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    Docteur Folamour
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    387 critiques spectateurs

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    Bernard D.
    Bernard D.

    114 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 avril 2022
    J’ai revu sur grand écran avec plaisir – premier terme d’un oxymore terrifiant vu la situation en Ukraine - « Docteur Folamour ou comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la bombe » de Stanley Kubrick, film sorti en 1964 donc 2 ans après « Lolita ».
    Le sujet est – je pense – connu de tous et cette fois-ci j’aimerais souligner l’importance du chiffre 3 dans ce film : 3 lieux avec la base aérienne de Burpelson commandée par le Général Jack D. Ripper (Sterling Hayden) qui a fait couper tous les liens de sa base avec le monde extérieur et qui atteint d’une crise de paranoïa (« mes fluides vitaux » sont altérés par « la fluorisation de l’eau par les Russkoffs ») a lancé tous les bombardiers B52 armés de missiles nucléaires sur les cibles soviétiques ; le bombardier B52 du commandant texan T.J. King Kong (Slim Pickens) coupé du monde par les systèmes de codage des messages et endommagé par l’explosion d’un missile russe à quelques kilomètres de l’avion et – troisième lieu - le PC du Pentagone avec le Général Buck Turgidson (George C. Scott), le Président des États-Unis et l’Ambassadeur de l‘URSS appelé pour prouver la bonne foi des américains. Mais il n’y a que 30 minutes pour éviter le pire et comme dit, les 3 lieux ne sont pas en contact direct entre eux : à la base de Burpelson il n’y a qu’un seul téléphone public et le colonel Lionel Mandrake de la RAF devra appeler en PCV le Président des États-Unis car un des marines venus libérer la base a des scrupules à tirer sur un distributeur de Coca-Cola, ne voulant pas avoir de problème avec cette firme, et inversement le Président des États-Unis ne pourra joindre son homologue russe que via un numéro privé donné par l’Ambassadeur. Sur le chiffre le 3, rappelons bien sûr que Peter Sellers incarne 3 rôles : le colonel Mandrake, Merkin Muffley le Président des États-Unis et le Docteur Strangelove ou Folamour pour la version française. Je m’arrêterai là pour la symbolique du chiffre 3 et pour dire que ce film est truffé également d’allusions sexuelles (y compris dans les noms) et de très rares moments d’humour (la pancarte « La Paix est notre profession » à l’entrée de la base, le distributeur de Coca-Cola, le minuscule dictionnaire américain/russe dans la boîte de secours des aviateurs, les 3 préservatifs dans cette même boîte, la mention « A manier avec précaution » sur les bombes nucléaires …).
    In extremis le colonel Mandrake devinera le code (en 3 lettres) pour annuler l’attaque et rappeler les bombardiers… sauf l’avion du commandant King Kong qui malgré ses 3 réacteurs touchés et la trappe de la soute qui ne veut pas s’ouvrir arrivera à libérer la bombe en la chevauchant Stetson sur la tête, en bon texan, et avec son cri de guerre Yahoo.
    Mais l’ambassadeur russe a révélé que son pays avait mis au point un système automatique d’auto-défense en cas d’attaque nucléaire, la Machine du Jugement Dernier ou Machine de l'Apocalypse… Le Docteur Folamour – un ancien savant nazi – proposera alors au président des Etats-Unis de sélectionner par ordinateur de bons américains (avec même un ratio d’un homme pour 10 femmes « sélectionnées pour leurs qualités hautement stimulantes ») pour qu’ils soient mis à l’abri dans d’anciennes mines pendant 100 ans pour régénérer la race ! A la fin de son exposé, le Docteur Folamour paraplégique se lèvera et s’écrira « Mein Führer mais je marche » en faisant le salut nazi… mais c’est trop tard car l’arme de l’apocalypse nucléaire est en route avec de multiples champignons nucléaires explosant partout sous la chanson emblématique de la Seconde Guerre mondiale We'll Meet Again.
    Un film engagé qui fut assez mal accueilli aux USA puisque sorti en 1964 donc en pleine guerre froide, la crise des missiles de Cuba datant d’octobre 1962.
    Flying_Dutch
    Flying_Dutch

