Depuis novembre 2020, Louvia Bachelier prête ses traits à Manon Daunier, la fille des personnages de Julie Debazac et Kamel Belghazi, dans Demain nous appartient. Même si la jeune comédienne s'était auparavant illustrée dans Le Châlet sur France 2 ou dans la deuxième saison d'Infidèle avec Claire Keim, c'est réellement son rôle de lycéenne dans le feuilleton de TF1 qui l'a révélée au grand public.
Très naturelle et très juste dans sa manière de jouer, Louvia Bachelier s'est rapidement imposée comme l'un des atouts de la jeune génération de personnages de Demain nous appartient. À tel point que les auteurs et la production semblent avoir enfin remarqué son potentiel et lui confient actuellement à l'écran une toute nouvelle intrigue qui voit Manon effectuer un stage dans la police et potentiellement suivre les traces de sa mère. Avec son lot de comédie à la clé.
Mais ce soir, c'est sur France 2 que le public la retrouvera, avec une partition très différente dans laquelle elle continue de faire des étincelles.
Dans la saison 2 de La Faute à Rousseau, qui débute ce mercredi 18 mai à 21h10, elle campe Zoé, une ado populaire et cultivée qui adore faire la fête. Et qui, depuis quelque temps, semble s'être enfoncée dans une spirale destructrice. Ne trouvant plus ses limites, entre alcool à longueur de journées, black-out à répétition, et cours auxquels elle ne se donne même plus la peine d'aller. Rousseau (Charlie Dupont) parviendra-t-il à l'aider avant qu'elle ne ruine son avenir ?
À l'occasion de la diffusion de l'épisode qui est centré sur son personnage - le premier de la saison - Louvia Bachelier revient pour nous sur cette nouvelle aventure, dans laquelle elle évolue aux côtés d'une bande de jeunes acteurs tous excellents tels que Maïra Schmitt, Dembo Camilo, ou Andréa Furet. Et nous en dit plus sur l'avenir de Manon dans Demain nous appartient et son récent passage par la case Elite sur Netflix. Rien que ça.
AlloCiné : Qu’est-ce qui vous intéressé dans le rôle de Zoé lorsque vous avez passé les essais pour cette deuxième saison de La Faute à Rousseau ? Est-ce que c’est le fait qu’elle soit très différente de Manon, que vous incarnez dans Demain nous appartient ?
Louvia Bachelier : Oui, ça a beaucoup joué dans ma décision. C’est ce qui est génial dans ce métier : on peut jouer des personnes très différentes en étant la même au final. C’était agréable d’être sur un autre projet et d’avoir une approche différente pour un personnage différent.
J’avais vu la saison 1 de La Faute à Rousseau et ça m’avait vraiment plu. J’aimais beaucoup le concept de cette série donc j’étais ravie de passer le casting pour la saison 2. Tout me plaisait en fait. Le concept, le personnage de Zoé. Sa volonté, son immaturité, je trouvais ça très intéressant, il y avait plein de choses à explorer avec ce personnage.
L’épisode centré sur votre personnage s’intéresse à la notion de responsabilité. Comment présenteriez- vous ce que traverse Zoé, qui commence à foutre en l’air sa vie et ses études ?
On sait finalement peu de choses sur elle. On sait juste qu’elle vit avec ses parents, que sa tante est décédée. Et elle est fêtarde, elle aime beaucoup boire de l’alcool, et elle ne connaît pas ses limites. Mon épisode, le premier de la saison 2, s’appelle "Zoé et la responsabilité". Zoé aime bien s’amuser et aller en soirée, mais ça présente des risques. Et elle va s’en rendre compte petit à petit.
Elle est accusée de plusieurs choses, de vol notamment, et elle-même ne sait pas si elle est la réelle responsable. Ça va engendrer une certaine remise en question et une prise de conscience et de maturité au cours de l’épisode.
Chaque épisode aborde une thématique sociétale forte, comme la transidentité, la grossesse adolescente et l’accouchement sous X, le harcèlement, la discrimination positive. Pensez-vous qu’une série comme La Faute à Rousseau puisse aider des jeunes et des familles qui traversent la même chose, et faire évoluer les consciences aussi ?
Oui, totalement. Déjà, il y a une approche intergénérationnelle car chaque épisode met en scène l’avis de l’élève concerné, ainsi que celui de son prof, qui a un certain vécu, et des parents et amis autour aussi. La conversation qui découle de tout ça mêle les âges et les points de vue. Et je pense que la série peut vraiment faire tomber certains préjugés et ouvrir le débat.
La série montre également à quel point certains professeurs peuvent marquer la vie d’un élève et faire la différence. Avez-vous eu un professeur comme Rousseau dans votre scolarité, ou en tout cas un prof qui vous a inspiré, qui a eu un vrai impact sur vous et vos études ?
J’ai eu des profs marquants, mais pas pour les mêmes raisons (rires). J’ai étudié dans un collège-lycée non-mixte, catholique et privé. Et j’avais donc des professeurs très strictes, des femmes plutôt âgées souvent. Mais au fil du temps on apprenait à les connaître et on arrivait à tisser un lien malgré leur côté strict. La relation était très forte au final, car il y a des expressions qui marquent et des moments très drôles qui nous faisaient rire. Mais elles n'avaient rien à voir avec Rousseau.
