Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ElAurens
82 abonnés
585 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 11 octobre 2010
Docteur Folamour multiplie excellents dialogues « Monsieur le président on aura pas plus de dix ou vingt millions de tués aux maximum » et scènes cultes, comme Folamour qui ne peut maitriser son bras à faire le signe hitlérien, le commandant sur la bombe et j'en passe. Un humour noir, très subtil, des acteurs grandioses comme Peter Sellers qui joue son ou plutôt ses plus grands rôles au cinéma ou encore George C. Scott et Sterling Hayden. Sans oublier la musique, toujours bonne dans les films de Kubrick. Une véritable comédie dramatique.
Un chef d'oeuvre de plus de Kubrick qui s'adonne à l'humour corrosif. Pour une fois un film s'attaque à l'absurdité de la guerre avec humour à sa source : les dirigeants politiques et militaires ! Une "triple" interprétation de Peter sellers remarquable avec des répliques cultes ( No fight here! we are in the war room!) et des situations rocambolesques (le capitaine essayant de joindre le président d'une cabine et qui n'a pas de monnaie, le sort de l'humanité suspendu à quelques pièces de monnaie)... Vraiment un grand moment qui donne une vision satyrique de la diplomatie, de la guerre froide et du danger de l'arme nucléaire.
Pour son 7ème long-métrage, Stanley Kubrick s'attaque au genre de la comédie, en la détournant en satire politique. Mais dès les premières minutes, un problème saute aux yeux, et de ce fait, une question se pose: comment le style très froid du réalisateur de "Shining" va t-il pouvoir s'accorder avec le genre comique ? Un défi de taille, qui n'est relevé qu'à moitié. Le film est en effet sauvé par une interprétation globale de qualité et au triple numéro hallucinant de Peter Sellers, et aussi grâce à une écriture exceptionnelle. Mais l'étirement général des scènes, accompagné par une caméra paresseuse, finit presque par donner un côté glacial qui atténue cet humour satirique. On sourit donc par moments, mais sans jamais exulter. Quant à la critique globale des politiciens, elle est plutôt réussie, mais aurait pu être encore plus forte si les personnages avaient été plus travaillés. Malgré l'audace de tourner ce film en pleine Guerre Froide, le résultat reste pour le moins mitigé.
J'attendais beaucoup de ce fameux "Docteur Folamour" et c'est finalement avec une mine un peu déçue que j'ai achevé ce film pas à la hauteur de ce que j'espérais. En 1964, la guerre froide était l'un des principaux conflits mondiaux. Puant l'intox et la propagande, elle faisait souvent l'objet de censures respectives en fonction de l'idéologie des uns et des autres. C'est avec courage que le grand Stanley Kubrick releva l'un des plus beaux défis qui puissent exister, à savoir celui de la liberté d'expression. Effectivement, en orchestrant une comédie, le cinéaste s'est permis d'employer un ton extrêmement critique à l'ironie féroce, son film étant clairement une très violente satire pointant du doigt le ridicule de la politique gouvernant à cette époque. La paranoïa est traitée avec une rare subversion et ce constat décalé peut encore servir de métaphore à l'heure actuelle. Vous l'aurez compris, ce jeu de massacre était et est toujours novateur, puissant dans son propos. De plus, l'humour est sans cesse présent, rythmant plusieurs scènes au point qu'il semble carrément en déterminer la progression. Les personnages présentés sont un portrait au vitriol des comportements crétins refusant le dialogue, ayant peur de l'inconnu et dérivant parfois vers des courants pas si démocratiques que ça. Peter Sellers et George C. Scott apportent toute leur fantaisie, donnent une véritable épaisseur à leurs rôles pour mieux critiquer les comportements hypocrites et indésirables. Cependant, Kubrick a ici mis en scène une oeuvre bien trop bavarde, s'enlisant dans d'interminables dialogues. Son talent visuel ne transparaît pas, il peine même à donner du relief à des séquences monotones malgré des choix de plans cohérents. Ceux-si sombrent toutefois dans la répétitivité et ont tendance à lasser. Le travail sur le son est quasi-absent, l'espace mal utilisé... On a connu le génie mieux inspiré, heureusement qu'il disposait d'une base d'écriture solide. Le reste est trop lourd.
