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Sebmagic
173 abonnés
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4,5
Publiée le 21 avril 2012
Je ne sais toujours pas quoi penser de ce film. Je l'ai regardé pour découvrir Catherine Deneuve, parce que j'ai toujours eu des à-prioris négatifs sur cette actrice (et en général sur la plupart des "grandes" actrices françaises telles Adjani ou Huppert). Et finalement j'ai beaucoup aimé le film, même s'il est lent et assez contemplatif pour un film de catégorie "épouvante" (ce qui n'est pas pour moi un défaut, c'est même le contraire pour le cas présent). Le personnage principal est hypnotique, saisissant, très troublant, et j'ai adoré ce rôle torturé et limite flippant. Le film m'a scotché du début à la fin, grâce à Catherine Deneuve qui livre une prestation de dingue, je trouve. Avec quasiment aucune réplique (les dialogues dans ce film sont rares), elle parvient à nous exprimer tout le vide, le désarroi et la folie de cette jeune femme, seule face à ses démons. Ce huis-clos oppressant donne lieu quelquefois à des moments de tension intenses, provoqués essentiellement par des bruits (bruits de pas dans la maison, fissures dans les murs). Le film fait parfois un peu peur et le regard de Deneuve (qui fait l'objet de pratiquement tout le film) est envoûtant et poignant. La symétrie entre la première scène et la dernière est brillante, d'ailleurs la toute dernière image du film est extrêmement flippante quand on imagine tout ce qu'elle implique. Le personnage principal ne cesse de regarder cette photographie pendant tout le film et le regard de Carole jeune sur la photo nous est dévoilé seulement à la toute fin, et file des frissons dans le dos. Malgré les non-dits et les silences, Polanski nous dit tout sur ce personnage dramatique et la beauté de certaines scènes est époustouflante. Bref, je n'ai pas grand chose à redire sur ce film, même si parfois j'ai été gênée de voir que Carole n'a vraiment aucune émotion. Elle est tellement morte à l'intérieur qu'elle est inaccessible, et va d'ailleurs faire du mal à toutes les personnes qui tentent de l'atteindre. Qui plus est, ce film psychologique est extrêmement bien monté via des ellipses et fondus noirs qui imposent une lenteur et une froideur à cette ambiance parfois glauque, effet amplifié par l'utilisation du noir et blanc pour l'image. Pour moi, ce film n'est pas loin d'être un chef d'oeuvre si on le regarde sérieusement et sans savoir à quoi s'attendre (je n'avais même pas lu le résumé avant de le voir et ça n'a fait qu'améliorer mon visionnage, je me demande si ce n'est pas la meilleure technique pour profiter pleinement d'un film, d'ailleurs). Du beau cinéma.
Incursion sur le terrain du drame psychologique pour Roman Polanski. Et l'on ne peut pas dire que ce soit une réussite. Personnellement, ce "Répulsion" m'a proprement débecté. Bien qu'audacieux car traitant d'un sujet double, la solitude et la schizophrénie, le film passe totalement à côté. En plus de ça, il se retrouve pénalisé par l'illisibilité de la majorité de ses scènes. Et pour finir d'alourdir un tableau déjà bien chargé, on peut pas dire que Catherine Deneuve soit mémorable. La tentative était louable, mais c'est tout ce que l'on pourra accorder à Polanski sur ce coup là.
Ok C'est bien filmé et comme nous Polanski semble sous le charme de Deneuve, par contre 1h40 de film avec un scénario qui tient en quelques lignes et des dialogues minimalistes je conseille avant le visionnage quelques scéances de méditation contemplative tout de même.
faire un film d'horreur psychologique est un pari risqué, autant Polanski remportera son pari avec Le Locataire autant ici le film ennuie par manque de matière et de consistance...
