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lara cr28
75 abonnés
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4,0
Publiée le 25 septembre 2010
Un petit bijou de dessin animé. L’ensemble est bien mené et peu prétentieux. L’aventure d’un homme qui se bat pour offrir ce qu’il a de plus authentique, son art, même s’il paraît dérisoire à côté de ce que veut le public de l’Angleterre de la naissance des années rock. Surrané à souhait.
Sur le papier, pour les cinéphiles, ça promet : Scénario adapté de Tati pour un film de Sylvain Chomet. On sent déjà le chef d'œuvre potentiel. L'illusionniste s'inscrit droit dans la lignée des grands films burlesque à l'ancienne : quasiment muet, ce qui peut provoquer un rejet de certains, très lent et contemplatifs, truffés de gags old school, le film est un petit bijou d'introspection et de raffinement comique. Mais son intérêt principal n'est pas là. Comme jadis Chaplin, ou ensuite Tati, derrière le rire se dissimulent les larmes. Et ce dès le début du film, avec cette longue séquence nostalgique où le vieux magicien va de cabaret en cabaret et contemple son obsolescence. Le comique du film est assuré par un lapin psychopathe absolument délicieux, l'émotion, intense, par la relation platonique entre la jeune fille et le vieil homme. L'animation, sublime, mêle semblants de vieux procédés et animation très modernes par ci par là, un vrai régal qui colle avec une grande justesse à son sujet. Et puis, après un relatif passage à vide dans les errances de ses personnages, la tragédie surgit. Dans l'abandon d'un lapin ou l'aperception d'un amour impossible, et les larmes coulent, longtemps. Le voilà, ce chef d'œuvre que l'on pressentait. Belle partition et chanson de générique.
L'illusionniste malgré les grandes qualités de réalisation au niveau du graphisme, des couleurs et du traitement de la lumière ne parvient pas à nous émerveiller ! L'ennui s'installe au plus vite par la faute de scènes trop répétitives, d'un scénario faible et de personnages d'une tristesse sans nom ! Par contre dans le précédent film très réussi de Sylvain Chomet, la neurasthénie de Madame Souza et de son neveu avait tout son intérêt car elle était contre balancée par la rencontre explosive des fameuses et incroyables triplettes ! Dans l'illusionniste, aucune imagination, aucune surprise ne vient pétiller et... nous étonner ! Quelle platitude ! On attend en vain un petit rebondissement sans rien voir venir... En ces temps moroses, ce serait quand même bienvenu !!!
Un film d’animation français de Sylvain Chomet, déjà réalisateur des "Triplettes de Belleville", qui adapte ici un scénario imaginé par Jacques Tati, lui rendant ainsi un bel hommage ; la réalisation met en exergue la fin d’un monde, celui du music-hall, à la fin des années 1950. Le film bénéficie de grandes qualités de graphisme et l’on prend plaisir à retrouver la silhouette, posture et gestuelle du lunaire Monsieur Hulot, dont le burlesque tranche avec l’univers mélancolique ici dépeint. Quasiment muet, parfois un peu long... Un film imparfait mais dont émane un charme désuet et rétro comme seul le cinéaste sait rendre compte !
Film triste et beau un peu comme la vie. Le tati du film reprend les mêmes mimiques que le véritable Tati, on a l'impression de le voir renaître sous nos yeux, dans ce monde quasi muet en pleine transition.
Après son remarquable premier long-métrage d’animation : Les Triplettes de Belleville (2003), Sylvain Chomet revient avec un script original, qui lui a été remis par Sophie Tatischeff (fille de Jacques Tati). Il s’agit d’un scénario original écrit par son père et resté jusque là inédit. C’est donc une très grande chance qui a été faite à Sylvain Chomet. L'Illusionniste (2010) nous raconte comment un artiste de music-hall vieillissant est obligé de fuir la ville suite au succès rencontré par le rock’n’roll. Obligé de se produire dans des bleds paumés ou des petites salles de spectacles quasiment vides, il fera la rencontre d’une jeune fille qui dès lors, ne le quittera plus. Dans la peau de cet illusionniste, on retrouve à la fois un mix entre Jacques Tati & Mr Hulot, ce qui rend au final, un personnage attendrissant et pour qui la compassion n’a plus aucune limite. Ce qui frappe rapidement ici, c’est que l’on retrouve tout l’univers de Jacques Tati et de Sylvain Chomet, l’un n’ayant pas gommé l’autre, chacun se partageant équitablement cette œuvre d’animation en 2D où les décors fourmillent de détails et les couleurs foisonnent. Une réalisation burlesque et tendre, drôle et passionnante où seul la faiblesse du scénario et le manque de dialogues posent problème.
Un très beau petit film d'animation de Sylvain Chomet. On est touché par cette histoire de ce magicien dépassé par son temps qui va retrouver goût à la vie. Je ne m'attendais pas à une histoire aussi tristoune mais j'ai passé un très bon moment, plein de poésie.
