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    La Faute à Rousseau : dans les coulisses de la saison 2 avec Charlie Dupont et les jeunes comédiens de la série
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Bercé dès l’enfance au rythme de Sous le soleil, de P.J., ou des sagas de l’été, il se passionne de plus en plus pour les séries françaises au fil du temps. Et les dévore aujourd’hui (presque) toutes, de Balthazar à Scènes de ménages, en passant par Hippocrate, Candice Renoir, Ici tout commence.

    Il y a quelques mois, AlloCiné a pu se rendre sur le tournage de "La Faute à Rousseau", dont France 2 diffuse deux nouveaux épisodes ce soir. Rencontre avec Charlie Dupont, la productrice Lou Gauthier, et les jeunes acteurs de la saison 2.

    Actuellement en diffusion chaque mercredi soir sur France 2, la deuxième saison de La Faute à Rousseau a été tournée d'août à décembre 2021 en région parisienne, et notamment à Savigny-sur-Orge, au sein du lycée Jean-Baptiste Corot, qui servait déjà de décor principal à la saison 1 et accueille à nouveau les scènes scolaires de cette nouvelle fournée d'épisodes.

    Le 4 novembre dernier, AlloCiné a pu assister à une journée de tournage de la saison 2 de La Faute à Rousseau, alors que les équipes de la série adaptée du format espagnol Merli profitaient des vacances scolaires pour mettre en boîte un maximum de séquences des épisodes 4 à 6, réalisés par Anne Fassio, dans ce vrai lycée déserté de la majorité de ses élèves.

    Et trouver le bon établissement scolaire n'a pas été une mince affaire au moment du tournage de la première saison en 2020, comme nous l'a raconté la productrice Lou Gauthier : "Ça a été assez compliqué. Nos repéreurs ont sillonné toute l'Île-de-France et ont contacté beaucoup de lycées. Une session de tournage, c’est deux semaines durant les vacances scolaires, mais on est aussi présent hors vacances scolaires. Il fallait trouver un établissement qui accepte ce planning de tournage".

    "Et puis, sur La Faute à Rousseau, on essaye de ne pas tourner à Paris, ou en tout cas de ne pas identifier Paris dans la série. Donc il y avait des lycées magnifiques en région parisienne, mais ils faisaient trop "grands lycées parisiens" pour nous. Ce n’était pas l’idée sur cette série, on voulait vraiment raconter la France de tout le monde. Et on voulait aussi avoir beaucoup d’extérieurs. Car il y a besoin de respirer, en dehors des scènes de salle de classe et d’intérieurs maisons. Donc ça n'a pas été facile mais on a fini par trouver et on est ravis".

    Jean-Philippe BALTEL - DEMD PROD - FTV

    Dès notre arrivée à Jean-Baptiste Corot, Lou Gauthier nous fait découvrir le décor emblématique de La Faute à Rousseau : la salle de classe de Benjamin Rousseau (Charlie Dupont), qui a été construite tout spécialement dans une ancienne salle de danse. Afin de ne pas gêner la vie du lycée lors des jours de tournage "hors vacances scolaires" et d'offrir plus d'aisance aux réalisateurs et aux équipes techniques, avec une plus grande hauteur sous plafond pour les éclairages et des murs mobiles.

    C'est donc dans cette classe pas comme les autres que figurants (dont Martin Daquin, ex-acteur de Demain nous appartient que l'on peut apercevoir dans plusieurs scènes), une poignée de vrais lycéens de Jean-Baptiste Corot, et acteurs principaux comme Louis Duneton, Dembo Camilo, ou Louvia Bachelier, se donnent la réplique tout au long de cette saison 2 raccourcie à six épisodes au lieu de huit.

    "Je salue les auteurs qui avaient écrit huit épisodes et qui ont dû, en deux mois, passer à six épisodes", avoue entre deux scènes Charlie Dupont, qui nous explique que la volonté de France 2 est désormais de proposer sur chaque série de 52 minutes des saisons composée de seulement six épisodes.