Le rythme est dès le départ un peu lancinant, pour constater que c'est raccord avec l'apathie de Carole/Deneuve. C'est particulièrement judicieux à un détail près, Carole est dès le début solitaire et introvertie pour ne pas dire mutique et coincée sans qu'on sache ou qu'on apprenne pourquoi elle l'est autant et depuis toujours finalement (a priori). On savoure ensuite les petits détails semés durant la première partie qui montre toute la frustration de cette jeune femme qui vient visiblement d'une aversion des hommes et sans nul doute par ricochet d'une appréhension voir du dégoût pour ce qui touche au sexe. Sur ce point Polanski a su être malin en jouant avec le spectateur sur l'érotisme sous-jacent , Catherine Deneuve étant la plupart du temps nuisette d'où on devine uniquement, subrepticement et subtilement le téton comme un mirage à peine visible. L'actrice incarne une Carole comme une beauté diaphane qui hante le film comme une âme en peine aussi dangereuse pour les autres que pour elle-même. Une partie parallèle onirique dont les candélabres et murs "vivants" renvoient à une version cauchemardesque et funeste de "La Belle et la Belle" (1946). Un grand film. Site : Selenie.fr
A Londres, un esthéticienne belge s'enferme peu à peu dans la solitude, devient obsédé par les bruits et les fissures autour d'elle, et sombre dans la folie... Il est un peu difficile de rentrer dans "Repulsion", le film étant lent (surtout dans sa première partie), parfois répétitif, et sa narration principalement visuelle en déroutera certains. Néanmoins, il offre une vision intéressante d'un jeune femme oppressée par la norme sociale (les hommes courent après les jolies filles) et par la sexualité qui l'entoure. Catherine Deneuve convient très bien à ce rôle de femme-enfant perdue et anxieuse. La caméra de Polanski est maîtrisée, et le réalisateur nous livre quelques idées très originales de mises en scènes spoiler: (de petits jump scares efficaces, des meurtres sordides, les mains à travers le mur, les murs fissurant...) . Par ailleurs, le montage sonore accompagnant la descente aux enfers de l'héroïne est soigné. "Repulsion" aurait donc sans doute pu être un classique du réalisateur, si l'intrigue avait été plus riche.
Truffé de petits détails de la vie courante mais qui sont comme surdimensionnés dans la vie de cette fille. Elle fait du sur-place comme cette gamme lancinante jouée au piano à l'arrière plan et son corps tombe en lambeaux comme l'appartement. Tout s'effrite, tout meurt. Reste à comprendre alors pourquoi? Tout est dans les yeux. Comme expliqué dès l'ouverture du film. Alors est-ce qu'elle voit ce qu'elle imagine ou bien imagine-t'elle ce qu'elle voit??? C'est la direction du film, sa ligne continue tout en regard, en dégoût, en fantasme mais aussi en horreur. Franchement captivant.
L'ambiance angoissante, la beauté de Catherine Deneuve et le délicieux noir et blanc en ont assurément fait un film mémorable. Très peu de dialogues dans ce film, ce qui donne une atmosphère exquise de suspense et d'épouvante on pourrait dire, ponctuellement sublimée par la musique jazzy et les bruits de l'appartement (gouttes d'eau, mouches, pendule, craquements...). Réalisation brillante signée Polanski et excellent jeu d'actrice de la jeune Catherine Deneuve, habitée par son rôle.
A travers le portrait d'une névrose phobique et meurtrière, Polanski met en scène un huit-clos éprouvant, au climat oppressant, porté par l'interprétation "folle" de Catherine Deneuve.
D'emblée le générique indique le caractère psychotique de l'héroïne ainsi que le thème de la solitude emprisonnante. Peu à peu les symptômes s'aggravent tandis que l'atmosphère s'alourdit par la maîtrise d'une mise en scène bicolore ainsi qu'une bande-son saisissante, alternant musique jazz, silences pesants et bruits stridents. Alors que le traumatisme se dessine, le dénouement tragique s'affirme inéluctable. Une catabase psychologique incarnée avec un intense abandon... Saisissant.