"Les triplettes de Belleville" était un véritable coup de maître. "L'illusionniste" est un hommage à l'univers de Jacques Tati et est un peu moins accessible que son ainée. Cela reste un bon film d'animation qui s'adresse à un public adulte.
Après avoir vu l'illusionniste on comprend qu'il ne suffit pas a Sylvain Chomet,d'avoir un scenario signé Tati pour faire du Tati.Il n'a ni le génie ni l’habilité de Tati pour réalisé ce genre de film.Et de plus si Tati n'a pas réalisé ce film c'est peut être aussi que celui ci ne méritais pas d’être porté a l’écran.Il reste la beauté des décors et de l'animation quoique les personnages on parfois des problèmes de proportion,leurs têtes grossisses ou diminue dans la même scène?Autant de travail pour un résultat vraiment faiblard c'est vraiment dommage.
Il est assez émouvant de voir le personnage de Tati reprendre vie à l'écran et accomplir des tours de passe-passe, l'animation concrétisant un rêve du cinéaste, à titre posthume. Chomet a abordé le projet avec délicatesse, entre hommage, fidélité à l'oeuvre et à l'esprit de Tati, et sensibilité personnelle. Le mariage des deux univers créatifs est très réussi. Une grande silhouette un peu raide, une maladresse qui ne manque pas d'élégance, un comique de geste et de situation, quelques mots et borborygmes jaillissant de-ci de-là : Jacques Tati est bien là, servi par un graphisme joliment anachronique et remarquablement animé. Par ailleurs, les décors urbains et les paysages de la campagne écossaise bénéficient d'un dessin très soigné, d'un luxe de détails, de superbes couleurs et variations de lumière. Sur le plan dramatique, le ton est à la mélancolie. Le sens du burlesque de Tati n'a jamais été aussi triste. C'est la fin d'un monde : celui du music-hall. On croise un clown alcoolique et suicidaire, un ventriloque sans le sou et SDF... Quant au prestidigitateur, il finit par lâcher son lapin blanc en pleine nature. C'est aussi l'avènement du rock, du star-system et de la société de consommation, croqués avec un dépit cocasse. Ce tableau social ne manque pas de finesse. En revanche, l'histoire centrale, autour de la relation filiale entre la jeune fille et le magicien, n'est pas des plus originales. Au final, L'Illusionniste n'est probablement pas le scénario le plus riche et inventif de Tati, mais Chomet a su lui donner un charme unique.
Quel immense plaisir de retrouver Monsieur Tati, sous les soins de la direction de Sylvain Chomet. Le comique de situation est retrouvé. Le royaume-Uni est par ailleurs une terre propice pour ses pérégrinations dans la langue du mime. On se régale à chaque instant surtout par la rencontre de deux univers cinématographiques finalement si proches. Flamboyant. Bravo les artistes.
Une petite déception pour moi. Au niveau de l'animation L'Illusionniste est superbe, c'est travaillé, les décors sont fouillé et l'ensemble dégage une mélancolie attachante pourtant je ne peux pas dire que j'ai aimé L'Illusionniste. Sans doute en lisant que le film s'inspire d'une idée de Tati avais-je trop espéré voir un film dans l'esprit de ce dernier car L'Illusionniste ne possède aucun gags, le film m'a paru plat voire ennuyeux et le scénario est franchement limité.
J'ai aimé les « Triplettes » de Chomet et j'ai toujours apprécié l'univers de Tati dont s'inspire ce film, du coup je me suis dit : « Chouette ! C'est tout bénef pour bibi ! » Et c'est vrai que, lors des premières minutes, le plaisir est là. Le style visuel de l'ami Chomet est quand même très riche et fort séduisant. Difficile de résister aussi à ce burlesque par le geste et la caricature, humour universel s'il en est. Mais bon... Oui, c'est tendre... Oui, c'est mignon... Mais c'est moooooooooooooooou... Roh le calvaire ! Très vite le film devient répétitif, stagnant dans son univers et dans son récit. Le manque d'inventivité et de renouvellement le rend très fade, l'émotion s'émousse, l'ennui la remplace. Au fil des minutes, mon sourire attendri s'est transformé en grimace crispée : celle de l'amertume ressenti face à ce que j'ai fini par percevoir comme un simple exercice de style. Alors du coup, dommage, car c'était bien joli et bien gentil, mais au final le seul souvenir que j'ai gardé de ce film un beau mal de crâne et un léger torticolis provoqué par une somnolence qui a définitivement plombé le spectacle. Attendre tout ce temps pour revoir un Chomet si frileux : quel gâchis...
Visuellement poétique et touchant L’illusionniste pêche plutôt sur le rythme et c'est bien dommage. Le fond de l'histoire n'est pas si incroyable mais restez jusqu'au bout pour tout de même admirer le paysage.
L'illusionniste est un film qui parle de lui même, plongé dans la modernité, le style commun à Tati cherche à s'imposer: le voyage est intéressant et constitue un hommage émouvant au grand Jacques Tati.