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    Les 400 coups
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 1 décembre 2017
    Un film qui s’inscrit dans son époque de manière percutante alors que toute une génération peut se reconnaître à travers ce jeune adolescent incompris à l’intérieur d’une société rigide et oppres-sante. Le drame de cette histoire repose sur le fait que les châtiments subits par Antoine Doinel nous semblent injustifiés. Mis à part son côté distrait, le personnage ne démontre aucun signe de délinquance qui justifie que l’on s’acharne sur lui. Au contraire, on le sent allumé par une curiosité poétique exceptionnelle pour son âge. Il trippe sur Balzac au point d’y construire un petit autel en son honneur dans l’appartement familial. Il passe ses heures d’école buissonnière dans les musées et au cinéma. Delà la croyance que le film était largement autobiographique. Quoiqu’il en soit, Les quatre cents coups est une sorte de défi lancé à la société trop longtemps façonnée par une rectitude morale qui ne tient plus la route. Le dernier traveling qui suit le garçon dans sa fuite et qui le voit revenir sur ses pas pour jeter un regard directement vers l’objectif de la caméra est un message clair: « On se reverra ». Même si la mise en scène demeure relativement conventionnelle, le film résonne comme un cri de ralliement. Il évoque un ras-le-bol générationnel qui se transformera en une grande quête de liberté dont les artistes seront les principaux initiateurs. Cela vaudra au cinéma une Nouvelle vague de réalisateurs dont François Truffaut sera le porte-étendard.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 octobre 2015
    Un classique du cinéma français, pierre fondatrice de la Nouvelle Vague, "Les quatre cents coups" est le film qui révéla un acteur emblématique de ce mouvement, Jean-Pierre Léaud. Enjoué et libre dans un premier temps, le film s'attarde sur les détails du quotidien d'une famille modeste, avec une précision et une sensibilité qui permet une identification totale du spectateur aux personnages, même à l'instituteur autoritaire, dont Truffaut se moque gentiment. L'école comme lieu de discipline; la famille comme celui de la protection mais aussi du déséquilibre, qui se manifeste par les différences marquantes entre le père et la mère, ces deux parties convergent progressivement vers l'éclatement, faisant ainsi émerger la figure rebelle et solitaire du jeune Antoine Doinel. Mais en prenant une direction plus sombre, le film trouve moins de variations dans son ton, moins de ruptures de rythme aussi, et s'expose inévitablement à quelques longueurs. Reste la satisfaction d'avoir vu un film original, doté d'une grande vitalité, qui offre par ailleurs une poignée de moments particulièrement émouvants, comme son final ambigu qui met en scène à la fois le désir de liberté et le vertige d'un avenir incertain.
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    205 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 janvier 2011
    Un grand chef d'oeuvre de monsieur Francois Truffaut ! Une œuvre tendre et inspirée, intensément touchante et fascinante qui nous plonge au cœur de ce petit monde qu'est l'nfance, et on se retrouve incroyablement proche des personnages, et surtout le jeune Antoine, s'en est impressionnant ! Rythmé par une bande-originale douce et agréable, "Les 400 Coups" est un film marquant et inoubliable, dans lequel on peut admirer les débuts de Jean-Pierre Léaud, qui montre deja son grand talent d'acteur ! Truffaut met en scene l'enfance comme personne et nous offre un chef d'oeuvre virtuose et saisissant ! Un film tres émouvant, du grand art.
    Estonius
    Estonius