    70 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 décembre 2011
    Le génie de Kubrick dans une oeuvre au discours à la fois incisif, pertinent et hilarant. Une grande leçon de cinéma avec des repliques cultes et des personnages qui le sont tout autant. La finesse de l'écriture s'allie avec le jeu d'acteur extraordinaire de Peter Sellers dans un triple rôle, et le jeu halluciné de George C Scott. On est autant amusé que l'on est impressionné par la façon dont Kubrick frappe dans le mille avec ce film clairement anti-militaire qui fait mal au système américain. Un film naturellement culte qui non seulement a tout pour plaire, mais possède aussi le mérite de faire réfléchir.
    NeoLain
    NeoLain

    5 057 abonnés 4 741 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 octobre 2013
    En adaptant le roman Red Alert de Peter George, Kubrick se rendit compte que, même raconté sérieusement, l'histoire paraissait absurde et drôle. Il décide alors d'en faire une comédie noire sur le sujet le plus tragique qui soit : la fin du monde. D'une concision extrême, Docteur Folamour se divise en trois lieux : la base aérienne ou un général devenu fou lance une attaque nucléaire contre la Russie. Le B52 ou son équipe accomplit la mission. Et la salle de guerre à Washington, ou le président des Etats-Unis, tente d'éviter l'apocalypse, malgré les souhaits de son conseiller militaire, ex-nazi, le Dr Folamour, et la joie d'en découdre de son chef d'état-major. Avec son sens du grotesque, Kubrick met en relief la pulsion de mort qui gouverne la société, tout autant que l'homme. Et le gouffre qui sépare le développement technologique de la nature humaine. Réalisé deux ans après la crise des missiles de Cuba, qui avait failli déclencher une guerre atomique, le film a la précision implacable d'un mécanisme d'horlogerie et la liberté loufoque que lui confèrent ses interprètes. En particulier Peter Sellers (immense acteur) dans son triple rôle de président américain, d'officier britannique et de savant allemand. Par ailleurs, pour cette performance, 55 pour cent du budget du film lui fut versé. Un chef-d'oeuvre de plus pour Kubrick.
    Roub E.
    Roub E.

    985 abonnés 5 015 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 octobre 2016
    À part la peur de l apocalypse nucléaire qui est moins présente dans notre société qu'à l'époque où il a été réalisé et qui a peut être légèrement atténué son effet; que reprocher au Dr Folamour ? Un pur chef d'œuvre d'humour noir et de burlesque. Seule tentative de Kubrick dans le genre, c'est une merveille d'écriture et de mise en scène. Jouant à fond la carte de la caricature il arrive à rendre ses personnages aussi ridicules qu'ils peuvent l'être et le plus effrayant c'est qu'ils finiraient presque par devenir crédibles. Niveau mise en scène comme je le disais c'est absolument géniale avec notamment la scène absolument dingue du dialogue téléphonique entre le président américain et le président russe, ce dernier absent à l'écran mais dont on imagine les réactions, le hors champ est rarement utilisé dans la comédie, ici il fait merveille. Avec d'autres scènes et dialogues complètement barrés: comme le distributeur de Coca, les fluides corporels ou le "Mein Furher" du Dr Folamour, c'est un grand moment de comédie par un réalisateur de génie que j ai redécouvert avec grand plaisir.
    Jérôme H
    Jérôme H

    174 abonnés 2 295 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2008
    Kubrick n'aime pas la guerre et il le revendique haut et fort par ce pastich complètement dingue.
    Les différents personnages sont tous caricaturé à mort et en deviennent hilarant de débilité. Super parodie du monde militaire.
    kibruk
    kibruk

    150 abonnés 2 579 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 décembre 2010
    Un monument d'humour noir où les scènes cultes sont légion. "Dr Folamour" est un film unique que l'on peut voir et revoir avec un plaisir toujours constant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 juin 2011
    Les films de Kubrick étaient d'un tel cynisme qu'il aurait été surprenant de ne jamais le voir réaliser une comédie ; "Docteur Folamour" est sa seule incursion dans le genre, et si ce n'est pas son film le plus inventif sur le plan visuel, le ton du film, en revanche, était très audacieux. Cynique, ironique, satirique jusqu'à l'absurde, "Dr Folamour" est un film très divertissant qui fait en même temps pas mal réfléchir, la folie des hommes ayant déjà prouvé que ce qui se passe dans le film n'est pas totalement improbable. Le film n'a rien perdu de son actualité en 45 ans, malgré la fin de la Guerre Froide, les belligérants n'étant plus les mêmes. Malgré la qualité indéniable du scénario, il est évident que "Dr. Folamour" n'aurait peut-être pas été un tel chef d'oeuvre si Peter Sellers n'avait pas interprété trois des rôles principaux (il devait même interpréter le rôle du commandant Kong, mais n'avait pu le faire à cause d'une blessure à la cheville). Sellers, un des plus grands acteurs comiques au monde, a rarement tourné dans des films à la hauteur de son talent ; "Dr Folamour" lui rend à ce niveau tout à fait justice.
    7eme critique
    7eme critique

