Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
stanley
66 abonnés
756 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 27 août 2012
La vision de ce film m'a semblé assez déceptive. Est-ce dûe au fait d'une faiblesse au niveau d'un scénario trop transparent ou d'une d'une époque trop révolue pour une bonne appréhension du film de Sylvain Chomet ? Les dessins sont réalisés avec la plus grande des applications (les personnages très (trop?) en pointillé) mais la représentation des villes d'Ecosse réalistes et poètiques donne un "ton" certain au film. Jacques Tati aurait peut être mieux réussi avec des personnages en chair et en os mais surtout dans une époque plus propice à ses thèmes. On retrouve ici les thèmes du personnage assez gauche mais maladroit dans un monde qui le dépasse (avancée technologique, montée du rock n'roll). On peut reprocher aussi à L'illusioniste de traiter les choses trop en pointillés et ne pas développer certains personnages qui auraient mérité à l'être plus tels le ventriloque dépressif ou le clown alcoolique. Charles Chaplin, auquel le film se réfère (voir Limelight) se serait emparé de ce film pour faire peut être un chef d'oeuvre et non seulement comme ici un film assez plaisant, sans plus. Très (trop ?) court, les vingt dernières minutes sont quand mêmes émouvantes et maîtrisées. Les triplettes de Belleville avaient un peu plus d'âme.
J'avais vu les Tripelettes, il me fallait donc voit l'Illusiooniste. Et je n'en suis vraiment pas déçu tant le graphisme est créatif, les angles de vue surprenants, le rythme soutenu, la misuqe agréable et variée. Mais j'ai toujours un petit problème avec cette nostalgie triste que Tati aurait compensé par de l'humour. Comme dans les Triplettes, cela manque.
Moyennement convaincu par « Les Triplettes de Belleville » il y a de cela (déjà!) sept ans , il est peu dire que j'ai été ébloui par cet « Illusionniste » d'une sensibilité comme il est aujourd'hui rare d'en voir sur grand écran. Quasiment muet de bout en bout et bien plus qu'un simple hommage à Jacques Tati, c'est le cinéma et l'art du dessin animé lui-même que Sylvain Chomet honore, tout apparaissant ici parfaitement dosé, parfaitement équilibré pour en faire un petit miracle d'émotions, l'humour et la mélancolie se mélangeant finalement de la plus merveilleuse des façons qui soient. Il n'était pourtant pas aisé de transformer Tati en personnage de dessin animé : Chomet relève superbement la gageure, tant nous retrouvons finalement aussi bien le créateur que l'on adore qu'un vrai personnage de fiction, l'admiration évidente du réalisateur pour ce dernier ne se transformant jamais en un hommage maladroit ou occupant de manière trop appuyée le devant de la scène. Au contraire, malgré une évidente simplicité, on ne peut être que profondément touché par cette histoire simple mais pas simpliste, tant il est facile de se reconnaître dans chacun des deux personnages et leurs différentes réactions au fur et à mesure que le temps passe... Mais c'est aussi dans les détails que le film puise également sa force, que ce soit par des traits d'humour souvent présents qu'une envoutante poésie, le tout dans des paysages retranscrits admirablement et ne faisant que transcender l'indescriptible beauté de l'ensemble... Une oeuvre magique, nous faisant passer par toutes les émotions pour finalement nous faire sortir de la salle bouleversée : cela faisait bien un an et le fabuleux « Benjamin Button » de David Fincher que je n'avais pas ressenti cela. Merveilleux.
Les univers de Sylvain Chomet et de Jacques Tati étaient faits pour se rencontrer.Sur un scénario inachevé du second,le premier réalise un film d'animation adulte en 2D,d'une infinie tristesse.C'est un bel hommage à Tati qui est rendu,à travers ce magicien déguinguandé et solitaire qui ressemble tant à Mr.Hulot.Dans les années 50,où le rock'n roll fait fureur,les artistes de music-hall n'ont plus la côte,et doivent se retrancher dans des endroits reculés pour continuer à exercer leur profession.La vision de Chomet est un tantinet négative,entre un ventriloque alcoolique,un clown dépressif et donc un magicien désespérant de retrouver un public.Ses choix artistiques peuvent faire l'objet de débats.L'absence quasi-totale de dialogues,laisse certes,place à la poésie,mais oblige le récit à rester très classique,voire ennuyeux.C'est dommage de dire ça,mais c'est la vérité,même si cela est contrebalançé en partie par la petite musique planante qui emplie nos oreilles de nostalgie.Les rapports entre le vieux saltimbanque et la jeune fille sont pudiques et sincères,mais leur rencontre n'est vouée qu'à être éphémère...Enfin,si Tati aurait sûrement apprécié cette version,il y aurait imprimé une note plus humoristique et moins plombante.