    3 338 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 janvier 2013
    Un film de François Truffaut (1959) avec Jean-Pierre Léaud. Il est extrêmement difficile de faire jouer convenablement des gosses au cinéma (combien de films ont ainsi été parasités par la présence de véritables têtes à claques ?), or ici, non seulement Truffaut y parvient mais nous rend le personnage extrêmement attachant. Beaucoup de tendresse, aucune mièvrerie, aucune démagogie, un peu d'humour (le passage avec Pierre Repp en prof d'anglais) la mise en scène est parfaite, les images sont très belles (on peut, c'est un bonus, considérer aussi le film comme un très intéressant documentaire sur le Paris de 1957, puisque tout à été tourné en décor naturel). Chef d'œuvre !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 septembre 2012
    C’est toujours un immense bonheur de faire découvrir un film qu’on aime à ceux qu’on aime. Ces plans presque aériens du petit Doinel déambulant dans sa ville. Avec son sourire, sa solitude et sa jeunesse. Jusqu’au dernier plan, fabuleux, les pieds dans l’eau et vers l’horizon. J’ai hâte que mes enfants deviennent des ados boutonneux. On pourra aller voir ensemble la suite des aventures du pauvre Doinel.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 juillet 2013
    Premier long-métrage de François Truffaut et initiateur de ce qui deviendra la Nouvelle Vague du cinéma français, "Les Quatre cents coups" est un chef d'oeuvre, en bonne et due forme. Dédié à André Bazin, l'un des fondateurs du célèbre mensuel "Les Cahiers du Cinéma" qui a pris Truffaut sous son aile (et que le réalisateur considérait comme son père adoptif), "Les Quatre cents coups" fut le premier film à mettre en scène le personnage d'Antoine Doinel, héros récurrent des futurs films de Truffaut comme "L'Amour à vingt ans" ou encore "L'Amour en fuite", marivaudages plus ou moins réussis selon mon avis. En effet, et ce à titre personnel uniquement, "Les Quatre cents coups" est le meilleur film de la saga "Antoine Doinel", le plus juste et le plus profond à mon goût. L'histoire d'un jeune garçon délaissé par ses parents et multipliant bêtises sur bêtises pour se donner une question d'exister. Truffaut l'a toujours clamé haut et fort, "Les Quatre cents coups" utilise des éléments autobiographiques concernant la jeunesse du réalisateur. Comme Truffaut, Doinel adore lire, passer son temps au cinéma et multiplier les conneries, comme celles de falsifier des mots d'excuse. En ce sens, le film est un magnifique portrait sur l'enfance, à l'instar d'un Comencini, en ajoutant le côté dur et âpre de la vie. Car "Les Quatre cents coups" est aussi un film traitant de la solitude. Solitude d'un adolescent délaissé par le monde, un peu paumé dans les rues de Paris, mauvais élève qui ne semble aucunement destiné à un avenir radieux. La mise en scène de Truffaut sublime magnifiquement l'histoire tandis que le choix de Jean-Pierre Léaud dans le rôle de Doinel est criant de vérité tant le jeune acteur ébloui par sa prestance. Les thèmes abordés par Truffaut, la narration ainsi que la réalisation font des "Quatre cents coups" un des films majeurs de la Nouvelle Vague, et du cinéma français, tout simplement. Une fable humaine, s'inscrivant dans une réalité sociale très bien retranscrite, sublimée par le talent de François Truffaut.
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 avril 2008
    Avec "Jules et Jim", le chef-d'oeuvre de François Truffaut. Que dire sur cette oeuvre ? On a déjà tout écrit. Tout est juste, la réalisation (enlevée et brillante), le montage (ultra serré et moderne), l'interprétation (le seul grand rôle de Jean-Pierre Léaud). Depuis les 400 coups, on n'a jamais aussi bien filmé l'enfance !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 février 2012
    Les Quatre cents coups est un film de François Truffaut de 1959 . Allons- y dès le début : ce long-métrage inspiré d'un film catastrophique ( Zéro de conduite de Jean Vigo , film qui pourtant m'avait plu à mon premier visionnage mais que je trouve insupportable aujourd'hui ) , il se détache de tous les défauts et des clichés qu'il aurait pu utiliser . Il relate ici les premières aventures du jeune Antoine Doinel , un enfant un peu rebelle , rêveur , en quête d'autre chose , d'un autre monde , lui qui vit dans un univers familial particulièrement difficile . Ce jeune garçon se retrouve dans de mauvaises situations ... Dans ce chef-d'oeuvre du cinéma français , on peut voir un portrait sur l'enfance et sur la jeunesse véritablement virtuose et magnifique mais aussi bouleversant , une jeunesse qui veut s'échapper , fuir le cadre dans lequel ils vivent . Ici , le jeune Doinel , dans une scène d'anthologie qui est la dernière scène du film , l'atteint lorsqu'il nous regarde , nous spectateurs , alors qu'il se trouve à la mer . Sublime .
    Benjamin A
    Benjamin A

