Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
0,5
Publiée le 17 novembre 2008
ceux qui ont aimé ce film ne connaissent pas la vie des paysans. Depardon dit dans un interview que tel paysan lui ouvre sa porte au bout de 20ans de négociation sur le pas de porte. Comme je le comprends (le paysan). J'espère qu'il ne regrette pas. Ce monsieur issue de la région, a complètement déconnecté de cette terre et de tout ce qui s'y attache pour en tirer si peu. Comment peut-il passer à côté de gens qu'il prétend connaître depuis si longtemps? Comment s'est-il débrouillé pour ne pas être reçu? Car à aucun moment on sent passer le fil. aucune chaleur, aucune complicité. Ses questions idiotes est à la limite de la décence, en insistant lourdement sur le malaise des ces gens qu'on devine plus riches qu'il n'a pu les présentés.Dommage, car l'initiative est bonne. Il y a eu quelques étincelles, mais le feu n'a pas pris. Je pense que Depardon n'a pas d'amis paysans. Il ne les a jamais compris. Par contre la presse a raison d'encourager l'idée.
je viens tout juste de voir ce documentaire et j en sors un peu déçue, je pensais apprendre plus de la vie dans les fermes en montagne mais les personnages restes muets, génés par les caméras ce qui peut se comprendre mais peut etre aurait on pu choisir au moins une ou deux personnes plus a l aise pour communiquer afin d éviter tout ces longs silences qui n apportent rien au film ni aux spectateurs, il en reste un sentiment de tristesse, de desespoir, de fatalisme, la fin d un monde en quelque sorte...
Raymond Depardon a franchi la ligne. Les deux premiers films, sa caméra était invitée chez les paysans, lui avec, et ce sont les paysans qui faisaient le film. La qualité première de Depardon était de s’effacer. Dans ce film, Depardon fait entrer les paysans dans SON film. La première image avec les paysans suffit : deux mariés en costume devant leur ferme : mise en scène pour le film. Ils ont cherché à lui faire plaisir. Il a cherché à se faire plaisir. Les paysans ont les oreilles couchées. Certains n’osent pas le mordre, comme ferait volontiers ce dernier fils condamné à poursuivre un travail qu’il déteste, et qu'il va harceler longuement jusque sur son siège de tracteur ; il voudrait le mordre, à la manière du chien que lui-même taquine lorsqu’il vient s’asseoir sur la chaise à côté de lui dans la cuisine. On sent presque que Depardon ne veut pas respecter son choix; il aimerait le convaincre d’aimer rester paysan. Résistance passive, douloureuse de manque de mots(les rides asymétriques barrant le front de l’homme, et son mâchouillement continuel, et son sourire contraint, et sa manière de répondre aussitôt la question posée, sans attendre). Les silences. Les longs silences avant les réponses souvent monosyllabiques ou si peu articulées, silences souvent de gêne et non pas de réflexion. Il est difficile sinon impossible de venir filmer des gens en train de mourir. Où est leur dignité, qu’en fait celui qui filme ? Le vieil homme qui, au cours des mois de tournage du film, ne pourra plus sortir ses bêtes et mener sa vie, le vieil homme accuse : laisse-moi mourir en paix. Qui accepterait de voir ainsi filmer sa déchéance inévitable ? Quel sentiment pousse celui qui le filme ? La détresse sans rémission, les moments de la vie où l’on est face à sa solitude profonde, on a le droit d’entrer là? Dans ses deux premiers films, Depardon réussissait le miracle d’équilibre de ne jamais être voyeur. Il échoue ici. Il a franchi le trait, changé de point de vue.
le monde paysan apparait comme un monde de "simplets", de gens qui n'ont rien à dire et empreints de tristesse. Les images de paysages sont belles mais comportent des longueurs et manquent d'animation musicale qui les sublimeraient. Le film est des plus négatifs alors que le monde paysan n'est pas mort ni même en train de mourir... il y a tant de paysans qui ont à dire et qui inspirent la volonté même si ce monde a toujours été dur et le sera encore. Et il existera encore pour le bien de tous et de la nature !
Le film est très bien. j aimerai en discuter plus avec Charlotte qui l a également vu le 21 décembre. tu peux me rejoindre en suivant ce lien http://blowupfilm.dk/blog/kontakt/
Voila je suis voir le film hier soir plein d'entrain ... Et je suis ressortis de la séance bien bien déçu!
Ca commence pourtant bien, avec cette arrivée dans le première ferme et cette petite musique. Et puis après plus rien... ou presque.
En fait, en lisant les critiques, je m'aperçois que c'est finalement un film pour les fans de Depardon et pas vraiment sur le sujet de la disparition des paysans de moyenne montagne. Sinon c'est complètement raté, et ne représente pas du tout la réalité paysanne. Pour autant je ne parle pas de la sincérité de M. Depardon, mais du résultat final ...
Une dernière chose, je suis choqué par l'écart entre les critiques presses/spectateurs et les avis des spectateurs en sortant de la séance (pour ceux qui n'étaient pas sortis pendant la séance). Pour les critiques spectateurs, c'est simple : beaucoup de "spécialistes" depardon et peu de critique, finalement à peine 30 sur la france ...!
Je suis sorti de la séance avec une pointe de déception et ce malgré les ambiances chaleureuses autour du café au lait du matin, le charme de ces fermes isolées. Le documentaire nous plonge dans les Cévennes où les terres pauvre et climat rude éprouvent les hommes. Alors oui, les anciens aux teins burinés ne sont pas aux premiers abords très causant. Depardon s'en accommode et ne cherche pas vraiment à "pousser la porte de l'enclos" pour vraiment se mêler à eux. Connaissant et appréciant ces gens, il y aurait eu moyen de pénétrer davantage la vie de ces cévenoles en les inventant à évoquer leurs souvenirs: quels étaient les produits de la ferme dans leur jeunesse, la cohabitation entre les travaux de la ferme et l'école communale, la chasse, les plats quotidien, l'usage de la châtaigne, leur foi protestante, la guerre, l'arrivée des moyens modernes de production, le départ des jeunes etc. D'expérience, une fois certains sujets lancés, les souvenirs en appellent d'autres et c'est un bonheur d'entendre ces anecdotes de pays, ces tranches de vies.
Malheureusement, selon moi, Depardon se cantonne à questions timides, un peu basiques "Alors combien t'as de bêtes en ce moment ?", "C'est toi qui reprend la ferme, hein ?" C'est clair qu'en retour les réponses ne furent pas plus charnues que les questions "Ben oui, j'ai 30 brebis", "Ah ça... pour sûr".
Ainsi, les rencontres me sont apparues trop courtes, manquant d'échanges. J'aurai également aimé entendre davantage les femmes - au passage je leur tire mon chapeau pour leur ténacité - notamment la plus jeune et son projet d'élevage de chèvre.
Au final, j'ai vu un documentaire qui esquisse les contours de la vie de paysans mais pas plus. De la part d'un grand monsieur comme Raymond Depardon, j'attendais mieux.
La honte, 20 ans pour un film qui ne représente que la vision d'un pargot sur la campagne Depardon est le bobo parfait, évitez au plus vite ce film restez devant votre télé...ou lisez vincenot!!
Ce film documentaire est le témoin d'une vie en milieu rural entremêlée de ses us et coutumes, d'aspirations aux enjeux d'une société en constante évolution et parfois d'une solitude qui pèse face à l'immensité de son environnement. La photographie est pure et parfois brutale. Un film passionnant.