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    Salò ou les 120 journées de Sodome
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    336 critiques spectateurs

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    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    151 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 janvier 2009
    Assassiné peu avant la sortie de "Salo" (pour d'autres films, écrits et déclarations), Pier Paolo Pasolini est aujourd'hui considéré comme le martyr du cinéma Italien, d'où une (relative) réhabilitation de son oeuvre par une partie du consensus (après l'avoir descendu, fallait bien se donner bonne conscience non ?). Après la "trilogie de la vie", le cinéaste était revenu au ton nettement plus grave de ses premières réalisations (et qu'il rendit plus sombre encore, quitte à sombrer dans l'excès) qu'il combina aux scènes sexuelles "explicites" filmées par la suite, tout en rendant ces dernières encore plus "hard". Ses idées politiques (communistes) le conduisirent donc à mettre en scène une virulente attaque contre le fascisme et tout ce que peut véhiculer ce mouvement chez quelques détraqués. Librement adapté du marquis de Sade, ce récit particulièrement déprimant décrit deux heures durant les sévices qu'infligèrent une poignée de fidèles de Mussolini à un petit paquet de jeunes opposants politiques. Les viols (variés et imaginatifs, si si !) se succèdent alors avant que n'apparaisse la partie dite de la "merde" où nous assisterons à une bonne paire de scènes scato jusqu'à un final s'apparentant à un cruel et maîtrisé bain de sang. Pasolini porte un regard froid et assez démoralisant sur ces événements pour le moins particuliers, installant une fausse tranquilité rendant normales des tortures bien évidemment inhumaines. Avec beaucoup de calme, il nous emmène au plus profond de l'enfer, nous montrant sans détours ce qu'il considère comme étant la désintégration de l'humanité. Ainsi, on se laisse porter (avec une complicité ambiguë, ce n'est pas complaisant mais provocateur et à l'opposé de toute morale) dans ce curieux et effroyable voyage s'intéressant aux pulsions primaires, animales du genre humain. Ces bouts de viande copulant macabrement se révèlent absolument fascinants, leur destin tristement passionnant. Une date dans l'histoire du cinéma. A voir absolument.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 décembre 2010
    Un film impossible à noter. Les quatre étoiles sont ici pour vous amener à tenter l'expérience de la perversion la plus absolue. C'est un film adapté des 120 journées de Sodome, du Marquis de Sade.
    Je vois dans les critiques spectateurs un thème récurrent, celui de la " dénonciation du fascisme ". A mon humble avis, il ne faut pas envisager le film de Pasolini de cette manière, la dénonciation est secondaire et n'est pas franchement pertinente pour commenter ce film. Il faut, selon moi, envisager l'oeuvre comme une dénonciation philosophique de la nature humaine: Pasolini s'efforce de définir le "mal humain" de Kant. Le problème est celui de penser le niveau spécifiquement humain du mal, ni animal ni démoniaque (et c'est dans ce niveau humain qu'il y a espoir et possibilité de « salut », et particulièrement d'éducation).
    En superposant la progression des quatre mois sadiens et les cercles de l'Enfer, décrits par Dante (le film se compose de 4 parties : Antiferno, Cercle de la passion, Cercle de la merde, Cercle du sang), Pasolini fascine puis dégoute le spectateur tour à tour, et c'est dans cette optique qu'il y a "éducation". On est attiré par le Mal lentement pour le rejeter aussi brutalement.
    En superposant la métaphysique sadienne au réalisme froid, tangible, de la pellicule, Pasolini amène l'horreur à son paroxysme pour nous pousser à réfléchir sur l'inscrutabilité du mal humain. La critique du fascisme n'a que peu d'importance finalement.
    A voir, quitte à détester.
    NeoLain
    NeoLain

    4 961 abonnés 4 741 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 mars 2012
    Trop de bruit pour rien, film soit-disant macabre et viscéral. Quasi tout le long Pasolini se fout pas mal de nous, une femme ne fait que conter des histoires sexe sans pour autant y donner des détails plus profonds car c'est la règle, personnellement tout cela on s'en contrefous et pour ce qui est des scènes perverses à part une, voir deux, c'est pas si choquant que ça, à la limite on peut le peut ressentir pour les passages à la fin. Mais franchement au final, Salo ou les 120 journées de Sodome c'est salaud et les 120 journées de l'ennui.
    Flowcoast
    Flowcoast