Totalement barré. Interprétation géniale des acteurs (Peter Sellers en tête), scènes cultes et très amusantes ("Mein fürher ! I can walk !"), Doctor Strangelove est un film très satirique et dénonçant avec férocité l'absurdité de la gueguerre entre les deux blocs américains et soviétiques. Le film déjà très prenant atteint son apogée avec l'arrivée du fameux docteur Folamour, grosse caricature hilarante. Je n'ai pas grand chose à dire sur ce film, si ce n'est que monsieur Kubrick n'a rien perdu de sa virtuosité, c'est juste excellent. N'empêche, pour l'époque, c'était très incisif (les dizaines d'explosions nucléaires sur fond de musique toute guillerette, fallait oser).
Très bon film de Kubrick, transformé en un journal traitant du conflit entre les Etats-Unis et l'URSS. Il doit le plus à l'interprétation des acteurs : Sellers en Folamour est excellent, et Scott en général euphorique également, plus une apparition de James Earl Jones, futur Dark Vador. Le film est très bien travaillé et très bien dirigé avec le style de Kubrick que l'on connaît ( photographie, grands angles ). Il paraîtra un peu long pour certains mais il convient parfaitement à tout fan du réalisateur et du pastiche militaire, à part la coupe brutale de la fin qui nous prive de la suite de l'action et de la scène coupée de la bataille de tartes à la crème. On rit mais l'histoire racontée dans ce film était à deux doigts de se produire à l'époque.
Ce film ne fait certainement pas partie des meilleurs de Kubrick, mais il fait son petit effet. Renvoyant dos à dos soviétiques et Américains, le bon vieux Stanley critique avec une virulence rare l'incompétence de la classe politique en général, et leur bellicisme en particulier. On sourit plus qu'on ne rit réellement, mais là n'était pas l'essentiel. Peter Sellers y est excellent, interprétant trois rôles différents ! A voir.
Faire un film aussi drôle et intelligent sur un sujet aussi grave et effrayant relève assurément de l'exploit: les situations s'enchaînent jusqu'à atteindre des niveaux d'absurdité ubuesque; et le pire c'est que ça ne semble pas si surréaliste que ça! Dr Folamour est vraiment brillant à tous les niveaux: interprétation, réalisation, écriture... bref un chef d'oeuvre absolu!
Génial ! Stanley Kubrick réalise là un chef d'oeuvre unique en son genre. S'emparant d'un sujet sensible, il nous offre un humour noir très bien dosé et toujours maîtrisé. Peter Sellers, dans son triple rôle, est magistral (en particulier dans celui du mythique Docteur Folamour !). On reste tenu en haleine devant cette histoire à la fois passionnante, drôle et profondément absurde. Mais d'une absurdité vraisemblable, ce qui l'a rend, dans une certaine dimension, assez effrayante. Il s'agit vraiment là d'un film inclassable, qui, dans son aspect délirant, voire burlesque, puise toute sa force évocatrice.
Docteur Folamour est encore un excellent film du grand Stanley Kubrick , et ce film ma encore une fois captivé . De part sa réalisation toujours impeccable . Mais aussi par les acteurs et les personnage qui sont tous simplement exceptionnel ,travaillé et très bien dirigé . Et aussi de la façons de traité un sujet grave avec une pointe d'humour . Voila le génie de Kubrick . Plus qu'un film culte . Un chef oeuvre signé Kubrick .
Ce film est mythique! Moi qui avait gardé de Kubrick plutôt la violence malsaine mais jubilatoire d'Orange Mécanique ou Full Metal Jacket, il faut reconnaître qu'après avoir vu ce film, je me suis rendu compte que ce cinéaste avait de multiples cordes à son arc. Car oui, docteur Folamour est drôle : on se tord pas de rire toutes les 30 secondes mais l'on semble happé par cette intrigue tortueuse mais plutôt loufoque et finalement comique, mais un comique qui fait grincer car faisant rire d'un sujet plutôt grave (à savoir la systématisation du recours à la bombe atomique dans un contexte ne cherchant pas à masquer son inspiration de la guerre froide). Le rire est donc toujours redoublé d'une certaine angoisse, ce qui de ce film une oeuvre à lecture multiple qui n'en devient que plus intéressante encore. Moralisateur indirectement, docteur Folamour fait en tout cas réfléchir en divertissant, sans lasser, ce qui ne fait qu'ajouter à son mérite. Le film consacre surtout le talent comique de celui qui porte le film sur ses épaules en incarnant trois rôles (dont celui du fameux docteur Strangelove), à savoir l'inénarrable Peter Sellers. Ce génie du rire, parti bien trop tôt, fait valoir son volume de jeu impressionnant et me fait dire qu'il était sans doute le plus doué dans son genre pour son époque (et sans doute le meilleur acteur comique de tous les temps avec Cary Grant et Woody Allen). Bref, ce film est essentiel pour cerner l'essence de son jeu très marqué par le travail sur le physique et sur la voix, qu'il savait décliner à l'infini, ce que personne ne sur faire mieux que lui. Rien que pour sa performance énormissime, regardez ce petit bijou de comédie froide et magistrale, qui ne fit pas date dans l'histoire du cinéma pour rien.
