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stanley
66 abonnés
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5,0
Publiée le 13 mars 2018
Il y a des films qui marquent et Les 400 coups en fait partie, à tout jamais. Pourtant découvert à la télévision longtemps après sa sortie, je l'ai reçu comme un choc, un coup de point intime, émotionnel car le film porte en son sein une grande violence malgré la douceur du cinéaste et son amour des personnages qu'il met en scène. François a réalisé, on le sait, une oeuvre autobiographique. Le film est nimbé d'un très beau noir et blanc qui représente au mieux le Paris populaire de la classe moyenne de la fin des années cinquante. Le sens de la photographie, les cadrages, la lumière et les travellings donnent une mise en scène variée, innovante et bouleversante. Une histoire tragique sur les relations d'un préadolescent tourmenté avec des parents sont la mère a le mauvais rôle, celle d'une femme manipulatrice qui trompe tout son monde et d'un père bougon mais au bon fond. L'enfant ne trouve pas d'autre chemin qu'une fuite sans issue, violente et éperdue. Jean-Pierre Léaud, pour son premier film, fait une entrée fracassante tant exploit moral autant que physique (voir le long travelling de fin exceptionnel), Albert Rémy, acteur oublié très attachant (mais faible) est très juste dans le rôle d'un père dépassé et Claire Maurier est digne des plus grandes héroïnes vénéneuse du cinéma hollywoodien. Sans oublier Patrcik Auffray (superbe) et Pierre Repp qui apporte la dose d'humour au film. La fin, avec ces enfants en cage puis la longue cours éperdue du gosse est inoubliable. Enfin, le film détient le plus grand mensonge de l'histoire du cinéma. La rencontre entre une histoire émouvante, des interprètes au fait de leur carrière et des images superbes fait de ce film un chef d'oeuvre peu éloignée, finalement, des thématiques hitchcockiennes.
"Les 400 coups" est le premier succès de Francois Truffaut avec son acteur fétiche Jean Pierre Léaud. Celui-ci joue le rôle d'un enfant très désobéissant, il n'a pas l'attitude d'un enfant lambda de son âge. Ce garçon écrit sur les murs en classe lorsqu'il est au piquet, il vole dès qu'il le peut, il ment sans cesse, il fugue, fait l'école buissonnière. Les parents ont de quoi se tirer les cheveux! Cependant, progressivement, on comprendra que sa situation familiale est la raison de ce comportement déviant. Le père du petit Antoine Doinel, obsédé par les courses automobiles, n'est en fait, que son beau père. Antoine est issu d'une relation antérieure avec un autre homme. Sa mère, quant à elle, ignore complètement son fils. Elle ne le cajole pas, ne le protège pas, ne s'en occupe pas. Ce manque d'amour est ce qui le perturbe profondément, il parle de sa mère comme quelqu'un qui le dispute constamment. Par cette histoire, Truffaut veut montrer l'importance l'affection d'une mère pour le développement et le bien être de son enfant, il prouve que c'est le socle de base pour lune construction saine. D'autre part, la musique est particulièrement agréable et bien trouvée Un film riche et culte
J'ai longtemps été tiraillé entre 3,5 et 4 sur 5 pour ce film mais finalement la première option l'a emporté. Et je vais m'en expliquer. De manière générale, j'ai apprécié ce visionnage pour les raisons suivantes : tout d'abord, si on se replonge dans le contexte de l'époque, en 1959 donc, ce film apparait effectivement comme novateur. Il filme un Paris de manière réaliste et libre, les scènes d'intérieur assez figées, faisant face aux scènes d'extérieur en mouvement constant. Ensuite il s'intéresse à cette jeunesse de la fin des années 50 en mal de liberté et d'inconscience dans une société encore assez fermée où l'avenir semble monotone et ce sujet est traité avec fraicheur! Il prend de plus une tournure dramatique quand on sait que le film est presque autobiographique pour le jeune Truffaut qui réalise ici son premier long-métrage. Le spectateur ne peut que prendre partie pour cette "bonne bouille" adolescente de "Doinel" interprété magistralement par le jeune Jean-Pierre Léaud, qui finalement ne fait pas de grosses bêtises mais finit par atterrir en centre fermé de redressement pour mineurs. Celui-ci essaie en effet de s'évader d'un paysage morne, gris et citadin et de s'émanciper face à une maman peu aimante (fille-mère) dont la grossesse n'était pas désirée, et un père plus intéressé par le rallye automobile que par son fils (adoptif). L'un des échappatoires du jeune Antoine est d'aller arpenter les salles obscures, joli clin d'œil à la passion du réalisateur qui commença comme critique de cinéma. Le film se termine par une longue course élégamment filmée en travelling sur le sable, vers la mer, véritable ode à la liberté. Ce qui m'a fait conforté dans mon choix d'un trois et demi sur cinq, c'est finalement cette espèce d'idéologie sous-jacente soixante-huitarde (marxiste) réfractaire à l'ordre et aux valeurs traditionnelles et faussement progressiste. Elle imprègne le film et, si on se plonge dans le contexte actuel de 2020, elle est pour moi en grande partie responsable du chaos sociétal dans lequel nous vivons en France : perte des valeurs et du respect, segmentation de la société et individualisme, consumérisme à outrance, communautarisme religieux et progressisme dévoyé. Même si j'admire le travail artistique et narratif de François Truffaut ainsi que la liberté qui transpire par les pores du film, je ne peux le dissocier du signataire du "manifeste des 121". Il pose néanmoins une des pierre fondatrices du mouvement artistique majeur de la "nouvelle-vague".
