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Julien D
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2,0
Publiée le 11 août 2013
Huit ans après le succès surprise des Triplette de Belleville, cette nouvelle animation au style rétro nous offre une vision intéressante de la fin du music-hall et rend surtout un bel hommage à Jacques Tati. Evidemment, on peut regretter que le cinéaste n’ait pas eu l’occasion de réaliser lui-même ce film dont il avait écrit le scénario potentiellement prometteur car il aurait sans doute été bien plus drôle et émouvant que ne l’est cette retranscription concocté par Sylvain Chomet. En effet le ton innocent de L’illusionniste, dont l’univers visuel est une petite perle, semble avant tout s’adresser au jeune public alors que celui-ci en trouvera immanquablement le rythme extrêmement lent et risque d’autant plus s’ennuyer qu’il sera dérangé par l'absence de dialogues. Il sera donc très surprenant que ce long-métrage, pourtant joli et plein de bonnes intentions, puisse trouver son public.
Un monument de poésie, un bel hommage à Tati, quelques longueurs certes mais épisodiques et qui n'empêchent pas d'apprécier la beauté des graphismes, l'univers scintillant d'un magicien pour qui la magie n'existe pas ou comme il le démontre à une jeune fille est ailleurs...Il faut se laisser bercer par le silence et la musique du film, c'est là que réside sa véritable magie....Peu question ici de tours de prestigitation mais plutot de chambres d'hotel, d'une rencontre avec l'Ecosse,d'une rencontre avec une jeune fille, vilain petit canard effectivement qu'il va transformer....La magie n'est pas dans la magie, elle est ailleurs, c'est la conclusion éclectique de ce film d'animation poétique, sans doute pas pour les tous petits...
L'ILLUSIONNISTE (2010): Fin des années 50, les artistes du music-hall ne résistent pas au phénomène du rock. L'illusionniste, pour gagner sa vie, devra quitter les salles parisiennes, et se rendre en Angleterre. Mais la situation ne sera guère meilleur. Un scénario qui décrira avec une grande nostalgie une époque artistique démodée qui s'éteindra pour laisser sa place à une autre. Ici, pas de princesse au visage avenant aux traits réguliers, mais des personnages dessinés comme on en croise dans la rue. Pas de violence pour la dynamique du film, mais une méticuleuse qualité gestuelle pour remplacer des dialogues pratiquement inexistants. Une mise en scène élégante et bien ajustée au service d'acteurs remplis d'humour et de charme. Des couleurs agréables aux multiples tonalités font de ces décors de véritables toiles de peinture. Des détailles visuelles dans les coins et recoins de chaque tableaux, une richesse créative qui ne se privera pas de mettre en valeur plusieurs personnages très mobiles dans le même décor. Un travail d'ordinateur discret pour aider l'animation traditionnelle ce qui donnera un visuel extrêmement agréable. Une bande son magnifiquement orchestrée qui fera scintiller les moments nostalgiques. Et ce générique de fin, quelle surprise! Vu et revu, encore un film d'animation dont je ne me lasserai jamais, et pour cause, les dessins sont beaux, magnifiques, magiques, illustrant une histoire simple, courte (1h16) et très attrayante. Un Ghibli à la française, créé par l'excellent Sylvain Chomet (Les triplettes de Belleville), afin d'honorer cet acteur du passé qu'était Jacques Tati. Un film d'animation mature, indémodable, que je recommande vivement, qui fera briller d'admiration les yeux de toutes les générations du passé et celles à venir. Dommage que cette qualité artistique s'efface à son tour pour laisser sa place à un style d'animation d'une autre valeur. Une vraie merveille.
Très joli film, beaux graphismes. personnages attachants. Manque peut être et surement d'entrain, mais je me suis laisse emportée par cette histoire malgré tout
wow, quel petit régal ce film ! tendresse, beauté, et aussi ... pas mal de réalisme en fin de compte ! j'ai adoré et je suis contente de voir que je ne suis pas la seule !
Joli film très fidèle à l'esprit et au personnage de Tati. C'est vraiment bien fait et comme toujours avec Chomet très dépouillé dans le récit. Tout est dans l'art du dessin. En fait c'est Chomet aussi l'illusionniste: celui qui nous émerveille.
Un film d'animation made in France réalisé par Sylvain Chomet qui tient le pari de haute chandelle d'adapter un scénario inédit de Jacques Tati et de le mettre à l'écran de façon touchante, humaine et beau visuellement !! "L'illusionniste" raconte l'histoire d'un magicien intermittent du spectacle qui arrive a faire des tours de passes mais peine a trouver du public à la fin des années 50. Il voyage avec son lapin en Ecosse puis en Grande Bretagne pour se faire de l'argent et rencontre une jeune femme qui le suivra dans ses aventures du monde du spectacle et des petits jobs. J'ai beaucoup aimé ce long métrage d'animation ou il n'y a que très peu de dialogues, tout se passe dans les gestuelles des personnages et dans leurs expressions aux visages. Il y a de la poésie dans le récit et j'avouerais y avoir versé une petite larme sur la fin, ce sont des histoires simples que nous offre quelques fois le cinéma qui peut nous touché et nous emmerveillé. Les images d'animations sont très bien travaillés. Une petite perle du 7ème art a ne pas manquer.
Animé sans paroles. Un illusionniste aux tours désuets retrouve un sens à la vie en aidant une jeune fille pauvre. C'est sympathique et avec quelques traits d'humour ! 3,5/5
Le parti pris de Sylvain Chomet de se passer de dialogues (à l'instar des Triplettes de Belleville) est encore une fois un défaut un peu plombant. C'est d'autant plus dommage que l'animation est parfaite, l'ambiance bien rendue, Edimbourgh plus réelle que nature, et les situations toujours sur le fil.
On avait adoré les Triplettes de Belleville et on se demandait bien ce que pouvait donner un scénario de Tati dans les mains du talentueux Sylvain Chomet. Force est de constater que le résultat aussi éclatant soit-il dans la mise en scène et la qualité de l’animation l’est beaucoup moins sur le plan scénaristique, il reste comme un vide. Vide émanant sans doute de l’adaptation du scénario (comment était l’original ?), on reste donc un peu sur sa fin dans ce métrage qui manque cruellement de variations émotives liées à tous les personnages. Cela reste hélas terne de vie et de ressenti alors que le film brille de présence formelle. Le réalisateur n’est pas forcément passé à côté de son sujet, le produit brut n’était pas forcément adaptable avec la patte animée de Chomet.
Après des Triplettes de Belleville qui valaient franchement le détour, nous voici avec un Illusionniste mis en boîte comme un hommage à Jacques Tati (dont il reprend un scénario abandonné). Comme avec le cinéma de ce dernier dont il reprend allègrement bon nombre de codes, on finit par tomber un peu dans une atmosphère lénifiante, où les sourires du début disparaissent pour laisser planer une mélancolie et une tristesse surabondantes dans cette histoire consacrée à la tradition vieillissante du music-hall. C'est joliment fait et avec beaucoup de goût, mais persiste une impression de langueur et d'un certain manque d'émotion, sans doute causé par des "péripéties" un peu trop convenues.