    58 abonnés 1 199 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 août 2013
    La mise en scène est parfaite, voire excellente. Mais c'est vraiment psychique comme film : on passe de déviances totalement dégueulasses, à des choses encore plus choquantes. Finalement, le film reste un peu plat, dans le contenu des dialogues. On recherche pas forcément les textes, mais la forme est assez bâclée. Homosexualité, scatophilie, torture, c'est limite "la découverte des déviances humaines". Une chose est sûre, ce mélange de perversion est assez objectif.
    Joe75
    Joe75

    37 abonnés 316 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 avril 2008
    4 étoiles pour les Inrocks et pour le Monde… Pas étonnant ! On peut qualifier cette œuvre de sublime en se revendiquant d’appartenir à une poignée d’érudits, une intelligentsia élitiste seule suffisamment cultivée pour comprendre la portée du génie de Pasolini, la transposition moderne et magnifiée à l’écran des écrits de Sade… Mon œil ! Quelle fumisterie, c’est littéralement insupportable, irregardable, vomitif. C’est le genre de truc qui alimente les fantasmes les plus malsains de tous les déglingués de la planète. Ce plaidoyer pour la torture, l’humiliation, la violence a du donner des idées tordues aux amateurs de snuff movies dans les années 80. Pourquoi l’avoir vu me direz-vous ? Par hasard, juste une vidéo prêtée un jour par un ami qui n’avait rien voulu me dire sur l’intrigue… C’est dans le « besoin » qu’on reconnaît ses amis… Pour le coup j’ai été servi. Merci gars !
    cinono1
    cinono1

    301 abonnés 2 055 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 novembre 2012
    Ce genre de film, ça vaut un peu 0 ou 5 étoiles. Le film est marquant, pas besoin -et pas envie-de le voir deux fois pour s'en souvenir. C'est pour moi surtout une métaphore sur le pouvoir, et la cruauté qu'elle engendre dans les comportements. L'ensemble est quand même redondant et puis, la société me parait moins soumise aujourd'hui, alors je vois pas toujours bien la pertinence du propos mais bon ca reste une expérience.
    Appeal
    Appeal

    156 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 juillet 2012
    Je crois que ce qui résume le mieux Salo ou les 120 jours de Sodome, est la célèbre analyse de Georges Bataille sur les cent-vingt journées de Sodome : " Personne à moins de rester sourd n'achève les Cent Vingt Journées que malade : le plus malade est bien celui que cette lecture énerve sensuellement. ". Le film de Pasolini tente à coup sûr de reproduire cet effet; on ne peut pas sortir indifférent des 2h de film, bouleversé de différentes manières selon les sensibilités, mais la nausée n'est jamais loin, qu'importe si le film vous choque ou non (dans ce deuxième cas, vous l'aurez pour ça). Salo c'est un cinéma perdu, un cinéma cru, provocateur réfléchi, surtout un défi permanent lancé aux spectateurs, se questionnant perpétuellement sur une culpabilité ressentie grandissante. C'est finalement très fort, de s'attaquer à filmer ce qu'on ne pourrait voir, et que l'on s'inflige, attiré peut-être par un mauvais penchant, sachant pourtant d'avance que ça ne risque pas trop de le faire! C'est l'exploration du Sadisme, fait quasi unique (tout du moins sous cette forme) qui est le plus intéressant et surtout ingénieusement filmé par Pasolini, un ressentie aussi extrême restant pour moi inédit. Car on pourrait finalement reprocher à Salo son approche politique, avec un lien assez hasardeux voir grotesque avec le régime fasciste italien, pas forcement nécessaire non plus, même si l'idée générale devait être exploitée (dérive morbide du pouvoir possédé). Salo n'est pas non plus très bien filmé, certains lui reprochent une lenteur qui provoque l'ennuie, mais c'est peut-être aussi préférable tant les scènes choisies sont déjà d'une cruauté parfois insoutenable, et tant l'atmosphère malsaine ne quitte jamais le film. Alors, comment conseiller le film en vous rapportant qu'il n'est pas agréable? Peut-être parce qu'au final, le tour de force vient d'une étrange fascination, voir au-delà, qui nous guette...
    moonboots
    moonboots

