Agréable à regarder. C'est assez lent mais dans un sens mélioratif. On sent le poids de la société décrite, les personnages sont très concrets et c'est du bon vieux cinéma français. Même si des fois je trouve tout ça un peu trop propre et manquant de relief. je n'irai pas dire que c'est un film qui me marquera à vie en tous cas. Franchement j'ai déjà oublié une bonne partie du film.
L’archétype même du film noir à la française des années 50. Une belle histoire d’amitié, une scène de fusillade mémorable, une direction d’acteurs parfaite, une réalisation élégante et rythmée. Bref, un des plus grands polars de son époque, tous pays confondus. Sans oublier que ce film est le premier d’un futur monstre sacré du cinéma : Lino Ventura.
Gabin a 49 ans. Il est svelte, pas de ventre. Pas de cheveux blancs non plus. Sept ans avant il a joué "Miroir", le prototype des films policiers qui feront la réputation de sa seconde carrière. Ici c'est Jeanne Moreau, 24 ans, qui tremble devant Max alors que la fois d'avant c'était Martine Carol, 27 ans. Max est un tombeur, les filles lui tombent dans les bras. "Comment tu fais, Max" lui demandent ses copains de bistrot. La fusillade finale est assez sommaire. C'est le boitillant Frankeur, ni sportif ni guerrier, qui règle son compte à coups de fusil mitrailleur au méchant Lino Ventura. A noter que ledit Ventura au générique est écrit en plus petit que Dary, Frankeur, ou Jeanne Moreau. Alors pourquoi cela a t-il marché cette fois-ci ? Plusieurs explications. La simplicité de l'histoire, le style cinématographique propre et net, la musique bien connue à l'harmonica qui revient comme un leitmotiv au juke box, les acteurs secondaires dont Ventura excellents, et peut-être surtout les dialogues à la Simonin en argot parisien littéraire qui collent complètement à la personnalité de Gabin. Pourtant il y a des longueurs dont la scène de lavage de dents, mais cela passe parce que c'est Gabin dit Max. Je me demande tout de même s'il ne faut pas avoir connu le Paris des années cinquante, ses bistrots à la bonne franquette, ses dancings ringards, ses tractions avant noires, ses rues mal éclairées, ses téléphones à cadran, pour apprécier ce film. Bon souvenir pour les vieux cinéphiles.
Gabin est au plus grand de son art dans cette histoire de truands entre deux vies. D'ordinaire si pudique, voilà notre Gabin national tantôt plaquant ses mains grandes ouvertes sur les seins d'une des "cocotes" qui lui tourne autour, en embrasser à pleine bouche une autre... et on y croit. Gabin, le distingué, le gentleman, amant d'une aristo séduite parce qu'il lui est mystérieux. Et pour cause, elle ne sait rien de ses affaires. C'est qu'il n'y a pas de retraite dans le banditisme et quand on a envie de se ranger des voitures il faut tenter le dernier "coup", le gros. C'est là la naïveté du bandit, la même naïveté qui mène le joueur de casino plein aux as à jeter tous ses jetons sur le tapis pour les multiplier, mais qui en sort toujours perdant. Les jetons de Max, c'est le grisby, un grisby bien planqué, de l'or que toutes les polices recherchent, et d'autres malfrats aussi (Lino Ventura débutant) parce que Josy a trop parlé. Josy (la très jeune Jeanne Moreau) est le micheton de Riton (René Dary) ami de toujours et associé de Max. Il en est mordu, elle pas. Une histoire qui se construit scène après scène, bien tenue et formidablement menée qui donne à penser que tout de même le grand banditisme des années cinquante en tout cas tel qu'il est décrit dans le film où la violence ne s'exprime qu'entre malfrats tranche avec celui d'aujourd'hui bien plus impitoyable et pervers. Enfin, les dialogues - qui ne sont pas de Michel Audiard ! - sont si exquis, si drôles même dans le tragique qu'on pourrait presque se passer d'images... à condition d'accepter de se priver de voir les costumes époustouflants d'élégance des personnages que, Gabin particulièrement, porte à la perfection.
Bon film de gangsters réalisé par un grand cinéaste : Jacques Becker. Meme si je lui préfère Goupi mains rouges et surtout Casque d'or, ce film est quand meme trsè interessant. On retiendra notamment la composition de René Daly et le dernier quart d'heure, noire et surprenante venant d'un film de cette époque.
Assez difficile de rentrer dedans si on a pas l'habitude des films de cet époque, d'ailleurs plus a cause du son que de l'image qui est très belle bien qu'en noir et blanc. Grands acteurs, beaux éclairages. Le film monte crescendo en intensité avec des scènes d'action assez prenante La fin est assez forte. Évidemment les rapports hommes femmes ou le vocabulaire ont des siècles de retard.
Le film est certes sans éclat, très classique, mais procure toujours un grand plaisir à regarder, un Gabin magistral et la première apparition de Lino au cinéma. Certainement, l’un des meilleurs films policiers français. Un polar que je vous conseille fortement.
C'est bien écrit, bien réalisé. L'atmosphére de la nuit d'aprés guerre est bien la, avec son milieu, ses truands et ses réglements de compte. Rien ne manque à ce polar, ce film noir, ce pur chef d'oeuvre. A voir, revoir et rerevoir sans fin.
Un des nombreux films policiers dans lesquels a joué Gabin, mais celui ci, en plus d'être meilleur que d'habitude,il marque le grand retour de l'acteur mythique, après quelques déceptions. Comme il le disait lui même, un bon film est basé sur un bon scénario, règle qu'il suit à la lettre. C'est un film qui est resté et qui restera encore pendant pas mal de temps un grand morceau du patrimoine Français et cinématographique.
Ayant presque un demi siècle entre ce film et ma naissance, on découvre que le cinéma contemporain n'a pas inventé grand chose. C'est une histoire simple qui se finit par un échec comme certains films de gangster de Gabin que j'ai eu l'occasion de voir (plus récent je repense à Mélodie en sous-sol).
Il ne marque pas autant que Razia sur la Schnouf met il met bien en avant Gabin même si j'ai l'impression personnelle que les films repose énormément sur la présence et le jeu de Gabin plus que sur autre chose. Après, comme je disais, le cinéma actuelle n'a rien inventé.
Un bon vieux polar à la française comme on n'en fait plus. Certe ça manque un peu d'action et de rythme car il y a beaucoup de parlotte, mais le film est à voir pour son charme rétro et Jean Gabin en dur à cuir un peu macho. (il faut voir la scène ou il distribut les baffes à gogo).
C'est noir et blanc, noir dans sa réalité et blanc dans ses propos! direct et brut en Amour ou en amitiés, honnête dans ses codes! Quelle classe, quels dialogues, qui a écrit que les films français..?