    711 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mars 2014
    Premier film de François Truffaud mais aussi l'un des premiers manifestes de la nouvelle vague ainsi que de la saga comprenant cinq films mettant en scène Antoine Doinel, "Les 400 Coups" nous parle de l'enfance, avec ce personnage (en quelque sorte double du réalisateur) qui se cherche, se pose des questions et se sentant mal aimé, notamment par ses parents. Il a 12 ans et entre l'école buissonnière, les vils, fugues ou mensonges, il fait les 400 coups, parfois avec son ami René. Après quelques années passées en tant que journalistes influant au "cahiers du cinéma", où certaines de ses feuilles sont resté célèbre, notamment ses interviews avec Hitchcock, il passe avec brio à la réalisation, à l'âge de 27 ans avec ce film qui sera plusieurs fois récompensé notamment par le prix de la mise en scène à Cannes. Et effectivement, c'est un véritable coup de maitre de la part de Truffaud, qui en toute simplicité nous livre un récit simple mais pourtant si riche en émotions et intelligence. D'une très grande qualités d'écritures, abordant avec justesse et mélancolie la fin de l'enfance, il nous livre un récit tout le temps juste et touchant à travers un personnage très attachant, il ne tombe jamais dans la caricature ou la niaiserie, comme les films abordant ces thèmes en sont parfois propices. Les scènes d'ouverture et finale sont superbes et Truffaud fait preuve d'une belle maitrise technique et arrive à toujours capter les émotions avec brio. La photographie en noir et blanc est magnifique, tout comme les décors naturels, tourné dans un Paris qu'il sait sublimer. Le jeune Jean-Pierre Léaud nous montre déjà toutes ses capacités d'interprète. Une très belle œuvre, un hymne simple mais puissant à la liberté, n'oubliant pas les touches d'humours et sachant se faire touchant et émouvant de manière simple. Sincère, brillant et intemporel.
    Cthulhu Mantis
    Cthulhu Mantis

    26 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 avril 2015
    Il est très difficile d'imaginer Jean Gabin ou un Jean Paul Belmondo sans les dialogues de la gouaille Parisienne écrit par Michel Audiard. C'est idem pour le tout jeune Jean-Pierre Léaud qui a 14 ans à la sorti du tout premier long métrage de François Truffaut donc tous les deux seront liés a jamais par leur collaboration et leur liens qui les unissent pendant plus de 20 ans et qui marquera également la célèbre saga Antoine Daniel.

    C’est toujours un immense bonheur de faire découvrir un film qu’on aime à ceux qu’on aime. Ces plans presque aériens du petit Doinel déambulant dans sa ville. Avec son sourire, sa solitude et sa jeunesse. spoiler: Jusqu’au dernier plan, fabuleux, les pieds dans l’eau et vers l’horizon.


    Film qui a révéler Jean-Pierre Léaud et François Truffaut en 1959 qui deviennent mondialement connus pour les grands cinéphile du monde entier. Un an après A bout de souffle de Jean luc Godard qui révèlera au grand publique Jean-Paul Belmondo. Ce film est le tournant de l'arrivée de la fameuse nouvelle vague qui sont notamment François Truffaut, Jean luc Godard, Eric Rohmer, Claude Chabrol et Jacques Rivette.

    Cela reste certainement un souvenir vivifiant pour Jean-Pierre Léaud évidemment pour sa rencontre avec François Truffaut et ce lien qui les uniraient tant, donc Léaud n'a jamais sans doute réussi vraiment a faire le deuil.