    58 abonnés 1 322 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2010
    une œuvre à part, un film extrême et dérangeant, une métaphore politique et morale
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 mars 2011
    Excellent film de Pier Paolo Pasolini, que je découvre ici, dans sa dernière oeuvre (mais quelle oeuvre...). Avant même le film, Pier Paolo annonce la couleur : il insère une bibliographie ! Mon coeur est gagné : sont cités Barthes, Klossowski et Blanchot sur Sade. De la transgression intelligente. Bref, deux trois mots sur le synopsis, même si je déteste ça : on est en 44 45, et quatre hauts dirigeants de Salo (la Vichy italienne) signent un pacte entre eux, consistant à sélectionner neuf jeunes garçons et neuf jeunes filles pour se retirer avec eux dans une propriété luxueuse et surtout isolée, afin d'assouvir leurs plaisirs les plus vils et les plus immoraux. Le film se développe ainsi selon quatre grands cercles de l'Enfer (hommage évident à Dante), celui d'abord du Vestibule de l'Enfer, où plusieurs scènes nous montrent la mise en place de l'ignoble projet, de la sélection des jeunes jusqu'à la propriété luxueuse, celui deuxièmement du Cercle des passions, où la transgression sexuelle apparaît à travers des scènes de viol ou d'attouchements forcés, celui troisièmement du Cercle de la merde, où les quatre hauts dirigeants italiens s'en donnent à fond dans le scato, et enfin celui du Cercle du sang, où les tortures juteuses se joignent harmonieusement aux exécutions charnelles. Bref, voilà le tableau général, tableau qu'on pourrait dire méticuleux, réfléchi, et parfaitement scandaleux (juste un petit mot sur les tableaux, d'ailleurs, du film, dont la plupart sont cubistes, genre Guernica, représentant des corps tordus, des corps brisés et pliés : c'est exactement ce qui se passe dans le film, avec tous ces jeunes corps soumis à la volonté absolue des Quatre Grands Maîtres). Le film se déroule dans un hors-légalisme absolu, puisque personne n'est au courant du projet : isolement radical, l'enfer prenant alors les allures d'un huis clos terrifiant. Le film interroge ainsi la politique fasciste, le nazisme etc : jusqu'où peut aller le pouvoir absolu d'un homme sur un homme (étant entendu que la résistance n'est pas possible, étant entendu que dans cette demeure maléfique la Volonté des Quatre Maîtres est absolue, sans obstacles, sans frein, étant donc entendu que la liberté des jeunes gens est réduite à zéro (le degré zéro de la liberté, dit je crois une phrase en hommage à Barthes) et donc à la différence de ce qui peut se passer dans une guerre) ?
    Ce film est d'une profondeur incroyable, et il serait difficile d'en tenter l'excavation exhaustive. Je vais essayer d'en donner ce qui m'a apparu comme le plus remarquable, et le plus singulier : principalement, cette opposition constante dans le film entre l'aristocratie régnante, absolutiste, cultivée, riche et toute la population malheureuse des êtres juvéniles, inculte, pauvre soumise, et absolument docile. C'est singulièrement effrayant, de voir à ce point une sorte de reproduction à l'identique de ce qu'ont pu être les rêves des fascistes cultivés, représentés dans le film par des nietzschéens (de faux nietzschéens, bien entendu, ceux qui ont compris comme les nazis que Frédéric-Guillaume parlait d'hommes alors qu'il parlait de forces...). Cette opposition entre gouvernants/gouvernés se manifeste d'abord dans le langage : le langage est tout entier du côté du pouvoir, des Quatre Maîtres ou des Femmes gérant avec eux le projet infernal, c'est-à-dire les femmes qui content leurs histoires sexuelles et scatologiques (ces femmes s'expriment d'une manière parfaite, distinguée, contrôlée, douée de style et d'un vocabulaire riches ; et pourtant leurs histoires sont horribles et basses : un écart invincible, une césure indépassable entre la forme du discours et son contenu). Bref, les jeunes sont interdits de parole, ils sont contraints au mutisme, au silence ; d'un côté il y a l'Ordre, qui est pouvoir et langage, de l'autre côté il y a l'Obéissance, qui est servitude et silence. Je crois que l'apogée de cette opposition, le faîte de ce thème du langage est sans nulle doute les citations de Nietzsche en allemand, ou encore la conjugaison de déféquer à l'imparfait du subjonctif, qui montre tout le décalage entre la culture des Maîtres et l'immoralisme de leurs actions. La haute culture des Maîtres est aussi manifestée par la musique, gérée dans le film par Morricone, quand même, mais présente sous la forme d'une musicienne au piano (surtout au piano et une seule fois à l'accordéon), qui enchaîne les classiques, et plus précisément ceux de Chopin. Par exemple, l'imparfait du subjonctif de déféquer est dit sur fond d'une valse ultra célèbre (je peux le confesser, c'est ma préférée (et de loin la meilleure musique de Chopin), la 34-2 en La mineur). Tout ça est donc immoralement aristocratique (justifié comme tel). Bref.
    Le film est en tous points maîtrisé : 18/20

