DE QUOI ÇA PARLE ?
Une adaptation de la célèbre franchise vidéoludique créée par Capcom, qui cherche à approfondir davantage la mythologie de la licence, en particulier les coulisses de la diabolique société Umbrella, responsable de la création et de la propagation du terrible T-Virus…
Resident Evil, une série créée par Andrew Dabb.
DES ZOMBIES SANS MORDANT
Adapter des jeux vidéo sur le petit et grand écran est une mission périlleuse. Beaucoup s’y sont essayés et le résultat a rarement fait des étincelles. Le cas le plus célèbre est sans nul doute celui de Resident Evil. C’est la franchise qui a connu le plus d’adaptations.
Au total, six longs métrages portés par Milla Jovovich entre 2002 et 2017, un reboot sorti en 2021 sous le titre Bienvenue à Racoon City et plusieurs films d’animation dont le dernier, Infinite Darkness, date de l'année dernière. Qu’en reste-t-il ? Hélas, pas grand chose - même si la saga des années deux mille compte quelques fans indulgents.
Le géant du streaming repart à l’attaque avec une série de huit épisodes en prises de vues réelles. Le projet se présente comme un reboot complet qui rend davantage hommage aux jeux vidéo qu’aux films qui ont suivi. Aux commandes, on retrouve Andrew Dabb, producteur délégué historique de Supernatural.
Si la série est pleine de bonnes intentions, force est de constater qu’il s’agit là d’une nouvelle occasion manquée. Pas vraiment effrayante, ni palpitante, Resident Evil suit deux intrigues parallèles : la première en 2036 après la propagation du T-Virus et la seconde 14 ans plus tôt, en 2022, avant le drame. C’est l’héroïne principale, Jade - interprétée par Ella Balinska, révélée dans Charlie’s Angels - qui fait le lien entre ces deux parties.
L’histoire prend son temps, quitte à ennuyer le téléspectateur. Et ce n’est pas l’horreur et l’armée de zombies - pas vraiment menaçante - qui vont électriser la série. Hormis une scène de tronçonneuse assez jouissive dans l’épisode 4, cette adaptation se montre plutôt timide sur les litres de sang et d'hémoglobine.
Resident Evil fait néanmoins la part belle à une galerie de personnages féminins bien ficelés et propose une direction artistique intéressante. Pas sûr que cela suffise pour séduire les fans des jeux vidéo et les amateurs de frissons.
Resident Evil est disponible sur Netflix.