Après avoir prêté ses traits pendant dix-huit dans au personnage de Thomas Marci dans Plus Belle la vie, l'annonce de l'arrêt du feuilleton de France 3 la semaine dernière a été un choc pour Laurent Kérusoré.
Si ce dernier avait auparavant qualifié les rumeurs au sujet de l'arrêt de la série de "secret de polichinelle" sur les réseaux sociaux, sa confirmation par les cadres du groupe France Télévisions le jeudi 5 mai dans les studios de la Belle de mai, sur la place même du Mistral où ont été tournées des milliers d'heures de fiction depuis 2004, a été tout aussi douloureuse pour le comédien.
Dans les colonnes de Télérama, il s'est exprimé sur son ressenti à l'issue de cette nouvelle, qui marque l'arrêt du feuilleton le plus long jamais diffusé à la télévision française. "Plus belle la vie a battu tous les records de longévité, je pensais naïvement que le service public était fier de nous, du rôle de vitrine qu’on a joué pour lui. Que nous serions leurs Feux de l’amour, une série sans fin. J’étais persuadé qu’on allait tenir au moins vingt ans", regrette-il.
Réagissant avec émotion à cet arrêt justifié par une baisse progressive des audiences de la série sur France 3, Laurent Kérusoré évoque "un décalage" entre les équipes artistiques qui se consacrent au feuilleton depuis près de vingt ans et cette décision venue d'en haut de la part du diffuseur. "C’est un divorce un peu brutal pour un émotif dans mon genre, qui n’entend pas grand-chose aux justifications économiques…"
Interrogé sur la fin de la série, forcément revue et corrigée suite à l'annonce de l'arrêt de la diffusion - dont le dernier épisode est prévu le 18 novembre prochain - l'acteur révèle que toutes les intrigues prévues pour les prochains mois "ont été jetés à la poubelle".
Les scénaristes s'attellent actuellement à l'écriture d'une fin ouverte, car, espère-t-il, "’on ne sait pas si, un jour, ailleurs, d’une autre façon, Plus belle la vie ne reviendra pas. J’ai bon espoir, par exemple, que nous puissions faire des épisodes longs, en prime time, même si rien n’est assuré pour l’instant."
Enfin, le comédien exprime ses craintes quant à la suite de son parcours, une fois les dix-huit saisons de la série derrière lui, dans laquelle il a tenu un rôle sociétal fort en illustrant le premier mariage gay du petit écran en France. "Je serai toujours d’une façon ou d’une autre ce personnage qui a fait évoluer la télé et les mentalités, qui a tellement fait contre l’homophobie…" Au point de l'enfermer dans une case ?
"J'espère que ça ne va pas être une traversée du désert et que je vais trouver d’autres rôles, différents, mais je crains de ne pas retravailler tout de suite", confie-t-il. "Une routine de dix-huit ans qui prend fin, ça va laisser un petit trou dans mon emploi du temps !"
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