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christine D.
30 abonnés
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5,0
Publiée le 6 mars 2015
Un film sublime, l'un des meilleurs Almodovar (mais pas LE meilleur !) Bien sûr, il faut aimer le monde de la nuit, ses côtés un peu glauque et ses minorités sexuelles qui fascinent tant le réalisateur, mais le résultat est magnifique, stupéfiant et parfaitement maîtrisé, Quant à Vittoria Abril, on en croquerait. Qu'on se le dise : Almodovor ne réalisera jamais de remake de Love Story. Les relations vanilles ce n'est pas son truc et tant mieux !
Le plus connu des Almadovar, pas le meilleur, mais tout de même un classique qui a pour mérite de nous présenter des acteurs excellents, une musique originale magnifique, et des situations absolument folles qui viennent un peu secouer le cinéma qu'on à l'habitude de voir.
Un mélo sur fond de relation mère-fille tendue et un polar qui suit la piste du meurtre passionnel sont les deux tableaux sur lesquels joue "Talons Aiguilles", film dont la tonalité comique brise régulièrement un premier degré parfois étouffant, en partie à cause d'un pathos appuyé : en effet, Victoria Abril et Marisa Paredes pleurent beaucoup trop et s'emparent en quelque sorte d'une émotion d'ordinaire (et en toute logique) réservée au spectateur. Cette histoire d'une mère qui aura trop longtemps négligé sa fille au profit de sa gloire personnelle et d'une jeune femme dont le mariage est raté n'émeut pas en soi mais se voit dynamisée par les personnages masculins (Letal / le juge) aux identités remises en cause dans un final habilement écrit. D'un côté, il y a l'attirance réciproque de Rebecca pour un travesti; de l'autre, une enquête menée par un juge perspicace et bien aidé par sa mère qui cherche des indices sans jamais quitter sa chambre : les personnages masculins ont donc pour fonction de relancer le récit, d'orienter de nouvelles pistes autant sur le plan mélodramatique que policier. Pourtant, le film laisse l'impression d'une narration un peu lourde et aurait ainsi gagné à avoir un montage plus resserré afin que le scénario soit moins dispersé et, par conséquent, plus efficace. Mais ces problèmes d'écriture et de rythme ne doivent pas faire oublier un univers formel séduisant qui mise sur des associations de couleurs originales, typiques du cinéma d'Almodóvar, et sur des idées de mise en scène magnifiques, principalement à l'oeuvre lors des moments chantés (la larme de Becky qui tombe sur la trace de son rouge à lèvres pendant son concert). Un film plaisant, pas aussi bouleversant qu'il souhaite l'être, mais qui vaut le coup d’œil pour ses remarquables coups d'éclat.
Cette invraisemblable histoire mêlant une mince intrigue policière et des relations familiales bien compliqués aurait sous une autre plume sombré dans le ridicule. Mais ici c'est Almodovar et c'est un chef d'œuvre sulfureux et dérangeant. Comme souvent, Almodovar expose ses fantasmes (le monde de la nuit, les travestis, l'érotisme "sauvage") avec manière et talent. A souligner le rôle magistral de Victoria Abril !
Déjà en '91, Almodovar avait trouvé les bases de son cinéma. Dans Talons Aiguilles sont montrées les principales obsessions du réalisateur, tous ces thèmes qu'il réutilisera par la suite sans jamais lasser, grâce à la richesse de ses scénarios. Parmi ces thèmes, on pense aux rapports entre les femmes, les questions liées à la sexualité, des émotions exacerbées et poussées très loin, tout cela sublimé par de magnifiques chansons espagnoles. Le scénario est tellement riche que je ne ferai pas de résumé : il faut voir le film pour comprendre. C'est beau, c'est touchant, l'intimisme et le grandiose se touche, bref c'est génial.
