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Roy Batty
161 abonnés
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4,0
Publiée le 12 septembre 2014
"Salo ou les 120 journées de Sodome" m’a beaucoup dérangé, de par la violence (physique et mentale), les sévices (sexuelles surtout), les nombreuses images crues, les dialogues parfois à la limite de l'audible, la scatologie très présente (les protagonistes mangent, entre autre, des excréments humains, et rien, mais vraiment rien ne nous est épargné). En outre, plus le film avance, plus on sait que la fin sera horrible, plus les sévices se durcissent, plus fort est notre crainte. Ce film m'a aussi étonné par son absence totale de jugement, ce qui rend le propos ambigu et troublant. En fait, "Salo" est un film amer et très cynique. Au-delà du discours sur le fascisme, c'est d'abord un film sur les côtés les plus sombres de l'être humain. Je pense qu’il faut au moins le voir une fois dans sa vie, mais il faut avoir le cœur bien accroché.
Dernier film de Pier Paolo Pasolini, qui fut assassiné peu de temps avant sa sortie, "Salo ou les 120 journées de Sodome", s'avère être une œuvre dérangeante et interdit dans beaucoup de pays à sa sortie (notamment USA et Angleterre). S'inspirant du marquis de Sade, qui donna notamment son nom à une forme de perversion sexuelle que le film explore, il réactualise les propos et s'en sert pour dénoncer le fascisme, une certaine partie de la société Italienne, le culte du pouvoir ainsi que l'ordre établie. Le film est de plus en plus intriguant, mais aussi l'atmosphère de plus en plus malsaine à travers certaines scènes chocs autour de la dégradation sexuelle (et pas que) et parfois même proche d'être insoutenable. C'est la vraie horreur et la pire que nous montre Pasolini, celle humaine, faite par les humains sur leurs semblables et c'est ca la vraie peur. Pour ma part je n'ai pas été totalement conquis, même si il se sert de la perversion sexuelle et du sadomasochisme intelligemment et pour créer une atmosphère, certaines scènes vont parfois trop loin, malgré une certaine maitrise dont fait preuve le cinéaste Italien ainsi que l'atmosphère qu'il arrive à lui insuffler. On notera une musique signé Ennio Morricone. Une œuvre très dérangeante, à l'atmosphère très malsaine et dont on ne sort pas totalement indifférent.
Du sexe, de la merde et du sang, voilà le programme du dernier film de Pier Paolo Pasolini. Horrifié et dégoûté par cette histoire malheureusement tirée de faits réels, Pasolini ne peut pourtant s'empêcher de la montrer. Les ellipses sont rares et le hors-champ quasi inexistant parce que le propos est trop grave. Parce que suggérer ce n'est pas dénoncer. Et parce que pour vomir le fascisme, il faut l'affronter: froidement et durement. Et si la cruauté monte crescendo, ce film d'une beauté époustouflante possède aussi des moments d'une poésie et d'une humanité déchirantes. Certes, ils sont brefs, mais ils sont présents, afin de montrer que même la barbarie la plus atroce ne saurait priver la liberté de ses esclaves. Et c'est bien cette distance du cinéaste associée aux scènes les plus explicites et terribles qui fait toute la force de "Salò o le 120 giornate di Sodoma". Parfois insoutenable, mais assurément génial. Un grand film.
