A part des belles images animées qui reflètent très bien le Paris à l ancienne, L’illusioniste demeure un peu silencieux, calme et même lourd à la fin. Mieux vaut voir un bon Dreamworks. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 2/5
Ce film d'animation à l'ancienne, adapté d'une oeuvre inédite de Jacques Tati, possède un scénario superbement écrit, à l'ambiance bouleversante, mélancolique et au graphisme excellent. Un chef-d'œuvre.
Le duo d’Édimbourg Après l’énorme succès des Triplettes de Belleville, difficile de rebondir. Chomet est parti s’installer en Écosse où il a ouvert son propre studio dont c’est le premier long. L’histoire est celle d’un solitaire dégingandé, magicien de profession, précaire de condition. Suite à une proposition, il quitte Paris et se retrouve sur une île paumée en Écosse. Il y rencontre une jeune demoiselle sans le sou qui le suivra partout. Ce grand bonhomme, c’est M. Hulot bien sûr. Si on se le dit au début, c’est parfaitement explicite plus tard. L’humour fin et muet est au croisement de l’univers de Tati et de celui de Chomet. On adhère ou pas. Perso, j’aime la poésie de ces situations et les gags burlesques qui se glissent de ci de là. On pourra peut-être s’agacer en revanche du personnage féminin dont l’attitude est parfois … pénible. Mais dans ce monde qui ne communique pas, l’absence de dialogues et l’excès des réactions traduisent la solitude des personnages, chacun évoluant ou se débattant dans sa bulle. Visuellement, c’est très beau quand on aime le style et l’animation est d’une extrême fluidité et parfaitement expressive. Le regret majeur voire même la faute impardonnable est d’avoir cédé à cette tendance de la tambouille numérique. Ainsi, de nombreux éléments (par ailleurs tout à fait dispensables) ont été intégrés au film en CGI. De grosses tâches, de gros aplats de pixels sur un magnifique dessin. Reste que ça se regarde avec plaisir.
Après les très bons "La Vieille Dame et les pigeons" en 98 et "Les Triplettes de Belleville" en 2002, Sylvain Chomet nous propose " L'Illusionniste", lui aussi récompensé par un César du Meilleur film d'animation en 2011. Comme tous les films de ce réalisateur, celui-ci a une belle âme. Le scénario original de Jacques Tati, nous plonge dans l’univers du music-hall des années 60. Il nous propose l'histoire, tristounette et assez caricaturale, d'un magicien devenu obsolète. Après les déceptions professionnelles de Paris et Londres, ce dernier s'exile vers l’Écosse. Le film souligne une opposition sarcastique entre les anciens métiers du showbiz et les nouvelles vedettes rock montrées comme des zazous efféminées. Avec peu de dialogues (l'essentiel étant l'imagerie), la réalisation nous offre des décors ingénieux aux couleurs épurées et un graphisme d'une grande finesse. Même avec quelques bribes d'humour, Sylvain Chomet, s'éloigne du style humoristique de Tati, en jouant sur la nostalgie, la sensibilité et l'émotion avec de savoureuses séquences emplies de finesses et de générosité.
Film étonnant la qualité des dessins est incroyable le scénario est originale c est une ambiance fantastique j'ai adore bravo bravo a L'équipe du film !
Animation franco-britannique assez spéciale de Chomet de 2010 on retrouve ce style nostalgique et hurluberlu des Triplettes de Belleville, caustique et transmis sans vrais dialogues avec des personnages simples mais plutôt farfelus tel l'écossais ivre spoiler: qui apparait encore en toute fin du film après le générique . Triste en partie mais surtout poétique par son rythme et ses images ; ce n'est pas trop une animation pour les enfants mais pour ceux qui apprécie le personnage de Jacques Tati et son époque de l'histoire située en 1959. Réaliste et peu réaliste, authentique ou non, hommage ou pas c'est très soigné et tendre.
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4,0
Publiée le 30 juillet 2012
En 2003, Sylvain Chomet sèduisait avec ses "Triplettes de Belleville", dessin animè nostalgique et drôle primè aux Cèsars (meilleure musique) et nominè aux Oscars (meilleur film d'animation, meilleure musique et chanson originale). Sept ans plus tard, le rèalisateur français reprend admirablement un scènario non abouti du grand Jacques Tati: dans les annèes 50, un illusionniste en fin de carrière ne sèduit plus son public! Tatischeff (le vrai nom de Tati) tente alors sa chance à Londres et en Ecosse et rencontre la jeune Alice, qui va changer sa vie! On reconnaît le dessin et la poèsie de Chomet où les images somptueuses subliment les rues de Paris et les vastes ètendues ècossaises! Quasi-muet, "L'illusionniste" est pourtant un très joli film d'animation avec quelques belles envolèes lyriques, tel le dernier quart d'heure si bien trouvè que ça en devient poignant! Une rèussite...
L'universalité de ce conte et merveilleux hommage à Jacques Tati m'a vraiment touché. Comment un illusionniste persiste à pratiquer un métier en déclin parce qu'il ne sait pas faire, et ne sait pas être autre chose ? Il croise sur sa route des stars montantes du rock, un écossais fêtard, une jeune femme de chambre opportuniste qui profitera de sa générosité, un clown suicidaire... Le rideau est tiré progressivement sur le monde de la poésie et du rêve pour céder sa place à celui de la consommation, du superficiel et du plaisir immédiat. Sylvain Chomet y signe son oeuvre la plus profonde et la plus bouleversante. Non dénué d'humour, comme toute oeuvre dramatique, son Illusionniste réveille la magie et l'innocence qui sommeille en chacun de nous et nous invite à rêver à nouveau. Un chef d'oeuvre...