    540 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mars 2016
    Et si la guerre froide se réchauffait un peu suite à la folie d'un général... "Docteur Folamour" pourrait se traduire comme la comédie politique de Kubrick. C'est étonnant comme ce cinéaste est un modèle d'éclectisme (guerre, drame, science-fiction, historique, horrifique, péplum...). Dans "Docteur Folamour", Kubrick parodie une situation conflictuelle loufoque avec humour noir. C'est barré et différent de ses autres œuvres, mais ça reste bien entendu bon et original. Kubrick ne fait pas des films pour rien, et laisse beaucoup de questions en suspens dans la tête du spectateur, de nombreuses scènes correspondent à des significations (certaines que nous relèveront, d'autres qui resteront mystérieuses et connues uniquement du metteur en scène). Imagé et subtil, son travail continue, et continuera de ruiner les neurones des fascinés.
    romano31
    romano31

    284 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mars 2011
    Une satire sur la guerre froide signée par le Maître Stanley Kubrick. Une prestation d'acteur remarquable à commencer par Peter Sellers qui joue à lui tout seul 3 rôles (excellent en docteur Folamour). George C. Scott est lui aussi trés bon. Un film qui traite de la peur d'une guerre nucléaire durant la guerre froide entre les Etat-Unis et la Russie. Kubrick enchaine les caricatures et se moque de tout le monde que se soit des américains ou des russes. Du pur Kubrick.
    real-disciple
    real-disciple

    85 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2011
    Un film satirique sur une période sombre, la Guerre Froide. On reconnaît les plans de Kubrick toujours soignés, le sujet fort bien documenté tel un documentaire parfois, de très bons acteurs Peter Sellers dans plusieurs rôles et surtout l'incroyable jeu de George C. Scott qui est hilarant et que je préfère des personnages. Neanmoins il y a quelques longueurs et les scènes d'avion peuvent lasser. Cela reste un grand film tout de même ne serait-ce que pour l'ironie sur un tel sujet. On rit beaucoup mais on s'inquiète aussi.
    NicoMyers
    NicoMyers

    59 abonnés 302 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2008
    Docteur Folamour est le deuxième film de guerre de Stanley Kubrick, après Les Sentiers de la Gloire - et avant Full Metal Jacket (le premier prenant place en France pendant la guerre de 14-18, le second pendant la guerre du Vietnam). Docteur Folamour, lui, traite de la Guerre Froide. Encore une fois, Kubrick dénonce l'absurdité de la guerre et surtout l'incompétence de nos dirigeants aux dépents des gens "d'en bas". Dans Les Sentiers de la Gloire, une attaque suicidaire menait à l'exécution de trois soldats innocents de toute faute. Mais dans Docteur Folamour, c'est l'humanité entière qui subira les folies des hommes politiques. Cette histoire catastrophique, Kubrick choisit de la traiter sur le ton de la comédie. Docteur Folamour est donc une satire très ironique et drôle, mais également inquiétante : nous sommes dirigés par des inconscients et des idiots ! Un exemple, les présidents se comportant comme des enfants (le président Américain au téléphone avec son homologue Russe : "non, moi aussi je suis peiné... Non, c'est moi qui est plus peiné que vous !... D'accord, vous l'êtes, mais je le suis au moins autant que vous!"). Le film prend parfois une tournure plus loufoque et décalée, avec le personnage du Dr Folamour par exemple, ou dans la scène finale (avec le militaire à califourchon sur la bombe). Il offre à l'acteur Peter Sellers son meilleur rôle, ou plutôt ses meilleurs rôles. En effet, il interprète (brillament) trois personnages : le Docteur Folamour, le président des USA et le Colonel Mandrake. Pour le reste du casting, George C. Scott et Sterling Hayden sont également très bons, dans des rôles assez similaires de militaires détraqués (l'un prétend d'ailleurs que les communistes attaquent le "fluide vital" des Américains par le biais du fluor).