Depuis le temps que j’avais entendu parler de ce film à la réputation si scandaleuse, je me suis enfin lancé dans l’aventure. Et bien le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas volé sa réputation : sur deux heures, on voit quatre aristocrates assouvir leurs plus bas instincts en maltraitant, humiliant et torturant neuf jeunes garçons et neuf jeunes filles au sein de leur somptueux palais. Tout absolument tout en matière de perversions nous ait montré à l’écran : humiliations, travestissements, entraînement à la masturbation, viols de jeunes filles, sodomies entre hommes (à la limite de la pédophilie d’ailleurs), dégustations scatologiques et urologiques, marquages au fer, scalpage, tortures, meurtres…il n’y a pas grand-chose qui manque à part peut-être le cannibalisme, la zoophilie et la nécrophilie. Quel charmant petit spectacle…mais soyons francs, même si Pasolini cherche à dénoncer les travers de l’âme humaine en montrant à quel point tout homme peut devenir un monstre ignoble quand il l’a décidé (et non pas une dénonciation du fascisme comme certains peuvent le croire : l’idée de placer son histoire dans un contexte historique fasciste n’est là que pour permettre au public d’accepter toutes les horreurs montrées car c’est plus facile de l’admettre de la part de fascistes que de n’importe quel homme banal, père de famille), le film tourne en rond, devenant de plus en plus ennuyeux de minutes en minutes (quand je pense qu’il existe une version longue de 2h45, aïe, aïe, aïe…), se contentant d’accumuler les images trashs sans véritable construction narrative et développement d’une idée précise. On est bien loin par exemple de l'incroyable démonstration de Stanley Kubrick sur la violence dans "Orange Mécanique". Bref beaucoup de bruit pour rien, reste une réalisation sobre et maîtrisé pour l’époque. En toute sincérité, "Salo ou les 120 Journées de Sodome" est un film à voir au moins une fois dans sa vie pour sa culture personnelle de cinéphile, mais avant de vous lancer dans l’expérience, soyez prêt car vous allez vous le prendre direct en pleine tronche ! Comme ils le disent dans le film : « Faibles créatures enchaînées, destinées à notre plaisir, j'espère que vous ne vous attendez pas à trouver la liberté ridicule que vous concède le monde extérieur ! » Bonne chance.
Il y a de ses films dont les noms une fois évoqués, sont immédiatement rangés par un rapide processus mental - presque un réflexe - dans la catégorie des films chocs, polémiques, qui finalement ont plus fait parler d'eux pour leur transgression des code moraux, que leurs qualités artistiques ou leur portée politique. Salo fait indéniablement partie de cette injuste caste des films controversés. Censuré, décrié, très vite le film aura fait parler de lui, l'assassinat de son auteur peu avant la sortie en salle accordant encore d'avantage de singularité au "mythe".
Inutile de le nier, Salo contient des scènes d'une violences physiques extrêmes, renferme son lot de perversions et d'humiliations, toujours montrées avec une inhumaine froideur d'où naît un malaise à la limite du dégout. Aucune complaisance donc, dans cet étalage de crudités abjects privé de toute forme d'érotisme. Seul la dureté des traitements infligés et la répugnance qui en résulte doivent retenir l'attention du spectateur. Il y a une forme de transgression derrière cela. Pasolini cherche à franchir les lois tacites que le cinéma s'était imposé, à savoir ce que l'on peut ou ne peut pas montrer à l'écran. Une façon de démonter les mécanismes d'intolérance du spectateur. Mais ceci n'est qu'un schème annexe. Le but premier de Salo, se situe ailleurs.
Pier Paolo Pasolini est un cinéaste de gauche, pour ne pas dire d'extrême gauche. Dans les années 70, l'Italie est aux mains de la démocratie chrétienne, parti politique qui manifeste son mécontentement face à l'opposition par de violentes répressions, que les actes terroristes à répétitions n'ont pas atténués...bien au contraire. Pour Pasolini, le pouvoir en place n'est qu'un prolongement du fascisme de Mussolini. Ainsi, cette guerre politique se trouve être en plein coeur des réflexions de l'artiste italien lorsque l'idée de Salo lui trotte dans la tête. Le parallèle entre le fascisme et le film, une fois remis dans son contexte, est d'une évidence rare, et transforme une fiction perverse en un véritable pamphlet politique.