    La Faute à Rousseau
    La Faute à Rousseau
    Sortie : 2021-02-17 | 52 min
    Série : La Faute à Rousseau
    Avec Charlie Dupont, Anny Duperey, Louis Duneton
    Presse
    3,1
    Spectateurs
    3,5
    Voir sur france.tv

    Dembo, Andréa, Lucie, Grégoire... rencontre avec la bande de La Faute à Rousseau

    Ce jour-là, les comédiens de La Faute à Rousseau mettent en boîte des scènes des épisodes 4 et 6. Et notamment une séquence du quatrième épisode, "Gaëtan et la guerre", durant laquelle les résultats d'admission en classe préparatoire créent de vives tensions entre Gaëtan (Dembo Camilo) et Morgane (Lucie Vagenheim).

    Car après des débuts applaudis par la critique l'an dernier, la série de France 2 va encore plus loin dans ces nouveaux épisodes très réussis et s'appuie sur des thématiques plus que jamais dans l'air du temps pour construire ses intrigues, du harcèlement à la transidentité, en passant par la discrimination positive, la grossesse adolescente, ou l'alcoolisme et le goût pour la fête poussé à l'extrême chez certains lycéens. Des sujets qui ont séduit les jeunes comédiens au centre de cette saison 2.

    "Cette série permet d’aborder plein de thèmes dont on parle beaucoup en ce moment dans l’actualité, comme le harcèlement ou la transidentité", confie Andréa Furet, la révélation de Il est elle, qui prête ses traits à Léna, l'adolescente née dans un corps de garçon qui hésite à subir l'opération qui lui permettra d'aller au bout de sa transition. "Ces thématiques sont traitées assez en profondeur, on ne reste pas à la surface. C’est fort sur du 52 minutes". Puisque, pour rappel, chaque épisode aborde un sujet de société à travers une notion de philosophie telle que la nature, la responsabilité, ou l'autorité.

    Si certains, comme Dembo Camilo, bien connu des fans d'Ici tout commence ou de Je te promets, se sont reconnus dans leur personnage ("Il y avait quelque chose dans le personnage qui ressemblait un peu à ma situation de tous les jours. Il ne se laisse pas le choix de réussir, il veut absolument réussir pour sa famille, il se défonce pour accéder au meilleur avenir possible"), d'autres, comme Lucie Vagenheim, qui dit avoir "bingé la saison 1" avant de passer les essais, ont été séduits par l'écriture de la série créée par Agathe Robillard et Thomas Boullé.

    Rémy GRANDROQUES - DEMD PROD - FTV

    "L’écriture permet d’ouvrir le débat", explique Lucie Vagenheim, qui incarne Morgane, lycéenne victime d'agression sexuelle par un pianiste de renom dans l'épisode 5. "Ce matin, on a tourné une scène où deux personnes racisées comme Dembo et moi parlent de la même chose sans avoir le même point de vue. Ça permet d’aborder de vrais questionnements, comme la discrimination positive ici, et ça ouvre vers des questions très intéressantes. Surtout dans le cadre d’un lycée car c’est à ce moment-là qu’on se construit et que se forment ce genre de dynamiques dans la vraie vie".

    À l'écran, l'alchimie entre Louis Duneton, Grégoire Paturel, Andréa Furet, Lucie Vagenheim, Louvia Bachelier, Dembo Camilo, et Maïra Schmitt est palpable. Et l'entente entre cette belle brochette de comédiens pleins d'avenir est également évidente sur le tournage. Et notamment à la pause déjeuner, où on a la sensation d'échanger avec une bande de potes.

    "Il y a une énergie naturelle entre nous tous", raconte Grégoire Paturel, alias Gabriel. "Bien sûr, avec Louis, on se connaît depuis la saison 1. Mais ça marche avec tout le monde. On est assez matures, on se retrouve sur les mêmes choses. Et puisqu'on a beaucoup de scènes ensemble, il y a forcément quelque chose qui se crée". "Je me suis immédiatement sentie à l'aise et très bien accueillie, alors qu'au départ j'avais une petite appréhension, je ne savais pas trop à quoi m'attendre", ajoute Lucie Vagenheim, qui décroche grâce à La Faute à Rousseau son premier rôle à l'écran après avoir été révélée par The Voice sur TF1.

