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lhomme-grenouille
3 327 abonnés
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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Décapant, dérangeant, incisif... Les mots manquent pour ce chef d'oeuvre d'humour noir. Peter Sellers se donne en quatre pour ce film, et ce ne sera pas pour nous déplaire, tellement son talent est énorme. Prodigieux. A inscrire au panthéon du cinéma.
Il était un temps où Kubrick ne se prenait pas pour Kubrick. Ce film est un chef d'œuvre d'abord par son montage et sa prise de vue (Sterling Hayden et son cigare en contre plongé), par l'interprétation exceptionnelle des acteurs (Peter Sellers est carrément génial) mais surtout par son irrespect, tout le monde en prend pour son grade, même si l'armée en est la cible centrale. Le ton est quasiment burlesque, distillant un humour caustique qui nous fait plus rire jaune que nous décrocher la mâchoire. Certaines scènes sont inoubliables, le pilote de l'avion chevauchant sa bombe, l'inventaire à la Prévert du kit de survie, le comportement extraverti de Georges C. Scott, la scène avec le distributeur de Coca…) Un très très grand film !
Une comédie noire, brillante, et savamment construite de Stanley Kubrick. Entre les dialogues qui font mouche et les situations hilarantes, l'humour est caustique et omniprésent. Les acteurs sont tous parfaits dans leur rôle, mention spéciale à Peter Sellers pour sa triple prestation, qui est à chaque fois d'une grande qualité. Une satire mordante et intemporelle !
Seule comédie de la filmographie de Stanley Kubrick, "Docteur Folamour ou : comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la bombe" est d'une incroyable finesse d'écriture, faisant passer la pilule de la guerre froide dans un grand éclat de rire. Comment avoir envie de se quereller après avoir vu ce film ? Les belligérants ont ainsi tous l'air ridicule et leurs enjeux paraissent absurdes au plus haut point. Peter Sellers, divisé en trois, fait des merveilles et parvient à faire rire quelle que soit son interprétation, mais les seconds rôles sont tout aussi savoureux, à commencer par George C. Scott et Sterling Hayden, le premier en militaire anti-communiste survolté et le second en général fou obsédé par les "fluides" ! Une scène en particulier résume toute l'absurdité de la guerre : une conversation téléphonique entre un président américain très patient et son homologue soviétique ivre et en mal de tendresse. Il ne faut pas oublier de louer la conception de la salle de guerre, décor martial qui a donné naissance à tant de mythes au cinéma, symbole hilarant de la puissance militaire américaine et qui a souvent été repris, inconsciemment ou non, par les œuvres postérieures cherchant à représenter les arcanes du pouvoir états-unien. Si "Docteur Folamour" est le dernier représentant de la filmographie de Kubrick avant l'émergence de sa période plastique, il referme cette époque avec brio et constitue sans doute la réflexion la plus avancée à propos de l'armée qu'ait mené le cinéaste, et ce bien que le thème de la guerre soit son domaine de prédilection.
Cette comédie noire signé Stanley Kubrick, avait tout pour être géniale. Déjà des dialogues savoureux, des acteurs vraiment excellent. cette satire politique est une savoureuse critique envers la guerre et la course aux armements que se sont livré Américains et Soviétiques à cette époque, et l'emballement technologique. Le casting est génial, notamment Peter Seller ("Messieurs, vous ne pouvez pas vous battre ici ! C'est le centre de commandement !"), le scénario est particulièrement bien écrit et nous réservera une excellente fin. Docteur Folamour est un très bon Kubrick, intelligent et férocement drôle.
Le meilleur Kubrick. Un film qui doit beaucoup à l'originalité de son sujet et à la prestation des acteurs. Peter Sellers y est tout simplement fabuleux mais Sterling Hayden l'est presque tout autant. C'est à la fois drôle et grave, Remarquablement bien filmé. Petit chef f'oeuvre... non grand chef d'oeuvre.
C'est très cynique, on est un peu mal à l'aise devant toutes ces situations pathétiques et ces personnages complètement timbrés. Les gars du pentagone ont le talent de parler du nucléaire comme d'une simple routine, on a l'impression de voir des machines d'apparence humaine incapable de raisonner en tant qu'être humain. Dr Folamour est donc une comédie noire de Stanley Kubrick , bon après on parle de comédie parce que les personnages sont pathétiques et très atypiques mais si non c'est pas vraiment divertissant.
Comédie ultra-loufoque, plutôt digne des Monty-Pythons que de Stanley Kubrick, Docteur Folamour est surtout une réflexion gentillette sur les conséquences de la course à l'arme nucléaire dans les années 60. C'est également la porte ouverte à une belle performance d'acteur de Peter Sellers, même si le personnage le plus remarquable est la parodie du général McArthur interprété par Sterling Hayden.
