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Pierre Augustin
23 abonnés
201 critiques
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4,5
Publiée le 12 avril 2021
Vu en 2021 pour la 1ère fois, c'est assez excellent de voir de vieux films comme ça en noir et blanc avec une façon de vivre et des habitudes qu'on ne connaît plus. Gabin et Ventura fidèles à eux-même comme d'habitude, assez incroyable de les voir si jeunes! Scénario classique, 1ère partie assez lente pour finir en apothéose, par contre assez compliqué de comprendre les dialogues entre l'argot désué et la prononciation.
le film qui a ressuscité gabin même si il a fait de très bon film en 45 et 53 mais jacques beker a permis a gabin de retrouvé le firmament d'avant guerre avec touchez pas au grisby
Un vrai polar à la française avec des vrais jules comme Gabin et Ventura. Et des pin-ups et des bourgeoises. Bien sûr, ça tire dans tous les coins mais avec la dose indispensable d'une belle histoire d'amitié. À noter que, pour une fois, Lino n'a pas le beau rôle.
Du polar français à l'ancienne qui n'a pas vieilli tant il semble représenter une période du banditisme parisien presque rentrée dans l'inconscient collectif. Jean Gabin et Lino Ventura roulent des mécaniques comme ça n'est pas permis avec des dialogues qui reflètent l'idée de ce que l'on se fait du parler de la rue de l'époque. Le film a une vision très pessimiste de ses personnages et de leur destinée. En effet aucun ne donne l'impression de pouvoir atteindre ses buts à long terme, justement par appât de l'argent facile et des raccourcis. Du coup on se demande vraiment comment tout cela va finir, le gangster à moitié dandy et moitié gorille joué par Gabin ne paraît pas immunisé contre la scoumoune. Un film du passé sur une époque révolue mais dans laquelle on se plonge avec plaisir.
Ah, la bonne époque, celle où le cinéma français parvenait à trouver son langage propre sur un genre qui semblait la chasse gardée américaine. Touchez Pas au Grisbi a fait date, en contribuant d'une part au regain de la carrière de Gabin (lequel, impeccable en vieux truand bourru, trouvera là son futur leitmotiv), en introduisant une nouvelle garde prometteuse avec Lino Ventura, et en adoptant un ton et une atmosphère régulièrement repris dans les années suivantes. Le film noir à la française commençait ainsi sous les meilleurs auspices, en dépit de quelques petites maladresses dans le rythme, mais le style, lui, était déjà ciselé.
Toute la mythologie des gangsters des années cinquante en un seul film. Loi du milieu, amitiés viriles, sexisme caricatural, rien ne manque. Evidemment, ça n'a pas grand chose à voir avec la réalité sordide de la pègre, dont pas mal d'éléments avaient fait leurs classes et leur beurre en collaborant avec la Gestapo. La scène d'interrogatoire dans une cave est à ce propos singulièrement soft. Gabin fait du Gabin avec une relative sobriété. Paul Frankeur est à son habitude excellent et Ventura fait une apparition massive très remarquée. Jeanne Moreau et Dora Doll ne sont pas trop gâtées mais sont impeccables dans leurs rôles - limités - de souris à truands. En revanche, les autres comédiens manquent de présence. Le scénario est très conventionnel mais l'image est belle et les dialogues en argot d'époque de Simonin restent savoureux. Touchez pas au grisbi, bien que ringardisé par les films noirs américains qui tiennent beaucoup mieux la rampe soixante ans plus tard, reste un document sur l'idéologie propagée par les truands reconvertis comme Simonin, Bastianni ou Giovanni. Et quel plaisir de revoir ces comédiens qui ont marqué le cinéma.
