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MadRom
61 abonnés
403 critiques
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3,5
Publiée le 15 mars 2014
Doté de fulgurances visuelles, le film manque de résonance et de porté pour trôner aux côtés de films comme Psychose par exemple. A défaut d'être un chef d'oeuvre, un brillant et pur exercice de style.
Je n'ai malheureusement pas du tout été emballé par Répulsion. J'aime bien la mise en scène qui s'emballe un peu durant la deuxième partie du film mais le problème est que le début est tellement long à se mettre en place et le personnage de Catherine Deneuve est tellement froid et silencieux qu’il est dur de se sentir impliqué dans ce scénario et au bout de 40 minutes, l’effet est irréversible : je m’ennuie comme un rat mort et impossible de captiver à nouveau mon attention. Bref, un début de film bien trop lent qui a clairement coûté mon appréciation de République, dommage.
Un des premiers films de Polanski, ce film est un joli traumatisme. Lent, volontairement répétitif voir ennuyant au début, le film prend une toute autre ampleur enfin fini. D'une mise en scène soignée, on assiste ici à une véritable descente aux enfers pour la petite Carol jouée par une Deneuve aussi douce qu'inquiétante. Ce film est un aperçu de la schizophrénie, la paranoïa, Polanski arrive vraiment à nous rendre fou tout comme la protagoniste. Des plans propres et une ambiance extrêmement travaillée, autant dans le sonore que dans le visuel. Le film a beau avoir vieilli, l'expérience est toujours viscéral aujourd'hui. Inquiétant ou tout simplement fou, c'est un bel exercice de style qui traite avec une rare maîtrise le sujet de la schizophrénie, une bizarrerie à voir.
Catherine Deneuve avait 22 ans quand elle tourna "Répulsion", et la caméra de Polanski ne quittant presque jamais son visage - pas encore lisse et parfait comme celui de la star froide qu'elle allait être -, le film semble aujourd'hui être le plus beau reportage possible sur une actrice en devenir, et sur une femme déjà sublime, mais dont le rôle est de refuser ce désir affolé - et affolant - qu'elle provoque chez les hommes. A part ça, Polanski a l'idée géniale de mélanger les vieilles ficelles hitchcockiennes (un rien manipulatrices, mais c'est le sujet qui veut ça !) avec la liberté de ton (caméra au poing, filmage brut, sensation enivrante d'amateurisme) du jeune cinéma en révolte du début des 60's. Cela fait de "Répulsion" un film aussi efficace - oui, il fait peur - que toujours vivant, plus de 40 ans plus tard.
J'ai profité de la présentation de ce film à la cinémathèque pour continuer la filmo de Polanski que je connaissais très peu. Repulsion est le deuxième long-métrage de Polanski et le travail effectué est admirable en dépit de quelques maladresses ou faiblesses.
Le thème principal du film est la folie de cette jeune femme introvertie qui repousse ce qui est masculin et vit dans une angoisse permanente. Catherine Deneuve (Très très zolie ) offre une prestation convaincante, elle campe à merveille ce personnage hanté par des peurs viscérales. Avec un thème comme celui-là forcément on s'attend à de la tension et on peut dire que c'est réussi, Polanski a su faire naître la tension à partir de peu de choses au final. Ce n'est pas un film explicite, nous sommes davantage dans la suggestion permanente et c'est une très bonne chose de rester dans une sorte de mystère et de flou continu. Ne pas rentrer dans les détails participe, je trouve, ) aider la montée en tension chez le spectateur. Il y a une chose aussi qui est fort admirable c'est que Polanski a vraiment travaillé la forme de manière à la rendre cohérente par rapport au fond. Déjà d'une part c'est vraiment beau, la photographie est réellement sublime. La technique en général est d'une élégance folle avec toutes ces plongées, ces plans séquence magnifiques... Mais ce n'est pas que ça. Polanski a su parfaitement représenter le malaise mental de l'heroïne principale en scènes intérieurs mais surtout en scènes tournées en extérieur, ce qui n'est pas simple à rendre. Cette caméra qui suit une Catherine Deneuve au regard craintif et qui l'abandonne l'espace de quelques secondes pour s'attarder sur un détail dans une scène c'est admirable, comme si la caméra était une part entière de ce qu'elle filmait. Les scènes dans l'appartemment sont oppressantes et celui-ci pourrait presque être un personnage tourmenté.
La névrose vécue par le personnage conduit à des actes durs et brutaux. J'émetterais quand même quelques réserves au niveau du montage particulier, certains raccords tombaient un peu comme un cheveu sur la soupe et certaines séquences ont assez vieilli, ce qui fait que l'angoisse n'est pas vraiment présente mais en réalité ce n'est que peu de choses dans un film globament maîtrisé et d'une grâce folle. Un très bon film sur la déchéance mentale d'une personne réalisé par un cinéaste appliqué. On pourrait presque y voir un précurseur du superbe Rosemary's Baby sorti plusieurs années après. En tout cas ça reste un très bon film, un peu maladroit par moments, un peu fade en première partie mais en fin de compte le résultat est fort appréciable.
