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titusdu59
75 abonnés
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3,0
Publiée le 12 avril 2011
Comme la plupart des polars français de l'époque, "Touchez pas au grisbi" est un film extrêmement bavard. Tant et si bien qu'on s'ennuie vite. Le scénario manque terriblement de ressources pour remédier à ce problème, et les 70 premières minutes passent lentement, très lentement... Alors, Gabin a beau éclabousser de toute sa classe tout ce petit monde, la mise en scène de Becker a beau être d'un classicisme remarquable, on trouve quand même l'ensemble extrêmement poussif. Mais fort heureusement, les trente minutes de conclusion rehaussent de fort belle manière sa qualité générale. Becker nous offre ainsi de fort jolies scènes d'action, pour ne pas dire époustouflantes (on n'est qu'en 1955!), de même qu'une conclusion très forte, bien loin des traditionnels happy-endings des films noirs hollywoodiens de la même époque. On ne peut donc que regretter une entame trop longue, qui si elle avait été (fut-ce possible?) mieux gérée, aurait dans doute pu faire de ce "Touchez pas au grisbi" (Lion d'or à la Mostra de Venise) un très grand film. À noter également la petite apparition de Lino Ventura dans un second rôle, qui laissait déjà espérer le meilleur pour la suite ("Les tontons flingueurs", "Garde à vue" notamment).
Grand classique du film noir à la française, Touchez pas au grisbi possède de nombreuses qualités qui le rendent absolument délicieux : acteurs superbes – Jean Gabin en tête, tout comme Jeanne Moreau dans un rôle secondaire – musique magnifique, dialogues excellents. Un pur moment de plaisir.
Un très bon film policier en noir et blanc et sans effets spéciaux ridicules, comme on n'en fait plus de nos jours, avec en plus des acteurs excellents, de Jean Gabin aux plus petits rôles... Passionnant d'un bout à l'autre.
Un classique du film de gangster à la française avec un casting d'enfer. L'histoire se met en place calmement ensuite à la fin des fusillades éclatent, poursuites, prises de becs, ... . Un scénario passionnant, bien filmer vraiment un sommet du polar.
Film noir, classique du polar français de l'époque réunissant Jean Gabin qui deviendra une vedette et Lino Ventura alors au début de sa carrière.
Touchez pas au grisbi pose les jalons du film de "gangster français" avec une description réaliste du "milieu" habité par des truands brutaux mais pittoresques, parlant un langage savoureux et fleuri, cet argot des voyous que l'on retrouvera dans les classiques de Verneuil, Melville ou Lautner.
Film nocturne où Max, truand fatigué, reste prisonnier de sa condition et ne peut échapper à son destin.
Pour moi, Touchez pas au grisbi, c'est avant tout le premier rôle du très grand Lino Ventura au cinéma. Pas n'importe quel rôle en plus, puisqu'il joue un truand italien rival de Jean Gabin, rôle qu'il avait d'abord refusé avant d'accepter. C'est également le début de la nouvelle carrière de Jean Gabin, qui n'avait plus la cote qu'il avait avant la guerre, et c'est aussi un des premiers rôles de Jeanne Moreau. Touchez pas au grisbi n'est pas exempt de tout reproches non plus, le scénario est très simpliste par exemple, le film se laisse bien regarder sans non plus être inoubliable. Un classique du cinéma français, peut être un peu surestimé, mais qui vaut le coup d'œil pour ses interprètes et surtout le face à face entre Gabin et Ventura.
Un bon film de truand, bien noir comme on les faisait dans les années 50-60, avec un Gabin excellent et un Lino pas en reste, à ses débuts. Le scénario est parfait dans sa simplicité. Ce film nous plonge dans le monde des brigands et de leur jargon : délicieux. Sans compter les vues de Paris de ces années là... A voir par tous les amateurs de polar, de Gabin et de Ventura
Un très bon film de gangsters des années 50 en noir et blanc avec un impeccable Jean Gabin dans le rôle du gangster viril (et parfois bourru) qui aspire à prendre une retraite paisible avec son partenaire Riton (René Dary) après avoir réussi à dérober des lingots d'or lors d'un dernier casse couronné de succès. Malheureusement, Angelo (Lino Ventura déjà très convaincant et charismatique dans son premier rôle) un autre gangster, a connaissance de l'existence du magot et fait tout en sorte pour récupérer la mise. Les dialogues, sans être de la veine quelque peu comique d'Audiard, et le scénario sont également réussis... Peu importe si le rythme peut paraître lent par rapport à nos standards de époque actuelle. Une réussite.
Un film noir à la française avec Gabin et également Jeanne Moreau et Lino Ventura aux débuts de leurs carrières. Le film a quand même vieillit mais reste intéressant pour son côté noir, sa thématique de l'amitié et son cadre d'époque. Dans le genre, pas mon Gabin préféré.
« Des clients comme ça, il en faudrait beaucoup. »
Avec des dialogues qui n’ont rien à envier à ceux d’Audiard, avec une réalisation classique mais propre, ce film est le premier volet adapté des aventures de Max le menteur, trilogie d’Albert Simonin qui comprend aussi Le Cave se Rebiffe (Gilles Grangier, 1961, dialogues d’Audiard) et Grisbi or not Grisbi/Les Tontons Flingueurs (Lautner, 1963, dialogues d’Audiard).
Le casting nous met en présence de Gabin, en pleine reconstruction de son personnage de caïd philosophe, une toute jeune Jeanne Moreau, un Paul Frankeur parfait et Lino Ventura dans son tout premier rôle, déjà solide. On regrettera que René Dary et Dora Doll ne soient pas au niveau.
Lent dans sa narration, ce Touchez pas au Grisbi n’en est pas pour autant soporifique, grâce à la souplesse de la caméra et à la fresque du milieu, cette description d’un caïd gentilhomme et protecteur, voire paternaliste, généreux et tombeur, et des autres personnages qui gravitent autour de lui. L’ensemble est soutenu par une musique récurrente qui colle à la perfection au scénario, quelque part entre la Force du Destin de Verdi par Toots Thielemans et Summertime.
Ce Touchez pas au Grisbi est un film de gangsters attachant, très bien équilibré, lent, centré sur les personnages et leurs relations plus que sur l’action elle-même mais ne manque pas de moments plus violents, comme une introduction au cinéma des années ‘70 qui, en France et aux Etats-Unis va venir bouleverser les codes.
Classique magnifique, tragique et noir du polar français des années 50. Le casting est royal avec Jean Gabin magnifique d'humanité, Lino Ventura, petite frappe sublime, Jeanne Moreau, parfaite en fausse ingénue par qui le malheur arrive et René Dary, au talent méconnu mais indéniable. La réalisation de Jacques Becker est un modèle du genre sachant capter à la fois la tension et l'humanité des personnages. Le scénario est également une parabole machiste et vieille comme le monde sur le rôle vénéneux de la femme, manipulatrice, séductrice et fatale face aux hommes bourrus mais au fond attachants! Je regrette vraiment cette époque où le cinéma français parvenait à être la référence du film noir, surpassant même les standards américains sur de nombreux points.
Un grand classique du genre, une référence en matière de film policier à la française. Jean Gabin dans un rôle de gangster lui allant comme un gant, tour à tour chef de clan craint et respecté puis ami protecteur, face à Lino Ventura pas encore au sommet de sa carrière mais que l’on sent monter en puissance. Une pléiade de seconds rôles tenus par des noms tels que Paul Frankeur, Jeanne Moreau, Dora Doll. Et curiosité supplémentaire, le rôle de Marinette tenu par Gaby Basset, 1ère femme de Jean Gabin à la ville.