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Estonius
3 474 abonnés
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5,0
Publiée le 12 mai 2014
Avec le temps le film est presque devenu un documentaire sur le grand banditisme de ces années-là, la première partie est à cet égard très curieuse où toute éclipse est gommée : on se met en pyjama, on se lave les dents, on mange du pâté étalé sur des biscottes et tout ça en prenant bien son temps, afin de contraster avec le déchaînement de violence de la dernière partie. La distribution est dominée de très loin par Jean Gabin, impérial (ce n'est pourtant pas son meilleur rôle, mais quel talent), Lino Ventura dont c'était le premier film est assez transparent. On notera la présence de Jeanne Moreau dans un petit rôle, parmi d'autres jolies femmes dont Dora Doll mais aussi l'époustouflante inconnue Marilyn Buferd jouant le rôle de Betty; la maîtresse entretenue par Gabin. Un film policier sans flic, un film sur l'amitié, un film sans fautes.
film noir avec GABIN toujours dans le même rôle, celui d'un gangster, beau parleur et qui en impose; Max a fait le coup de l'année des lingots d'or avant de prendre sa retraite, mais cela ne va pas se dérouler comme prévu . on y voit PIGALLE dans les années 50 j'ai trouvé ce film plutôt lent
Film majeur dans l'Histoire du "polar à la Française", puisqu'il est l'un des tous premiers du genre, face aux innombrables polars U.S qui pullulaient dans les salles obscures de l'époque. Avouons le tout de suite, Touchez pas au grisbi (1954) ne bénéficie pas d'un scénario révolutionnaire, il est même plutôt simpliste tant dans le fond que dans la forme. Max & Riton viennent de réussir leur plus beau coup, dérober 50 millions de francs en lingots d'or. Mais la nouvelle va s'ébruiter et Angelo, un trafiquant, décide de s'emparer du magot en kidnappant Riton (et espére un échange, lingots contre Riton). Histoire conventionnelle et conflit entre générations, d'un côté, les vieux roublards (Max & Riton) et d'un autre la relève (Angelo). Niveau distribution, on est plutôt gâté avec Jean Gabin, René Dary et dans son tout premier rôle au cinéma, Angelo Borrini (aka Lino Ventura), ancien lutteur reconverti en tant qu'acteur et qui obtient ici un rôle d'une grande importance face à l'un des monstres sacrés du cinéma Français. Dix ans avant le célèbre Les Tontons flingueurs (1963), Ventura confirme ici, la trentaine pimpante, qu'il a un fort potentiel en tant qu'acteur. Le polar de Jacques Becker est certes, passionnant, mais l'ensemble reste bien trop classique pour justifier les lettres de noblesse que bon nombre de personnes lui ont attribués.
Sans aucun doute un des plus beaux films policiers du cinéma français et un des derniers Gabin dans lequel il reste admirable de bout en bout, superbement dirigé par le réalisateur. Gabin à 50 ans, il bouge encore très bien et son pouvoir de séduction est intact. Ce film est incontournable pour ses admirateurs quelque soient leurs âges. L’action du film est en continue sur moins de 2 jours entiers ce qui n’empêche nullement de s’intéresser à tous les personnages, tous très bien décrits. Le classicisme sobre de ce chef d’œuvre saute aux yeux, l’utilisation du cinéma pour raconter le roman est un régal visuel : aucun effet spécial, de la maitrise, du raffinement, de la rigueur et constamment de la beauté autant dans les décors que dans les costumes. Sur le fond Becker n’attenue pas la misogynie de l’époque en France, il en rajoute même en donnant à Jeanne Moreau une tête de circonstance qui a du bien l’amuser. Seule l’étonnante séquence de la série de baffes rétablit avec humour ce déséquilibre.
Cette adaptation du roman d'Albert Simonin de la part de Jacques Becker est une excellente surprise. Il s'agit d'un polar à la française possédant de savoureux dialogues, une histoire prenante et captivante du début à la fin et d'une interprétation génial de l'ensemble du casting. Jean Gabin est absolument parfait dans le rôle de Max le menteur et possède ici un de ces meilleurs rôles sur grand écran. A ses côtés, nous retrouvons une pleiade de comédiens talentueux dont un certain LinoVentura qui fait preuve d'un charisme assez impressionnant pour son premier rôle au cinéma, à travers le personnage d'Angelo . " Touchez pas au Grisbi " fait donc clairement partie de ses longs métrages français qu'il faut découvrir d'urgence, d'autant que le tout est accompagnée par une musique culte de Jean Wiener et d'une photographie en noir et blanc de Pierre Montazel qui n'a pas prit la moindre ride.
