En 1976, Rocky est sacré Meilleur film aux Oscars. Du jour au lendemain, Sylvester Stallone, auteur du scénario et interprète principal, est propulsé au rang de star internationale. Ce succès pousse le réalisateur Ted Kotcheff à lui proposer, en 1982, d’être la tête d’affiche d’un autre film d’action qui marquera sa carrière : Rambo.
Adapté du roman Le premier sang de David Morrell, paru dix ans plus tôt, le scénario traite de la difficile réinsertion des vétérans de la guerre du Vietnam au sein d’une Amérique hippie et moralisatrice formulant de sévères critiques à leur égard.
Le héros, John Rambo, y est décrit comme un psychopathe fou furieux et un tueur sans merci. Sylvester Stallone le réécrit sous un prisme différent pour en faire un personnage plus nuancé : une victime de l’armée et de la société.
Pamphlet anti-guerre, Rambo vaut autant pour la performance de Stallone (qui s’est d’ailleurs cassé trois côtes lors de la scène où il saute dans un ravin) que pour l’intelligence de son propos. À l’instar de Voyage au bout de l’enfer ou Apocalypse Now, le film ose parler des effets désastreux de la guerre du Vietnam sur les vétérans.
Contrairement aux opus suivants, qui relèvent du pur entertainment, ce premier épisode des aventures de Rambo se fait le reflet d’une Amérique en proie au désenchantement.
Rambo de Ted Kotcheff avec Sylvester Stallone, Richard Crenna, Brian Dennehy...
À partir de 10 ans
Ce soir sur C8 à 21h15