Almodovar l'iconoclaste met en scène, comme à l'accoutumée, un univers ultra-féminin et très coloré. Le drame prend le pas sur la comédie (malgré quelques moments franchement hilarants, sans tomber dans la bêtise) et Victoria Abril, et Marisa Paredes s'en donnent "à coeur joie" dans l'émotion, la tristesse et la mélancolie. Le lien tissé entre les personnages est parfaitement visible grâce à ces deux grandes actrices (Paredes, comme le dit Almodovar, est la reine du cinéma espagnol) et les seconds rôles font plaisir par leur présence : on retrouve l'immense Javier Bardem et Miguel Bosé, travesti dans ce film et dans Todo Sobre mi Madre. Tout ce casting pour un Talons Aiguilles (étonnament, le titre est français, sans doute à cause de la production TF1 / Canal+) poignant et déchirant, un des plus grands succès d'Almodovar en France, et qui peut parfois troubler un public trop politiquement correct. Almodovar choque, ignore la morale, et expose sa vision telle quelle. Peut-être pas son meilleur film, mais un des meilleurs films espagnols, sans doute.
Un des films les plus connus d'Almodovar mais malheureusement pas son meilleur. Trop de grandiloquence nuit à la qualité du film. Seules les interprétations vibrantes et sensibles de Victoria Abril et Marisa Paredes sauvent le film du désastre.
4 546 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 14 avril 2021
Il faut plus que de la profondeur et de la complexité pour faire un bon film car il faut donner au public une raison de continuer à prêter attention a quelque chose qui l'intéresse suffisamment pour qu'il s'intéresse à toutes les astuces subtiles. Talons aiguilles ne nous donne que des personnages étranges et décalés mais les maintient dans des situations banales recyclées d'autres films et Almodovar ne semble pas les utiliser pour faire une quelconque remarque intéressante. Quelle est la signification par exemple de la révélation surprise d'un personnage qui se produit vers la fin du film. Pourquoi est-elle là est ce juste pour nous surprendre. Il y a une scène amusante qui a trait à un journal télévisé. Et c'est tout c'est le seul moment divertissant de cette histoire. Le reste du film n'est que références cinématographiques absurdes et repères visuels qui n'existent apparemment que pour nous montrer à quel point Pedro Almodovar est intelligent. Mais quoi qu'on dise ou qu'on en pense il faut plus qu'un tour de passe-passe complaisant pour qu'un film soit bon...
Pedro Almodóvar est aux commandes de ce film et ça se voit directement, décors aux couleurs criardes qui lui sont chers seront partout dans ce film au scénario hélas, qui était pas mal mais qui s'embourbe par des intrigues superficielles et peu importantes... Victoria Abril surjoue et énerve un peu, mais Marisa Paredes est excellente... De plus, malgré la scène de la chanson de cette dernière, le film ne m'a pas trop ému.. Dommage.
On retrouve tous les éléments qui feront la gloire d'Almodovar dans le futur: l'accent de Madrid, les femmes, la transexualité, l'homosexualité, la relation parents-enfants ou encore le désir de se déguiser, mettre un masque. L'histoire est originale, mais je ne vais pas la conter pour ne pas spoiler. Ensuite, les actrices sont superbes et annonce les prémices de "Tout Sur ma mère" et "Volver". Enfin, on trouve une intrigue un peu complexe, intéressante mais, malheureusement, très invraisemblable. L'histoire s'emmêle, part dans tous les sens, et finalement on se perd un peu. Et la fin est juste là pour boucher les trous de l'enquête. Mais bon, on retrouve toute l'amour qu'a le réalisateur pour les femmes. Il filme avec beaucoup de légèreté et de grâce ses protagonistes. Malheureusement, il y a certains détails qui l'empêchent d'être un chef-d'oeuvre absolu.
Talons cassés... Là aussi Almodovar est toujours méticuleux sur sa réalisation, il pousse encore bien plus loin ce qui donne des plans de caméra savoureux, seulement au bout d'une demi-heure cette histoire de meurtre et de savoir qui est le coupable commence à me sécher l'esprit. Ce que je retiens beaucoup ce sont les passages de chants comme notamment le morceau mexicain "Piensa en mí" ou bien encore d'une danse qui se passe dans la cour d'une prison. C'est un peu comme si Almodovar tourner un morceau de son West Side Story, vraiment parfait tout ça. Superbe prestation de l'acteur Miguel Bosé en travesti.