    "Les pick-up à 5h du matin ça crée du lien (rires)", conclut non sans humour Andréa Furet, qui fait référence à l'heure où les équipes de la série viennent chercher les comédiens à leur domicile le matin pour les emmener sur le tournage.

    "Une série qui ne prend pas les téléspectateurs pour des cons"

    Après la pause déjeuner, direction le parking du lycée, où Charlie Dupont et Samira Lachhab (Demain nous appartient) tournent une scène entre Benjamin et Stéphanie, qui continuent de se courir après et de se fuir dans cette saison 2. Même si la dynamique est un peu différente. Car après l'avoir rejetée au profit de son ex en saison 1, Benjamin est maintenant persuadé que la prof d'anglais est le grand amour de sa vie. Mais celle-ci ne l'a pas attendu.

    "Ce que j'adore avec Rousseau c'est qu'il a une vraie subtilité quand il s’agit des autres et de ses élèves, et même des problèmes féminins des autres, et qu'il est complètement à côté de la plaque dans sa vie privée", confie Charlie Dupont lorsqu'on l'interroge sur ce qui l'attend dans cette nouvelle fournée. "Il va encore bien morfler dans son rapport avec Stéphanie dans la saison 2. Il a été vraiment nul avec elle, et il s’est rendu compte trop tard qu’il la voulait, c’est pathétique".

    "On essaye toujours d’aller plus loin, de redéfinir nos personnages", explique pour sa part Lou Gauthier au sujet de la trajectoire du héros de la série. "En saison 1, il y avait ce dilemme amoureux pour Rousseau. Et on se demandait ce qu’on allait raconter sur lui en saison 2. Et finalement, cette année, il essaye de récupérer Stéphanie. C’est l’histoire d’une personne qui, comme ses étudiants, va essayer de devenir un peu adulte dans son comportement. De gagner en maturité".

    Rémy GRANDROQUES - DEMD PROD - FTV

    Confronté au chaos le plus total dans sa vie amoureuse, Benjamin continue également d'avoir des rapports compliqués avec son fils, Théo. "Cette année, il y a encore davantage un côté "colocation dysfonctionelle" entre Théo, Rousseau, et Eva", poursuit la productrice. "Trois adultes qui habitent ensemble et qui ont du mal à se comprendre et n’ont pas la même vision de la vie. Il y a toujours des motifs d’opposition".

    Et si Charlie Dupont est heureux de retrouver ses camarades de la première saison ("Quel bonheur d’avoir Anny Duperey comme maman de fiction !"), et de rencontrer de nouveaux jeunes comédiens, il semble également ravi de retrouver son personnage, qu'il dit ne pas être si éloigné de lui-même.

    "C’est particulièrement bien écrit, dans le sens où c’est assez rare d’avoir une série qui ne prend pas du tout les téléspectateurs pour des cons", nous confie la star de la série. "Mon personnage parle aux élèves comme je parle moi-même à mes enfants de 18 et 15 ans. Il y a un côté vrai qui m’a touché dès la lecture du scénario".

    "Ce personnage est très proche de moi, il y a beaucoup d’idées qu’il développe qui sont les miennes. J’ai beaucoup joué des personnages très loin de moi, avec des accents ou des physiques contrariés. Et travailler, à l’inverse, un personnage très proche de moi c’était un chemin que je n’avais jamais emprunté à ce point-là et qui me plaît beaucoup".

    Au point d'espérer bien sûr rempiler pour une saison 3 : "J’adorerais retrouver Rousseau pour une saison 3. Mais c’est toujours suspendu aux audiences". Alors, pour retrouver Benjamin, Théo, et Eva l'an prochain, il ne faut pas rater la suite de la série ce soir France 2.

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