C'est le Kubrick que j'aime le moins, mais c'est tout de même pas mal du tout. Le contexte est très intéréssant et ce film profondément dénonciateur est d'une grande intelligence, avec une réflexion très profonde. Mais les personnages nous semblent trop éloignés, du fait qu'ils sont fous ou dangereus, ou même les deux parfois. C'est dommage car si ils avaient été plus intéréssants, le film aurait surement gagné en intensité. A noter tout de même de grands numéros d'acteurs, avec la présence de George C. Scott, Sterling Hayden et surtout Peter Sellers, absolument ahurissant dans un triple rôle. C'est tout de même bien.
Stanley Kubrick a su saisir l'air du temps en tournant en 1963 une farce militaire sur l'imminence d'une guerre atomique entre les Américains et les Russes.La situation est à peine exagérée,avec des généraux déséquilibrés à qui l'on confère les pleins pouvoirs,des pilotes bêtement obéissants et un Pentagone dépassé par les évènements.L'équilibre entre la rigueur du scénario et le burlesque des situations est des plus précaires,d'autant qu'originellement il devait s'agit d'un thriller glaçant.Au lieu de cela,une gigantesque parabole de la guerre froide,qui a dévoilé au grand jour l'absurdité d'un conflit nucléaire,alors que la population mondiale se réfugiait à ce moment-là dans le déni.Une oeuvre en phase avec son époque,délivrée dans un très épuré noir et blanc."Docteur Folamour" n'a cependant pas réussi à s'attirer mes faveurs,en dépit de son statut culte.L'humour y est quand même très particulier,et les personnages lassent,à force d'être caricaturés.Passé l'effet de la critique sous l'angle humoristique,point de réelle réflexion.Cela n'enlève rien aux nombreux numéros d'acteurs,comme ceux de Sterling Hayden en général irratrapable,George C.Scott en redneck macho et martial,et surtout Peter Sellers en triple représenation(officier britannique,président des E.U,et savant fou allemand).Pas du goût de tout le monde.
le dieu stanley kubrick ce lance dans une comédie. et il ne rate pas son coup. dr folamour est une satire de la socitété asser bizarre. ça ne ressemble pas tellement à 2001 mais quand même ce film est un pure chef d'eouvre. normal c'est kubrick.
Pour moi, ce film est une déception. Il s'agit peut-être même du moins bon film de Stanley Kubrick ( si l'on excepte Fear and Desire, que je n'ai pas vu mais que le cinéaste qualifiait de navet prétentieux...). Docteur Folamour est le long métrage le plus caricatural et le moins nuancé du maître. Peter Sellers, dans un triple rôle de composition, excelle en Mandrake, sauve les meubles en président des Etats-Unis et s'effondre en paraplégique proprement grotesque. Le film est très bavard et inégal, bien qu'il parte d'un idée originale : montrer la guerre du point de vue des stratèges et des dirigeants ( et non du point de vue des soldats, chose plus courante ). Une scène demeure excellente : celle du distributeur de Coca-Cola, métaphore du capitalisme remis en question par le personnage de Mandrake. L'ensemble est tout à fait honorable, malgré un style burlesque pas toujours assumé ( seul George C. Scott va jusqu'au bout de son interprétation comique, et ce avec talent...). Docteur Folamour n'en demeure pas moins un bon film...Mais un mauvais Kubrick ( on a connu le cinéaste plus efficace, surtout quand il pérorait moins...).