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petithom
10 abonnés
473 critiques
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5,0
Publiée le 29 octobre 2008
Depardon nous livre ici un documentaire totalement exceptionnel et bouleversant.Les personnages qui jalonnent son film sont dignes des meilleures fictions.A voir absolument.
C'est extrêment interessant, surprenant que des personnes aient encore de telles conditions de vies. Documentaire très instructif, voire par moment assez drôle.
Je partais voir ce film avec un préjugé très favorable. Quelle déception ! Le cinéaste pousse constamment les gens qu'ils filment à dire des choses qu'ils n'ont à l'évidence pas envie de révéler. Il y a de longs silences où rien n'est dit et rien n'est montré que des gens que la caméra prend dans des situations de solitude et de tristesse que l'on devine très grandes. Tout cela ferait un reportage photo très émouvant. Au lieu de quoi, on finit avec un film passablement voyeur, qui fait rire les Parisiens et que ne rend nulle justice à un monde en train de disparaître.
Ce documentaire, qui bénéficie d’une image superbe, montre à la fois la solitude quotidienne des agriculteurs dans leur activité, et leur grande dépendance à l’égard des autres – les membres de la famille, la communauté agricole… Comme dans les deux premiers épisodes, Depardon procède par interrogatoires. Redoutable interviewer, le cinéaste a le don d’établir une relation de grande franchise et d’une grande clarté avec les personnes qu’il filme.
On attendait mieux de ce grand monsieur qu'est le photographe Depardon. La rencontre n'aura pas lieu. Dommage, là on ne dépasse pas le niveau d'un film de fin d'études. Le manque de point de vue délibéré inhibe l'intérêt, on s'ennuie en écoutant les propos de ces agriculteurs, on effleure leur vie comme n'importe quel touriste. Nul doute que cet exotisme ravira les bobos qui ne mettent jamais les pieds à la campagne, les autres auront l'impression qu'un grand sujet fut mal-traité.
Regard sur un monde en fin de vie...La mort de ces fermes au fond des Cévennes qui disparaissent avec les dernières générations de paysans. Une série de portraits en plan fixe, où des gens de peu de mots semblent écrasés par la caméra. Depardon nous propose un regard sans espoir, sans projection positive possible. On ressort avec une impression de malaise et de confusion...
Raymond Depardon nous introduit lentement dans la sphère privée de paysans des Cévennes, rude pays aux reliefs difficile pour l'agriculture. Avec respect, le cinéaste-photographe laisse s'exprimer plusieurs générations de paysans, à la fois fermés et chaleureux. Plutôt que de traquer le sensationnel, Raymond Depardon prend son temps, au fil des mois et des saisons, et nous livre de touchants portraits de femmes et d'hommes humbles au métier encore méconnu. Un très bel hommage, à la fois mélancolique et plein d'espoir.
C'est l'histoire d'un nouveau gâchis ; beau thème : la campagne qui se meurt, beaux personnages, paysages attachants...et au bout du compte, un raté MAGISTRAL. Il ne suffit pas d'avoir un passé de photographe pour savoir faire un film. Mais où est l'âme du photographe , où est l'humanité de "l'interviewer" ?
Travelling figé depuis le 4x4, ou travelling du pare-brise, qui donne un regard plat, sans anticipation : d'une neutralité inhumaine qui annonce la suite. Plans de coupe besogneux et répétitifs. Plans fixes, jusqu'à la nausée, mortifères,finissant par éteindre les personnages ou les faire apparaître comme spectateurs d'une déchéance que leur infuse l'oeil froid de l'objectif.Cadrages hauts insupportables, rendant accessoire le visage des personnages. Mais où sont les gens dans tout cela ? jouets gênés et abimés (vers l'abîme...) d'un photographe qui se commet dans ce qu'il ne sait pas faire. Et la musique !!! une élégie de Fauré sans aucun rapport avec les gens et les paysages : qu'allait donc faire ce pauvre Gabriel dans pareille galère ?