Un classique du film noir français aussi bien que les américains!! Jean Gabin est notre Humphrey Bogart National! 1er Role de Lino Ventura au cinéma qui excelle en sale gangster véreux sous les traits "d'Angelo"...Jean Gabin en "Monsieur Max" est excellent..La jeune Jeanne Moreau en danseuse de cabaret exquise...Le film est très attrayant bien qu'il a plus de 65 ans....A noter le rôle d'une des maîtresses du "Nantais" en un second rôle réussi la belle et ravissante américaine Marilyn Buferd
Le film de Jacques Becker se distingue des films noirs français de l'époque par son refus d'une certaine esbroufe et des clichés sur le milieu des truands. Les portraits des personnages sont brefs mais les quelques indices qui éclairent le caractère de chacun nous les font paraître pour vrais. Au long de cette histoire dans le milieu de la pègre, où le truand Max (Gabin) est menacé de se faire dépouiller de son dernier larcin par le gangster plus malhonnête et moins scrupuleux Angelo (Ventura), sa rigueur et son observation juste des moeurs des truands - qu'on devine dès les premières scènes du film dans un night-club parisien- détournent Becker de l'artifice dramatique et de l'action rocambolesque. La simplicité et la sincérité exigées par Becker se retrouvent dans le statut des personnages qui ne sont, pour les "bons", ni d'invulnérables héros ou modèles, ni, pour les "méchants", des brutes épaisses. La justesse du ton et des dialogues (en dépit de la désuétude, charmante, de l'argot de Paname) constitue la singularité de cette néanmoins classique histoire de mauvais garçons. Jean Gabin, sobre et humain, n'en était pas encore à ses monolithiques compositions de truand patriarche.
un très bon film très bien écrit et magnifiquement interprèter à l'époque les film était tellement bien écrit et m'était en valeur les acteur . En plus avec des acteur comme gabin qui en impose c'est forcément plus facile de faire un bon film . Un film qui réuni des grand acteur de leur génération Gabin et Ventura que tous le monde attendais enfin ! un bon film très rythmé et une scène de claque culte !
Sans aucun doute l'un des meilleurs films policiers français. Un gangster veut se ranger des affaires après un gros coup mais par amitié et loyauté il perd tout, le grisbi et son pote, après l'avoir libéré. Une fin digne d'une scoumoune ; d'ailleurs quelle fin, avec son lot de mélancolie. Le scénario simple mais efficace et un casting solide avec un Gabin plus que jamais patron du cinéma français avec ce retour dans un NB de toute beauté.
Touchez pas au grisbi apparaît aujourd'hui comme étant la pierre fondatrice du film policier français moderne, la quintessence du polar hexagonal. Un renouveau du genre qui inspirera entre autre les Melville, Grangier, Verneuil et compagnie. Jacques Becker en collaboration avec le grand Albert Simonin (auteur du roman et ici dialoguiste et co-scénariste) crééent des personnages crédibles, truands impitoyables mais pittoresques plongés dans le "milieu" de la pègre parisienne. Becker en fait par ailleurs une description minutieuse et jamais vue auparavant dans le cinéma hexagonal. Touchez pas au grisbi c'est aussi l'histoire d'une profonde amitié, une histoire de trahison et de ses ravages, un film sur le temps qui passe, une lutte entre les anciens qui cherchent à raccrocher mais qui se font toujours rattrapés par leur passé et la nouvelle génération encore plus gourmande qu'ils ne l'étaient. Becker souhaite que les personnages soient montrés dans leurs fragilités pour les rendre crédibles aux yeux des spectateurs. Il privilégie les petits détails du quotidien en montrant les truands chez eux, se brossant les dents et même en pijama. Ainsi, le film et les personnages (abordés avant tout comme des gens normaux) de Becker ne tombent jamais dans les stéréotypes. Les dialogues de Simonin sont succulents et surtout merveilleusement servis par la brillante distribution, Jean Gabin et René Dary en tête. Gabin qui retrouvait enfin le succès auprès du public et le rang qu'il occupait avant guerre dans le cinéma français entame avec Touchez pas au grisbi une nouvelle carrière florissante. Il pose également les bases de son rôle de vieux patriarche autoritaire qui deviendra récurrent et faisant de lui le "Parrain" du cinéma français. Le thème musical signé Jean Wiener est resté gravé dans toutes les mémoires. La photo noir et blanc de Pierre Montazel est sublime et parvient même à rendre les yeux de Jean Gabin lumineux. Ce film demeure aujourd'hui LA référence du genre.
Un classique du film policier de l'époque, Touchez pas au grisbi nous emmène dans le milieu Parisien du début des années 50 : une histoire simple, une réalisation efficace et parlante, puis une excellente interprétation voilà le secret de cette réussite de Jean Becker. C'est toujours un plaisir de se plonger dans cette atmosphère spéciale, clandestine du Paris d'après-guerre cette fois montrée sous un jour nouveau et à travers l'amitié sincère et forte entre Gabin et Dary, l'usage du Noir et Blanc apporte d'ailleurs encore plus de crédibilité au tout, la musique colle tout à fait à la réalisation et aux manœuvres de Becker. Le face à face Gabin-Ventura, une nouvelle fois réunis ravira les fans et nous tiendra en haleine jusqu'au bout. Un très bon moment de cinéma !