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Un visiteur
5,0
Publiée le 5 novembre 2008
Avec intelligence et un grand art Depardon nous plonge au cœur de ces hameaux où la vie paysanne s'éteint petit à petit , une grand détresse filmée avec retenue surgit de ces visages aux silences profonds .
Une lente "descente" dans un Monde secret et presque silencieux, celui de quelques paysans isolés, jeunes ou vieux et qui vivent courageusement... Ce film documentaire fascine dès les premières secondes, par un "plan-séquence" très long, qu'aucun "directeur des programmes" ne pourrait supporter dans le petit monde fermé de la télévision... Et il y en a d'autres, aussi surprenants, parfois stupéfiants et comiques. Le "politiquement correct" vole en éclats, on s'apaise, on écoute la lenteur, elle se déploie enfin; libérée de l'hystérie consensuelle. Monsieur Depardon impose son talent, sans concession ni arrogance: c'est un film de création et le film d'un grand portraitiste. On ressort de là sur la pointe des pieds, ému et inquiet. PhilD.
Rien à redire du côté des images, elles sont superbes. Les entretiens sont parfois drôles, parfois touchants. Mais il se dégage de ce docu une telle tristesse qu’on en ressort tout morose. Frustré aussi. J’aurais bien voulu en savoir plus sur ce vieux paysan aux cheveux longs, hélas tellement laconique. S’il s’agit bien d’un témoignage sur la réalité de la campagne française en 2008, je ne saurais me prononcer sur son objectivité. Je ne sais pas ce qu’a réellement voulu exprimer Raymond Depardon avec ce film ? Voulait-il décourager les citadins de s’installer à la campagne ? Si c’est le cas, c’est réussi…
Film très émouvant. Raymond Depardon a fimlé avec infiniment de respect, d'humanité et de tendresse ses paysans cévenols, témoins d'un temps appelé à disparaître.
Quand on a connu un tant soit peu, grâce à ses origines familiales, ces paysans, avares de paroles, symboles de toute une civilisation, on est extrêment ému. Les amateurs du genre pourront voir les films de Georges Rouquier : Farrebique et Biquefarre. A voir absolument !
Ce documentaire, qui bénéficie d’une image superbe, montre à la fois la solitude quotidienne des agriculteurs dans leur activité, et leur grande dépendance à l’égard des autres – les membres de la famille, la communauté agricole… Comme dans les deux premiers épisodes, Depardon procède par interrogatoires. Redoutable interviewer, le cinéaste a le don d’établir une relation de grande franchise et d’une grande clarté avec les personnes qu’il filme.
Un film qui ne ressemble à rien d'autre... Vous avez des racines paysannes ? Allez voir "La vie Moderne", vous y retrouverez un monde que vous connaissez bien, avec ses pudeurs, ses rudesses , ses silences, filmé avec délicatesse par Raymond Depardon. Vous n'avez aucune connaissance du monde rural ? allez aussi voir la Vie Moderne, vous y serez peut-être plus dépaysé qu'au milieu de la jungle amazonienne dont vous avez déjà vu tellement d'images! Et peut être y trouverez-vous matière à réflexion... Une petite critique cependant: le parti pris d'insister sur l'isolement, en en montrant jamais d'échanges directs avec "le reste du monde" : les voisins, la famille, les commerçants, le facteur, le vétérinaire, le maquignon, le médecin sont évoqués, mais n'apparaissent jamais à l'écran.
Beaucoup de sensibilité, de pudeur de discrétion pour filmer ces visages secs et reflets de vies difficiles. La communication n'est pas dans leur quotidien mais les témoignages de ces cévenols et sud auvergnats sont vrais et parfois émouvants Beaucoup de confiance de leur part envers le réalisateur pour se faire filmer Pas de cinéma paillettes, pas d'effets spéciaux : du talent à l'état pur
Très très déçu du film, les problèmes concernant l'agriculture ne sont abordés que très brièvement, on apprend plutôt que Monique la femme de Untel se porte mieux. Les mêmes questions sont posées deux fois aux même interlocuteurs à deux minutes d'intervalle. Mais même en n'abordant que la vie privée de ces agriculteurs, ça aurait pu être plus touchant. Heureusement, quelques très beaux plans viennent sauver ce film du naufrage complet.