    Il disait il n'y a pas longtemps lors d'un festival en Espagne pour le récompenser pour l'ensemble de sa carrière que quelque part dans le monde les gens l'identifier encore au gamin des quatre cents coups ce qui est incroyable alors qu'il doit maintenant avoir 70 ans et le film passer 50 ans. La jeunesse de Léaud qui est imprimé sur la pellicule est une image qui appartient définitivement au passé et à l'histoire du cinéma.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 201 abonnés 7 512 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2009
    Première réalisation pour l’un des cinéastes français les plus reconnus dans le monde, âgé alors de 26 ans, après plusieurs courts-métrages à son actif, il réalise Les 400 Coups (1959), une œuvre en partie autobiographique, s’inspirant de sa propre enfance (Truffaut connut une enfance difficile au point d'être enfermé dans un centre d'observation pour mineurs).
    Alors que la Nouvelle Vague commence à peine à pointer le bout de son nez, Truffaut prouve déjà son énorme talent dans la mise en scène, de ses nombreux plans en intérieurs, comme en extérieurs, son scénario irrévérencieux, ses sales gosses qui mériteraient bien une correction et cette qualité photo en noir & blanc qui colle parfaitement au Paris des années 50.
    Du rire et encore du rire avec ces adolescents fougueux et ces adultes impuissants face à tant de remue ménage.
    Le réalisateur du cultissime La Nuit américaine (1973) ne tardera pas à se faire connaître auprès du monde entier, comme en témoignent ses distinctions pour sa toute première œuvre : Prix de la Mise en Scène lors du 12ème Festival de Cannes en 1959 & une nomination à l’Oscar en 1960 !
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    142 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mars 2013
    Petite escale aujourd'hui sur un grand classique du cinéma français, l'un des premiers films de la Nouvelle Vague, à savoir Les 400 coups de François Truffaut sorti en 1959. Ce mouvement cinématographique marqué par une volonté de changement et de jeunesse face à un cinéma français jugé ringard a été et est encore aujourd'hui une source d'inspiration pour les cinéastes contemporains. Film en partie autobiographique, les 400 coups est l'un des films les plus emblématiques, ou du moins les plus connus, du mouvement. Petit coup d'oeil sur cette oeuvre mythique.

    Les 400 coups nous raconte l'histoire d'Antoine Doinel, un garçon de 14 ans vivant sous l'autorité d'une mère peu aimante et d'un beau-père frivole. Adepte de l'école buissonnière, c'est un gamin plein de bonne volonté mais bourré de maladresses qui multiplie les gaffes et bêtises en tout genre. Délaissant volontiers les cours pour aller au cinéma, Doinel est un garçon respirant la vivacité et la curiosité, prisonnier d'une société qui oppresse son désir de liberté.

    Le film est très intéressant dans sa démarche narrative. On constate que les scènes en intérieur (à la maison et à l'école notamment) soulignent l'aspect "carcéral" qu'éprouve le jeune Antoine dans un environnement peu propice à sa créativité et où on lui dicte constamment sa conduite. Je mentionnais le caractère autobiographique du film en préambule car Truffaut a lui-même connu une enfance difficile avec des parents peu aimants et des passages en maison de redressement ou prisons.

    Et c'est en partie ce que Doinel subira durant le film. Le cinéaste embarque son personnage principal dans une spirale infernale le privant de la liberté et de l'amour qu'il demande. A une époque où l'enfant n'était pas encore considéré réellement comme un homme en devenir, le film surprend par sa violence psychologique. Du fait que le jeune Antoine ne fait que se rebeller face à une autorité parentale qui l'étouffe et face à l'institution scolaire qui ne permet pas l'épanouissement personnel du fait de son austérité et de sa fermeté, nous sommes pris d'empathie pour ce jeune garçon paumé dans un monde impitoyable envers lui.

    Le regard de Truffaut porte sur l'enfance est tendre mais toujours ancré dans une certaine forme de réalisme. Le film est très juste dans son approche, il respire l'authenticité. Le traitement reste assez léger, même si le ton du film reste plutôt rude, Truffaut filme quand même de brefs instants de bonheur qui parsèment le film. Une scène de joie familiale, la simple lecture d'un livre, le plaisir de jouer... Les 400 coups nous propose autre chose qu'une vision unilatérale et c'est tout à son honneur.

