ou presque... Ce qui surprend est leur vocabulaire français précis, et cette lucidité à faire peur, en aucun cas de lourds péquenots ! On assiste à des silences têtus débouchant sur des aveux rageurs... Quelques minutes encore pour briser la glace (chien sur la chaise, café-petits gâteaux pris aux aurores, tête émue qui se retourne, yeux rougis du vétéran détrôné...). Chaque vache ou cheval qui part laisse un vide que moutons et chèvres peinent à combler ... Reste l'énergie de ces femmes, à qui il faudrait bien davantage pour renoncer tout à fait ! Un bilan cévenol pour la postérité dont on sort ébloui tant les images sont soignées, mais désolé, fataliste aussi, vu l'habitant au kilomètre carré... Monsanto qui fait peur, marché du bio en hausse, il est encore permis de compter sur un compromis vivable !
    rayonvert
    rayonvert

    22 abonnés 253 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2008
    Très beau film, a ne manquer sous aucun prétexte. Des plans extraordinaires grâce au superbe cinémascope et dans ces plans des personnes magnifiques qui nous offrent un peu de leur vie. Merci à eux et à Monsieur Depardon.
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 novembre 2008
    C'est la chronique d'un monde qui disparaît, sans qu'on sache trop bien par quoi il sera remplacé. Celui de l'agriculture de montagne, inadapté aux progrès du machinisme agricole et à la rentabilisation de la production. Raymond Depardon nous emmène au bout de petites routes vicinales, de ferme en ferme, à la rencontre de ceux qui y vivent encore. De très vieux, qui aimaient leur terre, leur bétail et leur travail avec passion. De moins jeunes, qui sont là par force pour succéder aux parents. Des jeunes, qui voudraient s'installer, monter une exploitation, mais qui se cassent les dents devant l'impossibilité d'obtenir des aides. Des pièces rapportées, comme cette jeune femme venue du nord avec sa fille de quinze ans (qui, après avoir été tout d'abord réticente devant ce nouveau monde se lance dans une formation d'agriculture pour reprendre le flambeau plus tard). La jeune femme s'est très bien adaptée, elle aussi, mais elle doit subir le mauvais gré des deux irascibles tontons qui partagent l'exploitation avec son nouvel époux: c'est que pour les tontons, la parole des anciens doit toujours être respectée.... Depardon s'attache tout particulièrement à cette famille, tant les deux vieux hommes, l'éleveur de brebis et le producteur de lait ont de personnalité. Tous ces gens là, il faut leur arracher les mots dits avec un rocailleux accent occitan -on est dans les cévennes; mais ils ne mentent jamais, même s'ils usent beaucoup de la litote.... Beauté austère des architectures de ferme, beauté absolue des immenses paysages, attachement des hommes à leur terre et à leurs animaux (tristesse devant la vache qui meurt de mammite, une capricieuse, une désobéissante, raconte son éleveur...) Tout est là, tout est montré, tout est dit.
    Nous tous avons une hérédité paysanne, qu'elle soit en France ou en Afrique. Mais combien s'en souviennent encore? Combien reviennent visiter leurs sources? Peut être, grâce à Depardon, certains le feront -ils, et pour cela, merci....
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 mai 2010
    Bon film. Petit OVNI cinématographique. Raymond Depardon est un grand photographe et il le montre : tous les plans du film, sans exception, sont d'une beauté éblouissante. Ses portraits d'hommes, ses paysages, ses images d'un monde qui disparaît sont magnifiques. Le film aurait d'ailleurs presque mérité d'être muet ou de se contenter de la voix-off, en effet, les dialogues entre Depardon et les paysans sont rarement intéressants. Depardon à beau les connaître depuis parfois 20 ans, il a du mal à leurs faire dire autre chose que 'oui' et 'non'. Alors on peut dire que ce sont les silences ou les non-dits qui sont émouvants, sauf que l'intérêt documentaire est assez limité, et on apprend finalement pas grand chose...
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