    La critique complète et toutes les autres, sur le Tching's cine bien sûr :
    http://tchingscine.over-blog.com/
    Cthulhu Mantis
    Cthulhu Mantis

    26 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 mai 2015
    Mon tout premier Pasolini découvert dans les films victimes de la censure qui était devenus une routine chez lui. On peut pas dire que j'ai commencer par le plus sage, ni le plus propre.

    Après sa trilogie de la vie (Décaméron, les contes de Canterbury, les milles et une nuits) exaltant sur la sexualité. Le cinéaste veut commencer ce qu'il appellera la trilogie de la mort. Pasolini considéra comme la libération sexuelle comme une tromperie. Il s'élève contre la société de consommation et la capitalisme, qui asservissent la sexualité, qui devait être libératrice et exposer la vie privée.

    Il dénonce une nouvelle fois les horreurs de la société bourgeoise : la sexualité, auparavant vue comme une grâce pour l'humanité, devient une simple marchandise à consommer sans égard pour la dignité humaine.

    Construit comme une descente progressive à travers différents cercles de la perversité, à l'image du Marquis de Sade,Salo est un film privée de joie érotique et de vulgarité. Le film est rempli de plans larges qui permettent du coup de les comparer à des tableaux et d'idées de mise en scènes particulièrement incroyables.

    Pour ceux qui ne connaisse pas Pasolini même si son film ne le parait pas, Salo est très structuré : c'est un univers triptyque qui nous fait basculer d'horreur en horreur, une sorte d’Odyssée dans un univers de sadisme atroces. C'est sans nul doute le film le plus sombre et le plus désespérer de Pasolini.

    Le chef d'oeuvre de l'horreur absolue, de l’insupportable et de l'indispensable. En dehors de sa violence exceptionnelle, c'est sa méchanceté bestiale et atrocement civilisé qui pourrait déranger. Un véritable cauchemars ou chaque scène, chaque détail, chaque parole prononcé prodigue un sentiment effroyable de malaise, une terreur viscérale parvenant à vriller le plus profond de notre âme.