Un film à connaitre, une étape du cinéma français: il y flotte un vent de liberté dans la prise de vue, pour finir les pieds dans la mer. Symbole attachant d'une époque qui se termine, les coups de pied pleuvent, mais ils sont une intention éducative primaire. Dans un Paris toujours attachant à parcourir, le scénario brise certains tabous de l'époque, dont la stabilité du couple, mais peine à finir et proposer des nouvelles pistes à explorer. Idéal à voir avec un pré-ado d'une douzaine d'années. DVD octobre 2019
Premier film long-métrage de Truffaut et le succès illico pour lui. Alors, de mon coté ce n'est pas tant son histoire qui me marqua l'esprit (cependant bien mener ), plutôt poétisé, car à l'époque les centres de détentions ou les enfants s'y trouvent sont encore bien plus dure que ce que Truffaut montre. Ce qui me marque le plus est sa réalisation. Comme son sublime final, avec la fuite échappatoire spoiler: du petit garçon sous un long travelling . Puis quand la caméra capte le visage du jeune acteur Jean-Pierre Léaud (jeu d'acteur précoce pour son âge), au bord de la mer et puis pause, THE END... Un personnage qui se nomme Antoine Doinel que vous retrouverez chez le réalisateur.
Premier film de François Truffaut, “Les 400 coups” est l’histoire d’un écolier turbulent en pleine crise existentielle. Il faut dire que sa mère est désagréable avec lui et que son père ne le prend jamais au sérieux. Comme un cri face à ses parents qui se disputent sans arrêt, le garçon de douze ans enchaîne les bêtises et sèche l’école. Pourtant, le jeune Antoine, brillamment interprété par Jean-Pierre Léaud, possède une maturité intérieure, trop vite arrivée à cause d’une insouciance bafouée. Chef d'œuvre sur l’enfance, “Les 400 coups” se veut spontané et offre l’occasion au spectateur de s’évader avec Antoine dans sa soif de liberté. Touchant par sa sincérité, le long-métrage offre des scènes mémorables, comme par exemple, le regard caméra de l’enfant en plan final. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un des films qui a lancé la nouvelle vague et donc la carrière de François Truffaut. On sent évidemment que « les 400 coups » est un film très personnel pour l’auteur qui laisse transparaître qu’il y a beaucoup de lui même dans le personnage d’Antoine Doinel, mais si c’est très personnel ça n’est jamais nombriliste. C’est filmé avec suffisamment de recul et d’intelligence pour être touchant sans être voyeur. Fait avec visiblement peu de moyens, Truffaut compense avec une énergie folle et avec la complicité de son jeune acteur fait un film plein de vie à l’image de l’adolescence qu’il dépeint. Un film d’évasion, de rébellion qui n’a pas volé sa réputation car c’est bien une des plus belles œuvres de son auteur.
Premier film du "new wave master". Toute une époque au peigne fin, comme un arrêt dans le temps, histoire de se rappeler de façon juste et drôle, comment c'était "avant".
La note donnée n'a aucune importance : c'est la vue d'un Xénial qui découvre le film 60 ans après sa sortie. 60 ans "seulement" tellement la distance est grande avec l'ambiance, le phrasé et la mentalité de l'époque. Exemple de dialogue : "-Si tu laves pas la chemise, lave au moins le col. -Oui mais si t'avais pas acheté ce phare anti-brouillard pour épater la galerie." La restauration 4K est incroyable côté image : pas une rayure. En revanche côté son le mono est difficile pour les oreilles quand on est habituébau Dolby Atmos des films modernes. Et les bruitages sont complètement approximatifs (1 coup de brosse en trop quand le personnage se coiffe, quelques couverts en moins quand le gosse met la table, etc). Même les miaulements de chats sonnent faux (ou alors eux aussi ont changé de langage depuis cette époque...) On découvre aussi de belles recettes de cuisine : le père désemparé de devoir se préparer à manger en l'absence de sa femme bricole un truc avec des oeufs: verser une bonne dose d'huile dans une poêle et juste casser des oeufs dedans. Niveau histoire, il s'agit d'un gosse en marge du système scolaire, c'est tout. Quant à la fin du film...le mot "FIN" apparaît tout d'un coup sans qu'on l'ait vu venir!