Le film met en scène des hommes de pouvoir qui s'exerce à asseoir leur domination par pure jouissance. La symbolique fasciste se répercute donc dans cette relation sadomasochiste. Les captifs, comparables au peuple, sont réduits à l'état d'animal, d'homme-objets, à une masse de corps impuissants et serviles destinés à satisfaire les désirs toujours plus extrêmes de leur bourreaux. Pasolini nous dit : "voilà ce qu'est le fascisme". Et la grande force de cette accusation, est d'y impliquer physiquement le spectateur. Car le dégout que ce dernier ressent en visionnant les images, l'oblige à exécrer le triste spectacle qui défile sous ses yeux, et condamner les pratiques du régimes que Pasolini dénonce. Ainsi, les innombrables critiques assassines dont furent l'objet Salo, prouve que le film a atteint son but. Pasolini, grand visionnaire cherche également avec ce film, à dénoncer ce qu'il appelle "une nouvelle forme de fascisme". Le consumérisme. Ici, le sexe n'est que marchandise à consommer. Pas de passion, pas d'érotisme. Voilà pourquoi le film est aussi froid. Tout amour sincère, toute la beauté de l'acte sexuel passionné est irrémédiablement détruit à l'exemple de ces deux jeunes mariés qui décident de faire l'amour, mais que l'on arrête immédiatement. La destruction est peut-être bien la jouissance ultime pour ces quatre seigneurs.
Oui, le film est dur. Mais il n'en demeure pas moins un film magistralement orchestré, doté d'une construction narrative réfléchie, et d'un message politique évident.
Bon, soyons francs, on ne va pas mettre 5, parce-que c'est vraiment long... Très long... Le reste est très (jouissif ?) , dégoûtant, atroce, (Jubilatoire ?) (...) En effet, on retrouve ici un compte-rendu d'une minutieuse étude (psychologique ?) sur le sado-masochisme. On ne le regarde bien sure pas comme un documentaire, car cela ne nous laisse pas sans frémir. Décidément, a pars une certaine longueur au début du film et à la fin, ce film est vraiment superbe ! Allons, allons, ne soyons pas fachos ! Ce n'est qu'un film, et je trouve bien plus dégoûtant les tueries à la "Cannibal holocaust" ou à la "One lunatic, one icepick" et il est préférable de ne pas jouer la carte de la mauvaise foi et d'écrire une mauvaise critique tout simplement parce-que c'est répugnant !
Selon mon interpretation ce film semble traduire une impossibilité de la bourgeoisie à se trouver une quelconque satisfaction et cela malgré l'immense choix et la liberté offert dans ce magnifique villa art-déco. Cela me rappelle la société de consommation actuelle et le choix infini de produits qu'elle offre pour garantir le bonheur à ses esclaves. On retrouve de telles articles inutiles & qui garantissent le bonheur aussi bien dans les étalages des supermarchés, des pharmacies. Lors de sa sortie en 1975 ce réalisateur nous donne déjà une claire image du train de vie menée en ce début du 21ième siècle.
J'ai regardé ce film pour sa réputation de film subversif. Subversif, le film l'est assurément. Mais "les 120 journées de sodome" est surtout incroyablement chiant. Le même scène se répète inlassablement pendant presque deux heures et voir des gens manger de la merde et violer des adolescents, c'est dégoûtant au début, mais extrêmement banal au bout de quelques minutes. A part choquer le public des années 70, ce film n'a vraiment aucune autre raison d'exister.