Quel est votre rapport à la philosophie ?
Je n’ai pas adoré la philo, mais ça ne m’a pas déplu non plus. Certains sujets étaient très intéressants. Mais avec le Covid, je n’ai pas eu une année complète de cours de philo car les cours se sont arrêtés très tôt. Mais par contre, ma prof de philo était géniale. Et je pense qu’une matière comme celle-ci dépend vraiment du professeur. C’est ce que montre très bien la série d’ailleurs.
L’une des forces de la série repose dans sa brochette de jeunes comédiens, dont vous faites partie. Un vrai effet de bande s’est-il créé entre vous sur le tournage et en dehors ?
Bien sûr, on s’entendait tous très bien. On formait un bon petit groupe, on s’est bien marrés. On s’est revus ensuite, on garde tous contact, c’était un super tournage.
Vous retrouvez d'ailleurs Dembo Camilo de Demain nous appartient, c’est un hasard plutôt amusant...
J’étais hyper contente de retrouver Dembo. On a passé le casting en même temps, on était à Sète tous les deux. C’était marrant de voir qu’on allait retourner ensemble après Demain nous appartient.
L’année écoulée a été assez chargée pour vous, entre Demain nous appartient, La Faute à Rousseau, ou encore le film Le Test. La production du feuilleton de TF1 aménage-t-elle facilement les emplois du temps des comédiens pour leur permettre de participer à d’autres projets ?
Tout dépend bien sûr de la période et de ce qui est prévu pour Manon dans Demain nous appartient, mais la production est toujours très arrangeante et fait au mieux pour que tout se passe bien pour moi et pour l’autre projet. Ils ont été super pour La Faute à Rousseau. Ils ont un peu calmé le jeu sur Demain nous appartient pour me laisser tourner ailleurs. C’est pour ça qu’on a moins vu Manon ces derniers mois.
Justement, on vous revoit davantage dans Demain nous appartient en ce moment, après une petite absence. Et Manon a décidé de rejoindre la police, au grand désespoir de sa mère. Avez-vous été surprise en découvrant ce que les auteurs vous réservaient ?
Non, car on en avait parlé avant. Les auteurs m’avaient proposé leur idée et j’ai trouvé ça super. J’étais contente de la manière dont ça a été amené dans la série. C’est une intrigue qui est pas mal orientée vers la comédie.
Aurore est bien décidée à pourrir le stage de Manon. Que pouvez-vous dire sur ce qui nous attend ?
La situation crée des tensions entre Aurore et Manon, car Aurore n’est pas tellement d’accord. Mais au final ça va s’arranger et tout va très bien se passer. Après, je ne sais pas encore si Manon va devenir policière ou pas. On verra comment ça se développe avec le temps.
Manon aura-t-elle bientôt droit à une histoire d'amour ?
Manon était sortie avec Issam. Même si cette histoire n’avait pas vraiment eu de fin (rires). Tout ce que je peux dire c’est que Manon va évoluer. Il va certainement se passer des choses sur le plan personnel aussi. Mais ça reste encore un peu flou pour le moment.
Emma Smet, qui incarne votre soeur dans la série, a récemment repris le tournage. Vous étiez contente de la retrouver après plusieurs mois ?
Bien sûr. On s’entend super bien avec Emma. On est assez complices, même dans la vraie vie. Donc c’est cool de la retrouver et d’avoir des séquences avec elle. Sinon, on me laisse toute seule avec mes parents (rires). Même si c’est très bien aussi évidemment ! Mais je suis heureuse de retrouver Emma et d’avoir à nouveau des scènes entre Manon et Sofia à jouer.
On vous a vue récemment dans Elite sur Netflix. Comment êtes-vous arrivée dans cette série espagnole qui cartonne à travers le monde ?
Assez simplement : grâce à mon agent, qui m’a envoyé le casting. J’ai filmé une self-tape pour l’audition et j’ai été prise, j’étais trop contente. Pour l’anecdote, ça avait mal commencé car j’ai dû refaire la vidéo. Malheureusement, il y avait trop de bruits parasites sur celle que j’avais envoyée, on entendait les oiseaux et des bruits de travaux. Donc j’en ai filmé une autre et cette fois-ci c’était la bonne.
C’était super de participer à cette série, c’était une belle expérience même si c'est un petit rôle. Et c’est vrai que j’ai eu de la chance dernièrement, j’ai pu tourner dans des projets très différents.
Vous verra-t-on dans la saison 6 ?
Je crois qu’ils ont déjà commencé le tournage de la saison 6. Et je ne vois pas trop de raison qui pourrait justifier le retour de mon personnage, donc je ne pense pas.
Avez-vous d'autres projets à venir dont vous pouvez parler ?
Pour l’instant je me concentre sur Demain nous appartient. J’attends des réponses de castings que j’ai passés, mais je n’ai pas de projet particulier en dehors de Demain nous appartient pour le moment.