Premier film de Polanski que je regarde et au final je n'en retiendrais que le nom de Catherine Deneuve qui y est épatante de beauté et de justesse. En effet, le film étant assez long à démarrer le spectateur attends une certaine claque pour se reveiller et Polanski ne trouve rien de mieux que les bruits stridents des sonnettes et des coups de telephones de l'époque. Certes je caricature mais je trouve vraiment que la chute schyzophrenique est trop horizontale et c'est dommage. Ceci dit, on notera que les éclairages sont bien maitrisés, que la façon de filmer l'est aussi mais que l'on sent un problème au niveau du montage qui aurait put être fait dans une optique à donner au film une dimension encore plus speciale qui permettrait au spectateur de mieux s'immerger dans les problèmes mentaux de Caroline.
Film vu en VO malgré mon anglais approximatif. Un film fascinant qu'on regarde avec des yeux interrogateurs ; en effet on ne sait jamais vraiment tout le long quelle est la part de fiction et quelle est la part de réalité. La bande-son et la mise en scène sont maîtrisées et savent instaurer un climat de tension. De plus, en tant que femme je me suis facilement identifiée au personnage que joue magnifiquement bien Catherine Deneuve.
Premier film de la trilogie des appartements maudits, "Répulsion" est un film désagréable à regarder pour la simple et bonne raison que Polanski sait instaurer le malaise chez son spectateur avec des choses très simples : longs plans-séquences dans le noir, bruits de gouttes d'eau, de pas, d'horloge. Il montre peu et suggère beaucoup, ce qui est toujours plus efficace lorsqu'on s'approche de près ou de loin du film d'horreur. Malheureusement, cela vire un peu à l'exercice de style, et le film manque un peu d'âme. Polanski s'applique, et il est doué, mais comme il l'a avoué, il n'a fait ce film que pour financer "Cul-de-sac". La musique jazzy inquiétante et une Catherine Deneuve habitée n'empêchent pas de ressentir un certain ennui, notamment durant la première partie du film, avant que Deneuve ne se retrouve seule dans l'appartement : on pourrait honnêtement couper un bon quart d'heure. "Répulsion" apparaît donc un peu comme un élégant brouillon de "Rosemary's Baby".
pas mal... Thriller psychologique en N&B... on assiste à la descente vers la folie de Carole - recluse dans son appartement - qui manifestement a une répulsion maladive pour le sexe masculin... l histoire est intéressante... la mise en scène est astucieuse pour l époque... le basculement vers la folie du protagoniste se fait lentement et insidieusement... cependant il manque un brin de folie au film... l ensemble est beaucoup trop sobre et pas assez horrifique... on s ennuis un peu par moment...
Chef d'oeuvre de Polanski! Un des premiers films sur la folie autant flippant! Le fait que le film soit en noir et blanc aide je pense à créer l'atmosphère si particulière de ce film. Un film unique et une Catherine Deneuve à la hauteur et qui commencait à prouver qu'elle pouvait faire autre chose que de la comédie romantique!
Polanski disait de "repulsion" que c etait son film le moins abouti. En tant que spectateur, on aimerait voir régulièrement parmi les nouveautés, des films aussi inaboutis que celui ci. Deux sœurs françaises vivent ensemble à Londres. L'une d'elle qui travaille dans un institut de beauté a un comportement étrange. Elle se retrouve seule pour quelques jours dans son appartement, sa sœur étant partie pour quelques jours en voyage en Italie. La solitude la fait entrer dans le délire. Film d'horreur, réalisé de main de maître, ce film ravira même ceux qui sont peu sensibles à ce genre cinématographique ( ce qui est mon cas). Excellent film d'un grand réalisateur. Catherine Deneuve a rarement été aussi jolie. A voir.
Un excellent suspense sous influence Hitchock/Psychose avec une Catherine Deneuve dans un rôle surprenant qu’elle joue avec maestria. Mise en scène créative d’une qualité exceptionnelle soulignée par une BO adaptée signée Chico Hamilton. Un bijou.
Ne vous laissez pas refroidir par une première demi-heure d'une banalité (je pense que Polanski la voulu pour bien marquer la rupture avec ce qui va suivre) ou on découvre que peu d'indices de ce qu'il va se passé. Ensuite le film sombre dans la folie comme j'ai rarement vu au cinéma. C'est effroyable de réalisme, film qui a certainement inspiré beaucoup de cinéastes (David Lynch, Brad Anderson, Richard Kelly, ...)
La première partie est malheureusement trop peu intéressante pour faire de ce film un très bon film. Voir Catherine Deneuve devenir peu à peu folle et paranoïaque est assez impressionnant, la musique et la mise en scène étant totalement maîtrisées. Assez angoissant pour un second film d'un grand réalisateur (en devenir).
Perdue dans une existence monotone, Carole s'enfonce dans la folie. Les hommes la repoussent, le quotidien la repousse, le rationnel la repousse. Seul son appartement la protège, mais il l'oppresse également. Des bruits se font entendre, des mains sortent des murs ; mais cette irruption du fantastique est-elle une agression contre Carole ou au contraire une façon pour elle de se réapproprier les lieux après que Michael les ait violés par sa présence en les remodelant à son image ? L'appartement devient une extension de l'esprit de la jeune femme, une toile dans laquelle elle peut piéger ceux qui sont étrangers à son monde mental. En effet, Carole n'est autre qu'une araignée : sa toile lui sert à attirer ses proies qu'elle peut achever, mais elle doit y rester constamment pour pouvoir user de sa puissance. Elle est ainsi prisonnière et victime, mais violente et dominatrice ; elle ne fait qu'un avec son appartement mais cette association lui donne tous pouvoirs. Du grand art.