Salo est le film le plus cruel, sadique, barbare et inhumain qu'il m'ait été permis de voir. Il constitue une véritable galette indigeste, divisée en trois actes de plus en plus impitoyables et violents (Sexe-Scato-Sang). Le film, culte, n'a pas pris une ride et parvient encore aujourd'hui à choquer le spectateur. Un véritable courage doit être investi afin de voir le dit-film, car il faut être moralement capable de supporter ces atrocités près de deux heures durant. Véritable parcours initiatique, Salo est une œuvre clé du cinéma, complétement originale, unique en son genre. Les scènes sont un pur concentré d'atrocités, peignant avec brio le portrait de la décadence humaine, de la déraison qui pousse aux vices les plus horribles. Le récit critique, en parallèle, le corruption des fascistes italiens et leurs pratiques les plus obscènes, pensant que l'Humanité n'a aucune valeur et qu'eux-seuls jouissent de tous les droits voulus. Le film est complexe, c'est pourquoi il faut l'aborder sous différents angles, et ne surtout pas le prendre seulement comme un dégueulis d'images (chose qu'il affiche tout de même très bien au premier abord)... Non, je pense qu'à travers ces séquestrations morbides se cache une véritable critique de la folie humaine, de la démystification du sexe et de la mort, déformés par le pouvoir. Toujours est-il que Salo apparaît clairement comme un véritable chef d’œuvre, au souffle unique, à découvrir par soi-même, et qui laisse vraiment à réfléchir tant il est cru, indicible. Magistralement choquant.
Comment évaluer un tel film ? Lui mettre 0 parce qu'il est juste dégueulasse ou 5 car il ose adapté l'un des livres les plus bizarre de l'histoire ? J'ai décidé de faire la moitié du chemin. En effet, le film est une adaptation des plus osée (était il possible de faire sobre ?) des cent vingt journées de Sodome du marquis de Sade. De ce fait, le film multiplie les scènes de torture, de viol, de scatophilie,... pour un résultat plus qu'écoeurant, malsain qui donnerait presque envie de cesser le visionnage avant la fin. Au final, on sort de ce film malade, nauséeux, et changé à jamais. Une expérience plus qu'un véritable film.
Je viens de le revoir, comme pour théorème je l'ai préféré à sa seconde vision, parce que j'avais lu Sade et parce que je connaissais les événements qui se sont déroulés à Salo (enfin grosso modo). c'est film très éprouvant, pas autant que Théorème, mais la fin est d'une brutalité sans nul autre pareil, parce que Pasolini ne cherche ni la compassion ni l'approbation de son spectateur, qui est spectateur de ces viols, expériences scatologique, tortures diverses, il ne peut pas agir, il est impuissant, c'est de cet impuissance que va naître le malaise logique lors de la vision de Salo. Salo est un grand film sur le fascisme, sur les perversions en tous genres. Je ne pense pas qu'il fera parti de mes films préférés, mais tout de même, c'est ce que j'appellerai un petit bijou, bijou d'horreur, ceux qui pensent qu'une avalanche de gore fait peur, qu'un boogeyman fait peur… que nenni, ce qui fait peur, c'est les hommes de la république fasciste de Salo. C'est eux les véritables monstres, car ils sont humains. Si bien sûr les écrits de Sade ont été édulcoré, on a pas des gamins de 8 ans se faisant sodomiser, il semblerait que Pasolini (dans son immense génie) arrive à joindre les événements de Salo tout en restant fidèle à Sade, ce qui est totalement troublant et déroutant. Associer la fiction à la réalité dans le récit le plus immonde jamais écrit, il en fallait du courage et de l'inventivité pour le faire. Comme d'habitude avec Pasolini c'est bourré d'ellipses en tous genres, c'est pas un film passif intellectuellement, il faut s'accrocher. Lire le roman au préalable est préférable pour bien saisir la montée en puissance des perversions. Bref Pasolini livre un très grand film qui ne laissera personne indifférent grâce à la puissance de sa mise en scène renforçant l'aspect dérangeant des images.
