Après avoir mis en scène À la place du cœur, qui traitait du racisme, ou encore Le Promeneur du champ de Mars, biopic sur François Mitterrand, Robert Guédiguian, ouvertement marxiste, réalise un nouveau drame social qu’il décrit comme étant un film populaire : Les Neiges du Kilimandjaro, librement inspiré du poème de Victor Hugo, Les Pauvres Gens.
Le cinéaste embarque les spectateurs dans l’univers des travailleurs, à Marseille, et plus précisément dans le quartier populaire de l'Estaque où il a passé son enfance. Devant sa caméra, son acteur fétiche Jean-Pierre Darroussin incarne Michel aux côtés d’Ariane Ascaride, qui interprète son épouse Marie-Claire. Le bonheur du couple vole en éclats lorsqu’ils sont victimes d’une brutale agression organisée par l’un des jeunes ouvriers licenciés avec Michel.
Présenté à Cannes dans la sélection Un Certain Regard, le film reçoit quinze minutes d'applaudissements à l'issue de sa projection. En effet, impossible de rester insensible face à l’humanisme de ce long-métrage solaire (certaines scènes sont tournées en Super 16, apportant un grain chaleureux à l’image) et solidaire, véritable ode à la générosité et au pardon. Avec, en prime, la jeune révélation Anaïs Demoustier, qui campe Flo, la fille des protagonistes.
Les Neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan...
Ce soir sur Arte à 20h55