    EN BREF, un film acerbe, ironique, loufoque et globalement très réussi.

    MA NOTE : 8.5/10
    Angela Ki La
    Angela Ki La

    60 abonnés 586 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 janvier 2014
    Pourquoi ce film est-il un classique incontournable me demanderez-vous ? Tout simplement parce qu’il met tout le monde d’accord. On dira que Kubrick est obsédé par la guerre, oui, mais il n’est jamais aussi bon que quand il est obsédé par son sujet. Tout indique un drame politique-fiction, mais le second degré permanent, accompagné d’un humour plus que caustique, transforment le film en reflet d’une époque révolue, et en manifeste presque anarchiste, une vraie bombe ! Jamais le contexte de guerre froide n’a été montré de façon aussi perspicace et originale. Dès le premier plan, avec ce tank qui nous observe canon en avant, bien dressé, qu’on jurerait un phallus de métal prêt pour une agression virile, et le ton est donné. Et ce n’est pas cette musique qui nous rappelle les vacances à la mer qui va arranger les choses, se sera de pis en pis dans l’escalade tragi-comique. Peter Sellers est excellent, et enfile plusieurs rôles à la perfection, l’histoire est aussi absurde que l’était les tensions Est-Ouest de l’époque, et surtout, il n’y a aucune leçon de morale. C’est une sorte de huis-clos claustrophobique tout en altitude dans un avion, et dans un bunker qui ressemble au pentagone ou à l’Onu. Cela noud offre des quiproquos et des dialogues de sourds dignes d’Ionesco. On est loin du grand spectacle racoleur attendu d’un tel film, sans des millions de figurants et des corps à corps sanglant. Non, tout est dans la tête, dans les dialogues, et une écriture richissime, des répliques d’enfer ; à enseigner dans les écoles de cinéma, ce scénario. Ça vole haut dans le parodique, et les gags sont d’un niveau supérieur. Il suffit de se rappeler du dernier plan, qui répond au générique, à la fois superbe, symbolique, et choquant. Kubrick en état de grâce, quoi.
    The-Spider
    The-Spider

    42 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 septembre 2010
    Comédie satirique dénonçant avec humour l'ignorance militaire se déroulant pendant la Guerre Froide.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 juillet 2014
    Dr. Folamour est une comédie noire en même temps qu'une satire de la folie militaire. Pendant la Guerre Froide, un général devenu fou (l'excellent Sterling Hayden) ordonne de bombarder l'URSS avec des bombes nucléaires. Tout le film s'articule autour de la base du général attaqué par l'armée américaine (le général a coupé tous les liens avec l'extérieur), du Pentagone dans lequel le président essaye de résoudre le problème et de l'avion transportant une des bombes.
    Teinté d'un humour vraiment grinçant et froid, le film montre la folie et les catastrophes que peuvent provoquer les militaires, parodiés dans le film comme des êtres sans aucune morale ni aucun bon sens, ne pensant qu'à la guerre ! Je ne révelerai pas la fin bien qu'elle soit célebrissime. Dr. Folamour peut se rapprocher d'un film anti-militariste comme M*A*S*H*, en tout cas, c'est une excellente satire, réalisé avec un noir et blanc superbe et servi par l'excellent Peter Sellers qui incarne trois rôles différents ! A voir, un film important !
    kukrapok
    kukrapok

    15 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    La classe... Kubrick a réussi ce que seul Chaplin avait réussi jusqu'à présent, avec le Dictateur : un film qui prend ces racines dans un contexte historique dramatique (la crise des missiles de Cuba) mais qui s'avère férocement drôle.
    Les situations sont absurdes et le personnages délirants. Peter Sellers qui joue deux rôles est tout bonnement hallucinant.
    La critique de Kubrick concernant la course à la peur que se sont livrés les Etats Unis et l'URSS pendant la guerre froide était tellement acerbe, la défense américaine tellement tournée en dérision que le film fut longtemps interdit aux USA. Le pentagone, qui l'eût cru, n'a pas le sens de l'humour.
    En clair, un film génial qui fait date, à voir absolument.
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