On pourrait se dire que "Les quatre cents coups" de François Truffaut est démodé, qu'il a trop vieilli. Comme le bon vin, le film de Truffaut a peut-être pourtant pris en saveur avec le temps. En racontant les difficultés d'un adolescent dans sa relation avec ses parents et ses professeurs, le film est non seulement un beau récit sur la fin de l'enfance. Mais c'est surtout désormais un film qui évoque une époque que beaucoup n'ont pas connu. Le film se situant à la fin des années cinquante, les enfants du film sont les grands-parents d'aujourd'hui. "Les quatre cents coups" est un incontournable du cinéma français, un film qu'on garde un grand plaisir à regarder.
D'abord léger et virevoltant, 'Les quatre cent coups' prend une tournure plus sombre et mélancolique à mesure que son personnage est rattrapé par l'autorité. Film à charge sur le système éducatif et carcéral et sur le monde des adultes en général, 'Les quatre cent coups' n'en reste pas moins, aussi, un portrait d'adolescent drôle et touchant dans un Paris de rêve. Un chef d'oeuvre, porté par un Jean-Pierre Léaud incroyable de naturel.
. Parce que les 400 coups fait partie des oeuvres parlant le mieux du monde difficile de l'enfance. Ou plutôt des dégâts causés par le monde des adultes sur celui de l'enfance ; . Pour les débuts tonitruants de F. Truffaut apportant une mise en scène fluide, libre, un regard neuf, réaliste et tendre.
4 452 abonnés
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1,5
Publiée le 22 février 2021
Les quatre cents coups aurait pu être intéressant si Truffaut avait quelque chose à dire. Mais nous n'avons que des métaphores étendues. Le protagoniste ne parvient pas à se développer ou à évoluer de quelque manière que ce soit. Tant de gens ont décrit le garçon comme étant incompris et l'autorité est considérée comme le méchant. Mais ce n'est pas un film sur un enfant incompris qui est victime sans raison. On lui donne de nombreuses occasions de s'améliorer et de se racheter de ses actes égoïstes et imprudents mais il continue à faire du mal jusqu'à ce que ses parents soient obligés de prendre des mesures extrêmes pour le contrôler et même alors il ne change pas. Il n'y a absolument pas de développement de personnages dans l'histoire. On nous montre également une grande quantité de plans longs et inutiles qui ne font rien pour faire avancer l'intrigue ni ne portent aucun symbole discernable. Toute l'expérience est une observation lente et ennuyeuse d'un garçon qui récolte ce qu'il a mérité maintes fois sans apprendre de ses erreurs...
Ce film, réalisé par François Truffaut et sorti en 1959, est très bon ! Ce film culte mais aussi pilier de la Nouvelle Vague m'a en effet beaucoup surpris car je ne pensais pas autant accrocher ! C'est ici l'histoire de Antoine, un enfant turbulent, qui cherche à faire les pires bêtises possibles. Voilà, annoncé comme ça, le synopsis n'annonce pas un film passionnant mais pourtant, il est très plaisant à suivre ! Alors c'est bien-sûr assez particulier, ce n'est pas du cinéma d'action, si nous n'adhérons pas à l'histoire, on s'ennuie ferme pendant une heure et demie car le film nous montre "simplement" des passages de la vie d'Antoine. Malgré tout, j'aime beaucoup ce genre de cinéma car nous avons quelque chose de véridique, de palpable, c'est authentique, presque comme si nous regardions un reportage Ina sur la jeunesse des années cinquante à Paris. Le fait que le film ne soit pas tourné en studios mais uniquement en décors extérieurs et dans des appartements accentue largement cet effet. Si on rentre dans le film, on ne s'ennuie donc pas car on reste captivé par cette histoire qui ne l'est pourtant pas tellement mais qui est aujourd'hui d'autant plus intéressante qu'elle nous donne le cadre de vie de l'époque, de cette France populaire qui existe d'ailleurs toujours aujourd'hui. Effectivement, on peut même se rendre compte que plus de soixante ans après, les choses n'ont pas tellement évoluées et que les préoccupations restent les mêmes. En ce qui concerne la réalisation, nous avons de très bonnes choses, notamment à la fin du film. Du côté des acteurs, nous avons principalement Jean-Pierre Léaud, Patrick Auffay, Claire Maurier, Albert Rémy etc. qui jouent très bien. "Les Quatre Cents Coups" est donc un très bon film !