« Oh bah... C'est sympa chez toi, Max. - Ouais, c'est un petit appart que je me suis payé... - Ah bah c'est bien hein... - Oh tu sais mon p'tit Riton, j'y viens pas souvent ici... - Je crois que je le préfère à ton autre appart. » Max prend la peine d'allumer toutes les pièces. Il sort des couverts. Il sort de la terrine. Il sort de la biscotte. « Tiens sinon mon p'tit Riton j'ai vu Josy avec Angelo. - Ah ? - Ah oui et puis ça se palochait bien. - Ah... Ah bah c'est ballot... - Bon et puis sinon Angelo il cherche à nous la faire à l'envers sur le grisbi. - Ah ? Bon on le dessoude alors. - Ah bah non on le laisse tranquille. - Bah pourquoi ? - Ah bah parce que sinon le film il est fini en dix minutes ! On n'a rien à raconter ! Y'a juste Angelo qui cherche à nous prendre notre grisbi avant qu'on l'écoule (...et à palucher Josy accessoirement). C'est tout. Alors il faut qu'on dilue hein. Et sec ! - Ah c'est pour ça qu'on passe des plombes dans les restaurants, dans les cabarets et au téléphone sans qu'il ne se passe jamais rien ? - Bah oui. Et là d'ailleurs je vais passer cinq minutes à te sortir des draps, un pyjama et une brosse à dents. - Attends... On va pas me filmer en train de me brosser les dents ? - Ah bah si... Il faut diluer mon petit Riton. Il faut diluer... - Mais alors du coup, on va faire quoi pour les jours à venir ? - Orf... Rien d'extraordinaire. On ira discuter à droite et à gauche. On ira gifler et tripoter des jolies filles qui n'aiment que ça. On passera beaucoup - mais vraiment beaucoup ! - de coups de fil. Mais surtout on décomposera bien tout. Faudra prendre notre temps. Et on se s'énervera pas hein ! On fera les choses trèèès lentement, même quand il s'agira d'asticoter des gens !... Et puis je t'ai dit qu'on passera beaucoup de coups de fil ? - Oui oui, tu l'as déjà dit... Mais dis-moi Max, ça bouge un peu ton histoire à un moment ? - Oh seulement un peu à la fin. On fera sauter deux bagnoles... On lâchera une ou deux salves de sulfateuse... Mais t'inquiète pas : c'est du cinéma de papy hein. On fera ça tout mollo, avec même des petites transparences assez fadasses... - La vache Max, ça a l'air chiant comme la mort ton programme, non ? - Mais non ! Comment ça pourrait être chiant ? Regarde-moi : je suis interprêté par Jean Gabin. Toi tu l'es par René Dary. Et puis y'a Lino Ventura, Jeanne Moreau et plein d'autres jolies nanas bien sapées... Et je t'ai déjà dit qu'on les pelotait et qu'on les giflait régulièrement ? - Ah ça oui ! - Avoue que c'est vendeur... - Oui oui j'en conviens. C'est justement tout le charme de notre époque... - Voilà ! C'est ça... Le charme de notre époque. C'est l'argument qui me manquait. »
Oh ça oui c'est indéniable... Ce film, c'est vraiment le charme d'une autre époque.
"Touchez pas au Grisbi"(1953)est une institution du film de gangsters à la française.Il relança la carrière après-guerre de Jean Gabin,et contribue à donner une image plus sympathique des bandits,bien qu'il s'attache aussi à une forme de sobriété dans leurs actes.Jacques Becker(père de Jean)n'a pas peur de laisser traîner son intrigue,pour laisser se développer les rapports entre les personnages.En truand vieillissant,désillusionné et loyal,Gabin y est formidable,et confirmait sa stature d'acteur proche du peuple.Les débuts de Lino Ventura,ex-catcheur,étaient fulgurants,avec une présence physique presque animale.Jeanne Moreau fait aussi partie de la distribution en fille de joie.Le Grisbi en question,ce sont les 50 lingots d'or dérobés par Gabin et sa bande à orly,.Ce qui suscite les jalousies,et précipite la confrontation entre 2 races de gangsters:ceux qui ont une parole et ceux qui tirent.Les scènes de poursuite automobile sont plutôt bien filmées pour l'époque,mais Becker abuse des séquences en studio où il ne se passe pas grand chose.Un grand classique,cependant, enveloppé dans un noir et blanc distancié.