Convaincu que les Russes veulent empoisonner l’eau potable des Etats-Unis, un général Américain lance une offensive nucléaire contre l’URSS. Pendant ce temps, les grands dirigeants des deux pays concernés essayent d’établir un plan afin d’empêcher cette catastrophe, mais leurs discutions tournent court, bien trop occupés à régler des formalités peu importantes face au danger imminent. Vous l’aurez donc compris, avec Docteur Folamour (1964), Stanley Kubrick réalise un film grinçant, une sorte de brûlot anti-militariste, une satire d’une heure trente, mêlant humour noir et situations loufoques. Sur une idée de départ très intéressante, le scénario fourmille de trouvailles, la trame s’intensifie, se développe et prend de l’ampleur, au fur et à mesure que la catastrophe devient imminente. Des répliques aux scènes absurdes, Kubrick ne nous épargne rien, accompagné de l’excellent « transformiste » Peter Sellers, qui interprète ici une multitude de personnages. Une œuvre majeure dans la carrière de ce grand cinéaste, une œuvre qui n’a pas vieilli et qui a le don de nous dérider en un rien de temps !
Sans doute le film le plus engagé de Kubrick, qui dénonce la stupidité et l'inutilité de la guerre entre les deux blocs, mais également de la guerre en général, avec un humour noir grinçant, construit à base de phrases et scènes absurdes mais cultes.
Stanley Kubrick réalisa ici une comédie a l'humour bien noir sur fond de guerre froide , remplit de cynisme et d'absurdité , mais il dénonce et critique aussi le cataclysme nucléaire , l'absurdité des militaires qui agissent sans réfléchir mais surtout et tout simplement la guerre . Les acteurs sont excellent , surtout Petter Sellers qui interprète trois personnages , le capitaine Lionel Mandrake , le Président Merkin Muffley , et le déjanté et ancien Nazi Docteur Folamour , les personnages sont d'ailleurs drôle et décalé . La photographie est soignée et le noir et blanc accentue le coté sombre du film . Bref un bon film de Kubrick , certes probablement pas son meilleur mais une perle de la comédie a l’humour noir et absurde , a voir au moins une fois .
Un grand moment de cinéma. Peter Sellers est incroyable dans son triple-rôle. Et le scénario est sûrement l'un des plus parfaits jamais écrit. Dénonciation féroce de l'arme nucléaire et de la guerre froide, le film nous offre des passages et des répliques hilarantes et en même temps tellement pertinentes que ça fait froid dans le dos. Et puis la réalisation est impeccable, comme toujours chez le maître Stanley. Du grand Kubrick (mais y en a t'il du petit ?).
Sur le ton de la comédie, sur un humour verbal parfaitement bien écrit, Stanley Kubrick dénonce un nouvel aspect de la bêtise humaine qui s’avère être en parfaite adéquation avec son époque puisqu’il s’agit d’une image satirique particulièrement acerbe de la guerre froide et de la menace nucléaire sous-jacente. Le jeu polymorphique de Peter Sellers donne à cette nouvelle charge antimilitariste une vision à la fois ridicule et effrayante des motivations politico-militaires des responsables de ce petit jeu géopolitique. L’écriture plein de cynisme des dialogues et des personnages avec lesquels sont dépeints l’absurdité et l’incompétence de ces instances en période de crise et le ton plus burlesque de certaines situations dans des scènes restées cultes tel que le lâcher de la bombe font de cette farce enragée, à défaut d’être une des plus grandes réussites de son réalisateur de génie, une œuvre incontournable du cinéma américain des années soixante.
Irrésistible. Une des plus belles farces qu'il soit possible de visionner de nos jours. Tout est hilarant, de A à Z. Les stratégies sont tellement stupides, les situations tellement loufoques, les personnages tellement abrutis, qu'il est impossible de garder son sérieux pendant plus de cinq minutes. Le politiquement incorrect est magnifiquement décrit, le patriotisme marche ici contre sa propre patrie, le pouvoir veille à sa propre survie et abandonne le monde dès qu'il en a l'occasion, prêt à suivre les théories les plus abracadabrantes si elles lui convienne. On conclut magnifiquement avec de superbes images de connerie humaine sur fond musical fifties. Splendide.
Stanley Kubrick est au sommet de son art avec ce "Dr Strangelove" complètement allumé et terriblement réaliste. La bêtise des décideurs aux pouvoirs immenses est bien mesurée. Heureusement que durant la guerre froide, aussi bien les nazis Staliniens que les nazis Conservateurs n'ont pas eu le courage d'appuyé sur le bouton de l'apocalypse nucléaire. Toute cette horreur est savamment distillée avec une bonne dose d'humour pour faire passer la pilule. De beaux cadrages, une mise en scène s'appuyant sur des acteurs hors de pairs, un noir et blanc somptueux. C'est un chef-d’œuvre. A noter la fin glaçante d'effroi : spoiler: "les explosions de la machine infernale se succèdent tandis que Madame Vera Lynn chante son célèbre succès : We'll meet again."