Les portraits ne se valent pas tous mais valent tous le coup. Pour ceux qui auraient peur de s'endormir, aucune chance tant vous aurez l'impression d'être à la même (é)table que les différents protagonistes, tous plus beaux les uns que les autres, et dans des styles inimitables et si riches en couleurs qu'ils n'auraient pas pu être le fruit d'une quelconque imagination.
Un peu décu par ce documentaire dans le sens où je ne m'attendais pas à une succession d'interview mais plus à une immersion dans la vie de ces personnages. Ceci dit, l'oeil voyeur qu'est le mien s'est tout de même délecté de ces portraits rurau sans méchanceté aucune mais plutôt avec attendrissement. J'ai donc passé un bon moment
La vie moderne est un documentaire sobre et dépouillé sur la vie des paysans, où les silences et les regards occupent tout l'écran et comptent plus que les mots. La caméra de Depardon, en captant des instants parfois très drôles et tendres de leur vie quotidienne, est attentive sans être démonstrative et va à l'essentiel.
Raymond Depardon a suivi pendant dix ans des paysans de moyenne montagne. Il nous fait entrer dans leurs fermes avec un naturel extraordinaire. Ce film nous parle, avec une grande sérénité, de nos racines et du devenir des gens de la terre.
Si j’ai été voir ce film en premier dans les sorties de ce mercredi, pour vous il n’en sera rien d’étonnant étant donné les éloges que j’ai faites sur le personnage et les productions de Raymond Depardon sur différents articles de ce site. Et là rien ne change, le cinéaste est encore une fois dans cette constance de haut niveau, sa présence dans le film est plus légère que d’habitude, plus émouvante, plus pudique. Une façon de nous montrer que pour cette clôture il avait vraiment un compte à solder. Pour le reste exceptionnel pourrait suffire et cela serait évidemment trop peu tellement l’ensemble est plus que ça.
Cette tendresse, cette pudeur, cette simplicité, cette profondeur… sont autant de moments d’intense émotion. Une façon de nous remettre dans le droit chemin et de nous remettre dans la bulle de la vraie vie. Oui celle là, celle débarrassée de toutes ces couches inutiles et superficielles. Ces rajouts qui nous servent de protections mais qui nous empêchent souvent de ressentir les choses aux plus proches du firmament. Et c’est ça la classe Depardon, cette tendresse naturelle et simple, sans aucun voyeurisme n’est là que pour nous faire ressentir, nous toucher au cœur et rien d’autre. Cette mixité qu’il nous montre au sein d’un même univers est aussi un morceau de la réussite du film, du jeune couple encore pleins de rêves au couple en fin de vie, la palette est large et pourtant l’émotion est la même. Du grandiose en simple continuité. Et quelle modernité. Car derrière tous ça, des vraies questions sociales se posent pour ce milieu. Quid de la transmission, quid de la survie…
Et le plus surprenant ce sont que les défauts de ce film sont au final plutôt des qualités. Ces mél
À la rencontre de la France "d'en bas", ce documentaire montre qu'encore une fois une partie de notre patrimoine s'éteint à petit feu. Dommage que l'on nous montre pas plus les causes de cette extinction ainsi que la difficulté non seulement du métier mais aussi de l'isolement de ces contrés. Je ne peux pas dire que ce documentaire soit mauvais, cette il respecte le vie de ces gens mais il est un peu ennuyant....
Je suis sorti de ce film avec un sentiment de malaise, agacé par le voyeurisme du réalisateur, qui s'est efforcé tout au long du documentaire à vouloir à tout prix percer l'intimité des gens, sans trop se soucier de leur dignité. Très surfait, mais les critiques parisiens ont adoré, alors...