Deuxième long métrage de Roman Polanski, "Répulsion" nous dévoile une histoire intrigante autour d'une jeune femme en proie à la peur et au dégoût des hommes. Tout le film repose sur la psychologie tourmentée de Carol (Catherine Deneuve) et sur sa folie progressive. A l'instar d'un David Lynch quelques années plus tard, Polanski joue avec les symboles et les figures métaphoriques pour illustrer l'état psychologique de son personnage principal. Leurs interprétations ne sont pas toujours aisées (spoiler: on comprends toutefois qu'elle fut violée par son père étant petite ) mais ces allégories sont assez bien amenées et mises en scènes pour être passionnantes. La réalisation est effectivement un des gros points forts de ce film puisque Roman Polanski faisait déjà montre de son talent et met en place l'atmosphère adéquate pour une telle histoire. Lent, hypnotisant mais jamais chiant. "Répulsion" n'est pas le film le plus populaire de Polanski mais il mérite néanmoins d'être visionner.
Premier film tourné en anglais de Roman Polanski, sorti en 1965, qui constitue également le premier volet de la trilogie des appartements maudits (avec "Rosemary's Baby" et "Le Locataire") et je dois dire que c'est le moins réussi des trois ! Enfin, c'est tout cas celui avec lequel j'ai eu le plus de mal, surtout par rapport à "Rosemary's Baby" qui était une réussite sur tous les plans. Ici, nous retrouvons une jeune belge, Carol, habitant un petit appartement à Londres avec sa sœur. Mais une fois cette dernière partie, Carol va commencer à halluciner grave. Sans substances illicites évidemment puisqu'on se rend compte au fur et à mesure que Carol est un peu fêlée, à l'image des craquelures qu'elle observe au sol et au mur, analogie évidente à son esprit dérangé. Et c'est un des points positifs du film, c'est-à-dire que le film réussi une très belle montée en pression ! Effectivement car les évènements étranges ne commencent pas dès le départ de la sœur, nous pouvons, dès le début du film, observer une Carol non pas encore complètement dérangée, mais dans la lune, un peu à l'ouest et aux crises de colère de plus en plus nombreuses. Ensuite, nous la suivons peu à peu tomber dans une névrose de plus en plus sévère, jusqu'à commettre des actes irréparables mais je n'en dit pas plus pour ne pas spoiler. Cependant, même si j'apprécie beaucoup cette montée en puissance, ainsi que cette atmosphère oppressante et dérangeante (dans cet appartement qui perd peu à peu forme, le spectateur est complètement plongé dans l'esprit de Carol), je trouve que le film a parfois de trop nombreuses longueurs. Et puis je pense que je ne suis tout simplement pas totalement rentrer dans le délire, m'empêchant alors d'apprécier le film à sa juste valeur. Concernant le casting, nous retiendrons particulièrement bien-sûr Catherine Deneuve qui livre une excellente prestation ! "Répulsion" est donc, en soi, un bon film mais auquel je n'ai pas complètement réussi à adhérer.
Quel film ! Il est assez difficile à regarder tellement on entre dans la tête de cette personne atteinte de schizophrénie. La mise en scène est très bien réussie même si elle est assez lente (ce qui rajoute de l'angoisse). Je ne trouve pas que ce soit un film d'épouvante, plutôt un drame psychologique. Bien évidemment le casting est réussi, Catherine Deneuve est crédible dans son rôle. Il faut bien choisir l'horaire pour le regarder car le ressenti est totalement différent : je l'avais visionné une fois le soir et je n'avais pas du tout accroché, le matin, c'est mieux car on est plus alerte et réceptif.
Même si le film souffre de quelques longueurs notamment dans la première partie, force est de reconnaitre que Roman POLANSKI commençait en beauté sa sublime trilogie des appartements maudits avec ce terrifiant drame psychologique remarquablement mise en scène. Une oeuvre glauque et pleine de tension. Catherine DENEUVE est sublimement inquiétante dans ce rôle