    Film culte ou on en ressort pas indemnes, à ne pas mettre entre des yeux, des estomacs trop sensibles et innocents.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 juillet 2014
    Joies et allégresses. Bonheur et tendresse. J'ai enfin vu le célèbre "Salo ou les 120 journées de Sodome", adaptation d'un roman du Marquis de Sade qu'il a écrit pendant un petit séjour par la case prison . Œuvre polémique qui a coûté la mort du réalisateur, Pasolini, sauvagement assassiné par plusieurs coups de couteaux à Ostie alors qu'il n'était âgé que de 53 ans. Que dire alors de ce film ? C'est un putain de chef d’œuvre. Oui, un putain de chef d’œuvre. N'ayant pas lu le roman dont le film est l'adaptation, je ne peux pas faire la comparaison. Tout ce que je sais est que le film se déroule pendant la dictature de Salo, contrairement au livre, qui permet du coup à Pasolini de faire une critique du régime fasciste et de la bourgeoisie de l'époque. Le film est rempli de plans larges qui permettent du coup de les comparer à des tableaux (ce qui ne m'étonne de la part de Pasolini qui était un artiste complet) et d'idées de mise en scènes particulièrement incroyables comme les 10 dernières minutes de fin ou quand Pasolini filme les personnages à travers un miroir ou quand justement la caméra filme un miroir sans qu'on puisse la voir. Malin ! Le film n'est pas exempt de défauts comme la répétitivité de la narration ou l'inégalité de certains tableaux ( 4 tableaux nommés : "Antinferno" "Girone delle manie" "Girone della merda" "Girone del sangue"). Malgré ces infimes défauts, on pourra noter la prestation des acteurs. Oui, il faut le faire pour commettre de telles atrocités ou d'accepter d'être humilier pendant 2 heures. Prestations tellement réalistes que nous avons vraiment l'impression d'assister à quelque chose de vrai. Je n'ai pas abordé les scènes "choquantes" car elles sont toutes simplement incroyables de réalismes et vont de mal en pis. Avec toutes ces immondices, on pourrait penser à de la violence gratuite mais il n'en ai rien car Pasolini critique véritablement quelque chose. "Salo ou les 120 journées de Sodome" est donc un bijou, un chef d’œuvre. Véritable pièce de théâtre sortant de l'Enfer, elle entra dans la légende et la culture aussi bien cinématographique que populaire. Tout simplement culte ! Chapeaux Maître Pasolini !
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 16 février 2010
    Ce film ne laisse pas indemne. Très bien réalisé et interprété, ce sont deux heures intenses que l'on passe devant l'écran. Du grand art! La seule fausse note reste qu'il est, je trouve, répétitif ...
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 août 2013
    Expérience radicale et marquante. Ce dernier opus de Pasolini (avant qu'il ne meurt assassiné) ne faillit pas à sa réputation d'oeuvre difficilement regardable. En rapprochant l'éphémère république de Salo (1943-1945) des 120 journées de Sodome, Pasolini brosse un tableau à forte symbolique sociopolitique et convoque ce qu'il y a de plus vil, terrible et violent dans l'âme humaine. C'est une descente aux enfers (le film est chapitré par "cercles") où s'expriment crûment la liberté dévastatrice des bourreaux (abus sexuels, scatologie, tortures...) et l'asservissement complet des victimes. Certaines scènes provoquent vraiment un haut-le-coeur et l'ensemble génère un puissant malaise. On a rarement été aussi loin dans la représentation de la barbarie et dans l'image d'une humanité décadente. Pasolini dira de son film : "Ce n'est pas tant le souvenir de cette époque (la fin de la Seconde Guerre mondiale) qui m'a inspiré, que le spectacle du monde actuel." Vive les seventies...
    Salo ou les 120 journées de Sodome témoigne, outre d'un pessimisme sans fond, d'une audace créatrice incroyable. Car Pasolini reste maître de son sujet, adoptant un style sec, filmant souvent de loin les scènes les plus dures. Le problème, c'est que le visionnage de ce film comporte un aspect aussi fastidieux que la lecture du livre de Sade, dans sa longueur et sa répétition de monstruosités. Film et livre sont finalement plus intéressants à étudier qu'à voir ou lire... On peut d'ailleurs se reporter à l'excellente bibliographie que Pasolini indique dans son générique de début : Barthes, Blanchot, Beauvoir, Klossowski, Sollers.
    zhurricane
    zhurricane

    82 abonnés 1 336 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 juillet 2017
    Un des films les plus insoutenable de son histoire, abject et immonde du monde. C'est simple pour faire plus horrible, il y aurait fallu un viol d'enfant et d'animal. Pasolini nous dresse un portrait sur la décadence des mœurs. Mais tout est montré, comme une photographie, sans que cela pose aucune réflexion, à part, le simple fait: L'Homme est crade, pour rester poli. Certains jubilerons, moi je suis juste outré devant tant d’immondicité. Je veux bien que ça soit une réflexion sur le fascisme, mais c'est tellement dégouttant, qu'on tombe uniquement dans la perversion gratuite. Un film qui fait peur, parce que il a lieu dans un château luxuriant, où se déroule les pires supplices de l'histoire humaine. C'est cette opposition qui rend le film encore plus choquant qu'il n'est déjà.
    Jean-François S
    Jean-François S

    51 abonnés 668 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 novembre 2008
    Oui ça choc, oui c'est dégueux. Est-ce que ça en fait un chef d'oeuvre ? On voit pire sur internet aujourd'hui et personne ne cri d'admiration. Ce film n'est ni plus ni moins du théâtre filmé, je ne vois pas de génie la dedans.
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