Voilà comment l'on fait d'un photographe un piètre documentariste. Il faut aimer les gens pour les filmer correctement, s'investir dans l'objectif qui peut donner la vie ou la retirer. Mais Depardon ne nous montre ici que des photographies inanimées. Il est des photos vivantes, il est des films mortels et mortifères : celui-ci en est un. Le moindre cinéaste amateur, d'un peu d'expérience et d'un peu d'humanité, n'aurait pas ainsi massacré de pauvres gens qui n'en demandaient pas tant.
Une très belle galerie de personnages plus qu'authentiques qui font partie d'un monde rural hélas en voie de disparition faute de jeunes qui prennent la succession. C'est devenu un métier trop difficile dans ces paysages vallonnés ou montagneux qui ne facilitent pas le quotidien, peu rémunérateur qui ne permet pas à une famille de vivre décemment. C'est filmé de manière très sobre,composé de nombreux silences que tente de combler Raymond Depardon avec ses questions parfois sans réponse, à la fois émouvant,drôle mais sans moquerie,et quelque part un peu triste si l'on réfléchit à l'évolution malheureusement incontournable de notre société.On peut en effet regretter que bientôt ce film constituera un documentaire ethnologique.
Un film documentaire sur des agriculteurs montagnards. C'est très bien fait. C'est drôle, triste et pathètique mais le film nous montre surtout des gens passionnés pas leur travail. Ce travail exposé directement au condition économique actuelle et tenté de disparaitre dans la prochaine génération.
Je trouve que cette mouvance de documentaire qui non seulement ne nous apprend rien mais ridiculise les gens en en faisant de simples "sujets folkloriques" n'a aucun intérêt, malgré ce qu'on nous essaye de nous faire croire...
Pensez-vous vraiment que les paysans de montagne soient des débiles attardés ? C'est ce qu'essaye de nous prouver ce film avec lequel si on connaît un peu la campagne la montagne on ne peut pas être d'accord : une folklorisation complète des personnages, des cadres bien choisis qui omettent la réalité du terrain en ne montrant qu'un aspect poétisé des paysages... franchement monsieur Depardon n'y a t-il pas une malhonnêteté intellectuelle dans tout ça ?? A éviter en tout cas !!
Une étoile de plus dans le firmament du cinéma vécu...Et quels regrets avons nous eu de savoir que bien des habitants des villes, ayant manifestement oublié leurs origines, ne comprendraient pas ce qui leur est dit. Mais qu'ils ne comprennent pas le message n' enlève rien au message mais révèle seulemetn leur incompréhesion. En effet, qui peut, aujourd'hui, affirmer avec certitude que le monde montré par Depardon est en train de disparaître? qui peut affirmar que la nature n'aura pas toujours le dessus sur l'artifice? Qui pourrait regretter qu'ilexiste encore sur cette terre, près de chez nous, ces témoins insécables de l' âme chevillée au corps? Et ces regards qui nous regardent ne nous montrent-ils pas ce que la "civilisation urbaine" a fait de nous. Des gens qui ne voient plus, ne sentent plus, n'entendent plus et qui devraient , en ayant vu de film, partir pour leurs prochaines vacances pour une des nombreuses campagnes françaises où on n'a toujours point besoin de "chefs", où on vit "passsionément" l' élevage des bêtes, où on ne trouve pas la terre "sale" et o?u le crottin ou la bouse ne entemet pas mauvais. Les croit-on pauvres ces paysans "en voie de disparition". Gardons-nous de fermer les yeux, les oreilles et les coeurs mais soutenons les autant que nous le pouvons pour quîls puissent, eux, continuer à nous dire que nous appartenons é la même humanité qu'eux, même avec les yeux rouges et un "accent". Et de temps en temps, allons voir ce que font des pays voisins pour leur agriculture de montagne...