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Mathias Le Quiliec
60 abonnés
378 critiques
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4,5
Publiée le 27 octobre 2013
Film à aller voir les yeux fermé mais bien ouvert une fois commencé, chef d'oeuvre oblige ! J'ai vu "Le couteau dans l'eau" "le locataire" et "rosemary baby" de Polanski mais Repulsion est au dessus de tous à mon sens. Il serait trop long à résumer mais il s'agit là d'un film essentiel pour le genre (horreur, drame psychologique etc ...) C'est très subversif, dérangeant et avec un suspens suffisant pour l'époque.
L'ambiance noir et blanc, les dialogues quasi inexistant et la caméra de Polanski envoient ce film sur orbite. Avec une Catherine Deneuve complètement habité, génial dans ce film en plus de sa classe et de sa beauté naturelle ! Bravo Roman Polanski
Un drame psychologique de Roman Polanski qui constitue le premier volet de la trilogie de l’appartement et qui nous présente les tourments et cauchemars d’une jeune femme névrosée. Le réalisateur parvient habilement, grâce à une mise en scène ingénieuse et une musique jazzy inquiétante, à dégager une atmosphère tendue et dérangeante, et à instaurer un malaise chez le spectateur. Catherine Deneuve est très convaincante et semble habitée par son personnage. Malheureusement, le rythme est lent et l’ensemble vire à l’exercice de style, manquant d’âme et de résonance. Un film honorable qui ne s’avère cependant pas aussi puissant, captivant et angoissant, que le chef d’œuvre du réalisateur : "Rosemary’s Baby" !
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4,0
Publiée le 27 avril 2013
Un regard qu'on rencontre au vol rèvèle parfois les abîmes où sombre une conscience! Et c'est l'horreur pour celui qui dècouvre la nuit d'un être humain, horreur à laquelle ne participe cette fois aucun facteur surnaturel! Catherine Deneuve (probablement son plus grand rôle), hèroïne de "Rèpulsion", de Roman Polanski, est une douce et modeste employèe dans un institut de beautè! Or, ce personnage se montrera capable de commettre des crimes sanglants! C'est en fait une nèvrosèe sexuelle parce qu'elle a envie de sèduire les hommes, d'en être aimèe, mais ceux-ci lui font peur! Elle se crèe alors un monde de phantasmes où l'homme devient un ennemi, un "incube". Elle est sous l'emprise de visions, d'hallucinations! A croire que les protagonistes des films de Polanski sont toujours marginalisès, typès jusqu'à l'extrême, proche de la caricature! Mais ces marginaux, ce sont aussi bien ceux qui vivent à l'intèrieur de ces lieux que ceux qui y pènètrent! Et puis c'est surtout l'aspect destructeur du gènie de Polanski qui frappe le plus ici! La rèalisation, avec sa perpètuelle profondeur de champ, èpouse les failles de Deneuve! il en sort au final une oeuvre particulièrement envoûtante! il serait injuste, en parlant du cinèaste franco-polonais, de ne pas èvoquer le nom de Gèrard Brach, scènariste auquel il est associè depuis "Rèpulsion". Ainsi, cet ètrange climat d'incertitude et de malaise qui imprègnent les films de Polanski est dû à la rencontre de deux univers qui ont su se comprendre et se complèter! Telle cette jeune manucure où tout homme ne ressortira pas de cette toile d'araignèe qu'est l'appartement de Carol Ledoux / Catherine Deneuve...
Le film est un tout simplement un chef d'oeuvre, bizarre à souhait, terriblement oppressant et remplit de trouvailles visuelles (les bras d'hommes qui sortent des parois du couloir). Polanski a décidément un don pour filmer la folie humaine, à te point qu'on en vient à ce demander si il n'est pas lui même légèrement schizophrène.
Après Le Couteau dans l'eau, son premier long-métrage très remarqué nommé à l'Oscar du meilleur film étranger, Roman Polanski réalise Répulsion, pierre angulaire de sa filmographie à venir, récompensé par l'Ours d'argent au festival de Berlin. Avec une tension permanente, une mise en scène aussi virtuose qu'implacable, porté par la beauté froide et inquiétante de Catherine Deneuve qui venait d'exploser en France avec Les Parapluies de Cherbourg, Répulsion apparaît comme le premier chef d'oeuvre de Roman Polanski. Dès le générique conçu par le mythique Maurice Binder, le gros plan est fait sur un oeil apeuré et nerveux. Le réalisateur invite le spectateur à rentrer dans les méandres d'un esprit dérangé et malade. Telle une petite fille dans un corps de jeune femme dégoûtée du contact physique, Catherine Deneuve prête sa sensibilité et sa peau diaphane à Carol, jeune manucure qui vit repliée sur elle-même et repousse constamment les avances des hommes. Ses rares repères vont s'effondrer quand elle se retrouve seule dans son grand appartement qu'elle partage avec sa soeur partie en vavances avec son fiancé. Assaillie de cauchemars et d'hallucinations terrifiantes, Carole sombre dans la folie, sa raison se fissure comme les murs autour d'elle, et finit par commettre l'irréparable. Avec un art magistral du montage, de l'ellipse de temps, du huis-clos et des non-dits - on ne sait le traumatisme à l'origine de sa maladie, bien que l'on imagine fortement un viol incestueux suivi d'un avortement -, Roman Polanski dresse l'un des plus terrifiants portraits d'une schizophrène de l'Histoire du cinéma.