Toucher aux intouchables c'est risqué. Et pourtant ... Mettre une seule étoile à Gabin, Ventura, Audiard et Jacques Becker, il faut être fou. Et pourtant... Tout simplement parce qu'avec ces immenses noms du cinéma Français, on s'attend à une oeuvre magistrale. C'est poussif, d'une lenteur ennuyeuse. Gabin fait du Gabin en serrant les mâchoires pour contenir la violence qui est en lui. Ventura est effacé et les dialogues d'Audiard sont argotiques certes mais ils ne sont pas percutants. La réalisation est assez convenue. Bref ce n'est pas le meilleur film de ces sommités du 7ème art.
Touchez pas au Grisbi est peut être plus connut en tant que réplique d'Audiard pour les tontons flingueurs que pour un film à part entière. Ne vous y trompez pas les dialogues ici ne sont pas signés Audiard,malheureusement ceux ci n'ont rien de percutant et dates carrément d'une autre époque. Tout comme date la mise en scène de Beker,dans laquelle il ne se passe pas grand chose,les scènes de danses au cabaret sont sans intérêt et sont interminables. Alors oui c'est le film qui révéla Lino Ventura qui a déjà une véritable présence cinématographique. Hormis ça pas grand chose à retenir de ce film poussiéreux.
« Touchez pas au grisbi » a une «importance» un peu particulière, et ce, pour deux raisons: la première, c’est que ce film a permis a Jean Gabin de conquérir de nouveau les sommets du box office. Lui qui depuis son retour de la guerre, continuait de jouer dans des films à succès, mais qui peinait quand même à trouver sa place dans ce cinéma d'après-guerre. La deuxième c’est que ce film a lancé la carrière d’un certain Lino Ventura. Et oui, si ce film n’avait pas vu le jour, Lino serait resté un anonyme parmi la foule. Ce parait impossible à concevoir aujourd’hui étant donnée sa notoriété. Bref. Voici un polar auquel le titre colle parfaitement. Il s’agit ici de conserver un grisbi en lingots d’or. Deux mecs, deux gangsters, des vrais s’affrontent pour se l’approprier: Monsieur Max (Gabin) et Angelo (Ventura). Mais il ne faut pas se leurrer, « Touchez pas au grisbi » a beau être un classique, un film culte, il ne s’agit que d’un polar ordinaire dont le principal intérêt réside dans la confrontation entre les deux monstres sacrés que sont Gabin et Ventura. Tout le reste, c’est du classique. La mise en scène (bien qu’elle soit signée Jacques Becker) est très lancinante, le rythme, itou et les dialogues manquent sérieusement d’envergure (là on aurait eu besoin d’Audiard). Aujourd’hui, la seule raison qui pousse à regarder ce film, c’est la confrontation entre ses deux acteurs principaux.
Toute l’âme du cinéma des années 50 est concentrée dans ce film noir. En plus de nous faire découvrir l’argot des gangsters d’après guerre, ce thriller nous propulse une intrigue parfaitement ficelé et dont l’humanité des personnages, pourtant patibulaires, est très bien mis en lumière à travers leurs relations et leurs dialogues que l’on croirait signés de la plume d’Audiard. Le rôle de Max semble avoir été écrit pour Jean Gabin tant il lui colle à la peau. L’autre atout du film est d’avoir permis de révélé un nouveau talent, Lino Ventura dans son premier rôle.
Un bon petit polar. Jean Gabin tire le film vers le haut avec sa classe. Lino Ventura fait sa première apparition, elle est assez transparente. Le scénario est pas mal, il aurait toutefois mérité d'être approfondi. Les dialogues sont bien plats, ils m'ont déçu.
Je me réjouissais de revoir ce polar en noir & blanc truffé d'argot. Mais j'ai trouvé que ce film pêche par son manque de rythme. On met quasi une heure avant que cela ne "bouge". L'intrigue est pauvrissime. On voit trop bien par certains plans bien lourdement insistants que le film est fait pour ses protagonistes. Non vraiment, par rapport à "Le Deuxième souffle" (malgré une invraisemblance), Touchez pas ne tient plus la route !
Un grand classique du polar. La mise en scène de Jacques Becker est très noir et donne à ce film une dimension toute particulière. L'ensemble est très classique mais reste magistrale de bout en bout, avec quelques scènes extrêmement réussies. De plus, la fatalité de certains personnages fait froid dans le dos. Un Gabin classique mais efficace niveau interprétation, également entouré de Jeanne Moreau et Lino Ventura. Bien.