    Visuellement le film est un régal. La photographie est somptueuse et va de pair avec le talent de mise en scène de Truffaut qui a réalisé brillamment son premier film. Gros plans oppressants en intérieurs, plans larges en extérieur, une mise en scène cohérente laissant souvent l'image parler d'elle-même. La séquence finale sur la plage est d'ailleurs d'une grande beauté, d'une grande classe.

    Malgré son âge, le film n'a quasiment pas pris une ride. Certes le film se concentre sur l'enfance d'une certaine époque où Facebook n'existait pas mais le propos reste encore d'actualité concernant la délinquance juvénile mais aussi sur ce qui la cause. Ce qui en fait encore aujourd'hui une oeuvre importante et tout à fait accessible, même aux néophytes n'ayant pas une grande culture cinématographique puisque le film peut parler à tout le monde (oui, oui, ça parle un film).

    Le scénario et les dialogues sont réussis, grâce à leur authenticité notamment. L'écriture de Truffaut est fine et intelligente, aucun personnage n'est enfermé dans une conduite parfaitement dictée, il y a une réelle recherche de sincérité dans les 400 Coups. Drôle, touchant, beau, ce film est une indéniable réussite et demeure encore de nos jours un film français majeur à découvrir ou à redécouvrir.
    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2008
    Les 400 Coups fait partie des oeuvres fondatrices de la Nouvelle Vague, à l'instar d'Hiroshima Mon Amour et A Bout de Souffle... A partir d'un scénario de Marcel Moussy, Truffaut installe l'émotion avec beaucoup de tendresse pour son personnage : Antoine Doinel ( Jean-Pierre Léaud, légèrement taciturne et plus spontané que jamais ). On suit avec beaucoup de plaisir le parcours tragique de ce miston à la dérive ( le plan final est aujourd'hui emblématique ), que les adultes ne comprennent pas : les parents, l'éducation et même la justice sont des valeurs qu'il rejette simplement, sans arrière-pensées. La tristesse de ce film résulte de cette impuissance des adultes face à l'enfance et de cette rébellion de l'enfance face à l'âge adulte. La musique de Jean Constantin donne un souffle de nostalgie au film de François Truffaut. Un très beau premier film, efficace et émouvant, et ce malgré quelques longueurs. A voir absolument, rien que pour Jean-Pierre Léaud et sa bouille de titi parisien. Un film charnière.
    Julien D
    Julien D

    1 197 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 août 2013
    Le personnage d’Antoine Doisnel, qu’incarne Jean Pierre Léaud, deviendra avec le temps un leitmotiv dans la filmographie de François Truffaut, considéré même comme un reflet du réalisateur. Cette première apparition à l’écran se fait d’ailleurs dès le premier long-métrage de Truffaut qui est en cela un récit très autobiographique narrant la initiatique extrêmement émouvante de cet enfant perturbé vers l’émancipation et la maturité. Depuis sa scolarité difficile à la sévérité de la maison de correction en passant par la vie de famille décousue, cette vision de l'enfance aussi poétique que tristement réaliste pose un regard assez acerbe sur toutes les formes d’autorité qui sclérose la société. Ce discours subversif ainsi la remarquable ingéniosité de la mise en scène firent à juste titre des 400 coups le fer de lance d’une Nouvelle vague qui révolutionnera d’abord le cinéma français puis, à plus long terme, le cinéma mondial.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    85 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mai 2013
    Le premier long-métrage de François Truffaut est une perle sensible et émouvante. En créant son propre Holden Cauldfield à caractère autobiographique — interprété de façon remarquable par le jeune Jean-Pierre Léaud —, le metteur en scène filme une chronique de l'enfance d'une tendresse infinie, avec force réalisme. C'est très beau et très touchant, et il est difficile de ne pas s'identifier à Antoine, ce qui donne au film une valeur universelle et confirme son statut de chef-d’œuvre.
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