Un chef-d'oeuvre méconnu qui appartient à la trilogie des appartements polanskiens avec le Locataire, Rosemary's Baby. C'est maîtrisé, élégant, tordu, captivant, fascinant, c'est l'essence même de ce que tout bon film devrait comporter.
Absolument magnifique. Et dire que Polanski n'avait que 32 ans quand il a réalisé ce film ... A ne pas voir seul(e), sinon vous risquez de passer quelques moments assez angoissants après l'avoir vu...
Comme "le couteau dans l'eau" le film souffre du moins au début d'une absence de rythme, c'est le gros défaut du film, mais sinon, que du bon : La photo est magnifique, Deneuve est excellente et qu'on ne dise pas qu'elle à l'air absente, ça fait partie du rôle ! Quant à Yvonne Furneaux, toujours aussi sexy, elle aurait mérité une meilleure carrière. Comme dans "le couteau dans l'eau" l'exposition est assez lente, sans doute volontairement puisque la partie dramatique n'en devient que plus forte. La mise en scène est très inventive, multipliant les petites trouvailles comme les tics de Deneuve, ou faisant incursion dans l'onirisme avec les lézardes, ou mieux encore ces mains qui sortent du couloir, un plan réellement diabolique.
Voilà, après ma série de films contemporains finalement décevante, retour aux bibelots.. et ce film est plus qu'admirable au vu de l'année où il a été fait et du peu de moyens dont il est pourvu. Il y a vraiment un malaise dans ce film, qu'on ressent d'autant plus qu'on est toqué soi-même
Allégorie sur le drame de l'inceste? Deneuve y est formidable et bouleversante. La réalisation est novatrice pour l'époque et reste incroyablement actuelle. Un film à l'épreuve du temps malgré son noir et blanc.
Deuxième film de Roman Polanski, accessoirement le premier à être tourné en anglais, le prémisses de "Rosemary's Baby" et "Le Locataire" avec cette thématique de l'appartement maudit et de l'étouffement paranoïaque. Il met en scène Catherine Deuneuve en jeune femme réservée et peureuse en proie à un environnement qui veut sa peau, tout se détériore, se rétracte et se renferme dans un noir et blanc froid et austère. Tout tiens dans l'atmosphère et le génie de la mise en scène sublime le film, cet appartement est flippant, il nous rend mal à l'aise, nous terrorise, nous rend fou ... pour notre plus grand plaisir. Le talent de Polanski éclabousse l'écran, sa réalisation très maligne et brillamment intimiste est efficace, sachant bien faire retransmettre cette dose de paranormal symbolisant la folie de l'esprit. Ce sentiment claustrophobe est perceptible tout le long du film, nous amenant peu à peu dans les limbes de l'horreur et de la destruction, Deuneuve est parfaite en fleur fragile se fanant inexorablement, tout semble pourrir autour d'elle. "Répulsion" est un excellent thriller cloisonné, malsain et maîtrisé, Polanski nous tiens en haleine avec presque rien, preuve que le genre de l'horreur ne réside pas que dans l'artifice.
Dès son deuxième film, Roman Polanski partait en Angleterre et donnait à une jeune Catherine Deneuve un rôle marquant, celui de Carol, femme névrosée absolument horrifiée par les hommes et la sexualité. Il commence le premier volet de sa trilogie des "appartements" (suivront "Rosemary's Baby" et "Le Locataire") et donne aux moments en huis-clos de son film une véritable tension, présente aussi bien dans les sons qui dominent certaines séquences (l'horloge, les mouches) que dans la mise en scène, qui fait preuve d'une véritable maîtrise quand il s'agit de montrer l'intériorité de son personnage. Certaines trouvailles sont formidables (les mains sortant du mur) et Polanski sait filmer Deneuve en la rendant aussi belle qu'inquiétante, le tout sans beaucoup de dialogues, avec en plus un noir et blanc superbe. Pas agréable à regarder mais un véritable travail de mise en scène.
Si les moins cinéphiles risquent d'effleurer parfois un certain ennui, Répulsion se consacrant principalement à illustrer la psyché douteuse de son personnage principal, Roman Polanski parvient à instaurer une atmosphère angoissante, voire carrément flippante. Grâce un excellent travail de mise en scène et une photographie qui multiplie les angles de vue dérangeants. Et la musique, schizophrénique, participe largement à cette grande campagne de déstabilisation cinématographique. Un classique ! Lire notre critique sur le site terreurvision !
Voici le film qui permit de définir le style propre à Roman Polanski : Une sensation de mal être constant liée à l’imbrication de scènes réalistes et purement fantasmées et un art unique de filmer en huis-clos pour créer une ambiance oppressante. Une fois la première demi-heure passée, on entre dans une explosion de folie psychotique paranoïaque devant lequel le spectateur ne peut plus savoir quoi penser, laissant s’installer un sentiment de doute jusque dans sa conclusion qui reste une intarissable source d’interrogations. Sa photographie ténébreuse, qui n’a de comparable que celles Psycho ou de La maison du diable, ainsi que le trouble ressenti à la vue de cette mise en scène gothique qui s'inspire tant de l’expressionnisme que du surréalisme, ont largement de quoi s’inscrire parmi les références les plus efficaces à suivre en matière de cinéma horrifique.
Le deuxième film de Polanski est très long a démarrer. Mais moi long qu’un « Couteau dans l’eau » et est très lent. Il ne se passe pas grand-chose. Ce qui a, cependant, de plus sidérant c’est cette ambiance qui se dégage du film. Une ambiance glauque et malsaine. Deneuve est impeccable avec des tics et ses hallucinations. Un Huis clos comme Polanski aime et sait les faire mais une déception.