Après le succès critique et public de son premier film Les triplettes de Belleville (nommé aux César et aux Oscars), Sylvain Chomet revient avec ce nouveau dessin animé. Tourné en 2D on est bien loin de Avatar ou Shrek, ça change. Quelque chose de rétro, de chaleureux, d'authentique. Une très belle réussite tant sur l'histoire que sur le graphisme. Le scénario est de Jacques Tati et retravaillé par Chomet (également compositeur de la musique) et voulu par Sophie Tatischeff la fille du célèbre réalisateur. Je n'ai jamais adhéré à l'univers de Tati, ayant vu ses films très jeune, il faudrait que je les revois car ici à l'inverse, j'ai été totalement pris. Le héros lui ressemble, son nom est sur l'affiche et on voit même furtivement un extrait d'un de ses films. Plein de clins d'œils donc. L'histoire est très belle mais assez très sombre voir noire. Les personnages sont très attachants. L'émotion est là dès le départ et monte crescendo jusqu'au dénouement. Un très joli moment plein de poésie et d'humanité, loufoque, tendre et sensible tout en étant terriblement mélancolique. Aussi drôle que touchant. En un mot : formidable. Sans aucun doute l'un des meilleurs films français de l'année. Une très belle surprise.
Dommage que pour certains parents, animation = enfants. Ainsi, des pauvres bouts de chou s'ennuyant, pleurnichent et gâchent la vision de ce magnifique film qui n'a en effet pas grand chose pour séduire les petits mais tout pour séduire les grands. Cet hommage à Tati est extrêmement beau sur le plan esthétique et dans la description de cet homme qui, en toute pureté, aide une petite fille à devenir femme. Le magicien Taticheff est un Jacques Tati plus vrai que le vrai. La persévérance de cet homme face aux épreuves et la tristesse de sa vie en lien avec la fin d'une époque donnent au film un coté poignant qu'on ressent du début à la fin. Big up aux dessinateurs qui ont fait un travail admirable.
Beaucoup de tendresse, d'imaginaire dans ce film touchant et doté dune bande originale très agréable à écouter. Notre regard d'enfant se laisse bercer en regardant ce vieux magicien et cette fillette, l'un s'évanouissant peu à peu et l'autre découvrant et s'épanouissant. Un joli petit film !!
On s'immerge dans cet univers brulesque, mélancolique, aux couleurs passées. Malheureusement, on en sort trop souvent pcq le rythme s'essouffle et qu'on aimerait tant les entendre parler. Quelques longueurs qui plombent l'univers
Pour un film d'animation on retiendra tout d'abord de magnifiques dessins: couleurs appropriées, proportions et cohérences, une certaine fluidité. Un vrai plaisir de visionner jusqu'au bout le film. Vient s'ajouter un scénario simplement intelligent avec deux personnages attachants dans un univers tristement beau. Une réussite pleine de charme et de sensibilité.
La matériel de base est en or: un scénario de Tati jamais utilisé. Sylvain Chomet lui rend un hommage touchant et poétique. Techniquement c'est vraiment charmant. Malheureusement, comme les "Triplettes de Belleville" le côté nostalgie à la "c'était mieux avant" est vraiment casse pieds. Cet aspect est beaucoup moins présent, mais il parasite malgré tout tout le film. Alors oui la magie on n'y croit plus comme avant, la modernité bouscule les traditions plus humaines etc... Comme si tout ce qui était moderne était à renier. Ce qui est paradoxal pour ce type de film réalisé en partie sur ordinateurs.
Sept ans après Les Triplettes de Belleville, Sylvain Chomet revient avec L'illusionniste, adapté d'un scénario de Jacques Tati qui ne fut jamais tourné par le cinéaste. L'illusionniste raconte l'histoire d'un magicien dans les années 1950 qui peine à séduire à cause de l'arrivvée du rock n'roll dans les salles de spectacle. Il part en Ecosse où il rencontre une jeune fille à qui il fait croire que la magie rend tout possible. Si le film met du temps à démarrer et insiste trop lourdement sur des gags certes drôles (le lapin notamment), il finit vite par se faire très agréable et l'on se laisse porter par cet émouvant voyage en compagnie de cet homme se rendant compte qu'il est le symbole d'une ère révolue, à l'image des autres artistes vivant dans l'hôtel où il loge. Attention ! L'Illusionniste est certes adapté de Tati et le héros en a les traits. Cependant, il ne s'agit pas d'un film de Tati pour autant. Certes, le film n'a pas l'ironie propre aux films du cinéaste parce que Sylvain Chomet est aux manettes mais s'efforce de rendre le plus fidèlement possible hommage à l'artiste. Le film n'est pas gai, peut-être parce que Tati lui-même était dans une certaine mélancolie lors de l'écriture de son histoire et qu'il renonça finalement à la tourner car déjà désuète. Sylvain Chomet rend hommage à Tati mais ce film est le sien. Graphiquement, les traits des personnages sont moins caricaturaux que ceux des Triplettes, détail parmi d'autres qui m'avaient empêché d'être séduit par le précédent film de l'artiste, plus affinés et humains, quant aux scènes de paysage elles sont sublimes. Certes, il y a parfois l'utilisation d'effets 3D mais l'ensemble reste de la 2D faite main, ce qui est devenu suffisamment rare pour qu'on le souligne. Beau et triste, L'Illusionniste est un magnifique moment de spectacle et un plaisir des yeux permanent dont il serait dommage de se priver.
Hommage à Jacques Tati (écrivain du script) avec une ode au music Hall des années 50, un poème à la liberté, si ni le niveau de l'animation, ni l'humour n'égalent pas les Triplettes de Belleville on en ressort ébahi par l'émotion suscité par ce pêle-mêle entre le magicien et cette jeune fille qui découvre la vie.
On retrouve vraiment l'atmosphère de Tati dans cette douce histoire d'amitié qui vire malheureusement vers la désillusion... on en ressort comme les héros de l'histoire, forcément déçu.