Adaptation d’un roman inachevé du marquis de Sade, «Salo’ O le 120 Giornate di Sodoma» (Italie, 1975) de Pier Paolo Pasolini est un film fondamentalement expérimental. Situant son action dans un lieu clos et dans une conception sociale fasciste, Pasolini détruit les codes universellement établis par la société moderne et réinvente une autre loi directrice qui ne répond qu’aux pulsions de quatre individus. Métaphore de la rencontre entre le ça humain et l’ambition politique, le film est le fruit de ce carrefour et expose la démesure des instincts sexuels. Divisé en quatre parties : L’introduction, le cycle du sperme, de la merde et du sang, «Salo’…» narre les lubricités sexuelles dans un crescendo infect étudié par Sade et poursuivi par Pasolini. Les vicissitudes des maîtres n’ont pas de limite et la structure du film est étudiée pour imiter un chaos des impulsions. Un plongeon incoercible dans le quotidien de quatre tendances totalitaires. L’ambition du dernier film de Pasolini ne cesse pas à l’unique expérience du sadisme effréné, les infamies, figurées sans jamais le moindre jugement moral, questionnent les limites du supportable mais aussi les infinis de la conjugaison entre le bestial et les capacités humaine. Immoral mais codifié, Pasolini conte-là une fable en mêlant l’atrocité d’évocations lors de scènes de narrations et l’insoutenable teneur des scènes. Le spectateur se sent questionner dans son intimité. Témoin d’assujettissements orduriers, le spectateur devient voyeur, devient le spectateur véritable et subjugué lui aussi par l’emprise monstrueuse des maîtres du séjour. Expérience et questionnement de la société, «Salo’…» est probablement le film le plus anarchique qu’il puisse être en ceci que la structure du fascisme se noue au libertinage sadien, donnant naissance à un gouffre d’atrocités qui pénètrent le spectateur-voyeur-sociétaire pour l’houspiller de son conformisme. Un des chef d’œuvre du cinéma par son incroyable don à transcender son art en une
Une date dans l'histoire du cinéma. Hormis l'incursion de Bunuel dans "L'Âge d'or", aucun cinéaste ne s'est risqué à adapter l'oeuvre du marquis de Sade. Comment transposer le roman intransposable par essence ? La chose paraissait acquise du moins jusqu'à cette date fatidique de 1975. Et Pier Paolo Pasolini le fait de la façon la plus intelligente qui soit ; en situant son oeuvre dans l'Italie fasciste et l'éphémère République de Salò. Le cinéaste réduit à trois instants le corpus de son film : le cercle des passions, de la merde et du sang. L'achèvement idyllique d'un parcours cinématographique passé à transgresser des tabous, qu'il s'agisse de l'homosexualité, ou même de coprophagie. Toujours cette habitude mais en même temps ici une rigueur implacable insérée dans un ensemble résolument théâtral. Un sujet comme "Les 120 journées de Sodome" permet en outre d'alimenter les craintes de Pasolini sur le libéralisme économique et la société de consommation aux désirs illimités. L'actualisation de Sade s'est fait le plus merveilleux témoin : le fascisme d'hier pour dénoncer celui d'aujourd'hui. Une impensable mise à mort, aux images souvent insoutenables, mais incontestablement poétiques. Est-il encore possible de faire des films pareils aujourd'hui ? Il est permis d'en douter. Peut-être le plus beau testament du septième art.
Considéré à juste titre comme l'un des films les plus importants de l'Histoire du Cinéma, Salo ou les 120 Jours de Sodome est une oeuvre d'une abjection sublime. Un film que l'on doit digérer avant de juger. Salo n'est pas une claque : c'est une déflagration. Pasolini filme la crasse, le sang, la merde, la torture avec une acuité perturbante. Le manoir apparaît comme le lieu des fantasmes les plus immondes du genre humain : une sorte de boîte de Pandore, une illustration suggestive de l'inconscient freudien... C'est probablement pour cette raison que Salo ne s'oublie jamais. Il marque les esprits comme le fer forgé. Il est odieux mais d'une puissance extraordinaire. Le spectateur le refoule mais il le garde en lui, comme un traumatisme. Pasolini aimait à dire qu'être scandalisé est un plaisir : au delà du plaisir totalement relatif qu'il génère, Salo ou les 120 Jours de Sodome s'avère être l'un des plus beaux réquisitoires contre le fascisme. Un chef d'oeuvre insupportable mais indispensable. Salo est un hurlement, un dernier coup de grâce avant la mort. Le testament d'un maître. Incontournable.